Brillantes perspectives pour le chauffe-eau thermodynamique
Dans l’Europe des 20, précisément 777 154 PAC ont été vendues l’an passé, contre 752 106 en 2010, soit une croissance de 3,3%, pour une valeur de 5,9 milliards d’euros. C’est ce qu’a annoncé Thomas Nowak, secrétaire général de l’EHPA, lors d’un récent colloque de cette association européenne de la PAC. L’an passé, en PAC, le premier marché national en Europe a été l’Italie (avec 131 106 unités), devant la France (122 291), la Suède (106775), la Norvège (84 036), l’Espagne (75 496), la Finlande (72 267) et l’Allemagne (65 900). Emmenés par le Royaume-Uni (21 360 PAC), les autres pays européens arrivent loin derrière.
Le marché européen 2011 de la PAC a été dominé par les air/air (avec près de 400 000 unités), suivis par les autres appareils aérothermiques (un peu moins de 300 000), les PAC géothermiques fermant la marche avec un peu plus de 100 000 unités. Ajoutons qu’ont été vendues en 2011 quelque 250 000 PAC chauffage seul. Cette année 2011 aura également été marquée par un quasi doublement, en un an, du marché européen des chauffe-eau thermodynamiques, à environ 48 000 unités.
Lors de ce même colloque, Krystyna Dawson (BSRIA) a estimé que, en construction neuve, le marché français du matériel de chauffage allait passer de 210 000 unités en 2010 à 445 000 en 2020, dont 38% pour les PAC (contre 17% en 2010), 38% également pour les chaudières (contre 67%), 22% pour le solaire thermique (contre 14%), 1% pour le chauffage urbain (contre 2%) et 1% pour la cogénération et les piles à combustible. En ce qui concerne les bâtiments existants, toujours selon BSRIA, le marché passera de 640 000 pièces en 2010 à 970 000 en 2020, dont 67% pour les chaudières (contre 82% en 2010), 17% pour les PAC (contre 9%), 14% pour le solaire thermique (contre 9%) et 2% pour la cogénération et les piles à combustible. BSRIA prévoit que, sur la période 2010-2020, le marché (en nombre d’appareils) progressera à un rythme annuel moyen de 16% en PAC et de 11% en systèmes solaires thermiques, et ce dans un ensemble de huit pays européens, dont la France. En France, pronostique BSRIA, les grands gagnants dans le neuf seront, en 2020, les systèmes associant chaudière à gaz et chauffe-eau thermodynamique.
L'Europe manque d'ambition en chauffage urbain
Parce que, traditionnellement, les études prospectives s’intéressent beaucoup plus aux sources d’énergie disponibles partout, comme l’électricité, au détriment de sources plus locales, le chauffage urbain est insuffisamment pris en compte dans la récente feuille de route Energie 2050 de la Commission européenne, qui prévoit une diminution des livraisons de chaleur du chauffage urbain au secteur résidentiel et tertiaire au cours des trente prochaines années. C’est ce qui ressort d’une étude que les universités d’Aalborg (Danemark) et de Halmstad (Suède) viennent de réaliser pour l’association européenne du chauffage urbain Euroheat & Power.
Selon cette étude, une utilisation plus intensive du chauffage urbain permettrait de créer de nombreux emplois, de réduire très sensiblement les importations européennes d’énergie et de limiter “considérablement” les émissions de CO2 pour le chauffage.
L’étude appelle à un “transfert” de l’argent obtenu grâce à une diminution des importations d’énergies fossiles, en faveur d’investissements en réseaux de chaleur, centrales de cogénération, solaire thermique, usines d’incinération d’ordures ménagères, dispositifs de récupération de chaleur industrielle ou encore géothermie. "Un quart de la population européenne vit dans des zones urbaines qui pourraient être desservies par des réseaux de chaleur géothermique, notamment à Paris, Lyon et Strasbourg", souligne l’étude. Elle préconise également des réseaux de chaleur intégrant des chaudières électriques, des PAC et des stockages thermiques pour absorber les surproductions d’électricité.
Climatique : comment évolue le marché français ?
En matériels de génie climatique, voici quelle a été l'évolution récente du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE, encore provisoires :
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 102,5 en mars 2011 (109,7 en mars 2010).
- Matériel aéraulique : 116,3 en avril 2012 (113,4 en avril 2011).
INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 104,4 en avril 2012 (103 en avril 2011).
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES CVS-CJO :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 124,8 en mars 2012 (120 en mars 2011).
- Production et distribution de vapeur et d’air conditionné : 155,2 en mars 2012 (135,4 en mars 2011).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 30 janvier 2012