Nouveau DPE : chronique d’un désastre annoncé

Fait par Bruno Slama, ancien élève Ecole Normale Supérieure et gérant de BBS Slama

Le 1er avril, le Ministère a publié la liste des logiciels validés pour calculer le DPE. Beaucoup ont espéré que cette publication marquerait l’achèvement du processus de « fiabilisation » du DPE. Il n’en est rien et malheureusement cela n’a rien d’étonnant :

  • La méthode de calcul qui ne repose sur aucune étude scientifique spécifique et qui consiste en la concaténation de différentes méthodes antérieures, n’est pas finalisée.
  • Le moteur de calcul fourni à la majorité des éditeurs de logiciel DPE, est de surcroit très partiel. Ce moteur n’est pas stabilisé et ses résultats continuent à évoluer notablement. Il n’a été l’objet d’aucune validation.
  • Le processus d’évaluation a été mené dans des conditions apocalyptiques. Il a mené les éditeurs de logiciels au bord de la crise de nerf, sans que soient sérieusement examinés les différents aspects des calculs réalisés par les logiciels.

Dans cette chronique, nous allons détailler ces trois aspects : méthode, calcul, évaluation. Nous montrerons ensuite qu’il n’est pas raisonnablement envisageable d’utiliser le DPE en son état pour faire de l’Audit Energétique. 

nouveau dpe

Nouveau DPE : chronique d’un désastre annoncé

1. La méthode du DPE

La méthode du DPE est ce que l’on appelle une « méthode globale » par opposition aux méthodes dites de STD (Simulation Thermique Dynamique) dans lesquels les calculs sont faits pour chaque heure de l’année.

L’avantage historique des méthodes globales est de pouvoir être calculées « à la main ». Dans les années 60, mon père, Richard Slama, effectuait « de tête » des évaluations de besoin de chauffage en multipliant les déperditions par degré d’écart par les DH14 (degrés heure calculés par rapport à 14°C). Ensuite, son expérience lui permettait à la vue de l’installation de choisir le coefficient faisant passer du besoin à la consommation. Pour ne pas utiliser une méthode aussi simplifiée que les DH14 de nombreux travaux ont été menés jusqu’à la fin des années 80. Comment caractériser l’impact d’un masque par un seul coefficient alors que cet impact dépend de la position du soleil dans le ciel ? Comment caractériser l’efficacité moyenne d’une PAC alors que ce que l’on peut connaitre c’est son efficacité dans différentes conditions de fonctionnement ? Comment caractériser les pertes par un réseau de distribution ? Comment calculer la part récupérée des apports internes et solaires ? Comment caractériser l’intermittence ? Ces questions très difficiles ont mobilisé de nombreux chercheurs et ont trouvé des réponses, par exemple dans la RT88.

A l’inverse pour les méthodes de STD, comme la RT2012 ou la RE2020, il n’est pas possible de réaliser à la main les 8760 (les 24 heures  des 365 jours de l’année) calculs et le processus prend un côté plus « boîte noire ». Mais avec les ordinateurs actuels, il n’y a pas de problème de temps de traitement et les problèmes difficiles présentés précédemment disparaissent.

2. Les 3 versions du DPE

La première version du DPE, écrite par Bernard Sésolis, s’appuyait directement sur les travaux ayant conduit à la réglementation de 88 en ajoutant 2 idées très intéressantes : calculer les surfaces déperditives à partir de la surface du bâtiment et de sa forme, évaluer les déperditions par les parois à partir de l’année de construction pour les bâtiments construits après 1947. Ce premier DPE s’appuyait sur des travaux scientifiques en assumant un certain niveau d’incertitude et il a permis d’avoir une vision générale des bâtiments en France.

Les 2 versions de « fiabilisation » du DPE ont marqué une rupture. Des ajouts de méthodes ont été faits en piochant dans des documents plus récents mais sans étude scientifique pour s’assurer de la cohérence du résultat. Par exemple dans la version de 2021 :

  • Les données météo sont devenues mensuelles, mais les valeurs de 88, données globalement pour l’année, ont été conservées pour le coefficient d’orientation et la caractérisation des masques, alors que ces valeurs dépendent de la hauteur du soleil et donc du mois.

  • Dans les données mensuelles, les degrés heures utilisés : « prennent en compte … un réduit des températures à 16°C pendant la journée en semaine ». Cela signifie que l’on a introduit dans la méthode une façon de tenir compte de l’intermittence dans l’utilisation des logements. Pourtant le coefficient d’intermittence utilisé dans le calcul de consommation n’a pas été modifié.  Cela signifie que dans le DPE de 2021 l’impact de l’intermittence est compté 2 fois.

  • La méthode limite maintenant les apports gratuits pendant les périodes d’inoccupation. Cela a-t-il un impact sur le calcul de F, la fraction des besoins de chauffage couverte par les apports gratuits ? La question n’a pas été posée et le calcul de F n’a pas été modifié.

La version du DPE 2021 a également introduit des éléments nouveaux, comme une « méthode d’échantillonnage », utilisée pour calculer un immeuble. Dans une note du 6 février (1), j’ai démontré que cette méthode induisait une incertitude de l’ordre de 20% pour les immeubles hétérogènes et que l’utilisation proposée du logement moyen était grossièrement fausse pour le calcul des systèmes.  

On vient de voir que le processus de « fiabilisation » du DPE a été engagé par les pouvoirs publics en sous estimant l’ampleur de la tâche. La marche au désastre s’enclenchait…

Etiquette énergie

Etiquettes énergie et émission de GES du nouveau DPE

3. Logiciels et moteur de calcul pour le DPE

Bernard Sesolis avait mis au point la première version du DPE en réalisant simultanément un logiciel lui permettant de tester la méthode et de réaliser des jeux d’essais. De la même façon le CSTB a réalisé la RT2012 puis la RE2020 en s’appuyant sur son logiciel Maestro.

Le bureau d’études chargé par le Ministère du DPE 2021, n’a disposé à aucun moment d’un logiciel de calcul, capable de traiter globalement un bâtiment. A partir de juillet 2020, BBS Slama pouvait fournir un logiciel conforme au projet de méthode, mais aucune demande ne lui a été faite. C’est donc si l’on peut dire « à l’aveugle » que les seuils des classes du DPE ont été fixés.

La possibilité d’un scénario catastrophe était en place, et … c’est ce qui est arrivé. En octobre 2021, parmi les DPE réalisés pendant les 3 premiers mois d’application, le nombre de logements en classe F ou G était beaucoup plus élevé qu’attendu ; en particulier pour les logements anciens. Pour ne pas se dédire, les seuils de classe n’ont pas été changés et la méthode a été « corrigée » essentiellement en introduisant une erreur manifeste dans le calcul de la ventilation des logements ventilés par ouverture des fenêtres.

Pour accompagner les éditeurs de logiciels qui le souhaitaient, dans cette complexification de la méthode, le Ministère a voulu fournir un « moteur » pour calculer la partie « système ». A ce jour, même si en un an des progrès ont été réalisés, ce moteur n’est pas achevé et pour les éditeurs qui l’utilisent, c’est dans ce moteur que réside le plus fort risque d’erreur de calcul. De plus, contrairement à l’obligation concernant les logiciels, ce moteur n’a dû entrer dans aucun processus d’évaluation. La marche au désastre a pris corps…

4. L’évaluation du DPE 2021

Même, si avec le passage partiel au calcul mensuel, la quantité de calcul a augmenté, le DPE conserve l’avantage de pouvoir être calculé manuellement. Pour l’évaluation, le Ministère n’a pas cherché à utiliser cette possibilité de réaliser des cas tests sans utiliser de logiciels. L’appel à des bureaux d’études extérieurs, coordonnés par un organisme certificateur, pour effectuer des calculs manuels, aurait permis :

  • De s’assurer de la cohérence de la méthode en permettant éventuellement de la corriger.
  • De donner des exemples qui auraient permis aux éditeurs de solidifier puis de valider leurs logiciels.
  • De contrôler puis de valider les moteurs.

Au lieu de cela une tentative a été faite de réaliser le calcul du bâti dans un programme Excel, puis d’alimenter le moteur en écrivant à la main un fichier XML. Cela s’est avéré particulièrement peu efficace.

 Le processus de création d’une centaine de jeux d’essai devait être fini en janvier 2021 pour que les logiciels puissent être évalués en juillet 2021, au moment où le DPE est entré en application. Dans les faits, le nombre de cas s’est réduit jusqu’à ne couvrir qu’une petite partie de la méthode. De plus, la production des cas tests ne s’est achevée que 10 jours avant la fin de l’évaluation, contraignant des éditeurs à passer des nuits blanches pour faire, défaire puis refaire leurs cas au fur et à mesure que les jeux d’essai et le moteur évoluaient.

Même si à la fin, comme dans « l’Ecole des Fans » de Jacques Martin, tout le monde a eu une bonne note, le désastre pressenti était bien là.

dpe 2022

Le nouveau DPE, Diagnostic de Performance Energétique

5. Un mot sur l’audit énergétique

Beaucoup le savent, le Ministère souhaite utiliser le DPE 2021 pour la réalisation d’audits énergétiques. Comme on vient de le voir, l’état du DPE devrait décourager à s’engager dans cette voie.

De plus, une démarche d’audit nécessite de pouvoir caler, pour l’état initial du bâtiment, la consommation théorique avec la consommation relevée. Or la forme actuelle du DPE, avec ses fichiers météo retraités, ne permet pas de calculer le besoin de chauffage en faisant varier l’altitude ou la température intérieure. Elle ne permet pas non plus de tenir compte des conditions météo correspondant au relevé de consommation.

Au vu des temps de calcul actuels avec une méthode au pas de temps horaire, il devient difficile de trouver une justification pour utiliser une méthode globale très complexe à mettre au point. Si, pour des raisons idéologiques qui m’échappent, le Ministère veut absolument le faire, le choix de la version 2021 serait catastrophique et préparerait un nouveau désastre.


Fait par Bruno Slama, ancien élève Ecole Normale Supérieure et gérant de BBS Slama

(1) Bruno Slama : Retour sur l’échantillonnage. Disponible sur le site https://www.bbs-slama.com/
 

Bruno Slama
 

Bruno Slama est normalien supérieur, docteur en mathématiques. Depuis une quarantaine d’années il a produit différentes méthodes de calcul en calcul énergétique. Il a été l’auteur de moteurs de calcul pour les différents DPE. Il est également l’auteur d’un moteur de calcul pour la RT2012 et pour la Simulation Energétique Dynamique.

Source et lien

BBS

Commentaires

  • Michel
    3
    17/05/2022

    Les questions ;
    Comment en est on arrivé là?
    Le Cinov ne s’intéresse pas à la rénovation sauf quand on lui le rappelle…
    Des agglomérations arrivent à obtenir des qualifications OPQIBI…
    Des collecteurs de CEE idem
    Si tout le monde sait tout faire…et que tous ensemble on s’attribue les qualités que nous n’avons pas…
    Alors nous sommes tous des thermiciens …
    Que la fête continue …




    • Jean
      0
      02/01/2024

      Mesdames, Messieurs les Député(e)s

      Je vous ai préparé un petit exercice en espérant que vous allez ouvrir les yeux sur la catastrophe qui nous attend.

      Cet exercice demande 10 minutes, que vous pouvez faire en prenant l'apéro le 31 Décembre, n'écoutez pas Macron il ne vous apprendra rien, souciez vous de la France et reprenez le pouvoir sur l'administration.

      Ce que je vous demande c'est de nommer une commission qui examine complètement la problématique, avant que l'on dépense des sous à tort et à travers.

      Il faut reprendre tout de A à Z: méthodologie, système de mesures et aides pertinentes et annuler tous les décrets existants jusque nous ayons une solution sur ses rails pour atteindre les objectifs à moindre coût.

      J'ai déjà écrit sur la fiabilité de la mesure de la consommation que l'on peut estimer à 50%, de la difficulté de rendre opposable ce DPE et la pseudo réglementation des émissions de CO2 du logement au m2 habitable et non à l'individu.

      Mais même le système pondue par l'administration est une aberration qui va nous amener à des investissements qui vont rater notre cible.

      Beaucoup interviennent auprès des ministères concernés pour expliquer que l’on va vers une catastrophe, sans résultat car rien ne bouge.

      Je me suis dit que les arguments donnés doivent être trop techniques pour que les personnes concernées comprennent.

      Donc j’ai imaginé un petit problème simple du niveau du certificat d’études, pour qu’elles se rendent compte de l’absurdité avec laquelle le DPE a été « pondu » et les décrets ont été promulgués.

      On sait que déperdition thermique est donnée par la célèbre formule de Fourrier
      Flux de chaleur (Déperditions)= S * (Tint – Text) / R
      Ou S est la surface de la paroi, Tint et Text sont les températures de chaque côté de la paroi et R est la résistance thermique de la paroi.

      Rassurez vous dans l’exercice proposée nous n’avons pas besoin d'utiliser cette formule excepté le fait que pour 2 parois identiques (même résistance thermique) et soumises au même différentiel de température, la déperdition thermique est proportionnelle à la surface de la paroi.

      On imagine 2 tours carrée a et b, côte à côte composées d’un seul appartement par étage constituées des mêmes parois, hormis la surface des appartements des tours a et b qui est respectivement de 25 et 100 m2.

      On suppose que tous les appartements ont la même température, qu’ils ont la même hauteur 2.5 m et qu’ils n’ont pas de fenêtres.

      On se propose de comparer 2 appartements intermédiaires que l’on appelle a et b, l’appartement a est occupé par 2 étudiants et le b par un retraité.

      Première question : Quel est le rapport des consommations pour le chauffage des 2 appartements ?

      Solution
      Comme certains énarques risquent d’être bloqués par la première question, donc je donne la solution.
      La consommation des appartements compte tenu des hypothèses est proportionnelle à la surface des parois latérales, car il n’y a pas d’échange thermique par le plafond et le plancher puisque ce sont des appartements intermédiaires.
      Les appartements étant carrés : l’appartement a, qui fait 25 m2, a 4 murs de 5 m et l’appartement b, qui fait 100 m2, a 4 murs de 10 m.

      La surface des murs de a, soit Sa=4*5*2,5=50 m2
      La surface des murs de a, soit Sa=4*10*2,5=100 m2

      On en déduit que l’appartement b va consommer 2 fois plus que l’appartement a

      Deuxième question

      On fait venir Bernard SLAMA un de nos meilleurs experts en calcul pour estimer la consommation de l’appartement a compte tenu de la résistance thermique des parois et du positionnement de l’appartement.

      Il trouve une consommation énergétique 11 450 kwh/ an

      On se servira de la table ci-dessous qui en fonction de la consommation par m2 habitable donne l’étiquette énergétique « pondue» par l’administration.

      ͏‌

      Question : Quelle est la consommation pas m2 habitable et quelle étiquette attribuer à l’appartement a

      Solution
      Comme l’appartement fait 25 m2 la consommation par m2 habitable est 11450/25=458 kwh/m2/an, donc au-delà de 450 ce qui donne une étiquette G, donc une vraie passoire thermique.

      Question : Quelle est l’étiquette de l’appartement b ?

      Solution
      La consommation de l’appartement b étant le double de la consommation de l’appartement a la consommation annuelle est 11 450*2=22 900 kwh/an.

      Comme l’appartement fait 100 m2 on en déduit que la consommation par m2 habitable par an est de 229 kwh/m2/an.

      En se servant du tableau l’étiquette énergétique de b est D puisque la consommation est inférieure à 230.

      Troisième question
      Compte tenu des décrets pondus que devront faire les occupants s’ils décident de vendre ou de louer leur appartement d’ici 2032 ?
      Solution
      Pour le retraité (appartement b) il n’a rien à faire alors qu’il consomme 2 fois plus que l’appartement a.
      Pour le propriétaire de l’appartement a, il devra isoler complètement son appartement s’il veut le relouer ou le vendre

      Quatrième question
      On suppose que les 2 appartements ont le même système chauffage.
      Quel est le rapport des émissions de CO2 par an des 2 appartements. ?
      Quel est le rapport des émissions de CO2 par an par personne des 2 appartements ?

      Solution
      Compte tenu le l’hypothèse le rapport des émissions par an de CO2 est le double pour l’appartement b par rapport à a.
      L’émission de CO2 par an et par personne est 4 fois plus importante pour le retraité qui occupe l’appartement b.

      Conclusion :
      Je pense que vous avez compris après avoir fait cet exercice que cette codification des logements avec un critère de consommation rapportée au m2 habitable est une ineptie.
      Car si l’appartement a est une passoire thermique, l’appartement b est également une passoire thermique car les 2 appartements ont les mêmes parois.

      Par ailleurs pour les émissions de CO2 c’est pire. Notre retraité, que j’aime bien par ailleurs, peut continuer à polluer 4 fois plus sans investir alors que les 2 malheureux étudiants qui devront investir massivement s’ils sont propriétaires avant de commencer à « bosser » et s’ils sont locataires et que le propriétaires décident de faire les travaux importants , ils ne retrouveront pas leur appartement l’année suivante.

      J’avais cru comprendre qu’en promouvant le covoiturage l’administration avait compris que les émissions de CO2 étaient liées à l’individu et qu’une des clés était de saturer les moyens que ce soit une voiture ou un logement pour diminuer les émissions.

      Il faut croire que non.

    • Jean Plé
      1
      23/12/2023

      ‌Voilà ce que j'ai écrit à la première Ministre


      Au moins je vais faire bosser un député0 J'ai eu une réponse du chef de cabinet qui a transmis au Ministère de l'écologie Donc à suivre

      2 expériences peu ordinaires de DPE.
      La première
      J’habite une petite résidence de 12 lots dont 2 ont été regroupés, donc 10 occupants (9 propriétaires et un locataire).
      Comme les propriétaires sont soucieux des économies d’énergie, ils votent en AG en 2020 pour un diagnostic énergétique en vue d’engager des actions pertinentes.

      Je ne citerai pas le nom du bureau d’études d’envergure nationale qui a été choisi.
      La troisième étude (car les 2 premières étaient entachées d’erreurs que nous avons détectées) ce BE appuyé par l’antenne du département pour les aides nous annonce une consommation de l’immeuble de 145 000 Kwh/an et préconise l’isolation complète des murs extérieurs pour un montant de 130 000 €, ce qui diminuera la consommation de l’immeuble de moitié.

      En résumé, compte tenu des aides la rentabilité de l’investissement était de l’ordre de 10 ans, ce qui est acceptable pour ce type d’investissement.
      Une répartition de la réduction de consommation est faite par appartement.

      Les gens sont prêts à croire les spécialistes et peu d’occupants avaient regardé leur consommation réelle, sauf 1.

      En tant que membre du conseil syndical je suis interpellé par cet occupant qui me dit « L’économie qui m’est promise est supérieure à ma facture » et il ajoute « je vais sans doute ne plus payer et en plus toucher de l’argent »

      Dubitatif, en me disant, il n’a pas peut être bien maîtriser ses factures, je vérifie avec lui et effectivement il n’y a pas d’erreur dans l’interprétation des factures. L’économie promise est supérieure à sa consommation.

      Je me dis que c’est peut être un cas particulier et je demande les factures des autres occupants pour vérifier et je constate qu’il n’est pas un cas particulier.

      Conclusion les économies promises ne sont pas au rendez-vous et pas que d’un peu.

      En possession de 6 factures sur 10 occupants j’en arrive à la conclusion que la consommation de l’immeuble n’est pas la valeur annoncée, mais la moitié.

      Etant ingénieur de l’ECP, même si je ne suis pas un spécialiste de la thermique, je réussis à comprendre les erreurs volontaires ou non (je ne sais pas, mais j’espère que non) qui expliquent cette situation.

      Je cite les principales erreurs :

      Erreur sur la répartition des déperditions des murs extérieurs, où il n’a pas été tenu compte de l’isolation intérieur de ces murs.

      Erreur sur la répartition des pertes où j’ai pu montrer que les pertes intérieures représentaient la moitié des pertes des murs extérieurs.(alors que ces pertes étaient négligeables dans l’étude)
      Etc…
      Evidemment nous ne cautionnons pas l’étude qui nous sera remboursée et nous ne votons pas pour l’isolation extérieure dont la rentabilité, avec les aides, n’était pas de 10 ans mais de l’ordre d’un demi-siècle.

      Ayant la consommation réelle des appartements je trouve un logiciel appelé JCG2 fait par des mathématiciens et physiciens, non pas basé sur la méthode globale mais sur la méthode thermique dynamique.

      Pour les ignares, ne vous inquiétez pas car j’étais ignare avant, méthode qui consiste à calculer la déperdition thermique de chaque paroi de l’appartement et de tenir compte de la température intérieure de l’appartement et de la température de l’autre côté de chaque paroi.

      Donc avec ce logiciel je calcule la consommation énergétique et je la confronte aux factures.

      Evidemment j’ai l’avantage de connaître dans l’immeuble avec l’accord des occupants, le rendement de la chaudière, la qualité des fenêtres et la température réelle des appartements, le nombre d’occupants et l’utilisation du gaz entre chauffage-eau chaude et cuisson.

      Je calcule avec ce logiciel pour les appartements représentatifs (c’’est-à-dire occupés toute l’année) la consommation d’énergie pour le chauffage à une température de 19°C.

      Pour 3 appartements les résultats sont cohérents, pour les 3 autres j’avais des écarts.

      Les 3 appartements en question sont un appartement au rez-de-chaussée (valeur donnée par le logiciel inférieure à la consommation réelle), un appartement au dessus de l’appartement précédent la consommation donnée par le logiciel est supérieure à la consommation réelle) et un appartement au troisième (la consommation donnée par le logiciel est supérieure à la consommation réelle)

      J’ai trouvé les explications
      L’appartement du rez-de- chaussée, occupée par une personne âgée avec une baie vitrée en simple isolation avait son thermostat non pas à 19°C, mais à 23°C.

      L’appartement du dessus bénéficiait d’une dalle chauffante à 23°C, d’où sa faible consommation.

      Pour l’appartement du troisième étage, il n’avait pas été tenu compte d’une couverture en ardoise qui évidemment diminuait la perméabilité thermique des murs extérieurs.

      En corrigeant la perméabilité thermique, les températures extérieures j’ai retrouvé les consommations réelles des appartements avec le logiciel.

      Ce logiciel permet d’avoir une consommation juste de l’énergie, mais demande une bonne connaissance de la déperdition thermique de chaque paroi et une bonne connaissance de la température intérieure et extérieure de part et d’autre des parois de l’appartement

      Bien sur il n’est pas aussi sophistiqué que la méthode Slama mais à une approche suffisante pour avoir une bonne estimation de la consommation réelle.
      C’est la différence entre moi et Slama, Slama(Ecole normale supérieure) recherche la perfection, moi (Ecole Central de Paris) je recherche l’efficacité à un coût raisonnable.

      Il faut des chercheurs, mais aussi savoir les arrêter dans leur volonté de perfection, car la perfection a un coût.

      Ma deuxième expérience

      Je mets en location dans le même immeuble un appartement de 43 m2, donc je dois faire un DPE.

      Un expert en DPE fait un diagnostic annonçant une consommation de 160 kwh/m2/an, alors que pour les 3 appartements situés au même étage j’avais trouvé 100 kwh/m2/an.

      Je ne peux pas contester avec une facture car mon appartement était occupé 1 mois sur 12.

      Je demande à mon voisin du dessous qui a le même appartement de me fournir ses factures de 2022.

      La différence principale entre les appartements réside dans la qualité d’isolation des baies vitrées (double isolation pour le mien et simple isolation pour sien)

      Je fais tourner le logiciel pour les 2 appartements à une température intérieure de 19°C.
      Je confirme pour le mien la consommation de 100 kwh/m2/an et pour le sien 145 kwh/m2/an, valeur qui est inférieure de 10% à la consommation de ses factures.

      La réponse du logiciel est correcte pour 3 raisons :
      1) Le logiciel a considéré que l’appartement du dessus était chauffé à 19°C toute l’année, alors que ce n’est pas le cas, d’où une perte réelle plus importante par le plafond
      2 ) Il existe un gradient de température dans la cage d’escalier (20% des murs donnent sur la cage d’escalier)donc une différence moyenne de 1.5°C entre le deuxième et le troisième étage.
      3) Avec des baies vitrées en simple isolation la température de l’appartement n’est pas homogène, et on doit monter le thermostat au-delà des 19°C compte tenu de sa place éloignée des baies pour avoir une température de 19°C dans tout l’appartement. D’ailleurs en faisant tourner le logiciel à une température de 20°C, j’ai retrouvé la consommation des factures.
      C’est un mix de ces 3 raisons pour lequel le logiciel a donné un résultat inférieur de 10% à la consommation réelle.
      Ce qui m’a confirmé dans l’idée que ce logiciel avait une précision suffisante pour estimer la consommation réelle, à condition de savoir interprété les différences trouvées techniquement par des écarts de températures de part et d’autre des parois et la déperdition de chacune des parois.




      Conclusion :

      Hellowatt a fait une étude sur 200 logements en confrontant les résultats du DPE à la consommation réelle. Le résultat est sans appel :

      Pour un tiers des appartements même résultat dans la classification entre le DPE et la consommation réelle

      Pour un tiers des appartements il ya une différence d’une classe

      Pour un tiers il y a une différence de 2 classes.

      Cette méthode est à mettre à la poubelle, vu les différences énormes par rapport à la réalité.
      Je ne prétends pas donner des consommations justes, mais au moins dans une fourchette de 10%. et c'est déjà très bien si on arrive à ce résultat. Mais les logiciels et surtout leur application ont une précision de 50%.. Si je reprends l'exemple du PV, Lorsque vous dépassez les 70 km/h on ne vous envoie pas e PV temps que la mesure ne dépasse pas 75, car on considère que la précision est de 5 km/h. Mais dans ce cas allons nous tolérer qu'avec un outil d'une précision de 50% que les mesures seront prises que lorsque la mesure sera de 105 km/h. C'est ridicule! (or 50% c'est une ou 2 classes d'écart)

      Il est urgent de ramener un peu de sciences et de bon sens dans nos têtes gouvernementales.

      Le drame c’est que l’on pond des lois basées sur des mesures faites par un logiciel que même la profession des diagnostiqueurs conteste.

      Bernard SLAMA, et ce n’est pas le seul, a alerté le gouvernement sur les aberrations de la méthode globale, mais tout le monde s’en « fout », leur seule réponse c’est de dire ce n’est pas nous, nous avons confié l’étude à un organisme. C’est lamentable!

      Voir les artIcles de Bernard SLAMA.

      Quand va-t-on virer tous ces gens incompétents, qui ont engagé des frais au détriment du contribuable et incapables de juger de la prestation et qui cachent leur incompétence en demandant de« bidouiller » le logiciel pour se sortir de l’ornière dans laquelle ils se trouvent.

      Plus grave, forcer les personnes à entreprendre des investissements avec des aides dont la rentabilité est dans certain cas quasi négligeable.

      Une entreprise privée qui fait des investissements dont la rentabilité n’est pas établie, cette entreprise privée court vers le dépôt de bilan.

      Mais dans le public la sanction économique n’existe pas , vous pouvez faire les pires « conneries » il n’y a jamais de sanction, c’est le français qui paiera.

      Je ne dois pas être un français normal car je ne me résous pas à cette situation.

      La solution :
      Abandonner la méthode globale et se tourner vers une méthode basée sur la simulation thermique dynamique.
      Sans adopter la méthode complexe de SLAMA on peut s’orienter vers le JC2G en l’améliorant peut être.
      La prestation pour établir le DPE devra être revalorisée, car effectivement cette méthode réclame plus de temps pour réunir les données.(mais la fiabilité n’a pas de prix avant d’investir)
      Assurer une formation à tout candidat qui se prétend diagnostiqueur.


      Article de Bernard SLAMA

      Bruno Slama : les faiblesses de la méthode DPE / audit
      ARTICLE DU 6/02/2023
      Le mathématicien Bruno Slama, dirigeant de BBS Slama, est notamment l’auteur de moteurs de calcul pour les DPE. En mai 2022, son article Nouveau DPE : chronique d’un désastre annoncé, publié sur XPair, avait été très remarqué. Alors qu’une fiabilisation de la réalisation du DPE est en cours et qu’un audit énergétique réglementaire s’annonce, nous avons souhaité recueillir son avis aujourd’hui. Selon lui, au 1er avril 2023, il se passera la même chose, avec l’audit réglementaire, qu’avec le DPE au 1er juillet 2021.
      LES DIAGNOSTIQUEURS ONT ÉTÉ CRITIQUÉS PAR 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS, UFC-QUE CHOISIR ET AUTRES MÉDIAS À PROPOS DU DPE, QU’EN PENSEZ-VOUS ?
      Il faut informer 60 millions de consommateurs, l’UFC-Que choisir, etc., que la méthode du DPE elle-même peut s’appliquer de différentes manières qui fournissent des résultats différents. C’est dans la nature même de la méthode, selon que l’on utilise les valeurs par défaut ou pas. Il n’est pas du tout impossible d’avoir, sur une même maison, 2 DPE qui respectent la méthode, avec 2 classes d’écart. Le diagnostiqueur est tout à fait autorisé à utiliser les valeurs par défaut.
      Je pense même que l’opposabilité du DPE l’incite à les utiliser. Si le diagnostiqueur calcule la valeur du mur, par exemple, il faut qu’il puisse la justifier. S’il utilise la valeur par défaut, il devra seulement justifier l’année de construction. Pour ne pas engager sa responsabilité, il est poussé à prendre des valeurs par défauts.
      Tout le monde peut se tromper, mais il ne faut pas tout mettre sur le dos des diagnostiqueurs. Il peut y avoir 2 DPE très bien réalisés, et un écart important entre la valeur par défaut et la valeur calculée. Ce sont pourtant 2 vrais DPE et c’est un réel problème.
      Le problème est moindre dans l’habitat social. Les propriétaires connaissent mieux leur bâtiment et les appartements de l’immeuble sont assez similaires. Il est donc beaucoup plus pertinent de faire des calculs précis. Mais l’audit réglementaire, qui va utiliser la méthode DPE, s’appliquera surtout aux maisons individuelles.
      VOUS AVEZ REPROCHÉ À LA MÉTHODE DE CALCUL D’ÊTRE GLOBALE ?
      Oui, car mettre au point une méthode globale, dans le temps et avec le budget imparti, était une mission impossible.
      Dans les méthodes de calcul dites globales, on part des degrés-jours annuels, la quantité de froid ou de chaud sur une année. Ensuite, par rapport au bâtiment, il faut ramener chaque paramètre à une valeur valable tout le temps. C’est extrêmement compliqué.
      Par exemple, s’il y a une fenêtre et un balcon dessus, selon le moment de l’année, une partie plus ou moins grande de la fenêtre sera masquée. Avec un calcul annuel, la difficulté consiste à avoir un seul chiffre pour caractériser l’ombrage dû au balcon. En revanche, avec une méthode au pas de temps horaire, il est possible de calculer, de manière à peu près juste, l’ombre portée du balcon sur la fenêtre à chaque heure.
      Autrefois, les méthodes annuelles étaient utilisées, car le calcul se faisait de façon manuelle. Les calculs étaient réalisés avec l’aide de règles de calcul qui ont été ensuite remplacées par des calculatrices. C’était inenvisageable de faire 8 760 fois le calcul. Mais en contrepartie, toute une équipe du CSTB travaillait pour savoir comment un paramètre allait être traduit pour obtenir une seule valeur annuelle.
      CE TRAVAIL N’A PAS ÉTÉ RÉALISÉ POUR LA MÉTHODE DU DPE ?
      Non, le DPE ne s’est pas appuyé sur des recherches importantes. Le DPE a repris, au départ, la méthode de la RT 1988 qui avait été écrite en mobilisant de gros moyens humains. Pour tenir compte des évolutions depuis plus de 30 ans, le ministère s’est essentiellement appuyé sur le travail d’une seule personne, qui n’avait même pas un mi-temps à y consacrer. Cette personne est tout à fait compétente, mais à l’impossible nul n’est tenu.
      Il était inévitable que la méthode accumule des faiblesses.
      Un exemple. Pour tenir compte de l’inoccupation des logements en journée, le calcul des degrés-heures a été modifié. La base est ramenée à 16 degrés au lieu de 19 degrés sur une partie de la journée. L’idée est intéressante, même si nous aurions aimé avoir des références de travaux attestant de l’efficacité de ce principe. En outre, ce qui pose problème, c’est que la méthode comportait déjà un coefficient d’intermittence pour tenir compte de la baisse de température en journée, et que ce coefficient d’intermittence est toujours présent dans la méthode. Le résultat est que l’intermittence est en fait prise en compte 2 fois.
      Autre exemple, la méthode pour calculer la climatisation. On ignore sur quels travaux elle s’appuie. On voit qu’elle a été réalisée par analogie avec le calcul du chauffage. Ça ne peut pas marcher. En climatisation, il faut tenir compte des conditions extrêmes, des apports internes, calculer soigneusement les apports solaires, etc.
      Les défauts du DPE auraient pu être tempérés par l’utilisation de travaux européens, car des pays ont continué à travailler avec des méthodes annuelles, mais cela n’a pas été le cas. Au départ, la méthode, basée sur des travaux déjà anciens, n’est pas très bonne, sans être mauvaise. En revanche, pour les parties ajoutées à cette base RT 88, nous sommes proches du n’importe quoi.
      CE N’IMPORTE QUOI, C’EST NOTAMMENT LA MÉTHODE D’ÉCHANTILLONNAGE ?
      Effectivement. Premièrement, pour calculer efficacement un paramètre d’une population, il faut généralement prendre au moins un millier d’éléments dans l’échantillon, car l’incertitude diminue en fonction de la racine carrée du nombre d’éléments. Deuxièmement, les lois mathématiques ne fonctionnent plus du tout si l’échantillon a moins de 30 éléments. Appliquer, malgré tout, les mêmes calculs pour de petits échantillons, c’est aller vers une incertitude géante.
      Or nous pouvons avoir des échantillons de 6-7 logements. On va parler d’échantillonnage, mais il s’agit d’autre chose. C’est, peut-être, la prime aux débrouillards qui sauront faire parler l’échantillon.
      Ce qui est curieux, c’est que la méthode commence par une espèce de figure de style. Il est dit que « nous réalisons un échantillon représentatif ». Mais tout est fait, au contraire, pour qu’il ne soit pas représentatif, et tout au plus exhaustif avec tous les types de logements. S’il y a un seul F5 dans l’immeuble, il doit être dans l’échantillon, et son poids sera démesuré par rapport aux autres types de logements.
      CETTE MÉTHODE DU DPE N’A PAS ÉTÉ MODIFIÉE DEPUIS ?
      En fait, personne ne sait très bien qui est le pilote dans l’avion. En ce qui concerne l’échantillonnage, j’ai écrit plusieurs fois au ministère. Le responsable m’a dit qu’effectivement, ce serait bien d’en discuter, mais ce n’est pas allé plus loin. C’est très difficile de comprendre pourquoi il y a toujours eu cette volonté, de la part du ministère, de ne pas mettre les moyens pour finaliser une méthode et concevoir un outil qui aille avec. Le budget consacré au DPE 2020, sorti en 2021, est ridicule.
      À un moment, ils ont dû refaire des DPE parce qu’il y avait trop de logements en F ou en G. Faute de disposer assez tôt de moyens de calcul efficaces, le ministère a fixé les niveaux des classes « au doigt mouillé ». Les classes F et G ont été positionnées beaucoup trop bas par rapport au parc. Pour ne pas se dédire – il aurait été facile de changer les classes – il a prétendu ne pas avoir vu des erreurs dans la méthode.
      Mais souvent, il ne s’agissait pas d’erreurs et ils ont au contraire introduit des erreurs pour que le résultat soit meilleur. Après ces changements, le ministère a dit que les DPE les plus mauvais pouvaient être réédités et qu’il financerait cette réédition. Ce qui est surprenant c’est que le budget prévu pour la réédition des DPE était bien supérieur à celui qu’ils avaient mis dans la méthode. Nous marchons parfois sur la tête…
      CETTE MÉTHODE EST DONC AUSSI CELLE DE L’AUDIT RÉGLEMENTAIRE ?
      Lorsque le coup est mal parti, on le poursuit. La preuve, au moment de faire l’audit, il a été choisi non seulement de continuer à utiliser une méthode annuelle, mais aussi de conserver la méthode DPE. Toutes ses faiblesses étaient pourtant connues. Déjà, dans l’audit, a minima, il faudrait supprimer la possibilité d’utiliser les valeurs par défaut. Or beaucoup d’éditeurs tiennent à ce que leurs logiciels puissent récupérer le DPE déjà fait pour calculer l’audit.
      Même en récupérant les données du DPE, l’auditeur doit absolument vérifier, sur place, que le DPE ne comporte pas d’erreur. Il faudrait qu’il puisse sortir de toutes les valeurs par défaut. Et l’important, pour bien rénover, est de savoir quelles sont les caractéristiques des matériaux mis en place. Sauf à se dire que pour éviter de trop se creuser la tête, on va isoler les murs par l’extérieur, changer les fenêtres, mettre une pompe à chaleur et installer une VMC.
      Mais encore faut-il savoir ce que cela coûte. Comment les diagnostiqueurs pourront-ils donner le coup des travaux ? Il faut quasiment suivre au jour le jour le prix des matériaux. J’utilise parfois le terme de « t(h)ermiticien » pour le diagnostiqueur, pour désigner celui qui devrait être le spécialiste, entre autres, de la thermique et des termites. Même s’il est très sérieux et très compétent, il lui sera très difficile de prévoir le coût des travaux, et de ce fait de pouvoir évaluer le temps de retour des travaux.
      Des confrères avaient demandé si nous allions avoir des bases de données de prix. Effectivement, à une époque, l’Ademe avait fourni des fourchettes de prix. Mais en y réfléchissant, c’est ce qu’il ne faut surtout pas faire. L’important, pour un audit, est d’indiquer à chaque individu combien il va payer lui, et pas combien ça coûte en moyenne en France. Celui qui habite en centre-ville ou au fin fond de la campagne paiera plus cher que celui qui habite juste en périphérie.
      VOUS AVIEZ AUSSI CRITIQUÉ LE PROCESSUS D’ÉVALUATION DES LOGICIELS ?
      Ce processus d’évaluation a été fait en dépit du bon sens. Nous avions une méthode annuelle, ou au pire mensuelle, qui présente l’avantage, non négligeable, de permettre des calculs à la main. La logique aurait été de produire un certain nombre d’exemples, faits à la main, avec le détail des calculs. Les éditeurs auraient ainsi pu corriger leur logiciel et contribuer à fiabiliser les jeux d’essais. C’est le cas dans certaines normes. La norme est livrée avec des exemples et chacun autoévalue son logiciel en vérifiant que les exemples sont bons. On est là dans un travail collaboratif, pour une démarche qualité.
      En fait, rien ne s’est passé de cette manière-là. C’était une souffrance épouvantable. Le processus d’évaluation, qui aurait dû être terminé avant la sortie du DPE, c’est-à-dire en juin 2021, n’est pas fini à ce jour, même si on a avancé. En ce début d’année 2023, nous avons eu des retours, mais le ministère a précisé que nous devions nous-mêmes faire l’amélioration si nécessaire. Ils n’avaient pas les moyens de réengager un nouveau processus pour vérifier. J’ai peur que pour le DPE neuf et le DPE tertiaire, nous restions en évaluation provisoire jusqu’au prochain DPE.
      ET OÙ EN EST LE PROCESSUS D’ÉVALUATION POUR L’AUDIT ?
      Le bureau d’études Tribu Energie en a la charge, mais je ne suis pas sûr qu’il ait exactement compris quelle va être sa mission.
      SUR LE SITE RT-RE BÂTIMENT, IL Y A POURTANT UNE LISTE DE LOGICIELS ?
      Oui, mais pour être sur cette liste, il faut simplement s’inscrire auprès du CSTB et payer l’évaluation.
      JUSTE PAYER L’ÉVALUATION ?
      Eh bien, il vaut mieux avoir quand même un logiciel, sinon cela ne servirait à rien. Comme la méthode de calcul est la même que celle du DPE, il n’y aura pas de nouvelle vérification des calculs pour les logiciels qui font déjà le DPE. Mais en audit, il faut aussi être capable, à partir d’un bâtiment, de faire des variantes pour améliorer successivement sa performance. Le jeu d’essais doit également être compatible avec les façons de faire des différents logiciels. Ceux mandatés pour faire les jeux d’essais ne savent pas forcément comment fonctionnent les différents logiciels. Que pourront-ils évaluer ?
      Nous nous sommes inscrits, mais nous n’avons reçu aucun jeu d’essais et nous n’avons pas encore été sollicités.
      MAIS ALORS, QUE SE PASSERA-T-IL AU 1ER AVRIL 2023 ?
      Il se passera la même chose que pour le DPE au 1er juillet 2021. Nous aurons une évaluation provisoire et chacun essaiera de faire au mieux. Pour le moment, en matière d’évaluation des logiciels d’audits réglementaires, seul le processus administratif est engagé. Nous sommes quand même à moins de 2 mois de l’entrée en vigueur de l’audit énergétique réglementaire. Alors, mettons-nous à rêver que cet article suscite une réaction du ministère. C’est tout le mal que l’on se souhaite.
      Le 1er avril, le Ministère a publié la liste des logiciels validés pour calculer le DPE. Beaucoup ont espéré que cette publication marquerait l’achèvement du processus de « fiabilisation » du DPE. Il n’en est rien et malheureusement cela n’a rien d’étonnant :
      La méthode de calcul qui ne repose sur aucune étude scientifique spécifique et qui consiste en la concaténation de différentes méthodes antérieures, n’est pas finalisée.
      Le moteur de calcul fourni à la majorité des éditeurs de logiciel DPE, est de surcroit très partiel. Ce moteur n’est pas stabilisé et ses résultats continuent à évoluer notablement. Il n’a été l’objet d’aucune validation.
      Le processus d’évaluation a été mené dans des conditions apocalyptiques. Il a mené les éditeurs de logiciels au bord de la crise de nerf, sans que soient sérieusement examinés les différents aspects des calculs réalisés par les logiciels.
      Dans cette chronique, nous allons détailler ces trois aspects : méthode, calcul, évaluation. Nous montrerons ensuite qu’il n’est pas raisonnablement envisageable d’utiliser le DPE en son état pour faire de l’Audit Energétique.
      1. La méthode du DPE
      La méthode du DPE est ce que l’on appelle une « méthode globale » par opposition aux méthodes dites de STD (Simulation Thermique Dynamique) dans lesquels les calculs sont faits pour chaque heure de l’année.
      L’avantage historique des méthodes globales est de pouvoir être calculées « à la main ». Dans les années 60, mon père, Richard Slama, effectuait « de tête » des évaluations de besoin de chauffage en multipliant les déperditions par degré d’écart par les DH14 (degrés heure calculés par rapport à 14°C). Ensuite, son expérience lui permettait à la vue de l’installation de choisir le coefficient faisant passer du besoin à la consommation. Pour ne pas utiliser une méthode aussi simplifiée que les DH14 de nombreux travaux ont été menés jusqu’à la fin des années 80. Comment caractériser l’impact d’un masque par un seul coefficient alors que cet impact dépend de la position du soleil dans le ciel ? Comment caractériser l’efficacité moyenne d’une PAC alors que ce que l’on peut connaitre c’est son efficacité dans différentes conditions de fonctionnement ? Comment caractériser les pertes par un réseau de distribution ? Comment calculer la part récupérée des apports internes et solaires ? Comment caractériser l’intermittence ? Ces questions très difficiles ont mobilisé de nombreux chercheurs et ont trouvé des réponses, par exemple dans la RT88.
      A l’inverse pour les méthodes de STD, comme la RT2012 ou la RE2020, il n’est pas possible de réaliser à la main les 8760 (les 24 heures des 365 jours de l’année) calculs et le processus prend un côté plus « boîte noire ». Mais avec les ordinateurs actuels, il n’y a pas de problème de temps de traitement et les problèmes difficiles présentés précédemment disparaissent.
      2. Les 3 versions du DPE
      La première version du DPE, écrite par Bernard Sésolis, s’appuyait directement sur les travaux ayant conduit à la réglementation de 88 en ajoutant 2 idées très intéressantes : calculer les surfaces déperditives à partir de la surface du bâtiment et de sa forme, évaluer les déperditions par les parois à partir de l’année de construction pour les bâtiments construits après 1947. Ce premier DPE s’appuyait sur des travaux scientifiques en assumant un certain niveau d’incertitude et il a permis d’avoir une vision générale des bâtiments en France.
      Les 2 versions de « fiabilisation » du DPE ont marqué une rupture. Des ajouts de méthodes ont été faits en piochant dans des documents plus récents mais sans étude scientifique pour s’assurer de la cohérence du résultat. Par exemple dans la version de 2021 :
      Les données météo sont devenues mensuelles, mais les valeurs de 88, données globalement pour l’année, ont été conservées pour le coefficient d’orientation et la caractérisation des masques, alors que ces valeurs dépendent de la hauteur du soleil et donc du mois.
      Dans les données mensuelles, les degrés heures utilisés : « prennent en compte … un réduit des températures à 16°C pendant la journée en semaine ». Cela signifie que l’on a introduit dans la méthode une façon de tenir compte de l’intermittence dans l’utilisation des logements. Pourtant le coefficient d’intermittence utilisé dans le calcul de consommation n’a pas été modifié. Cela signifie que dans le DPE de 2021 l’impact de l’intermittence est compté 2 fois.
      La méthode limite maintenant les apports gratuits pendant les périodes d’inoccupation. Cela a-t-il un impact sur le calcul de F, la fraction des besoins de chauffage couverte par les apports gratuits ? La question n’a pas été posée et le calcul de F n’a pas été modifié.
      La version du DPE 2021 a également introduit des éléments nouveaux, comme une « méthode d’échantillonnage », utilisée pour calculer un immeuble. Dans une note du 6 février (1), j’ai démontré que cette méthode induisait une incertitude de l’ordre de 20% pour les immeubles hétérogènes et que l’utilisation proposée du logement moyen était grossièrement fausse pour le calcul des systèmes.
      On vient de voir que le processus de « fiabilisation » du DPE a été engagé par les pouvoirs publics en sous estimant l’ampleur de la tâche. La marche au désastre s’enclenchait…
      Etiquette énergie
      Etiquettes énergie et émission de GES du nouveau DPE
      3. Logiciels et moteur de calcul pour le DPE
      Bernard Sesolis avait mis au point la première version du DPE en réalisant simultanément un logiciel lui permettant de tester la méthode et de réaliser des jeux d’essais. De la même façon le CSTB a réalisé la RT2012 puis la RE2020 en s’appuyant sur son logiciel Maestro.
      Le bureau d’études chargé par le Ministère du DPE 2021, n’a disposé à aucun moment d’un logiciel de calcul, capable de traiter globalement un bâtiment. A partir de juillet 2020, BBS Slama pouvait fournir un logiciel conforme au projet de méthode, mais aucune demande ne lui a été faite. C’est donc si l’on peut dire « à l’aveugle » que les seuils des classes du DPE ont été fixés.
      La possibilité d’un scénario catastrophe était en place, et … c’est ce qui est arrivé. En octobre 2021, parmi les DPE réalisés pendant les 3 premiers mois d’application, le nombre de logements en classe F ou G était beaucoup plus élevé qu’attendu ; en particulier pour les logements anciens. Pour ne pas se dédire, les seuils de classe n’ont pas été changés et la méthode a été « corrigée » essentiellement en introduisant une erreur manifeste dans le calcul de la ventilation des logements ventilés par ouverture des fenêtres.
      Pour accompagner les éditeurs de logiciels qui le souhaitaient, dans cette complexification de la méthode, le Ministère a voulu fournir un « moteur » pour calculer la partie « système ». A ce jour, même si en un an des progrès ont été réalisés, ce moteur n’est pas achevé et pour les éditeurs qui l’utilisent, c’est dans ce moteur que réside le plus fort risque d’erreur de calcul. De plus, contrairement à l’obligation concernant les logiciels, ce moteur n’a dû entrer dans aucun processus d’évaluation. La marche au désastre a pris corps…
      4. L’évaluation du DPE 2021
      Même, si avec le passage partiel au calcul mensuel, la quantité de calcul a augmenté, le DPE conserve l’avantage de pouvoir être calculé manuellement. Pour l’évaluation, le Ministère n’a pas cherché à utiliser cette possibilité de réaliser des cas tests sans utiliser de logiciels. L’appel à des bureaux d’études extérieurs, coordonnés par un organisme certificateur, pour effectuer des calculs manuels, aurait permis :
      De s’assurer de la cohérence de la méthode en permettant éventuellement de la corriger.
      De donner des exemples qui auraient permis aux éditeurs de solidifier puis de valider leurs logiciels.
      De contrôler puis de valider les moteurs.
      Au lieu de cela une tentative a été faite de réaliser le calcul du bâti dans un programme Excel, puis d’alimenter le moteur en écrivant à la main un fichier XML. Cela s’est avéré particulièrement peu efficace.
      Le processus de création d’une centaine de jeux d’essai devait être fini en janvier 2021 pour que les logiciels puissent être évalués en juillet 2021, au moment où le DPE est entré en application. Dans les faits, le nombre de cas s’est réduit jusqu’à ne couvrir qu’une petite partie de la méthode. De plus, la production des cas tests ne s’est achevée que 10 jours avant la fin de l’évaluation, contraignant des éditeurs à passer des nuits blanches pour faire, défaire puis refaire leurs cas au fur et à mesure que les jeux d’essai et le moteur évoluaient.
      Même si à la fin, comme dans « l’Ecole des Fans » de Jacques Martin, tout le monde a eu une bonne note, le désastre pressenti était bien là.
      dpe 2022
      Le nouveau DPE, Diagnostic de Performance Energétique
      5. Un mot sur l’audit énergétique
      Beaucoup le savent, le Ministère souhaite utiliser le DPE 2021 pour la réalisation d’audits énergétiques. Comme on vient de le voir, l’état du DPE devrait décourager à s’engager dans cette voie.
      De plus, une démarche d’audit nécessite de pouvoir caler, pour l’état initial du bâtiment, la consommation théorique avec la consommation relevée. Or la forme actuelle du DPE, avec ses fichiers météo retraités, ne permet pas de calculer le besoin de chauffage en faisant varier l’altitude ou la température intérieure. Elle ne permet pas non plus de tenir compte des conditions météo correspondant au relevé de consommation.
      Au vu des temps de calcul actuels avec une méthode au pas de temps horaire, il devient difficile de trouver une justification pour utiliser une méthode globale très complexe à mettre au point. Si, pour des raisons idéologiques qui m’échappent, le Ministère veut absolument le faire, le choix de la version 2021 serait catastrophique et préparerait un nouveau désastre.

      Fait par Bruno Slama, ancien élève Ecole Normale Supérieure et gérant de BBS Slama
      (1) Bruno Slama : Retour sur l’échantillonnage. Disponible sur le site https://www.bbs-slama.com/

    • Jean-Claude
      0
      10/11/2022

      Comment en est-on arrivé là ? Je suggère une explication : nos gouvernants ont le nez sur l'emploi, l'activité et le PIB, car toute amélioration de l'un de ces indicateurs est susceptible d'apporter des votes.
      Une "mécanique" qui permet, réglementairement, d'induire de l'emploi, de fournir de l'activité et d'augmenter le PIB est bonne à prendre.


  • yann
    2
    17/05/2022

    Aux quelques intervenants répondant à mes remarques sur le massacré annoncé du patrimoine immobilier français en disant "il n'y a qu'à isoler par l'intérieur", je souligne : ce n'est pas rien de diminuer la surface habitable dans de si grosses proportions, c'est très regrettable de perdre l'inertie thermique en été, c'est extrêmement délicat d'isoler des murs en pierre, briques, colombage etc sans dégâts considérables dans les 10 15 ans. Un mur frais confronté à une paroi tiède et isolante ça condensé et pourrit.
    Les artisans "RGE" n'y connaissent pas grand chose et vous garantissent seulement que vous aurez plus chaud en hiver pendant quelques années, et beaucoup plus chaud l'été.. La Belgique, pays de la brique et des façades travaillées, on est beaucoup beaucoup plus prudent dans ce domaine


  • Arnaud LEMAIRE
    2
    12/05/2022

    Très belle analyse de cette catastrophe avérée et de grandes craintes pour les audits énergétique obligatoires a venir.
    Effectués par des diagnostiqueurs et non des thermiciens couplé à un mauvais outil de calcul. Le parc immobilier n'est pas prêt de devenir performant et durable.
    Quelle tristesse...

    • Nils
      0
      29/08/2022

      Bonjour,

      La réponse est en rebond de la dernière remarque de Serge,

      Nous sommes nombreux dans le secteur à vous rejoindre sur la nécessité d'évaluer les dispositifs et leur mise en œuvre pour ne pas favoriser de l'investissement inutile (ou détournement d’investissement)
      En plus du plaisir d'exercer son métier et d'accompagner un maitre d'ouvrage (en gros "client" pour les non familier du terme)

      La difficulté de l'échelon logement, d'autant plus en maison individuelle, est notamment liée à l'échelle des budgets. L'intervention d'un bureau d'étude est malheureusement forcément contraignante au regard de l'enveloppe d'un projet en maison individuelle, voir d'un petit collectif ou tertiaire.
      C'était l'un des objectifs d'introduire un outil simplifié tels que le DPE. Il est indiscutable que le curseur a été mis bien trop bas - d'où son évolution récente objet de l'article, je ne reviendrais pas sur ses faiblesses et problématiques

      Je renouvelle en tous cas pour tous les éventuels lecteurs mon incitation notamment pour les "petites" échelles de projet à s'adresser à des interlocuteurs type associatif / via France Renov [exFaire] ou anah ...etc.

      Et d'ailleurs à manifester fortement votre intérêt pour que leurs moyens et rôle soient renforcés. C'est à mon sens la seule solution de voir apparaitre une composante "rétrocontrôle" et accompagnement pour tous les niveaux de projet et tous les profils de Maitre d'Ouvrage avec des acteurs tiers

    • serge
      0
      16/05/2022

      Merci à vous de vos informations ---Nous sommes vraiment dans le doute de toutes ces obligations qui ressemblent plus a du rackette financier --Par ailleurs nul part nous n'est imposé l'obligation de résultats ce qui me semble anormal et devrait être obligatoire vu les montants des investissements ----J'abonde également totalement dans les écrits de NILS M --ARNAUD LEMAIRE et JEAN CLAUDE

    • serge
      0
      16/05/2022

      Merci a tous de vos réponses ---Serge


  • Yann
    2
    14/05/2022

    Remarquable travail sur les aberrations de ces modes de calcul. Mais il y a une aberration en amont, plus grave encore, faire comme si une maison ancienne, souvent vaste, d,' un plan compliqué avec des zones dédiées à des fonctions, était chauffées d'une manière homogène, a 20 degrés, partout, dans les couloirs, buanderies dessertes ,arrière cuisine, etc. En pratique on se débrouille pour avoir chaud dans le salon et la salle de bain, tempéré dans les chambres., le reste on s'en fiche, c'est hors gel. La consommation réelle est infiniment inférieure au résultat de ces calculs théoriques.
    Bref le résultat de ce DPE est de dévaloriser l' essentiel de notre patrimoine immobilier précieux qui passe de luxueux, typique, charmant à "indigne,".

    • Pascal
      1
      21/07/2022

      Thermicien de formation, diagnostiqueur depuis 2006, sachez que si le moteur est en partie responsable ce n'est effectivement qu'une partie. L'absence de conscience professionnelle de certains est une raison bien plus importante.
      Le client appelle et veut un prix alors on lui fournit ce qu'il veut un prix. Et derrière on lu fait ce qui correspond à ce prix, sans perte de temps et le DPE est bâclé en 40 minutes là où il faut 1h30 (pour un F3 par exemple). Après c'est comme n'importe quel métier, il faut s'entourer des bons prestataires ... et ils ne courent pas les rues !


  • Christian
    2
    12/05/2022

    Merci Bruno pour ce bel article qui reflète bien et malheureusement la réalité de l'actuel DPE qui est une véritable "usine à passoires Energétiques et Thermiques". faite de temps, le ministère est cependant sourd à toutes évolutions de la méthode et l'on va droit dans le mur pour les audits énergétiques mais également les calculs en rénovation énergétique des logements avec les rénovations globales et les CEE, ma prime rénov. Espérons que les choses changent dans les prochains mois.


  • Brigitte
    1
    14/12/2022

    Je partage à 100% le commentaire de Philou. Je pense aussi que les bailleurs devraient s'unir pour protester, cette situation ne peut plus durer. Mon fils en a fait la pénible expérience dans un studio situé dans le vieux Lyon, classé G alors qu'il vient d'être entièrement refait à neuf (pose de fenêtres isolantes, de radiateurs à inertie, d'un aérateur dans la salle d'eau). Impossible dans son cas, même en isolant les murs (quelques pauvres 5 m² !) d'obtenir la note E avec ce logiciel. De toute façon, il n'est pas question de dénaturer et de mettre en danger ce magnifique bâtiment qui date du XV / XVIe siècle en faisant n'importe quoi. Je pense aussi que l'écologie a bon dos. Divers lobbyings profitent de la gesticulation de ces extrémistes de gauche qui affolent les populations avec le réchauffement climatique pour influencer nos politiciens. Je ne serais pas étonnée que là aussi, beaucoup soient corrompus et je suis convaincue que nous sommes manipulés. Il suffit de voir les propositions des diagnostiqueurs pour s'en convaincre . Il faut à tout prix isoler, vendre des pompes à chaleur, des chauffe-eau thermodynamiques et que sais-je encore... Et une fois l'appartement transformé en cocon, on vous dira de mettre une VMC... Tout ça pour un bénéfice énergétique souvent ridicule dans le cas des bâtiments anciens. Dans le cas de notre fils, toutes ces propositions ne sont même pas envisageables compte tenu de la taille de l'appartement et du style de l'immeuble. Elles traduisent une méconnaissance totale du bâti par les diagnostiqueurs. De plus, nous n'avons pas besoin de dépenser notre argent inutilement par les temps qui courent.

    • Martine
      0
      12/05/2023

      Bonjour merci pour toutes ces informations. Je viens également d’être classé G pour un studio de 15 m2 avec une consignation du ballon d’eau chaude standard évaluée à 2500kW en énergie finale et donc 6000kwh en énergie primaire donc G d’office. On me dit que c’est le logiciel qui écrit ces valeurs automatiquement. Un peu désespérée, ça me fait du bien de comprendre un peu mieux les choses

    • serge
      1
      21/12/2022

      Eh bien ce n'est qu'un constat de plus de l'incompétence des diagnostics établis par des personnes sans compétences précises ---Force est de constater que le seul grand gagnant est l'état qui récupère une masse importante de T V A sachant que les copropriétés ,qui ne sont pas des entreprises ,ne peuvent récupérer la T V A

      Il y a des interets croisés entre les entreprises qui oeuvre dans ce domaine avec les syndics de copropriétés et des M O qui eux aussi sont parti prenant dans ces dossiers I T E

      Eh bien la FRANCE est riche pour pouvoir se permettre de gaspiller des euros

      Il est temps d'ouvrir les yeux et d'arréter le massacre financier


  • pierre
    1
    10/09/2022

    Bonjour,
    A Paris les immeubles sont en majorité anciens.
    Si on prend un immeuble haussmannien, il n'est pas question d'isoler par l'extérieur, en pierre de taille, et à l'intérieur il y a des moulures, un décor.
    Tous les appartements sont donc classés F ou G avec le nouveau DPE sans aucune possibilité d'amélioration individuelle ou collective (via la copropriété).
    Cela concerne 350 0000 logements parait il.
    Doit on dénaturer ou démolir ces immeubles ?

    • Romain Demaison
      0
      12/09/2022

      Bonjour, ces bâtiments seront sûrement classés, et donc le DPE avec l'interdiction de location ne sera pas appliquée.

      Sinon isolation intérieur et moulures à refaire !


  • PHILIPPE
    1
    27/05/2022

    Vient d'être publié: 20 diagnostics de performance énergétique pour en vérifier la fiabilité et la pertinence, par 60 millions de consommateurs
    > lien https://www.60millions-mag.com/2022/05/24/nouveau-dpe-diagnostic-performance-energetique-erreurs-pagaille-20067


  • Pascal
    0
    30/12/2022

    A Francois ... Plutôt que de dépenser 1000 € et de passer 2 h sur votre DPE, cherchez un bon diagnostiqueur avec une expérience en thermique (il y en a très peu mais il y en a ) qui fera un DPE fidèle à la réalité pour 3 fois moins cher ;)

    • François
      1
      06/01/2023

      Je réponds à Pierrick Thermi.
      Votre réponse aurait un intérêt, si je vous avais dit que j'étais intéressé à gagner quelques kWh par an de chauffage, soit peut-être 500 euros, ou peut-être même 1000 euros, au prix actuel du gaz.
      Mais on ne parle pas de çà : on parle de DPE c'est à dire un classement assez arbitraire mais ayant valeur légale en 7 lettres de A à G qui n'a qu'un vague rapport avec la thermique et qui a le pouvoir de vous faire perdre 10% de la valeur de votre patrimoine soit 100 000 euros quand vous possédez un appartement haussmannien de 90m2 à Paris (ou Neuilly sur Seine...). C'est simple à comprendre : vous ne pourrez plus réévaluer vos loyers (même en changeant de locataires), comme du temps de la loi de 1948...
      Soit 100 ou 200 ans d'économie en kWh traduit en euros au prix actuel du gaz.
      Pas la peine d'être normalien ou polytechnicien pour comprendre ce qu'attendraient les propriétaires de leur conseil s'ils voulaient bien écouter ce qu'on leur demande : dites-nous comment passer du classement F ou G à la lettre D au moindre coût. Les économies d'énergie on n'en a pratiquement rien à faire, tout au plus est-ce la cerise sur le gâteau.
      Et la réponse est souvent relativement simple :
      1) abandonnez le gaz et passez à un mode de chauffage "dit vertueux" (CPCU ; ou même électrique, bien que ce soit une aberration pour un pur thermicien), vous gagnez une lettre
      2) installez une VMC parce que le paramètre "aération par ouverture des fenêtres" vous fait perdre une lettre
      3) surtout ne faites pas de doublage intérieur qui vous fait perdre typiquement en surface Carrez 20 cm sur 30m linéaire soit 6 m2 soit encore 60 000 euros. Sans compter le coût des travaux et la catastrophe architecturale et historique de perte des moulures et décorations.
      4) ...
      Si vous autres conseils ne voulez pas faire le boulot qu'on vous demande pour défendre nos patrimoines, il faudra bien se débrouiller autrement en achetant LICIEL (par exemple) et en marquant les diagnostiqueurs à la culotte AVANT qu'ils ne cafardent à l'ADEME pour que les locataires puissent aisément nous faire chanter.


    • Pierrick thermi
      0
      05/01/2023

      A François,
      Croire qu'avec un logiciel on va devenir thermicien, c'est un peu comme penser qu'avec "sketchup" on est l'architecte ... c'est plutôt désobligeant (pour ne pas dire prendre les gens pour des c... ) pour les thermiciens qui ont fait plusieurs années d'études spécifiques. La thermique en rénovation est beaucoup beaucoup plus difficile que de faire un projet neuf dans la mesure où il faut s'adapter à une situation existante parfois complexe. Appréhender le comportement d'un immeuble haussmannien dans son environnement en chaud et en froid demande de l'expérience, de la minutie, des centaines de paramètres à gérer et de nombreuses heures de simulation. En thermique, le diable se cache dans les détails et faire sans connaitre la construction ancienne et le comportement des matériaux, c'est prendre des risques pathologiques importants (parce qu'ignorer des néophytes) et gaspiller de l'argent à coup sûr. Vu les enjeux financiers que vous évoquez, faire intervenir un bureau d'étude thermique spécialisé, après s'être assuré de son expérience est juste du bon sens.
      Pour vous en persuader, je vous invite simplement à aller voir "apalis Herve Silve" (regretté thermicien qui a fait un minutieux travail avec des feuilles excel), cela va vous donner l'ampleur des connaissances à maitriser avant d'affirmer et ne croyez pas que ce soit superflu ... rappelez-vous, en thermique, le diable se cache dans les détails

    • François
      0
      02/01/2023

      A Pascal : ce que vous dites n'a pas de sens pratique et surtout pas économique.
      Comment peut-on trouver"un diagnostiqueur avec une expérience en thermique (il y en a très peu mais il y en a ) " ?
      Sont-ils notés par leurs clients comme les restaurants sur "the Fork" ou les assureurs sur "lesfurets.com" ?
      Y a-t-il une mention particulière "diagnostiqueur d'élite" sur leur certificat ?
      Non, hélas, et il n'y a donc pas moyen de mettre votre affirmation péremptoire en application.
      Je redis donc qu'une copropriété de 20 lots a tout intérêt à s'acheter LICIEL-DPE (par exemple) qui n'est pas plus compliqué que le simulateur de votre feuille d'impôt, pour refaire les calculs du diagnostiqueur et surtout faire varier les valeurs des paramètres pour comprendre lesquels sont importants (chauffage au gaz qui fait perdre un lettre par rapport aux "modes vertueux" ou VMC, notamment).
      Et bien se rappeler que les enjeux sont ENORMES : être classés G ou F (comme la plupart des haussmanniens à Paris) fait perdre 10% de la valeur du bien ! Soit typiquement DEUX MILLIONS d'euros pour l'immeuble et CENT MILLE euros pour un appartement : ça vaut le coup de se donner du mal plutôt que de s'en remettre aveuglément à des "experts" démotivés, formés à la va-vite pour faire de l'abattage .


  • georges studer
    0
    14/05/2022

    2016. Je vends une grande maison de 250 m2 en Isère. Je l'avais achetée en 2002 avec un chauffage central et une chaudière à fioul. J'ai installé dès mon arrivée une chaudière électrique en parallèle, et une vanne de commutation au cas où... Les PAC n'étaient pas à l'époque assez performantes.
    La chaudière électrique, très bien régulée a marché comme un montre pendant 14 ans. Puis j'ai donc vendu la maison en 2016.
    Le technicien en charge du DPE m'a classé juste au dessus des "passoires thermiques" (E ou F, je ne me souviens plus).
    J'ai contesté, vu tous les travaux d'isolation que j'avais réalisés, côté plafond et ouvertures.
    Il m'a exposé son calcul, très pénalisé par l'existence d'un chauffage électrique (coef. de pénalité de 2,5 si je me souviens bien), à cause, m'a-t-il dit des "centrales nucléaires" (??).
    Je lui ai montré la chaudière au fioul, toujours opérationnelle pourvu que je commute la vanne.
    Il a refait ses calculs, et j'ai gagné 2 classes sur le DPE en prenant en compte un chauffage au fioul.
    Sans tricher, j'ai pu vendre facilement ma maison.
    Depuis, je ne fais plus confiance à ces méthodes d'évaluation, conçues selon moi par des idéologues qui haïssent le nucléaire plus que le fioul et ses émissions polluantes.
    Ma nouvelle maison est bien isolée avec une PAC "gainable".

    • Pascal
      0
      29/08/2022

      Les PAC n'étaient pas performantes en 2022 !?

      Sinon vous avez eu à faire à un amateur, en cas de présence de multiples modes de chauffage, il doit tous les prendre en compte !


  • Pascal
    0
    09/03/2023

    A François dans l'ordre de votre dernière tirade ...

    Qu'est ce que j'aurais dit qui n'ait pas de sens pratique et/ou économique ! (je n'ai dit qu'une phrase mais désolé je ne vois pas car tout ce que j'ai dit est juste la réalité et le bon sens - mais à priori vous en avez plus que moi)

    Comment trouver un (bon) diagnostiqueur ? Réponse (c'est aussi le bon sens mais bon ...) : comme pour tout en commençant par chercher et en fouillant

    Bien sûr qu'on est noté, soit sur Google soit par PagesJaunes et tout un tas de sites de notations divers et variés, on est comme n'importe quel artisan et ou société de service.

    Non, il n'y a pas de mention "Diagnostiqueur d'élite" mais certains sont ne serait ce que bon, d'autres très bon et effectivement qq une d'élite ... renseignez
    vous

    Et si il y a des moyens de mettre en oeuvre ce que j'ai dit mais il faut lire et s'atteler à ce que je mentionne dans le 3eme paragraphe de ce droit de réponse mais je sais que certains sont surtout plus axés sur les mots et les paroles que l'action.

    J'attends avec impatience les questions des copro de 20 lots qui vont s'acheter Liciel et qui vont se mettre à remplir les champs ;) !!!

    Et quand bien même ils arriveront à un DPE en E ... qu'en feront t'ils après ? Ils iront suivre une formation d'une semaine, se faire certifier pour ensuite apprendre qu'ils ne peuvent utiliser leur propre DPE ? Ou alors vous pensez qu'ils vont trouver un guignol pour récupérer leurs données et éditer le DPE avec la responsabilité qui va avec, comme vous l'avez dit 2 millions d'euros pour un immeuble ... ? Remarquez, c'est possible, il y a vraiment des guignols partout

    • François
      0
      10/03/2023

      Je réponds à votre réponse qui est toujours aussi floue.
      1° Un "bon" diagnostiqueur
      Peut-être aurez-vous l'amabilité de m'indiquer dans votre prochaine réponse un bon diagnostiqueur opérant dans Paris ?
      Ou de m'indiquer auprès de qui me renseigner pour avoir un bon diagnostiqueur ? Nous-mêmes avons perdu espoir.
      2° LOGICIEL
      Notre copropriété l'a acquis et a pu conclure que le SIMPLE PASSAGE du gaz à l'électricité faisait gagner 1 ou 2 lettres. De quoi sortir de la qualification de "passoire thermique" et de "logement insalubre" invendable et non-louable en mettant à l'arrêt le chauffage central et en installant des radiateurs à panneaux Infra-rouge. Evidemment notre chauffagiste ne nous l'avait pas dit et le diagnostiqueur non plus.
      (Ce qui est aberrant sachant que l'électricité est produite en brûlant du gaz. Ce qui sera moins aberrant si on joue avec la thermodynamique en installant une PAC en relève sur l'installation collective.)
      Pour 1000 euros d'investissement en logiciel, nous avons gagné 1 000 000 de valeur patrimoniale sur les 20 000 000 que vaut notre immeuble au prix du marché.
      C'est dommage que les thermiciens ne sachent compter(plus ou moins bien) que les calories et pas les euros.


  • serge
    0
    12/05/2022

    Je suis membre du conseil syndical de ma copropriété et je viens de lancer le projet de ravalements généraux avec ou sans isolation thermique et a la lecture de cet article ,( auquel j'abonde totalement ) je me demande ce que nous devons proposer aux copropriétaires lors de notre future Assemblée Générale a savoir si nous stoppons nos démarches en attendant qu'une bonne fois pour toute qu'il y ai des textes plus sérieux et précis sans avoir a faire engager des frais énormes aux copropriétaires sachant la non fiabilité des diagnostics effectués sur de mauvaises bases ----Je me pose la question de savoir si les régles imposées par le gouvernement sont faites par des gens compétents ou si ce n'est que des recherches d'honoraires divers-

    • jean-claude
      0
      22/07/2022

      En copropriété, l'essentiel est d'avoir un architecte capable d'évaluer et insérer dans son CCTP le gain énergétique qu'on obtient, et l'économie annuelle en consommation pour les occupants . Savoir que si le gain est supérieur à 50%, les aides de l'ANAH passent de 35 à 50% du HT de l'opération. D'expérience, la baisse des dépenses de consommation finance sur 7 à 15ans le reste à charge après subvention .

    • Bruno
      1
      15/05/2022

      Il existe heureusement des méthodes permettant de faire de l'audit sur un immeuble . Ce que j'ai montré dans l'article c'est que le DPE n'en fait pas partie. Si vous travaillez avec un bureau d'étude compétant il saura mener un calcul théorique collant aux consommations relevées . A partir de là il saura déterminer les travaux pertinents à effectuer, et le temps de retour de ces travaux. Bruno Slama

    • Nils M
      0
      14/05/2022

      Bonjour Serge,
      Je me permets de vous répondre - comprenant votre interrogation/crainte à la lecture de ce billet de Bruno Slama.
      (A noter que je suis MOE sur ces questions de thermique notamment, et partage avec l'auteur cette "inquiétude" relative au DPE et sa prétendue généralisation dans les audits énergétiques)

      Votre problématique est à cheval sur des enjeux indissociables de fait mais malgré tout différents.
      La performance réelle de votre bien - donc sa capacité à répondre à sa fonction (protéger ses occupants) - et comme pour tout système cette lecture doit tendre à intégrer autant que possible sa complexité (impacts des matériaux mis en œuvre sur le bâti, pérennité des ouvrages ...etc)
      La faisabilité financière - laquelle s'articule notamment avec la question des aides et autres subventions éventuelles (dont les CEE) et dont l'un des indicateurs pivot peut être le DPE.
      Pour répondre à votre inquiétude, il s'agit de cibler le bon "interlocuteur", avec ses outils.


      Arnaud Lemaire résume bien la situation, il y a deux métiers à distinguer dans la filière actuelle : diagnostiqueur et thermicien. (même si quelques thermiciens embarquent dans leurs missions le DPE, à dessein)
      . L'un réalisait les DPE ancienne mouture - lesquels ne portaient pas de question de réhabilitation mais de simple "idée" d'amélioration. Il réalisait ces diagnostiques au même titre que de nombreux autres comme l’électricité ou l’aimante, essentiellement sur des constats visuels appuyés sur des listes de point de vérification. (le coût de ces interventions est un bon indicateur du temps pouvant être accordé ; qui ne correspond nullement à de la conception)
      . L'autre porte la question de la conception thermique et donc de l'audit énergétique avec ses préconisations.*


      En synthèse,
      Le diagnostic DPE n'est pas une conception de travaux.
      Cherchez du côté des bureau d'étude / interlocuteur associatif / via France Renov [exFaire] ou anah ...etc.
      Les professionnels poseurs / assembleurs de travaux ont leur intérêt, mais je vous recommande de toujours vous appuyer également sur un tier dont la mission est seulement de vous accompagner.


      Et surtout, n'abandonnez pas le projet d'intégrer l'isolation à vos ravalements.
      Il est indispensable de travailler aujourd'hui sur l'existant et notamment le triptyque : façades /toiture + menuiseries + ventilation ; car celui-ci peut être souvent (très) bien traité en occupation sur une bonne part du parc immobilier.
      (Sous réserve bien-sur des caractéristiques de votre bien donc)
      Le coût relatif seul de l'isolation dans vos travaux sera vraisemblablement pas si important que cela une fois considéré que le ravalement embarque déjà un certain nombre de prestations onéreuses tels l’échafaudage.

      Et même si le DPE est plus que très perfectible ; rien n'empêche de jouer sur le tableau de la "note" pour les aides et de réaliser une conception performante en parallèle.
      Il s'agit surtout de ne pas prendre ce DPE comme un indicateur suffisant et exhaustif.

      Pour finir, c'est aujourd'hui (et en réalité hier, nous sommes déjà en retard) que se joue la question de l'énergie. Il ne faut surtout pas que les balbutiements et la mauvaise communication politique ralentissent encore la prise en main de ce sujet par chacun.

    • Arnaud LEMAIRE
      0
      14/05/2022

      Je vous recommande de faire réaliser une étude par un bon bureau d étude thermique avec modélisation du projet, une saisie détaillée de l'enveloppe thermique et des systèmes et moteur de calcul TH-BCE.

    • jean-claude
      0
      13/05/2022

      Dans mes dossiers de rénovation (je suis architecte), je présente le gain en consommation d'énergie induit par l'isolation thermique. Il est en général largement supérieur à 30% , je ne m'occupe que des postes chauffage et éventuellement ECS. En général également, l'économie d'énergie finance sur 7 à 15 ans le supplément de travaux. Les dossiers présentés ainsi aux organismes sont acceptés. c'est très différent du DPE qui concerne les logements pris individuellement. et est juste une occasion de faire de l'honoraire pour le lobbying. Une étude présentant ce qui doit être fait pour obtenir un classement DPE favorable serait très différente et servirait à quelque chose.
      Mais pour ça, il faut faire appel aux gens qui savent, et pas aux emplois sous-payés des diagnostiqueurs.
      Or la politique de nos gouvernements depuis 1969 est d'exclure ceux qui trouvent au profit de ceux qui cherchent (...le profit.)


  • Marcel
    0
    12/05/2022

    Tres pertinent


  • Nicole
    0
    12/05/2022

    Les aberrations du DPE nouvelle formule. Une maison ancienne en briques pleines 40 cm la toiture 20cm de laine de verre 20cm sous les planchers fenêtres pvc doubles vitrages 4/16/4 porte d'entrée Pvc avec vitrage double argon. Un convecteur gaz qui chauffe la totalité de la maison de 65m2 sur 2 niveaux. Volets roulants. Ventilation par ouverture des fenêtres (calculé 27%desdeperditions comme si on vivait fenêtres ouvertes ! Région nord. Classé E donc passoire thermique non louable en 2034.!!!!!!?

    • Pierrick thermi
      0
      22/07/2022

      Pour le coup, la maison que vous décrivez n'est vraiment pas une référence. La brique pleine a une performance thermique hivernale mauvaise, 20 cm de laine de verre en toiture, c'était bien en 1980 mais ça reste largement dépassé au regard de ce qu'on attend aujourd'hui et plus encore en confort estival. La ventilation par ouverture des fenêtres est incohérente avec des fenêtres rénovées (améliorer l'étanchéité du logement en oubliant de gérer la ventilation en contrepartie est un loupé affligeant). Les volets roulants n'apportent rien de plus dans votre cas et avec d'autres méthodes de calcul, cette maison resterait probablement dans le bas du tableau.

    • Bruno
      1
      15/05/2022

      Pour les petits logement le DPE est moins bon, car le poids des parois et le poids de l'ECS est plus fort (vu que le DPE est une valeur par m² habitable). Le pb peut venir aussi d'un très mauvais rendement du convecteur gaz. Mais d'ici 2034 ce système de chauffage a probablement de grandes chances d'être changé.
      Bruno Slama.

    • Vincent
      1
      14/05/2022

      Et l'isolation des murs ?


  • jean-claude
    0
    13/05/2022

    J'utilise moi-même une méthode archaïque quoique bien plus fiable:
    -évaluation des déperditions par parois, dans laquelle on peut introduire par exemple les effets de vent sur la convection , si on utilise des retardateurs de déperdition au lieu d'isolants réfléchissants )
    -évaluation des déperditions par renouvellement d'air .

    pour les apports , il y a les apports intérieurs extrêmement variables selon les modes d'occupation, et les apports solaires qu'on peut établir sur une moyenne de mi-saison, en fonction des surfaces réellement exposées.

    le tout est très approximatif, mais colle étrangement bien avec les factures de chauffage des occupants.

    Conclusion: à force de vouloir rendre impénétrable le plus simple des calculs, en créant des spécialités au lieu de laisser le généraliste faire son travail , on assiste à une bulle du crapaud de l'activité bâtiment, partiellement en cause dans le renchérissement et la pénurie de logements. Oublions pour l'instant l'effet meurtrier de la rente foncière....

    • serge
      0
      13/05/2022

      Eh oui j'abonde totalement à vos propos


  • Corinne
    0
    13/05/2022

    Nous avons un propriétaire qui refuse de nous donner le DPE, son logement est une passoire énergétique. Que peut-on faire ?

    • Cyril
      1
      14/05/2022

      Vous pouvez acheter votre logement comme ça vous serez à même de dépenser en travaux la somme qui vous plaît afin de consommé juste l énergie dont vous souhaitez.


  • Maurice
    0
    13/05/2022

    Merci beaucoup Bruno pour cet article qui corrobore le constat que j'ai fait en comparant des résultats de 7 DPE réalisés dans une grande copropriété, comportant des logement assez homogènes.
    J'ai relevé de nombreuses incohérence entre les DPE, avec parfois des valeur manifestement aberrantes (par exemple des consommations d'auxiliaires du même ordre de grandeur que celle du chauffage) ou bien encore des simulations d'améliorations (ITE par exemple) qui se traduisaient par... une plus faible performance !
    En plus des problématiques évoqués par Bruno (validité du modèle amont, manque de fiabilité des logiciels), il apparait aussi que, du fait du manque de temps et de formation des diagnostiqueur, il y a beaucoup d'erreurs de saisie. Dans mon immeuble, on pourrait faire et refaire d'autres DPE et on en saura pas davantage !
    Existe-t-il quelque part un guichet (via ADEME, CSTB ) pour faire remonter ces problèmes et notamment les DPE qui sont manifestement incohérents. ?
    J'ai vu que l'ADEME va mettre en place un service "d'open data" des données (anonymisées) des DPE . OK sur le principe mais avec tant d'incohérence dans les données, cela n'aura sans doute que peu d'intérêt.
    Serait il possible aussi de faire remonter des "suggestions", la première d'entre elles serait de fournir davantage de résultats intermédiaires, par exemple :
    - les valeurs de la ventilation naturelle ET motorisée
    - les besoins chauffage bruts (sans prise en compte des rendements)...
    Ces résultats intermédiaires permettraient de faciliter les contrôle de cohérence et de mieux cerner ce qui est significatif.

    Ce ne sont pas les idées qui manqueraient pour améliorer cet outil qui a beaucoup de vertus, mais effectivement comme le dit Bruno, il y a pour le moment un côté boîte noire et on ne sait pas à qui s'adresser pour proposer d'améliorer tout ça.
    J'ai même interrogé des députés sur le sujet mais pour l'instant je n'ai pas de réponse !

    • Pierrick thermi
      0
      29/08/2022

      A Frédéric :
      En 1ere approche, vous comparez des choux et des carottes : les logiciels STD, TH-CE-ex, 3CL n'utilisent pas les mêmes surfaces ... donc impossible à comparer.
      Si votre facture est proche de la facture annoncée, c'est que votre usage est proche du scénario retenu par le moteur ... et encore, il faudrait voir si cela correspond par poste de conso. et qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence ! La méthode 3CL n'est absolument pas faite pour refléter la réalité de VOTRE consommation mais la consommation de votre logement dans un scénario d'usage pré-établi et figé. Il permet juste de dire que tel logement consomme plus que tel autre avec une méthode identique ... et pas plus !

      Pour ce qui est du calcul RT2012, je suis assez d'accord avec vous, là encore, les prix sont tirés vers le bas, ce qui fait que les bureaux "vendent du calcul au km" à des prix ridicules (au vu du temps à passer réellement) et la seule chose qui compte pour eux, est que l'attestation passe !
      Si le TH-BCE annonçait 400 €/an, que vous êtes au triple en facture et que le DPE annonce étiquette D, il est plus que probable que les informations entrées pour réaliser l'étude RT2012 ne se vérifient pas dans la construction ou que leur mise en œuvre pause question . En clair, cette étude a vendu des matériaux et systèmes inexistants ... et donc du rêve !!

      En matière de lobby, le 3CL est pile poil fait pour favoriser les PAC ... au détriment de la biomasse par exemple (un poêle buche était mis dans le même panier qu'une chaudière à granulés de bois à condensation). Le calcul de la VMC favorise grossièrement les produits des constructeurs français, au point que certains produit double-flux étrangers très performant ne sont même pas proposé sur le marché français etc ... etc...


    • frédéric
      0
      22/07/2022

      Bonjour,
      La réponse serait peut-être que les copro et les proprio, arrêtent de vouloir dépenser le moins possible, en allant systématiquement au moins offrant du marché.
      Vous voulez un DPE fiable, la majorité des diagnostiqueurs sont des gens de métier, intéressés par leur métier, il faut juste commencer par prendre le problème par le début.
      - Le temps d'investigation pour établir un DPE (certes encore perfectible) doit être en corrélation avec les mesures à prendre
      - Le coût d'intervention est également primordial (comment voulez-vous en cherchant le moins cher, qu'un DPE de minutes à 50 balles, soit fait correctement)...
      - Un peu de sincérité Messieurs, non il n'y-a pas que les bureaux d'études et thermiciens qui font le taf correctement, mais on n'aime pas trop que les diagnostiqueurs viennent sur leur terre !
      - Souvenir perso (maison neuve, attestation de conformité RT 2012, classée en B par un bureau d'étude....
      DPE sur méthode 3CL (la honte hein ?), le DPE sort en D !.... 2 ans après, pour comparaison, la conso réelle est de 1200 €, mon DPE étant à 1100 €, le Bureau d'études à 400 € !!! On parle de compétences et de Lobby ?
      Trop facile de tirer sur l'ambulance, quand on veut du travail baclé, on trouve !
      Le bon boulot prend du temps, et de l'argent.
      Bien à vous


  • Emmanuel
    0
    13/05/2022

    J'ai mis en vente mon appartement. Le diagnostic ressort en E. L'acheteur demande un DPE projet pour estimer les travaux à effectuer pour passer en D. Il passe par un autre diagnostiqueur. Ce dernier ressort en F. Je fais appel à un 3ème pour confirmation. Il ressort en G. Ubuesque !

    • serge
      0
      29/05/2022

      C'est bien là un des gros problèmes des diagnostiqueurs non formé a la réalité ---Et que faire devant ce désastre ???


  • Flo
    0
    13/05/2022

    Et l'aberration de la VMC qui doit-être hydro... Sauf que sur le marché les VMC hydro, elles sont toutes à piles .
    Donc dans les faits, la VMC marché le jour du DPE et 3 mois après plus piles... Et le locataire ne les changera pas !!

    • Nils
      0
      29/08/2022

      Bonjour,

      Je vais appuyer la réponse de Pascal,

      On parle donc de VMC hygroréglable, avec deux dénominations "A" et "B" ; le montage détaillé est simple flux par extraction

      Dans le 1° cas "A", - le débit est modulé au droit des bouches d'extractions selon l'humidité de la pièce - les entrées d'air sont de simples réglettes autoréglable (en gros à l'installation vous choisissez la taille de l'ouverture avec un débit équivalent standardisé en pression de référence et ça ne bouge plus)
      Dans le 2° cas "B" - en complément des bouches d'extractions - les entrées (en générale sur les menuiseries), sont elles aussi modulables.

      Il y a sur le marché des équipements actifs par membrane. Il n'y a aucune alimentation associée - ni consommation - au droit des bouches entrées d'air ou extractions.
      Et dans tous les cas en entrées d'air c'est essentiellement en menuiserie avec membranes

      Nota : Il est très facile de remplacement des réglettes auto-réglables par de l'hygro - et vous trouverez pour ces dernières des versions hygro et des versions hygro + traitement acoustique au besoin.

    • Pascal Clerc
      0
      21/07/2022

      Euh ... D'abord c'est Hygro et non Hydro et ensuite la majorité des bouches et ou réglettes n'ont pas besoin de piles !!!


  • Romain
    0
    14/05/2022

    Propriétaire bailleur, je me désengage au vu de l'amateurisme de ce ministère. Comment monter des projets sans feuille de route fiable? Investir pour voir son logement déclassé en 2034, sans compter les futurs difficultés dans les co-pro...
    Se serais moins triste et plus réaliste si les locataires avaient déjà les moyens de se loger dans le parc actuelle.

    Merci pour l'article bien étayé.

    • Marie
      0
      25/08/2022

      Absolument d’accord ! Catastrophique
      Mon appartement en location nécessitait de gros travaux de réhabilitation et était classé C en 2019
      Nous avons réalisé toute l’isolation des murs périphériques et plafond
      Verdict du diagnostic hier F !!!
      Très très en colère ????

    • serge
      0
      22/07/2022

      Vous avez raison de vous désengager de tout ce pataques dont personne ou si peu ne contrôle les réels effets sur ce qui a déjà été réalisé dans ce domaine ou ont sent bien de l'amateurisme a tous les niveaux
      Dur Dur et qui paiera les résultats de cette catastrophe annoncée ????


  • philippe
    0
    14/05/2022

    Bonjour,

    Merci pour votre article.

    Existe-t-il une méthode simple pour convertir les résultats (consommations) d’une étude Th-C-E ex en ceux d’une étude 3 CL DPE 2021.

    D’avance merci,

    Cordialement,

    • Pierrick thermi
      0
      29/08/2022

      Vu que pour le moteur TH-CE-ex, vous devez rentrer beaucoup plus de données qu'avec du 3CL, oui certains logiciels savent le transposer directement.


  • Philou
    0
    16/05/2022

    Bonjour à tous.
    Les animaux de cirques sont interdits en France et c'est très bien! Mais pas les clowns!!!
    Nous sommes dans un pays dirigé par des fous qui veulent créer des désespérés en appauvrissant la population qui l'a créé à force de travail et d'impôts!
    Depuis 4 décennies, ils ont tellement bien géré qu'ils ont vidé les caisses de la France et oublié entre autre, une politique du logement digne de ce nom!
    Aujourd'hui sous couvert de plaire aux verts et de "laver plus propre" ils sont prêts à toutes les compromissions jusqu'à broyer les bailleurs! Et que l'on ne me parle pas d'environnement! Ceux là doivent prendre leur bâton de pèlerin de filer place Tien AN Men pour demander à Xi de fermer ses 900 centrales à charbon!
    Une politique de préservation de l'énergie dans le locatif? oui. Mais concertée, étalée sur de nombreuses années, encadrée, tenant en compte la spécificité technique de chaque bâtiments et pas laissée entre les mains d'un ramassis de technocrates idéologues et fanatiques!

    Ceux qui ont eu la volonté de faire de leurs revenus locatifs une part non négligeable de leur retraite sont dores et déjà ruinés et broyés par ces idéologues inconséquents qui d'un coup de baguette magique leur volent non seulement leurs revenus mais aussi leur patrimoine. Ces classes moyennes qu'ils veulent faire disparaitre vont elles se laisser déposséder sans passer à l'action ? Leur désespoir le dira.

    Il est patent que le DPE est une vaste connerie puisque il insatisfait tout le monde , n'a aucune logique réelle tangible (sauf pour les cons) vue la multitude des cas différents, est incompréhensible et ubuesque! Par la faute d'incommensurables fantaisistes, nous allons passer des marchants sommeil impunis aux aux bailleurs démunis et ruinés!
    Ce n'est pas " un " DPE qu'il faut mais " des " DPE très très spécifiques pour chaque types de constructions chaque localisations etc. , et pas un seul logiciel qui s'adapte à tout les cas!

    Comment nous faire accroire que ce logiciel peut considérer et évaluer correctement la maison que je viens de construire RT2012 et une maison de 1870 pourtant totalement rénovée dans le centre d'Albi? Il n'y a qu'a voir les résultats des DPE!!!
    Ils sont en train de préparer l'anéantissement du parc foncier français aussi surement que les Russes ont anéantis l'Ukraine!!!

    La preuve? Les résultats abracadabrantesque de ce qu'ils appellent le DPE!
    Qu'allons nous faire de nos maisons? Des musées?!?! Demandons à nos Enarques pour voir ils ont surement la réponse.
    Les maisons anciennes qui (sans pour autant qu'elles soient des passoires) ne peuvent être rénovées (comme ils le rêvent) par ce que justement anciennes, elles en seraient dénaturées, doivent elles être démolies, qui les louera, qui les achètera? qui en paiera le foncier?
    Prenons le cas du centre de Toulouse. Il sera un désert parce que personne ne sait comment seront classés tous les logements des anciennes maisons. Seront ils interdits à la location en 2034? Avec des YAKA IFONKON et des YAPUKA ont fout tout en l'air!
    Ce pays est désespérant de bêtise, car même après des travaux important d'isolation, le DPE n'est pas sûr d'être réellement amélioré!
    Il y a peu, suite aux évènements en Ukraine, et à la Stagflation, j'entendais un spécialiste de politique et d'économie dire à notre endroit :" la fête est finie"! Et bien pas chez nous monsieur, il reste encore des clowns!

    L'après COVID, la guerre en Ukraine, la Chine, L'Europe, l'ENA, le DPE, qui dit mieux?
    Philou.








    • serge
      0
      29/05/2022

      J'abonde totalement à l' article excellent de PHILOU ---Mais alors que fait notre cher gouvernement ???? Silence de sa part vaut 'il consentement d'une future grande arnaque ---???


  • Suzy
    0
    06/03/2023

    Merci pour cet article informatif.
    Le critère DPE/GES a bien pris sa place dans l'immobilier. Cela devient même un critère important pour la prise de décision. En tout cas, il est vrai que nous avons de différents changements de la loi Alur et en tant qu'une agence immobilière cela peut nous mettre dans difficultés. Nous travaillons avec des logiciels immobiliers et chaque changement de loi doit être appliqué dans nos outils collaboratifs. Il est important d'avoir des prestataires qui prennent en compte des changements en temps et en heure. Les agences immobilières sont responsables pour donner toutes les informations ou justificatifs de travaux réalisés dans le passé liés aux diagnostic DPE/GES.


  • vVDB
    0
    16/05/2022

    Tant qu'il n'y aura pas une vraie mesure, on va continuer à se faire avoir..

    Les caméras thermiques et les thermomètres numériques existent !

    • Pierrick thermi
      0
      12/09/2022

      Dans un monde imparfait où on nous vend pourtant des technologies fiables à tour de bras, penser que la technologie va tout régler est une vision théorique bien bien loin de la réalité et une caméra thermique en est le parfait reflet en ne délivrant qu'une information partielle à un instant "T".
      La thermique du bâtiment est un objet complexe qui demande une connaissance approfondie sur la construction, les matériaux, les systèmes et leurs environnements et ceci pendant 8760 heures/an mais surtout beaucoup d'expérience.
      Dans beaucoup de cas, il faudra faire confiance à l'expérience d'un pro de terrain. Les techniciens qui restent derrière leur PC sont des opérateurs informatiques avec des connaissances théoriques MAIS pas des thermiciens.
      Dans tous les cas, il faudra rester modeste et la plupart du temps, les décisions ou conseils ne seront que des arbitrages.
      exemple : On sait aller sur la lune mais on est infoutu capable de comprendre tous les phénomènes thermiques et thermodynamiques qui s'opèrent dans un vieux mur épais de 60 cm, constitué d'une multitude de matériaux (30% du patrimoine bâti en France) . Cela va dépendre de son exposition, de la nature du terrain sur lequel il est posé, du climat, de son environnement etc... autant d'éléments qui sont difficilement modélisables. Dans un tel contexte, une caméra thermique n'est juste "qu'un juda posé sur la porte d'une grange pour en évaluer le foin" ... et pas plus !

    • Pascal
      0
      21/07/2022

      Oui, les appareils de mesures cités existent ... et ??? Ils vous permettent de déterminer un U ?


  • patrick
    0
    22/12/2022

    En tant qu'expert compagnie depuis XX années, je vois arriver les mêmes problèmes qu'avec la RT 2012, des DPE qui prévoient une consommation énergétique qui devient contractuelle avec le vendeur.
    Et comme le calcul est le plus souvent faux, on a des milliers de plaintes traités en RCD et le plus souvent en expertise judiciaire.
    Heureusement, grace à Ségolène Royal qui a trouvé le terme, il faut pour justifier une réclamation que la consommation soit exorbitante.
    Ce que pour l'instant à ma connaissance, aucune Jurisprudence n'a expliqué.

    • serge
      0
      30/12/2022

      Eh bien c'est toujours et encore des faits avérés et toujours l'inertie et grand silence des responsables gouvernementaux

      Mais sommes habitués a ses non réponses quand rien ne peu se justifier


  • STEPHANE
    0
    09/01/2023

    Bonjour malgré plusieurs recherches je ne retrouve pas votre article sur la méthode d'échantillonnage et ses incertitudes .... pouvez vous me donner le lien ? Merci par avance


  • Pascal CLERC
    0
    02/01/2024

    Stéphane SOUCHAUD 06 68 30 04 66.

    J'espère pour vous que vous avez bien entré les données car même avec une configuration défavorable de votre chauffage collectif initial au gaz naturel (chaudière classique, distribution non isolée, sans programmation sans têtes thermostatiques) on avoisine les 70% de rendement global donc je ne vois pas comment arriver à être mieux classé de deux classes qui plus est car il faudrait d'une part à compenser le coef énergie/primaire/énergie finale de l'élec qui est de 2.3 et d'autre part EN plus à diminuer votre conso de 40/45% (gain MINI pour passer de G à E ou de F à D) !


  • Pierre
    0
    18/05/2022

    Merci pour votre étude sérieuse et claire, qui a aussi l'avantage d'avoir déclenché des commentaires intéressants. Le problème est-il celui d'une incompétence généralisée dans certains services, ou bien d'une mafia qui piloterait la programmation de l'effondrement de l'immobilier pour s'emparer du secteur ? L'avenir nous le dira, mais dans les deux cas de figure, c'est catastrophique !


  • Romain DEMAISON
    0
    24/05/2022

    Bonjour Bruno Salma,

    Merci pour votre article très intéressant !

    J'ai été confronté à ce problème l'année dernière avec deux logements à rénover entièrement à cause de locataires malsains. Vu qu'il fallait tout refaire, et qu'il n'y avait pas d'isolation, j'ai commencé à me renseigner pour l'améliorer.

    J'ai contacté plein d'artisans, des chauffagistes, les conseillers Faire, l'anah... Impossible d'avoir une réponse claire sur l'impact des différents travaux sur le DPE. On me disait de changer mon chauffe eau, de mettre 25 cm d'isolation à l'intérieur, et j'en passe.

    Du coup, je me suis procuré un logiciel DPE et j'ai fait mes propres simulations pour choisir les travaux à faire en priorité. Je me doutais que le DPE était un peu éloigné des performances réelles thermique des logements, mais pas à ce point...

    J'ai donc fait mes travaux avec cette vision du DPE afin de ne pas être embêté dans le futur, et je me suis dis que je n'étais pas le seul dans ce cas. J'ai donc décidé de multiplier les simulations et analyses avec différents cas de logements, et j'ai regroupé cela dans un livre numérique que j'ai publié. J'ai eu quelques bons retours de personnes qui étaient aussi perdues que moi, avec certains qui se sont même rétracte sur des petits logements parisiens impossible à rénover énergétiquement.

    Je serais ravi de vous envoyer gratuitement un exemplaire pour avoir un œil critique sur ce livre. Et peut être d'autres pistes d'analyses.

    J'espère sincèrement que cela va se tasser dans ce domaine car cette contrainte, intéressante sur le papier, est complètement absurde avec le manque d'information et de clarté sur le sujet !

    • Christophe
      0
      16/10/2022

      Bonjour Romain Demaison,
      Je serai également très intéressé par consulter votre livre sur les DPE car je cherche, comme beaucoup ici, à identifier comment améliorer mon DPE.

      Je suis en cours d'achat d'un studio de 24 m2 à Paris, en rez de chaussée, avec 3 m de hauteur de plafond. Inutile de vous dire que le DPE est en G. Outre une isolation par ITE des murs extérieurs, je cherche à savoir si une VMC hygro améliorerait ou pas le diagnostic. La ventilation actuelle est qualifiée "par ouverture des fenêtres". Le problème est que le diagnostiqueur m'a indiqué qu'une VMC détériorerait la note ce qu'il considérait comme une aberration. Est-ce votre avis aussi ?
      De même le remplacement du chauffe eau d'un modèle ancien par un modèle récent aurait-il un impact réel ?

    • Bruno Slama
      0
      29/05/2022

      Je regarderai bien volontiers ce livre que vous pouvez envoyer à mon bureau 23, rue Mont Mouchet 63000 Clermont-Ferrand.


  • Andre
    0
    16/07/2022

    Merci Bruno pour cet article qui ne peut faire qu'avancer les choses.
    Au moment où l'homme est capable de piloter des process sur Mars depuis la terre, de faire voler et revenir des avions sans pilote, de réaliser des opérations chirurgicales robotisées, on peut se demander en effet pourquoi certains domaines comment celui de l'analyse des performance énergétique, d'un appartement est aussi archaïque. il est difficile de croire que cela relève d'un domaine inconnu ou si difficile et de se voir remettre un DPE erroné en vue d'une vente .

    Mon problème est tout simple: logement construit en 2018 avec des performances supérieures à 20% à la RT2012 avec une inertie et un confort bien ressentis (même à la montagne) , y compris sur le confort thermique d'été (qui est excellent aussi), l'appartement disposant partout de volets roulants aluminium sauf dans une petite salle d'eau dont la fenêtre ne représente de 2% des surfaces claires, me vois attribuer une note "Confort thermique d'été inssuffisant" avec un émoticone faisant la moue et comme suggestions "Pose de brise-soleil ou de volets roulants" au pluriel. le diagnostiqueur après avoir nié qu'il y a avait des erreurs, m'écrit ceci :
    " Si j'interviens sur le logiciel, je me mets en défaut par rapport à votre future acquéreur et la il pourra faire jouer l'opposition. Je vous l'ai expliqué nous faisons que remplir les renseignements dans un logiciel et comme il prend en compte que la fenêtre de la salle de bain n'a pas de volet il place l'appartement en confort thermique d'été insatisfaisant, ce qui est aberrant je vous le conçois..... Or s’il ‘est juste que l’acheteur ne doit pas être trompé, le vendeur ne doit pas lui non plus être lésé par un diagnostic erroné. " CE N'EST PAS SERIEUX !!

    • Pascal Clerc
      0
      21/07/2022

      Effectivement ... ce n est pas sérieux. Choisissez un diagnostiqueur qui le soit et vous n aurez plus ce souci qui n a pas lieu d être si la surface fait moins de 0.7 m2 (entre autres conditions)


  • Dom
    0
    21/07/2022

    Il faut simplement rappeler sans cesse que c’est un diagnostic et non une étude thermique ou plus.
    Soit un outil qui permet d’avoir une idée de la consommation et des améliorations possibles.
    On n’arrivera pas à davantage dans notre cadre d’activité et profils des diagnostiqueurs, ce qui est déjà bien ou alors il faut orienter vers de réelles expertises effectuées par des thermiciens (genre 1 000 à 2 000 euros l’étude)


  • Pascal
    0
    21/07/2022

    Le faire réaliser vous même .. Si possible en prenant qq'un de sérieux (idéalement thermicien)


  • Andre
    0
    26/07/2022

    Suite à mon avis précédent du 16/07/2022
    Ayant refusé le DPE du 1er diagnostiqueur j’ai fait appel à un second. Il classe lui aussi cet appartement en ‘C’, mais ramène les GES en ‘A’ (au lieu de ‘B’. Le confort thermique d’été passe de ‘INSUFFISANT’ à ‘BON’ ’et le deuxième ne recommande plus la pose de volets roulants (qui existent déjà partout sauf dans la petite salle d’eau).
    Il subsiste cependant des écarts importants :
    Consommation annuelle réelle : 82 00 kWh
    1er diagnostiqueur12 000kWh
    2ème diagnostiqueur 94 00 kW
    Écarts/ conso réelle Chauffage 48% et 15%
    Électricité conso réelle : 788kWh
    1er et 2ème diagnostiqueur 1 370 et 1 352 kWh
    Ecart/ réel 72 %

    Ces chiffres confirment le caractère aléatoire de ces diagnostiques donné dans l’article 60 millions de consommateurs du 24/05/2022.
    Cela étant le deuxième diagnostiqueur (qui a consulté les factures de chauffage) est plus proche de la réalité que le premier. Pour l’électricité les deux résultats sont comparables mais surévalués par rapport à la réalité. Cela amène à quelques remarques :
    - Si les factures ne sont plus prises en compte, pour des raisons de doute sur le mode d’occupation des logements, elles ont pourtant le mérite d’être un élément factuel, surtout lorsque les logements sont occupés à temps plein. Avoir abandonné la simple consultation des factures peut donc manquer à une appréciation globale.

    - En demandant aux diagnostiqueurs de proposer des améliorations de travaux, les organismes sans doute de bonne foi, peuvent les pousser à proposer des travaux, ce qui les place en situation de maître d’œuvre qui les oblige à avoir une assurance RCP. Et certains diagnostiqueurs, soucieux et pensant bien faire leur travail, peuvent se sentir obligés de préconiser des travaux quand cela n'est pas toujours inutile.

    - Il est fort plausible que le diagnostic, devenu opposable fasse courir à certains diagnostiqueurs (comme c’est le cas ici) la crainte d’être recherché par le futur acheteur, ce qui peut conduire à un DPE plus pessimiste qu’il ne le devrait et à créer un mécontentement des vendeurs qui connaissent parfaitement leur bien et n’acceptent pas, des erreurs d’appréciation importantes qui travestissent la réalité et de devoir remettre à l’acheteur un rapport dans lequel leur bien est injustement déprécié.


  • Valerie
    0
    10/08/2022

    Bonjour,
    Je suis propriétaire d'une maison de 45 m2 que je viens de faire diagnostiquer. Cette maison a été entièrement rénovée sur subventions accordées par l'ANAH dans le carde du programme "habiter mieux". L'isolation a été intégralement refaite selon les normes de l'époque dans le cadre des subventions, normes dont les taux R sont au dessus du R demandé dans la norme RT 2020 et qui sont toujours les mêmes aujourd'hui pour obtenir des subventions (ex : R de 7 pour les plafonds). La maison initiale (or extension j'entends) est estimée avoir été construite avant 1949, il s'agit d'une maison mitoyenne des 2 côtés qui était en torchis mais dont les 2 murs de façade ont été refait, l'un en parpaing et l'autre en thermobrique.
    Le diagnostiqueur a classé la maison F avec une consommation estimée à 413 kWh/m2.an, ce qui voudrait dire 413 * 45 = 18585 kWh/an. Cependant, depuis 2018 date de la fin de la rénovation, j'ai consommé en 2018 5809 kWh, en 2019 8040 kWh, en 2020 6718kWh, en 2021 5898kWh et en 2022 4823 kWh. Ce qui fait une moyenne annuelle de 6257,6 kWh soit 139,06 kWh/m2.an. De plus, les 2 années durant lesquelles j'ai le plus consommé, soit 2019 et 2020, mon petit ami vivait avec moi et prenait des bains presque tous les jours..
    Je dois revendre ma maison, je pensais obtenir une note correcte et me voilà en F. Cette classification implique une baisse du prix de vente alors que les travaux engagés lors de la rénovation ont été coûteux car j'ai fait plus de travaux que ce que les subventions couvraient. Je suis très énervée, triste et perdue face à cette situation. Que puis-je faire selon vous ? Merci d'avance de toute l'aide et les conseils que vous pourrez m'apporter.

    • Romain Demaison
      0
      01/09/2022

      Ah c'est donc un peu mieux !

      Je n'ai pas reçu dans ma boite mail votre DPE pour analyse, tant pis, mais du coup je percute sur un point.

      Vous dites qu'il y a eu de gros efforts d'isolation, notamment sur le toit si je comprend bien, avec une très bonne résistance thermique, par contre, je cite :"il s'agit d'une maison mitoyenne des 2 côtés qui était en torchis mais dont les 2 murs de façade ont été refait, l'un en parpaing et l'autre en thermobrique."

      Pour les murs mitoyens, si ils ne sont pas isolés, du point de vue du DPE, ce n'est pas grave, cela n'a pas d'influence. Par contre, dois-je comprendre que les deux autres murs n'ont pas d'isolation complémentaires, laine de verre, de bois, de roche, autre ?

      Car si c'est le cas, le point faible de votre maison est là! Ne pas isoler deux murs donnant sur l'extérieur fait baisser considérablement la note !

      Quand à votre nouvelle maison, je n'ai pas envie de vous alarmer, mais je trouve cette discussion suffisamment intéressante pour alerter les futurs lecteurs de cet échange. Il ne faut pas se focaliser uniquement sur le moyen de chauffage. Le fait que la nouvelle maison soit au Gaz + Insert bois n'est pas signe d'une bonne note au niveau du DPE ! Le fuel disparait, on commence à taper sur les chaudières au gaz, personnellement, si je devais acheter une maison avec une chaudière au gaz ancienne, je négocie au directement le cout du changement de chaudière par une PAC, ou je passe mon tour ! C'est triste d'un côté par rapport aux consommations primaires, mais pour rappel, je ne parle que d'un point de vue notation DPE !

      Malgré ce que vous avez vécu, avec une rénovation priorisée sur l'isolation, couteuse et contraignante, mais qui ne vous a pas apporté la note espérée sur le DPE, il faut absolument voir l'ensemble : C'est l'isolation, associée à un mode de chauffage efficace, qui donne un DPE correct ! Pas l'un sans l'autre !

      Si votre baignoire est trouée, il faut boucher les trous avant de s'attaquer au moyen de remplissage !

    • Valerie
      0
      31/08/2022

      Bonjour à tous,

      Le diagnostiqueur est effectivement quelqu'un d'honnête cependant il a fallu que j'insiste lourdement pour qu'il corrige ses erreurs.
      J'étais présente lors du diagnostic et je lui avais fourni toutes les factures de rénovation où apparaissent les coefficients thermiques des isolants mis en place ainsi que les portes et fenêtres. Les coefficients thermiques n'étaient pas justes et ce qui a tout changer, je pense, les fenêtres et portes, avec un Uw ou Ud = 1,5 W/m2.K, alors qu'il avait indiqué initialement plusieurs fenêtres non isolante avec un vitrage 4/6/4 au lieu de 4/16/4.
      De plus, les ouvertures étaient mal placées sur son plan. Voilà pour les erreurs.

      Vivement que je revende cette maison, en espérant ne pas perdre trop d'argent, pour que tout ça se termine.. Celle que je viens d'acheter est au gaz plus cheminée feu de bois avec insert, je serais peut-être moins embêtée le jour où je la revendrais..

      Bonne après midi à tous

    • Nils
      0
      30/08/2022

      Bonjour Valerie,
      C’est une bonne nouvelle, qui semble indiquer que le diagnostiqueur est un professionnel honnête.

      -> Valerie, pourriez vous partager les erreurs relevées ? L’amélioration de l'isolation notamment - l'erreur portait sur l'attribution des parois en mitoyenneté ?

      -> Concernant le fuel, la cotation DPE est celle de la moins bonne note entre consommation normalisée et émissions de gaz à effet de serre normalisée. Votre seconde note aurait été bien moins bonne en fuel qu'en électricité.

      -> Les outils de standardisation comme le DPE ou les RT/RE restent influencés par un cocktail de proposition puis de décisions plus ou moins idéologique et/ou commerciale.

      -> Concernant la question du coefficient d’électricité, c’est un débat complexe. Sachez néanmoins que la valeur actuelle de 2,3 avantage nettement l'électricité par rapport au mix énergétique et au réseau français. Le coefficient réel courant est de l'ordre de 3,15. Il est censé refléter l’amélioration à venir de ce mix électrique. Pour la petite histoire 2,58 était une valeur selon les améliorations résultantes des objectifs PPE antérieurs, et ceux-ci n'étaient déjà pas atteints.

      Ce coefficient vise à intégrer entre autre l'efficacité de production (les rendements à la production d'électricité, à fortiori issus de la combustion, sont faibles : combustion -> électricité [->chauffage]
      Comparativement au rendement combustion -> chauffage
      L’électricité est une "mauvaise énergie" de chauffage du point de vue efficacité (que ce soit chauffage des volumes clos ou de l'ECS). Sans même parler de la nécessité de tout surdimensionner (production et réseaux) pour répondre aux pics éventuels saisonniers.
      [je laisse volontairement de côté la question des pompes à chaleur, les décisions systémiques de mix énergétiques ont été prises au moment de la crise pétrolière des années 70, ces équipements ne faisaient pas partis alors des solutions techniques à ces besoins de chaud]

      Le coefficient intègre également les pertes du réseau par effet joule - de l'ordre de 10% de l'énergie acheminée.


      Indépendamment de tout débat technique, la dernière modification de 2,58 à 2,3 du coefficient a surtout visé à baisser "virtuellement" les consommations associées aux équipements électriques -
      Les factures ne sont malheureusement pas prêtes de changer pour autant (d'autant moins que cela créé l’illusion d'une meilleure performance, et incite à ne pas isoler)



      -> Il est ainsi d'autant plus important de se faire accompagner par des professionnels du bâtiment en cas de travaux (et pas de l'immobilier comme les diagnostiqueurs).
      Cela afin de jongler entre la prise en compte purement "comptable" du projet au regard des aides et des indicateurs (type DPE), mais surtout avant toute chose de la qualité réelle du projet : enveloppe performance (donc notamment le traitement des points singuliers = "jonctions entre éléments de parois" / évaluation du mix énergétique au niveau de l'opération ...etc) - autant de points complètement délaissés des "politiques de travaux"

    • yoann
      0
      30/08/2022

      Bonjour Valérie,

      Effectivement, je conseille souvent aux gens d'être présent avec le diagnostiqueur le jour du diagnostic, histoire de lui donner toutes les informations ou justificatifs de travaux réalisés dans le passé.

      Il est vrai que pour le fioul ou les autres combustibles, la ratio n'est pas tout à fait de 1 pour 1 dans les faits (d'ailleurs je ne les connais pas précisément et cela serait intéressant de les avoir en réel).

      Mais ce n'est pas aussi important qu'avec l'électricité ! Les centrales nucléaires ont un rendement assez faible, il y a des pertes en lignes et en plus on utilise des centrales thermiques au fioul ou au gaz, et d'habitude davantage en hiver. Ainsi, l'utilisation de l'énergie primaire sur les étiquettes énergie a un intérêt, pas vraiment au niveau de vous en tant que particulier, mais plutôt dans le collectif : cela incite à chauffer les logements autrement que par l'électricité directe et donc une moindre utilisation des centrales thermiques en hiver. En effet, pour simplifier, mieux vaut brûler du fioul directement dans une chaudière avec des rendements de 90% voir plus, que d'utiliser des centrales thermiques au fioul pour produire de l'électricité pour ensuite la convertir de nouveau en chaleur. Il y a des pertes importantes de conversions. Encourager le chauffage électrique sans pompe à chaleur dans les logement, demanderait à notre EDF de développer/utiliser davantage les centrales thermiques pour les pointes de consommation (gaz et fioul coûte cher à la consommation), et dans le même temps de développer davantage le parc nucléaire pour la consommation de fond (qui dans l'état actuel des choses, prend un certain temps ...).

      Pour le particulier, l'intérêt de l'énergie primaire peut être trouvé dans le fait que l'électricité a toujours été plus chère que le fioul. Ainsi, l'énergie primaire permet, de manière indirecte, de "visualiser" ce surcoût dans les étiquettes énergie. Actuellement, l'écart entre le prix du fioul et celui de l'électricité (au tarif réglementé) s'est un peu réduit car le fioul a fortement augmenté et l'Etat a choisi de contenir la hausse de celui de l'électricité à 4% il me semble, au détriment des finances d'EDF. Toutefois, il faut comprendre que s'il lâche la bride, l'écart de prix entre les deux sera de nouveau plus important.

      Mais attention, l'utilisation de l'énergie finale a aussi ses intérêts. Cela permet de mieux comparer la performance d'isolation entre un logement chauffé à l'électrique et un logement chauffé au fioul. Cela pourrait encourager les particuliers à favoriser la sobriété, une enveloppe du bâtiment performante en premier avant de simplement remplacer des radiateurs électriques par de la PAC, ce qui est pas mauvais mais on résout au final le problème à l'envers.

      L'énergie primaire et l'énergie finale ont toutes les deux leur intérêt et leur inconvénients. Sur les étiquettes énergie, un choix a été fait, c'est l'énergie primaire.

      Bon les explications sont un peu longues, j'espère avoir été clair.

      Bonne journée !
      Yoann

    • Pierrick thermi
      0
      30/08/2022

      Valérie, le coefficient en énergie primaire de 2.3 pour l'électricité est un critère administratif non objectif (pour ne pas dire une imposture) ... mais pas dans le sens où vous le pensez.
      En réalité, pour faire 1KWh d'électricité il faut consommer 3KWh dans la centrale (loi physique). A ces 3KWh, il faudrait ajouter la transformation en très haute tension pour le transporte, il faudrait aussi compter les pertes de la ligne, les pertes de la re-transformation en haute tension, en moyenne tension et en basse tension arrivée à votre compteur. En réalité, on est donc loin du coef. très avantageux de 2.3 pour l'électricité (ce coefficient administratif change d'un pays à l'autre) !
      Le coefficient 1 en énergie primaire pour le gaz et le fioul n'est pas exact non plus mais on est très loin de consommer 3,15KWh pour faire un 1kWh.
      conclusion: contrairement à ce que vous pensez, c'est l'électricité qui est favorisée en France (merci les lobbies de l'atome).

    • Valerie
      0
      29/08/2022

      Bonjour à tous,

      Après avoir potassé le sujet plus en détails, voilà ce qu'il en est.

      Ma production d'eau chaude et de chauffage et effectivement électrique et le coefficient appliqué est de 2,3. Certes mon calcul était faux cependant après une relecture approfondie du DPE, je me suis aperçue d'un certains nombres d'erreurs des données entrées par le diagnostiqueur. Je lui ai donc demandé de rectifier ses erreurs, le DPE étant aujourd'hui opposable, je le voulez parfaitement exact.

      Au départ, il m'a rétorqué que cela ne changerait rien, cependant après correction le classement est remonté à E avec 315 kWh/m².an en conso primaire, soit 14196 kWh par an (contre 18585 kWh par an dans le premier DPE) et une conso finale de 6172 kWh par an (contre 8099 kWh dans le premier DPE).

      Une autre donnée importante a également bougée le niveau d'isolation de la maison qui est passé de Insuffisante à Bonne, ce qui reflète également mieux la vérité.

      Le seul point noir restant étant l'énergie utilisée. Et sur ce point, je suis étonnée et en colère d'apprendre que pour le gaz comme le fuel, le coefficient est de 1 contre 2,3 pour l'électricité. Cela me semble très injuste, le gaz et le fuel ont eux aussi un impact de production et d'acheminement, et un impact sur l'environnement, pourquoi donc seule l'électricité doit pâtir de ce coefficient. J'avais une cuve de fuel à l'origine mais il ne fallait soit disant plus en installer, si je l'avez conservée ma note aurait été bien meilleure.. :(

      Merci à tous pour vos retours en tous cas.

    • Nils
      0
      29/08/2022

      Bonjour Valerie,
      . Tout d'abord, même si c'est surement le cas, je vous invite en complément du présent article à lire notamment les commentaires de "jean-claude" du 13/05/2022 et 22/07/2022 ainsi que mon commentaire du 14/05/2022. (et à toute personne qui prendrait connaissance de cet article et des commentaires à posteriori).

      . Dans les réponses à votre commentaire, je pense que le point le plus important à avoir en tête est celui souligné par Pierrick, à savoir que le DPE n'est pas fait pour avoir une consommation réelle mais est méthode comparative. (Au même titre que la RE2020, ou plus connue la RT2012)


      Nota : J'en profite pour glisser un rappel distinctif,
      Nous étions anciennement pour la construction neuve sous la Réglementation Thermique dite RT2012.
      Nous sommes depuis le 1er janvier 2022 progressivement en réglementation Environnementale RE2020. (la notion vient ajouter au calcul énergétique un calcul d'analyse de cycle de vie multi-indicateur ; l'indicateur central étant l'équivalent CO2 - comme dans la plupart des politiques publiques et discussions)
      Pour les constructions existantes rénovées, celles-ci restent soumises au cadre de la RT Existant "2012".

      . Il y a ici risque de création de confusions sur la question performance d'un complexe de paroi : "normes dont les taux R sont au dessus du R demandé dans la norme RT 2020 et qui sont toujours les mêmes aujourd'hui pour obtenir des subventions (ex : R de 7 pour les plafonds). "

      -> La RE2020 n'embarque aucune obligation de R, il s'agit d'un conception globale devant atteindre une performance "à minima. Il en était de même en RT2012. Ces deux intitulés portent sur de la construction neuve.

      -> Le cadre réglementaire applicable à votre bien bien est la RT Existant. Si la date de construction est évaluée avant 1948, vous êtes soumis au cadre dit RT Existant par élément. (l'autre possibilité étant la RT Globale, qui porte bien son nom)
      C'est cette RT par élément qui embarque des contraintes par élément d'enveloppe en terme de performances minimales (en cas de travaux dessus). L'atteinte de ces performances et/ou d'une performance définie supérieure étant susceptible de vous apporter des aides/subventions/autres crédits d’impôts.
      (les mêmes aides sont applicables en RT Globale, qui fait alors l'objet d'une double contrainte : performance globale + performance par parois si on souhaite des aides)

      En synthèse le bien évoqué relève entre autre d’objectifs définis de R par complexe , parce qu’il s'agit d'un bien antérieur à 1948.



      -> L'évaluation DPE ou même RT/RE neuf ou RTExistant (méthode THBCE - THCE Ex évoqués) sont toutes des méthodes comparatives.
      La première étant très nettement moins poussée que les autres.
      Dans aucun de ces cas vous ne pouvez comparer directement vos résultats à des consommations réelles.


      -> Pour ce qui est de votre problème en tant que tel, une étiquette "mauvaise",
      Je rejoins les réponses puis questions de Romain Demaison.

      Les petites surfaces sont très pénalisées - le moteur de calcul DPE a d'ailleurs fait l'objet d'une mise à jour en raison de cela fin 2021. La première question est ainsi de savoir quand votre diagnostic a été fait ?
      Le résultat questionne dans tous les cas - mais son appréciation nécessite d'avoir les données d'entrée.

      J'attends donc vos premières réponses à M Demaison pour voir si je peux également contribuer à l'analyse.

    • Pierrick thermi
      0
      29/08/2022

      Votre calcul est erroné. Au vu de ce vous annoncez votre logement est probablement chauffé en tout électrique (si ce n'est pas le cas, le DPE est à refaire). Il faut donc diviser la consommation annoncée en énergie primaire par celle en énergie finale (2.58 ou 2.3 selon la date du DPE) pour avoir une approche de la performance de votre logement. Par ailleurs, le DPE n'est pas fait pour avoir une consommation réelle mais c'est juste une méthode qui permet de comparer les bâtiments entre eux .

    • serge
      0
      29/08/2022

      Eh bien qui croire dans tout cela ----Nous avons a faire de la totale gabbgie et de la totale incohérence du a l'incompétence d'une masse d'intervenants diagnostiqueurs et certainement mais aussi a des directives gouvernementales totalement absentes ---Seul des ingénieurs thermiciens devrait a voir leur mots a dire surtout pas les diagnostiqueurs qui ne sont pas formé pour établir un audit fiable --- IL y a trop de gens qui interviennent sur ce dossier et qui ne recherche que des honoraires et a se faire de l'argent sur la crédulité des pauvres gens --- Alors s'adresser à des ingénieurs plus à même de vous répondre est la meilleure solution

    • yoann
      0
      29/08/2022

      Bonjour Valérie,
      Attention au type de chauffage et de production d'eau chaude que vous avez. C'est du chauffage électrique ? (pompes à chaleur, radiateurs électriques, chauffe-eau électrique, etc) ? Si oui, pour l'énergie électrique, il y a un coefficient de 2.3 à appliquer entre l'énergie finale (ce que vous payez à votre compteur) et l'énergie primaire affichée sur votre étiquette énergie. Seule l'électricité est concernée par ce coefficient. Les autres énergies sont à un coefficient de 1.
      Si vous n'avez pas de chauffage ou de chauffe-eau électrique, alors oui il y a peut-être une erreur, des paramètres non pris en compte par le diagnostiqueur, etc ...
      Bonne journée,
      Yoann

    • Romain Demaison
      0
      29/08/2022

      Bonjour,

      Quel est votre mode de chauffage et de production d'eau chaude ?

      Le problème des petites surfaces c'est le moyen de production d'eau chaude qui influe grandement sur le DPE. Il faut par exemple éviter de sur dimensionner un chauffe eau.

      Par contre, je pense qu'avec une bonne isolation vous auriez au moins rejoindre la classe D. Pour aller plus loin, en classe C par exemple, il faudra sûrement changer le moyen de chauffage.

      Le DPE a été réalisé quand ? Est-il bien basé sur la nouvelle méthodologie et non l'ancienne sur facture ? Si vous le souhaitez vous pouvez m'envoyer votre DPE à contact@ameliorer-son-dpe.com pour que j'y jette un œil.

      Bon courage :)


  • Alain
    0
    16/09/2022

    DPE : Impossible pour les particuliers de trouver un Simulateur DPE (Consommation Energétique)

    Bonjour,

    Je voulais vous alerter que pour les particuliers, il est impossible de trouver un simulateur DPE (Consommation Energétique) fiable.

    Ceux d’EDF ou d’Engie ne donnent pas les mêmes résultats ! Et beaucoup d’autres sont farfelues et contradictoires.

    Les particuliers sont obligés de faire appel à un diagnostiqueur professionnel.
    Mais comment faire confiance à ceux des diagnostiqueurs qui ne donnent jamais les mêmes résultats ?

    Comment engager les bons travaux de rénovation énergétique, sans un simulateur fiable et accessible ?

    La loi ne prévoit pas la fourniture aux particuliers d’un simulateur fiable et non contestable afin qu’ils puissent établir eux-mêmes un premier brouillon de DPE avant l’intervention d’un professionnel.

    Vous serait-il possible de faire l’état des lieux sur ce sujet ?

    Je vous remercie pour votre aide. Nous sommes des millions qui attendons ce simulateur.

    Cordialement.




    • serge
      0
      14/11/2022

      Tout cela est bien beau mais ou est la garantie et l'obligation de résultats et qui doit les fournir ???
      Comment faire voter en copropriété une masse de travaux plus qu'élevé sans ces conditions et de plus est ce vraiement sérieux d'engager de grosses dépenses quand vous avez 75 ans passé par exemple et pas certain de rester dans votre appartement ----Tout cela manque de réflexions sur toutes ces obligations qui ne sont pour moi que des recherches de fric pour les entreprises et l'état ---

    • François
      0
      26/10/2022

      Bonjour Alain et Bruno,
      Je suis pleinement d'accord avec Alain, le pékin lambda ou le conseil syndical de base doit pouvoir comprendre comment agir positivement sur son DPE.
      A titre d'exemple, l'immeuble où je suis copropriétaire (Haussmannien de qualité de l'ouest parisien, occupé à 100% par des bourgeois frileux) a subi un audit DPE dont les résultats ont surpris : le DPE annonce une consommation de chauffage de 320 kWh/m²/an, alors que la moyenne sur les 3 dernières années est de 160kWh/m²/an. 2 fois plus !
      En y regardant de plus près et en entrant dans le logiciel Liciel (qui est bien fait) utilisé pour le diagnostic, on s'est rendu compte que le diagnostiqueur n'a aucune idée de l'importance relative des éléments de construction qu'il traite successivement : 1250m² de façade ouest et est sont traités en un seul bloc avec les paramètres par défaut, tandis que les centaines de ponts thermiques sont traités 1 à 1 ; 60% de la "facture énergétique" est estimée forfaitairement et 1% a dû prendre 60% du temps d'intervention.
      Mon conseil : 0) calculez votre consommation moyenne des 3 dernières années et en déduire quelle lettre mérite votre immeuble 1) faites l'acquisition du logiciel que le diagnostiqueur va utiliser 2) faites votre diagnostic "à la grosse" en faisant varier vos métrages et paramètres pour voir la sensibilité du modèle et l'importance relative des éléments de construction 3) marquez le diagnostiqueur à la culotte pendant son travail terrain et signalez lui les points ayant un impact important, notez les valeurs qu'il retiendra 4) exigez sous peine de pénalités du diagnostiqueur qu'il vous montre les résultats avant de communiquer à l'ADEME et autres administrations 5) vérifiez si chacune des valeurs restituées dans le pré-DPE est conforme à 5% près à votre attente 6) donnez le feu vert au diagnostiqueur pour l'envoi à l'ADEME et payez-le.
      Si vous ne voulez pas faire ce travail, demandez à un autre diagnostiqueur (ou a un commis d'architecte) de le faire pour vous : vous paierez votre DPE 2 fois plus cher, mais vous gagnerez au moins une lettre de classement.
      Les enjeux sont massifs : un classement F ou G fait baisser le prix de votre bien de 10% ; un classement E de 5%. Pour un pavillon à 300 000 euros, ça fait respectivement 30 000 et 15 000 euros ; pour un haussmannien de 2000 m² dans l'ouest parisien, ça fait respectivement 2 millions (!) et 1 million (!).

      Ca vaut le coût de se donner du mal et d'investir dans un logiciel à 1000 euros.

    • Pierrick thermi
      0
      21/09/2022

      En préambule, je sais qu'internet fait de certains "des spécialistes en tout" (on voit ça malheureusement toute l'année sur la toile) mais il faut se ôter de la tête, une bonne fois pour toute, qu'une étude fiable est à la portée d'un particulier lambda. Pour s'en persuader, il y a, en accès libre sur la toile, un remarquable travail exhaustif sur une feuille de calculs excel, développé par le regretté thermicien Hervé SILVE. Cela permet d'appréhender l'ensemble des paramètres à renseigner et toute la complexité d'une vraie étude thermique et toutes les interactions avec les systèmes intégrés.
      Par ailleurs, le DPE est un outil qui permet de définir des consommations selon des usages qui sont des scénarios prédéfinis et figés . Cette notion est FONDAMENTALE car elle permet de comparer des performances de locaux entre eux, mais si votre usage diffère sensiblement de ces scénarios établis alors vous aurez un résultat plutôt loin des consommations réelles.
      Les notes de calculs gratuites, mises à votre dispositions par des vendeurs, d'énergies ou de systèmes, sont toutes orientées pour vous influencer ... en clair, moins vous renseignez de paramètres et plus vous aurez un résultat fantaisiste voir intéressé ou les deux.
      Avant d'envisager une réno. globale, il faut faire appel à un vrai thermicien avec une vraie étude en STD (simulation thermique dynamique). Cela coûte environ 1000€ avec un 1er échange pour appréhender votre projet, un déplacement sur site (environ 2 heures pour une maison avec un échange sur place), une restitution en présentielle et le jeu de questions-réponses au téléphone que vous ne manquerez pas d'avoir. C'est un budget mais ça ne représente qu'entre 1.7 et 2.5 % du budget d'une réno. globale (de 40 000 à 60 000€ en moyenne) ... et c'est sans les aides auxquelles vous avez peut-être droit.
      75% des rénovations menées sans études sérieuses sont inefficaces ou contreproductives (étude Dorémi/Enertetch pour l'Ademe 2021) et c'est 30% du budget gaspillés dans des travaux inutiles ou inefficaces
      Un projet réussi doit être un projet clair dans votre esprit, avec une phase de réflexion aboutie et une phase de travaux soigneusement préparée.
      Exit donc les bidules dématérialisés à l'autre bout de la France (quand ce n'est pas à l'étranger) ou le calcul de vendeurs ou d'artisans sur une coin de table !
      voilà voilà

    • Nils
      0
      21/09/2022

      Bonjour Monsieur,

      Le DPE est pas un outil ni d'audit ni de conception. C'est une méthode comparative des biens entre eux selon un cadre normé.
      Vous trouverez dans les nombreux échanges antérieurs des éléments relatifs au limite du DPE et ses défauts. Ainsi qu'également sur la nature du travail d'une conception de rénovation.
      L'objet du DPE n'étant pas d'établir les travaux à réaliser.


      -> Il y a, il me semble, confusion sur les processus de déploiement des outils menant à un DPE
      Le DPE, comme tout calcul réglementaire, est le résultat d'un calcul réalisé par une méthode produit par l’institution public. En l’occurrence il s'agit de la méthode 3CL-2021 - celle-ci est diffusée sous forme papier (voir l'"arrêté du 31 mars 2021 relatif aux méthodes et procédures applicables au diagnostic de performance énergétique et aux logiciels l'établissant" et ses annexes) et également sous forme d'un "moteur" (une librairie de données) à destination des professionnels éditeurs.

      Ainsi,
      Les différents éditeurs proposant un outil de réalisation des DPE ont
      1° "Reçu la méthode"
      2° Mettent en forme celle-ci dans un outil plus ou moins complexe, essentiellement pour intégrer l'outil DPE à des environnements de travail existant métier. (Il y a deux grandes familles : les diagnostiqueurs et l'ingénierie thermique bâtiment)
      3° Font l'objet d'un contrôle avant leur déploiement sur base de "scénarios types"

      J'en reviens à l'aspect "trouver un simulateur DPE fiable".
      . Si l'outil utilisé est validé, c'est qu'il est "fiable" et doit avoir satisfait aux modèles tests. Les résultats attendus sont stricts, à saisie égale les données sortantes doivent être les mêmes (erreurs / bugs mis à part bien entendu)
      . Vous trouverez ensuite des outils plus légers, issu de compilation des contraintes et exigences, ceux-ci peuvent donner un ordre de grandeur, mais ne sont pas conforme et ne permettent pas d'éditer le DPE de votre bien.
      . Un outil validé selon la méthode est ainsi payant car développé par un éditeur.

      Concernant la problématique de résultats divergents (pour un outil validé), cela vient ainsi des saisies réalisées - situation soulignée par de nombreux professionnels, ou encore par des associations de consommateurs par exemple
      Nous revenons sur l'un des problèmes évoqués plusieurs fois, celui de la mission même de DPE qui ne peut être réalisée correctement sans un minimum de formation de l'opérateur, et également de temps (donc d'argent). Et puis que l'erreur est humaine.


      Et dans comme je l’écrivais en introduction, le DPE n'est pas un outil d'audit et/ou aide à la conception.


  • Patrick
    0
    15/01/2024

    En tant qu'architecte et expert assurances, je vois arriver les problèmes gros comme... une maison !
    Le DPE conditionne un certain nombre de primes et de droit. Notamment dans pas longtemps, le droit de louer ou même de vendre sans un "bon" DPE. (ou avec décote)
    Que l'on imagine un DPE théorique sur un projet de construsction peut s'entendre, on dispose en principe dans le DOE tous les éléments pour apprécier les paramètres thermiques de la construction.
    Mais dans l'ancien, il aurait été si simple de partir de la consommation réelle en la corrigeant. par exemple, nous sommes deux dans une maison de 170 m2. Donc il faudrait ajouter deux pièces chauffée en plus et de l'ECS pour 4 ou 5 au lieu de 2. Le résultat serait surement plus précis que ce calcul au doigt qui lève. Qui peut savoir sans sondage comment sont fait mes murs de 1950 ?
    Comme l'ont dit mes amis avocats, « La réglementation actuelle est fondée sur la notion de performance calculée. Elle repose donc sur un système qui donne l'illusion du réel, mais sans y prétendre vraiment. » (Commission Immobilière du Barreau de Paris de 2014 !!)
    En plus de tout ce que vous avez signalé, on va droit vers une série de sinistres qui vont être déclarés aux assureur.
    Car c'est la porte ouverte aux faux diagnostics, pour quelques centaines d'euros, vous aurez un BON DPE qui vous permettra de vendre.
    Et une fois dans les lieux, le nouveau propriétaire attaquera car la consommation sera supérieure à la fiche.
    Par ailleurs, je vous rappelle que si la consommation d'énergie est "exorbitante", selon le terme choisie parait-il; par Ségolène Royal, il peut y avoir impropriété à destination, et donc engager la décennale des constructeurs.
    Dommage que je sois en fin de carrière car ces DPE annonce un avenir brillant à mes collègues.
    Et beaucoup de malheurs aux autres.
    Maman revient, ils sont devenus fous !!!


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