Le lancement du chantier de l’unité
géothermique de Munich (Allemagne) marque l’intérêt
Le site alsacien de Soultz-sous-Fôrets. La géothermie profonde
intéresse aussi fortement les Allemands. La cartographie des sites
à forer a débuté et doit permettre d’installer
rapidement les unités de production. Photo CF les experts Allemands en géothermie
ont déterminé que les affluents supérieurs du Rhin
et la région des pré-Alpes sont les sites les plus exploitables
pour alimenter de grosses centrales géothermiques. Intérêts évidents: Signe fort, Siemens vient de lancer à Munich le
chantier d’une centrale selon le procédé Kalina, du
nom de l’ingénieur russe du même nom, qui a mis au
point sa technique dans les années soixante-dix et qui sera mise
en service en 2007. Mesurer le potentiel Le chantier est mené par le géophysicien Andreas Hartmann.
Les régions observées sont le Jura souabe et la Franconie.
Confrontés à un besoin important d’énergie après
la décision d’abandon progressif du nucléaire, les scientifiques
et les industriels allemands investissent fortement sur l’exploitation
de la chaleur de la croûte terrestre.
Le forage de 3-350-m (son coût s’est élevé à
35 Me) alimente l’installation en eau d’une température
de 122-°C selon un débit de 150 l/sec !
Une énergie exploitée par une installation thermodynamique
(son coût s’élevera à 16 Me) qui exploite un
mélange d’ammoniac et d’eau pour augmenter le rendement
de 50-% par rapport aux installations classiques.
L’unité de 3,4 MW alimentera 2-000 foyers en électricité
et 4-000 en eau chaude.
Cette technologie paraît stratégique outre-Rhin, puisque
l’institut de l’université technique de Rhénanie-Westphalie
d’Aix-la-Chapelle travaille actuellement sur la production d’une
base de données sur le potentiel géothermique du sud du
pays.
Outre la température en profondeur, les scientifiques recherchent
aussi les informations sur la conductibilité thermique des sols,
indice de la quantité d’énergie potentielle et de
la rentabilité d’un site.
Exemple: les sols riches en argile ont une conductibilité
faible.
L’objectif de cette base de donnée, dont la rédaction
est pratiquement terminée, est de pouvoir planifier les forages
avec une augmentation des chances de succès. Le prochain programme
de travail de ces scientifiques portera sur les régions nord de
l’Allemagne : Rhénanie du Nord – Westphalie.