Basse consommation, bâtiment à énergie positive : où en est-on ?

Pour les fournisseurs et constructeurs, la priorité en matière d’efficacité énergétique est d’appliquer les recettes connues.


.© photo géoxia « La Bonne Maison » de Maison Phénix – Géoxia.
Les 100 m2 exploitent l’exposition solaire, un chauffage par ventilation double-flux thermodynamique et un appoint par un poêle-cheminée sur une double paroi qui emmagasine la chaleur émise par le conduit de fumée.

Le chiffre parle de lui-même : le parc immobilier émet 100 millions de tonnes de CO2 par an.

Les acteurs du secteur bâtiment parlent d’urgence. D’autant que les dépenses énergétiques des ménages augmentent : +9,5% dans les sites ruraux et +6% en urbains.
Pour atteindre le facteur 4 d’ici 2050, beaucoup d’initiatives ont fleuri. Si les efforts de recherche et développement se poursuivent, le groupe immobilier Geoxia ou l’industriel Saint-Gobain se satisfont cependant de technologies existantes pour atteindre les objectifs de performance énergétique du bâtiment.

Le collectif « Isolons la Terre contre le CO2 », membre fondateur de l’association Effinergie, estime qu’entre 15 000 et 20 000 € investis dans l’isolation, le vitrage, la ventilation, la production de chaleur, l’éclairage et l’intégration d’énergies renouvelables d’un logement sont suffisants pour atteindre les pré requis d’une habitation sobre. Pour Pascal Eveillard, directeur du développement durable, des affaires publiques et de la communication de l’activité isolation du groupe Saint-Gobain, également porte-parole de l’association : « la première priorité doit être donnée à la recherche de la sobriété énergétique. Il faut réduire au maximum les besoins de chauffage et de climatisation des bâtiments par :

  • l’exploitation optimisée des apports solaires,
  • la grande qualité de l’enveloppe - très bien isolée et très étanche à l’air,
  • et le recours à une ventilation très performante (double flux) qui permettra de contrôler le renouvellement d’air tout en garantissant une grande qualité de l’air intérieur ».

Si la solution réside dans l’addition des procédés existants, il ajoute que la R&D porte particulièrement sur la mise au point de nouveaux procédés constructifs plus performants, plus économiques, plus faciles à mettre en œuvre.

De son côté, François Rachlin, directeur du pôle technologique de Geoxia, insiste sur les bonnes pratiques en matière de rénovation.
Elles sont rassemblées dans un logiciel mis au point en collaboration avec le CSTB à destination des commerciaux du constructeur.

Baptisé Odmir 4, il intègre l’ensemble des critères pertinents du bâti pour établir en fonction des options de rénovation préconisées ainsi que des investissements réalisés. Une véritable feuille de route pour le particulier.

L’innovation 2007 est sortie de terre en Yvelines : le concept « La bonne maison », dont la consommation doit s’établir à 50 kWh/m²/an et le prix de construction de base de 125 000 euros pour 100 m² (hors foncier).
La nouvelle version bio de la maison Phénix s’octroie le label Effinergie à coup de panneaux solaires intégrés, de puit canadien, de récupérateur d’eau de pluie voire de poêle à bois sur paroi de briques à inertie thermique.
Pas de saut technologique, mais bien une optimisation de produits éprouvés grâce à une modélisation économique.

Hélène Boussel

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