Par le programme PROFEEL et le CSTB
Voici 11 projets, à la fois innovants et réplicables, de rénovation globale pour la maison individuelle, incluant de nouvelles solutions techniques conformes et performantes. Ce rendu datant de mai 2022 et appelé « Rénostandard » a pour objectif de présenter des solutions globales de rénovation technique adaptable et réplicables sur un grand nombre de maisons semblables sur les 11 cas de figures de construction ci-dessous et relativement standards en France.
Rénovation globale des maisons - Les 11 projets de référence Rénostandard
Ce ne sont pas moins de neufs groupements diversifiés de professionnels en lien avec les experts du CSTB, regroupant des architectes, bureaux d'études, entreprises du bâtiment et industriels de matériaux et d’équipements qui ont planché sur des typologies de maisons individuelles « standards » que l’on retrouve en France et qui présentent de forts enjeux de rénovation.
C'est en prenant en compte les spécificités "historiques constructif" et architectural, que les solutions ont été proposées avec rigueur et par étapes pour assurer une qualité globale de la rénovation. Soit une prise en compte totale des aspects de confort, de qualité sanitaire et d'usage (transformation de l'organisation des espaces).
Chaque projet de rénovation globale, parmi les 11 propositions de solutions ci-dessous, est décrit par 2 fiches techniques. La première présente le type de maison dit standardisée et la seconde présente la démarche de conception, le projet de rénovation globale avec ses principales innovations techniques ainsi que les recommandations des ingénieurs du CSTB.
Pour le lecteur d'Xpair et pour toute la filière du bâtiment, voici donc les 11 projets de rénovation globale avec leurs fiches techniques. A lire et à consommer sans modération.
1. Maison de périphérie urbaine des années 50 60
Localisation
France: toutes régions, particulièrement dans le quart nord-ouest de la France et la banlieue parisienne.
Représentativité
Plusieurs milliers de maisons individuelles (environ 80,000).
Contexte historique et urbanistique
Il s'agit d’habitat individuel construit le plus souvent dans les périphéries des agglomérations urbaines, en milieu pavillonnaire. La maison « ordinaire » des années 50 -60 est issue du processus de production de logements individuels de la Reconstruction. Une première opération expérimentale est réalisée dès 1945, avec la cité de Noisy-Le Sec (avec une cinquantaine de prototypes) par le Ministère de la Reconstruction et du Logement. Entre 1953 (décret du 16 mars 1953), date du Plan Courant-Lemaitre, qui développe les Logements économiques et familiaux (LOGECO*) et 1963, près d’un million de logements en accession à la propriété bénéficiant de prêts et de primes sont réalisés (dont 90 % de maisons individuelles), sur la base de plans-types.
Contexte constructif
Ces maisons sont destinées à des familles de 3 à 5 personnes, avec des surfaces réduites (F3 : 45 à 57 m2, F4: 57 à 68 m2, F5 : 68 à 82 m2 ), sur la base de plans-types homologués par les pouvoirs publics, et diffusés sous forme de catalogues par les services départementaux. La plupart des plans-types sont prévus pour être assemblés en maisons jumelées et de ce fait se rapprochent des plans d’habitat collectif; dans la pratique, ce type de jumelage sera minoritaire.
Potentiels de valorisation, évolution du bâti
Adaptation à différentes typologies de familles selon besoins et revenus. Hypothèse de dissociation des espaces de vie entre RdC et étages, pour abriter 2 types de population : famille avec enfants + étudiants ou personnes âgées (accessibilité PMR). Requalification architecturale des façades : ces bâtiments peuvent profiter du besoin d’une intervention concernant l’isolation thermique par l’extérieur pour une mise en valeur « et modernisation » formelle. Ces maisons de première couronne constituent une opportunité en offre de logements, par densification horizontale ou verticale, ou par partition interne : surélévations, extensions, création de serres
bioclimatiques, d’espaces tampon. Les scénarios de rénovation peuvent être conçus avec une réflexion sur la réversibilité. Les possibilités d’une augmentation importante de surface sont réelles pour cette typologie, notamment par surélévation.
Caractéristiques architecturales
Forme du bâtiment : parallélépipédique, relativement compacte. Escalier extérieur menant au R+1. Le bâti est en général orienté au sud ou à l’ouest pour les pièces de vie principales, encas de lotissement et quand l’orientation de la parcelle le permet, avec un recul systématique par rapport à la limite parcellaire sur rue (avec jardin de devant). Sur des parcelles préexistantes, l’orientation par rapport au soleil est variable.
Organisation intérieure :
- Un RDC intégrant garage et locaux divers.
- Un étage « principal » regroupant les espaces du logement.
- Un comble non aménagé dans le cas des toitures à 4 pentes, et aménagé en chambres dans le cas des toitures à 2 pentes des types des années 60.
Espaces extérieurs :
- Jardin de devant, avec accès au garage
- Jardin arrière
Préconisations architecturales
Architecture représentative de l’architecture des années 50/60, issue de la Reconstruction, à faible valeur patrimoniale. Nécessité de conserver les parements de pierre en façade du RDC, les garde-corps, la clôture et la cheminée du séjour.
Absence d’éléments d’ornementation.
Zoom sur les innovations
Serre bioclimatique
La mise en oeuvre d’un concept de serre bioclimatique sur la façade Sud de la maison est un concept innovant en soit. Elle présente de plus dans sa conception d’autres points particuliers :
- assemblage de fenêtre coulissantes fixées sur une structure poteau/poutre en bois permettant une bonne ventilation grâce à l’ouverture possible des 2 tiers de surfaces,
- possibilité de gérer la ventilation de cet espace bioclimatique par une VMC indépendante,
- possibilité de claustras occultants.
Murs
Le système constructif envisagé présente un certain nombre d’éléments innovants :
- pour le niveau RdC et R+1 : un panneau à ossature bois préfabriqué, fixé mécaniquement sur le mur support existant et intégrant un isolant polystyrène, sur lequel est mis en oeuvre un isolant complémentaire extérieur support d’enduit (ETICS),
- pour le niveau R+2 : une surélévation constituée d’une double paroi à ossature bois assurant le clos et couvert et composée :
– D’une partie structurelle à voile travaillant de type ossature bois contreventé et en appui sur la structure supérieure du bâtiment existant. Cette partie sert de support à la solution rapportée.
– D’une partie rapportée sur la partie structurelle identique à la solution rapportée sur les murs existants du 1er étage.
Toiture
La solution envisagée présente les innovations principales suivantes :
- Panneau à ossature bois préfabriqué en usine,
- Utilisation d’un isolant « biosourcé » dans le panneau préfabriqué,
- Mise en oeuvre d’un isolant support d’une membrane d’étanchéité sur ce support léger,
- Mise en oeuvre d’une végétalisation de toiture, avec substrats organiques légers.
Indicateurs de performance après rénovation globale
- Les indicateurs de performance ont été calculés :
- selon la méthode de calcul THBCE de la RT2012 et ses conventions,
- les émissions de CO2 sont obtenues à partirdes consommations d’énergie calculées et des coefficients de conversion de E+C-,
- pour la maison diagnostiquée qui a servi de base à la conception de la solution globale (voir fiche typologie correspondante), ces indicateurs présenteront des différences d’une maison à l’autre de la typologie. - Le seuil BBC rénovation est évalué pour la zone climatique H1a et altitude <400m.
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2. Bâtisse rurale et longère en milieu rural
Localisation
Moitié nord de la France France, secteur privé diffus rural.
Forte représentativité : Bretagne, région Centre et Normandie, avec des particularités régionales.
Représentativité
Entre 5,5 % et 10 % des maisons individuelles en milieu rural en France, toutes régions confondues.
Contexte historique et urbanistique
Les longères sont construites depuis plusieurs siècles, dans un contexte essentiellement rural de production agricole. Certaines longères rurales ont été incluses au XXe siècle dans l’urbanisation des bourgs. Selon le type d’habitat (dispersé ou groupé) auquel elles appartiennent, elles sont baptisées « longère de campagne » ou « longère de village », voire « de ville » notamment dans le cas d’anciens villages ruraux intégrés au tissu urbain, comme le centre ancien de Saint-Etienne du Rouvray (76).
Potentiels de valorisation
Transformation d'usage des surfaces destinées aux usages agraires d’origine au profit de l'habitat (presque 70% de la surface construite)
- Partition été/ hiver : un espace minimum pour une famille, fonctionnel et économe en chauffage.
- Une occupation temporaire en mi-saisons des autres espaces.
- Un espace couvert au sud accolé permet de profiter de l’extérieur en temps de pluie ou froid et des apports solaires.
Contexte constructif
Les dernières longères réalisées sont du tout début du XXe siècle, en façade brique en général. Les longères se retrouvent dans une grande partie du territoire rural, notamment la Normandie, la Bourgogne, la Bretagne, le Nord de la France, ce qui implique des variables en termes de matériaux et modes constructifs, et d’organisation de la production agricole pour chaque terroir. Les matériaux des murs varient selon le terroir et l’époque de construction. Cette typologie ici étudiée utilise les matériaux locaux : pierre, argile pour la brique, tomettes et torchis, bois pour charpentes. Variables: période vernaculaire (pan de bois, brique ou pierre ancienne en silex, influence industrialisation (brique foncée).
Caractéristiques architecturales et constructives
La forme en longueur et les proportions longueur/ profondeur sont un invariant des longères. La profondeur est définie par la portée d’une poutre-maîtresse en bois, et la longueur dépend des différentes additions faites à partir du noyau originel. Orientation de la façade principale (avec ouvertures) au sud, pour des raisons d’ensoleillement et de protection aux vents dominants ; façade arrière au nord dotée de très peu d’ouvertures. Le bâti est souvent positionné en partie nord de la parcelle, afin de dégager un terrain orienté sud.
Évolution du bâti
En fonction de l’évolution des activités agricoles et d’élevage, et de l’apport de nouveaux éléments de confort, les longères sont caractérisées par des additions successives, soit en longueur (cas principal), ou en angle, soit en épaisseur sur l’arrière du bâti coté nord. Des lucarnes, châssis de toiture et chien-assis ajoutés, ouvertures en façades et pignons permettent une utilisation des combles à usage d’habitat.
Préconisations architecturales
La valeur patrimoniale est réelle dans la plupart des cas. La longère est représentative de l’architecture rurale vernaculaire. On note particulièrement la qualité architecturale du volume des combles, de la texture et composition de la façade principale, de la toiture avec lucarnes, et des charpentes intérieures (plafond haut du RDC et combles) et de l'agencement des espaces intérieurs.
- Privilégier la sauvegarde du matériau existant et de ses imperfections de planéité
- Éviter si possible une isolation thermique impliquant une réhausse de la couverture et masquant les modénatures
- Autres éléments à sauvegarder : souches de cheminée, fenêtres en bois, structure des murs intérieurs, matériaux de sol, âtre de cheminée, traces d’activités (mangeoires, auges, etc.)
Zoom sur les innovations
Optimisation de l'isolation par rapport à l'orientation
Les façades déperditives principales (Nord et Sud) sont isolées différemment en fonction des apports solaires potentiels. Ainsi : la façade Sud bénéficie de l’application d’un correcteur thermique intérieur chaux + chanvre visant notamment à éviter les effets de parois froides et améliorer le confort thermique. Cette solution permet également de conserver son aspect architectural d’origine. Les apports solaires sur cette façade Sud sont optimisés par la mise en œuvre d’une serre bioclimatique permettant d’accumuler la chaleur le jour pour la restituer la nuit. Les autres façades (Nord, Est ou Ouest) sont isolées avec un système innovant (voir rubrique « Murs »).
Murs
Sur les façades les moins exposées aux apports solaires (Nord, Est et Ouest), le système constructif envisagé présente un certain nombre d’éléments innovants :
- un panneau à ossature bois préfabriqué, fixé mécaniquement sur le mur support existant intégrant un isolant « biosourcé »,
- un isolant complémentaire extérieur « biosourcé » support d’enduit (ETICS).
Toiture
La solution envisagée présente les innovations principales suivantes :
- Réalisation d’une isolation par l’extérieur de la toiture par la mise en œuvre d’un cadre bois isolé directement sur le platelage bois accessible après dépose de la couverture. Un isolant épais réfléchissant ou en fibre de bois est inséré dans le cadre.
- Réutilisation des tuiles d’origine en fonction de leur état.
Indicateurs de performance après rénovation globale
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3. Maison individuelle des « 30 glorieuses »
Localisation
France entière
Représentativité
Typologie très fréquente (environ 10 à 20% du parc français de maisons)
Contexte historique et urbanistique
Maison « des 30 glorieuses » construite à partir de la fin des années 50, soit dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’au premier choc pétrolier. Elle se retrouve surtout en périphérie de ville, dans des quartiers pavillonnaires homogènes. Souvent isolée avec jardin, des variantes jumelées peuvent exister.
Potentiels de valorisation
Sur ce type de maison, toute l'isolation thermique est à créer. C'est réellement l'occasion de se poser les bonnes questions et de BIEN faire : une réduction d'un facteur 4 à 6 des consommations d’énergie peut être obtenue par une rénovation globale. Une isolation thermique par l'extérieur (ITE) des murs permettra de conserver leur inertie thermique pour le chauffage bois (en campagne ou pavillonnaire diffus), de supprimer le pont thermique du plancher intermédiaire et éventuellement d'éviter la dépose du réseau de chauffage.
Contexte constructif
L’époque a été celle d’une industrie mature, qui a fourni des éléments constructifs fiabilisés et standardisés : briques de terre cuites, parpaings, poutrelles, mortiers, etc. Cette qualité et homogénéité des produits, alliées à une main d’oeuvre expérimentée de maçons français et immigrés ont permis la réalisation d’un grand parc de maisons de qualité.
Évolution du bâti
Au niveau des travaux de rénovation déjà effectués on trouve surtout : le changement des fenêtres.
Caractéristiques architecturales et constructives
De la simple petite maison jumelée à la belle demeure, le type constructif est souvent le même : maçonnerie de qualité en brique creuse et parpaing, avec cloisons en carreaux creux de terre cuite maçonnés. Tous les enduits intérieurs sont faits en plâtre (épaisseur 1 à 2 cm). Les planchers bas et planchers intermédiaires sont en béton poutrelles/hourdis. Les planchers hauts et rampants de toiture sont en plâtre sur lattis de bois. Absence quasi-totale d'isolation thermique. Vu de l’extérieur, la maison se distingue par une forme rectangulaire, à la fois simple (la hauteur des murs se cantonne la plupart du temps à un seul niveau) mais avec un côté légèrement cossu dans ses attributs : niveau principal avec des murs enduits surmontant un sous-sol complet, sous-sol généralement surélevé et construit en pierre de pays. La toiture est souvent à 4 pans et couverte en tuiles mécaniques, les ouvertures (fenêtres et lucarnes de toit) sont de taille confortable, il y a souvent des terrasses en béton le long de certains murs avec un escalier extérieur permettant d’accéder à l’entrée de la maison. Les angles voire les murs entiers sont parfois habillés en parements de pierres. A l’intérieur, l’éclairement naturel est souvent très convenable grâce à la présence de larges fenêtres et portes-fenêtres. Les plâtres traditionnels fournissent des surfaces de qualité.
Préconisations architecturales
De l’extérieur, la maison revêt un aspect qui n’a rien d’exceptionnel : elle pourra supporter une ITE des murs avec finition enduit ou finition bardage.
Principales caractéristiques
- Maison non isolée présentant un important gisement d’économie d’énergie
- Bon niveau d’inertie thermique qui sera valorisée par une ITE des murs, laquelle permettra de couper le pont thermique du plancher intermédiaire.
Zoom sur les innovations
Ensemble murs et toiture
Rénovation globale à base d’éléments préfabriqués à ossature bois pour la toiture et les murs. Les panneaux sont réalisés en atelier sur le même principe consistant à insuffler un isolant en ouate de cellulose dans un coffrage intérieur en OSB et du côté extérieur par un panneau en fibre de bois.
Ce système présente les innovations suivantes :
- Insufflation d’un isolant biosourcé.
- Ecran de sous-toiture et pare-pluie rigide en fibre de bois.
- Panneau avec système d’ancrage en tête de façade et équerre d’appui en pied de façade.
- Gestion de l’interface entre les panneaux de mur et de toitures.
1) Ouate de cellulose
2) Fibre de bois
3) Système d’ancrage en tête de mur
4) Calfeutrement étanche
Toiture montage manuel
Isolation en fibre de bois entre solives bois, fixée sur les chevrons existants au moyen d’équerres métalliques. Un écran de sous-toiture souple HPV (Haute Perméabilité à la Vapeur) vient envelopper l’extrémité des chevrons existants.
Ce système présente les innovations suivantes :
- Isolant biosourcé en isolation par l’extérieur.
- Création d’un contre-solivage renforcé par des équerres.
- Prolongement de l’écran de sous-toiture jusqu’au mur existant.
1) Isolant biosourcé
2) Contre-solivage
3) Écran de sous-toiture HPV
Murs montage manuel
Bardage ventilé à lame verticale en bois s’appuyant dans le principe de mise en oeuvre sur le DTU 41.2.
Ce système présente les innovations suivantes :
- Isolant « biosourcé » à base de fibres végétales.
- Pose d’une isolation en deux couches de 80 mm sans écrasement de la seconde couche par le montant vertical.
- Encapsulage de l’isolant et de l’ossature par une membrane pare-pluie HPV (Hautement Perméable à la Vapeur).
1) Isolant biosourcé
2) Pose en deux couches croisées
3) Membrane HPV
Indicateurs de performance après rénovation globale
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4. Pavillon à fermettes et combles aménagés
Localisation
France entière
Représentativité
Environ 5% du parc. Parmi les maisons à charpente en fermettes, nous nous intéressons ici seulement aux maisons avec un comble aménagé, car celles à combles perdus ne présentent pas les mêmes enjeux techniques.
Contexte historique et urbanistique
Pavillon à bas coût proposé à partir du milieu des années 70 dans le contexte de l’étalement urbain. Ces maisons sont proposées sur catalogue par les constructeurs de maisons individuelles pour l’accès à la propriété de tous.
Potentiels de valorisation
Amélioration du confort thermique, amélioration de l’isolation thermique d’un facteur pouvant aller jusqu’à 2, amélioration de l’étanchéité à l’air, changement du type de chauffage vers le gaz de ville, une pompe à chaleur ou le bois granulés (poêles à pellets), amélioration du confort visuel. Peut accepter des extensions.
Contexte constructif
L’utilisation d’éléments préfabriqués (plaques de doublage, fermettes industrielles) alliée à une rationalité fonctionnelle et constructive sont les caractéristiques de ces maisons.
Caractéristiques architecturales et constructives
De forme rectangulaire avec quatre murs périphériques porteurs surmontés d’une toiture à 2 pans. Le concept est simple : le maçon monte les 4 murs y compris les pignons jusqu’à la hauteur du faîtage, puis le charpentier pose les fermettes directement sur les deux murs de façade en laissant les extrémités des fermettes déborder dehors. Enfin le menuisier crée un plancher intermédiaire simplement en posant le plancher du R+1 sur le dessus des entraits des fermettes.
Le plaquiste fixe le plafond du RDC en plaques de plâtre sous les entraits. Les fermettes ressortant dehors, le vent rentre facilement dans l’épaisseur du plancher.
Les principales éventuelles options constructives portant sur la toiture sont : un débord de la toiture en pignon, la présence de lucarnes de type chien assis, et la présence de membrane sous-toiture.
Les murs sont le plus souvent en maçonnerie de parpaings et
plus exceptionnellement en béton cellulaire. Ils sont isolés par l’intérieur par 4 à 10 cm d’isolant souvent posé de façon non étanche à l’air. Les doublages et cloisons sont revêtus de plaques de plâtre. Le mode de chauffage est fréquemment de type électrique à effet Joule.
L’ensemble des parois bénéficie d’une isolation thermique à l’état initial (coefficient Ubât inférieur à 1).
Préconisations architecturales
La maison initiale présente un caractère architectural très modeste. La mise en place d’une ITE des murs peut être l’occasion de donner un caractère architectural plus marqué à la maison. En cas de bardage, privilégier pour cela des lames verticales. Si besoin, améliorer l’éclairement naturel (en vitrant davantage la porte d’entrée, ou en transformant des fenêtres en portes-fenêtres, ou en créant un puits de lumière).
Principales caractéristiques
- Sensation de froid décuplée par jours venteux en hiver
- Très faible inertie thermique incompatible avec le chauffage au bois bûche
- Difficulté d’intervention pour les artisans (combles peu praticables du fait de l’absence de plancher, et de la présence des fiches, contrefiches et poinçons ainsi que réseaux électriques à même l’isolant au sol)
- Problèmes d’étanchéité à l’air dans des endroits peu accessibles, notamment dans le plancher intermédiaire.
Zoom sur les innovations
Toiture (découverte totale)
Création d’une isolation complémentaire au-dessus de l’isolation existante associant un renforcement de la charpente ainsi qu’une isolation en pied et en tête de toiture. La solution envisagée présente les innovations suivantes :
- Utilisation de panneaux isolants biosourcés en surisolation par l’extérieur.
- Mise en oeuvre d’un écran de sous-toiture HPV assurant un rôle d’étanchéité à l’air en pied de toiture.
- Mise en oeuvre d’un lattage sous-fermette support d’isolation complémentaire.
- Renforcement de la charpente par l’ajout de solives positionnées transversalement aux fermettes.
Toiture (découverte partielle)
Création d’un coffrage associant des panneaux OSB et une membrane souple (frein vapeur) étanche à l’air avec insufflation de la ouate de cellulose à l’intérieur du coffrage. La solution envisagée présente les innovations principales suivantes :
- Insufflation d’un isolant biosourcé
- Utilisation d’une membrane pare-vapeur souple comme support pour l’insufflation de l’isolant
Murs
Le système constructif envisagé est un bardage ventilé à lames horizontales ou verticales en bois s’appuyant largement sur le principe de mise en oeuvre du DTU 41.2. Il présente néanmoins un certain nombre d’éléments innovants. (Voir la fiche: Solution de rénovation globale pour des pavillons des années 60-70).
- Isolant “biosourcé” à base de fibres végétales
- Pose d’une isolation en deux couches de 80 mm sans écrasement de la seconde couche par le montant vertical.
- Encapsulage de l’isolant et de l’ossature par une membrane pare-pluie HPV (Hautement Perméable à la Vapeur) souple apportant une protection de l’isolant vis à vis des infiltrations d’air et d’eau.
Indicateurs de performance après rénovation globale
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5. Maison individuelle des années 70
Localisation
Grand-Est
- La ville de Hœnheim est située au Nord de Strasbourg et appartient à la première couronne de l’Eurométropole. Le quartier des Bruyères se situe à l’Est de la commune.
- Copropriété horizontale regroupant 167 pavillons individuels
Contexte historique et urbanistique
Construite en deux phases rapprochées (1970 et 1972), l’opération immobilière portée par le Crédit Mutuel, rassemble 167 maisons individuelles. Groupés en îlots ou jumelés, les pavillons du lotissement des Bruyères s’organisent en une copropriété horizontale. Ce principe constructif met en oeuvre une forme architecturale compacte.
Les pavillons et la parcelle à l’arrière, en coeur d’îlot, sont des lots privatifs au sein de la copropriété.
Potentiels de valorisation
Il s’agit d’évaluer le potentiel de densification du secteur dans le respect de la nature du quartier (résidentiel individuel) et de ses qualités spatiales et d’usage.
Cette densification pourrait prendre la forme d’une adjonction de nouveaux modules d’extension (horizontaux ou en surélévation) permettant une adaptation accrue des logements aux besoins des occupants, mais également
une valorisation patrimoniale.
Une autre piste d’exploration est l’installation de micro-réseaux d’énergie renouvelable à l’échelle de l’îlot.
Caractéristiques architecturales et constructives
Les pavillons sont homogènes d’un point de vue architectural et constructif. Ils sont en effet constitués d’une maçonnerie de briques pour les murs périphériques et d’une couverture en fermettes et poutres-treillis. Les îlots
s’organisent autour d’un ensemble de jardins privatifs fortement paysagés. Les vis-à-vis sont soigneusement étudiés. Les logements sont de trois types (T4, T5 et T6) qui se déclinent en deux versions symétriques. Ces types sont assemblés de manière régulière, ce qui permet de ménager un espace extérieur à chacun d’eux mais sans pour autant tenir compte des orientations. La typo-morphologie de ces constructions – à un niveau et de plain pied – avec l’articulation de deux modules architecturaux de base (modules de vie et chambres autour des pièces humides) et l’adjonction d’un garage accolé, est une signature du langage architectural mis en oeuvre, avec notamment l’usage de toits plats et à un pan. La volumétrie simple et répétitive des pavillons génère une très grande variété de situations au travers de décalages, de retournements ou de placements en miroir des maisons. Cela signifie que les mitoyennetés peuvent prendre des formes très variées. La variété des cas de figure est un atout indéniable pour la forme urbaine du lotissement. Cela permet une appropriation individuelle plus forte de chaque pavillon.
Évolution du bâti
En cinquante ans, les pavillons ont connu pour la plupart, des transformations plus ou moins importantes allant du remplacement de toit plat par un toit à quatre pans, à des extensions diverses (pièce supplémentaire ou véranda, agrandissement de garage).
Certains travaux d’amélioration thermique ont parfois été mis en oeuvre tels l’isolation par l’extérieur ou le remplacement d’huisseries par du double vitrage.
Préconisations architecturales
La disposition d’apparence hétéroclite des maisons entre elles, crée des espaces interstitiels d’une grande variété. Les solutions mises en oeuvre pour l’amélioration thermique doivent refléter cette diversité à travers une
large gamme de finitions et vêtures possibles.
Principales caractéristiques
- Compacité volumétrique
- Bonne régulation hygrométrique grâce au matériau en brique alvéolaire
- Des espaces de vie peuvent autant jouxter des espaces chauds autant que des espaces tampon ou des espaces froids
- La construction sur terre-plein apporte une inertie complémentaire qui améliore le confort d’été
- Bonnes conditions d’ensoleillement grâce à la multitude de redents, le positionnement des garages et la limitation en hauteur des bâtiments.
Zoom sur les innovations
Murs
Le système constructif envisagé présente un certain nombre d’éléments innovants :
- Un panneau à ossature bois préfabriqué intégrant un isolant « biosourcé », sur lequel est mis en oeuvre un isolant complémentaire extérieur « biosourcé » support d’enduit (ETICS)
- Les panneaux à ossature bois préfabriqués sont autoportants et doivent assurer la descente de charge de la toiture rapportée préfabriquée
1) Tasseau 40x60 (panneau préfabriqué)
2) OSB 15 mm (panneau préfabriqué)
3) 200 mm d’isolant en fibre de bois semi-rigide entre montants (panneau préfabriqué)
4) Pièce de contreventement (panneau préfabriqué)
5) Bande mousse périphérique pour étanchéité à l’air
6) Isolant en fibre de bois support d’enduit
7) Enduit
Toiture
La solution envisagée présente les innovations principales suivantes :
- Caisson à ossature bois préfabriqué en usine
- Installation des caissons sur l’étanchéité existante
- Utilisation d’un isolant « biosourcé » insufflé sur site ou en atelier
- Les modules préfabriqués de toiture reposent directement sur les ossatures verticales
1) Nouvelle étanchéité
2) Panneau CTB-H 22 mm
3) Isolation insufflée en ouate de cellulose
4) Cornière
5) Poutre TJI 63x300
6) Pare vapeur hygrorégulant
7) Toiture et étanchéité existante
Indicateurs de performance après rénovation globale
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6. Maison de ville du Nord en briques
Localisation
Hauts-de-France
1/4 du bâti régional d’habitat
Habitats représentatifs des villes des Hauts de France avec adaptation très locale (maison 1930 lilloise, maison 1930 Amiénoise, maison de bourg, maison minière)
Contexte historique et urbanistique
Bâties de la première Révolution industrielle, ces maisons sont nées d’un savoir-bâtir lié aux conditions de développement économique du nord de la France. Les périphéries des grandes villes, à l’époque, se développent sous la forme de faubourgs industriels, densifiées par un type dominant de maisons ouvrières de rapport formant un “tènement”. Les tènements de maisons sont très majoritairement orientés parallèlement à la rue.
Potentiels de valorisation
Potentiel de transformation, d’extension, surélévation de l’extension, d’aménagement.
Potentiel de groupement de travaux à l’échelle d’ilots de quartier : connexion aux réseaux urbains, proximité de réseaux de gaz/chaleur et potentiel ENR.
Contexte constructif
Il s’agit de maisons mitoyennes partageant leur mur de refend porteur. Les murs sont en maçonnerie de brique avec des planchers hauts et toiture en charpente bois standard et des planchers bas sur terre-plein ou sur cave à voutain. Les murs de refend et la façade côté jardin peuvent également être en moellon de pierre calcaire. Les cloisons intérieures sont en brique plâtrière. Les maisons de ville ont su s’adapter grâce à l’industrialisation de leurs
matériaux de construction (briques, tuiles, et plus secondairement les éléments décoratifs). On note progressivement l’introduction d’éléments en fer, puis en béton et en acier sans que cela ne change la stratégie constructive très économique et pragmatique d’optimisation du foncier.
Évolution du bâti
Extensions : à l’arrière du logement (pièce d’eau) ou aménagement des combles perdus.
Réhabilitation partielles : isolation des toitures, réfection des couvertures.
Caractéristiques architecturales et constructives
Les maisons de ville 1850-1950 sont construites en bandes sur des parcelles étroites. Elles sont de hauteur R + 1 + 2 ou + C et sont composées d’une pièce par étage d’environ 16 m2. Cette maison se caractérise par
des alignements en front de rue avec des ouvertures verticales, deux travées et une toiture à deux pans (sens du faîtage parallèle à la rue). Sa largeur varie de 3.50 m à 6 m. Il existe de nombreuses variantes liées aux mitoyennetés, aux nombres d’ouvertures et de niveaux. Certaines ont un chien-assis en façade, certaines se singuralisent par la présence de décor en façade principale.
Le matériau dominant, la brique, participe également à la variété architecturale de ce type de logement par sa couleur, sa texture et le travail en relief.
Préconisations architecturales
Préserver le caractère patrimonial remarquable du Nord de la France en façade (Pas d’isolation par l’extérieur).
Principales caractéristiques
- Déperditions à travers l’enveloppe minimisées grâce à la compacité et à la mitoyenneté
- Forte inertie grâce au matériau brique.
- Faible accès à la lumière
Carte d'identité de l'enveloppe
Mur
- Brique de terre cuite 34 cm, non isolée ; U=1,935W/m²K
- Brique d’environ 34 cm d’épaisseur, rarement isolée, souvent recouverte d’un enduit plâtre ou torchis, présence de brisis non isolé
Toiture
- Charpente classique complétée de chevrons, liteaux et tuiles mécaniques, isolée par 26 cm d’isolant à base de fibre textile
- Charpente bois standard , tuile / pente de 30° à 50°
- Toiture de l’extension souvent en zinc ou tuile, parfois en bac acier ou tôles amiantées, isolation vétuste ou insuffisante
Plancher bas
- Plancher bas sur terre-plein
- Cave voutée, voutains
Menuiserie
- Bois divers à simple vitrage (RDC) et double vitrage (R+1, R+2)
- Simple ou double vitrage et peu étanche à l’air
Indicateurs de performance après rénovation globale
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8. Pavillon de la reconstruction de 1948 au début des années 70
Localisation
Le pavillon de l’entre-deux-guerres de type ouvrier est relativement présent en banlieue ou à proximité d’anciens centres industriels. Etudié dans le Val-de-Marne dans le cadre de Renostandard
Représentativité
Val-de-Marne : 5500 pavillons Ile-de-France : 36 000 pavillons
Contexte historique et urbanistique
En début de siècle, les projets se déterminaient suivant la catégorie socio-professionnelle du propriétaire qui définit la taille de la maison et la richesse de ses décors. Les maisons se construisaient au coup par coup et non selon des modèles partagés. Il existe néanmoins certains modèles homologués qui ont été établis suite à la mise en place de lois sur la construction. Une grande partie des pavillons ouvriers a été construite selon les normes de la loi Loucheur de 1928 qui avait pour but de remédier à la crise du logement à travers des constructions peu chères, car standardisées, proposant quelques variations de décors ou de modénatures. Ces pavillons naissent dans le cadre de lotissements. Sur le plan urbanistique, le pavillon est souvent non mitoyen et est implanté, soit en alignement, soit en léger recul. Il peut disposer d’un jardin en fond de parcelle.
Caractéristiques architecturales et constructives
Le pavillon d’ouvrier présente des modénatures restreintes par rapport à des maisons bourgeoises : soubassement en pierre, linteaux de fenêtre en pierre ou briques entre profilés métalliques, frises en brique, encadrements sous toiture, etc. D’une surface de 80 m² environ, il comporte souvent un seul étage avec au RDC des pièces de vie relativement étroites et au premier étage les chambres.
La loi Loucheur impose des conditions sur la superficie du logement : surface des pièces d'au moins 9m²; superficie totale du logement entre murs et cloisons de 46m² pour un deux pièces, et 12m² de plus par pièce supplémentaire.
Potentiels de valorisation
Ce type de pavillon est recherché pour son identité architecturale, ses dimensions adaptées à un ménage comptant deux à quatre personnes et son éventuel jardin.
Évolution du bâti et des équipements énergétiques
Extensions ou aménagement des combles perdus.
Réhabilitations partielles : isolation des toitures, réfection des couvertures, création de nouvelles ouvertures (garages, accès extérieur) ou agrandissement de celles-ci. Remplacement des systèmes de chauffage et de ventilation, mise aux normes de l’électricité.
Redistribution et agrandissement des pièces.
Principales caractéristiques
- Forte inertie grâce aux matériaux
- Pas ou très faible isolation
- Ventilation naturelle
- Faible accès à la lumière
Préconisations architecturales
Même si cette maison d’ouvrier ne présente pas d’éléments particulièrement remarquables, les futurs travaux devront permettre la conservation ou la restauration des caractéristiques d’origine du bâti existant : polychromie et reliefs induits par les différents matériaux et modes constructifs, surépaisseur de linteaux, d’encadrements, d’appuis de fenêtres, etc.
Les matériaux employés devront être compatibles avec les matériaux existants. Le choix des teintes et des textures participera également à l’harmonie des façades. Le débord de toiture et la présence d’un soubassement en pierre seront des éléments caractéristiques essentiels à conserver. Tous les éléments modifiés devront correspondre au style architectural d’origine (fenêtres / garde-corps / volets).
Zoom sur les innovations
Isolation des murs
Pour les caissons préfabriqués : isolation rapportée sur un support existant : constitué d’éléments ou de caissons bois préfabriqués sur mesure et remplis d’isolant biosourcé en fibres de bois.
Technique d’isolation rapportée relevant du NF DTU 31.4.
Elle présente néanmoins un certain nombre d’éléments qui relèvent de l’innovation notamment :
- L’absence de pare vapeur
- L’utilisation d’un isolant biosourcé en isolation par l’extérieur
- Absence de lame d’air ventilé entre l’isolant et le revêtement extérieur
- Nécessite la réalisation d’un calepinage sur mesure
Pour l’ETICS : constitué d’un complexe avec enduit sous
Avis Technique relevant du domaine non traditionnel.
Eau chaude sanitaire
Pour l’eau chaude sanitaire : installation d’un échangeur de chaleur en dessous du bac de douche ou de la baignoire.
Indicateurs de performance après rénovation globale
9. Maison individuelle de banlieue en première couronne, années 50-60
Localisation
France entière
Ce modèle de maisons se rencontre un peu partout sur le territoire.
Représentativité
1% du volume du parc français
Contexte historique et urbanistique
La période constructive de ces maisons est d'après-guerre et avant la première réglementation thermique (1974). Cette période marque un besoin de reconstruction rapide. Les exigences patrimoniales et thermiques sont absentes. Localement, ce type d’habitation se retrouve majoritairement en zone péri-urbaine ou en zones rurales hors des centres anciens.
Potentiels de valorisation
Ce type de maison peut faire l’objet d’extension ou de surélévation si de nouvelles pièces sont nécessaires.
Potentiel ENR assez fort selon l'orientation de la maison (panneaux solaires thermiques, panneaux photovoltaïques).
Adaptation au vieillissement ou aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR) suivant les profils des occupants.
Contexte constructif
Les éléments de construction sont assez simples et les matériaux utilisés sont issus de processus de fabrication standardisés, des matériaux modernes d’après-guerre (parpaings béton / briques creuses). En effet, après la
seconde guerre mondiale l’utilisation d’un matériau « non local » tel que le béton a homogénéisé les types de constructions.
Évolution du bâti et des équipements énergétiques
Travaux couramment réalisés depuis l’origine : remplacement des menuiseries (parfois accompagné de mise en oeuvre d'occultants), isolation du plancher haut et du plancher bas sur sous-sol ou garage, remplacement des anciens convecteurs par des convecteurs NF ou par des panneaux rayonnants, remplacement du ballon d'Eau Chaude Sanitaire, aménagement du sous-sol.
Caractéristiques architecturales et constructives
Du fait d'absence de réglementations et de volonté de reconstruction rapide, les différences de caractéristiques architecturales sont peu nombreuses. Le revêtement extérieur est principalement un enduit de ton neutre, la couverture en deux pans, le bâtiment sur deux niveaux.
Les formes sont assez simples et proportionnées. Les surfaces de vitrage sont suffisantes même si généralement les pignons sont aveugles. Les surfaces et volumes des pièces sont sobres.
On rencontre toutefois quelques variantes telles que la présence de combles aménagés, plancher bas sur terre-plein ou maison de plain-pied.
Préconisations architecturales
La valeur architecturale de ces typologies est plutôt faible. Ces maisons ne possèdent pas un caractère patrimonial fort qui contraindrait les travaux. Les opportunités d'intervention sont donc possibles tout en améliorant la valeur architecturale du bâti.
Attention particulière si présence de chiens assis en cas d'une ITE.
Principales caractéristiques
- Compacité moyenne
- Bâtiment isolé sur sa parcelle
- Inertie moyenne
- Apport solaire et accès à l'éclairement naturel correct
- Performance thermique de l'enveloppe faible à très faible
- Systèmes énergétiques énergivores
Zoom sur les innovations
Isolation des murs
Le système envisagé est une isolation rapportée sur un support existant en maçonnerie. Il est constitué d’éléments ou de caissons bois préfabriqués sur mesure et remplis d’isolant biosourcé en fibres de bois relevant de la norme produit NF EN 13171.
La technique d’isolation rapportée à ossature bois relève du NF DTU 31.4. Elle présente néanmoins un certain nombre d’éléments qui relèvent de l’innovation notamment :
- L’absence de pare vapeur ;
- L’utilisation d’un isolant biosourcé en isolation par l’extérieur ;
- Nécessite la réalisation d’un calepinage sur mesure ;
- Bloc 3 en 1 manu-transporté (isolé/étanche à l’air/ autoportant).
- Ce type de produit dispose de référence commerciale couverte par un Avis Technique et/ou certifié ACERMI.
Oscar power
Les systèmes photovoltaïques mis en oeuvre se caractérisent par leur côté « plug & play » en particulier au niveau des connectiques rapides DC et AC.
Indicateurs de performance après rénovation globale
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10. Maison jumelée des années 50-60
Localisation
Ouest de la France
Le modèle ici décrit est présent sur Ploufragan ainsi que sur les quartiers La Croix Saint-Lambert (Sud-Est Saint-Brieuc) et la ville Hélio (quartiers Ouest de Saint-Brieuc)
Représentativité
Environ 150 habitats de ce type identifiés sur le territoire de Saint-Brieuc Agglomération. Constructions similaires sur Guingamp et Lamballe
Contexte historique et urbanistique
Ces maisons sont nées dans le besoin de construction de logement du début des Trente Glorieuses. Elles sont à l’initiative d’un promoteur privé, appuyé par les communes. Le pays de Saint-Brieuc connaît une forte demande de logement digne avec le développement économique (usines importantes : le Joint Français, Chaffoteaux et Maury…), l’apparition de nouvelles zones d’activités et la poussée des villes limitrophes de la Ville Centre ( Langueux, Trégueux, Plérin et Ploufragan).
Un premier quartier est né près de la Croix Saint Lambert. Le lotissement de Ploufragan a suivi. Pour l’anecdote, les ménages intéressés ont fait acte de candidature, mais l’attribution des maisons s’est faite au tirage au sort, les gens n’ont pas choisi leur lot. Au dire des « historiques », il y avait une mixité des populations : ouvriers, employés, enseignants, etc. Les maisons sont jumelées et disposent toutes d’un jardin côté rue et en arrière (parcelle entre 300 et 500m²).
Potentiels de valorisation
Potentiel d’extension (à vérifier selon la parcelle et l’emprise au sol autorisée).
Redistribution des pièces intérieures.
Le réseau de gaz de ville est disponible dans les quartiers considérés.
Évolution du bâti
Les occupants ont pu ajouter une ou des extensions (véranda, garage accolé ou non, etc.)
Les combles perdus ont été aménagés pour du stockage léger (plancher sur faux solivage supportant le plafond du R+1).
Une isolation a pu être insufflée dans le vide des parois extérieures (bille de polystyrène, laine de verre). Les combles perdus sont dans certains cas isolés : sur plafond du R+1 (laine déroulée) ou sur les rampants de toiture directement.
Les menuiseries d’origine en bois à simple vitrage ont aussi été remplacées par des menuiseries en PVC ou Alu, à double vitrage.
Caractéristiques architecturales et constructives
Les maisons sont jumelées, avec double mur de refend. La structure est en poteaux/ poutres (suivant la trame des ouvertures) avec dalle en béton pour chaque étage. Les planchers bas sont sur vide sanitaire, permettant ainsi
l’adaptation au terrain naturel.
Le revêtement de façades est en plaques de gravillon lavé, préfabriquées, agrafées sur l’ossature béton. Les façades sont doublées en intérieur par une cloison en briques platrières (de même que les cloisons de distribution). Les
murs de refend sont en blocs pleins de ciment aggloméré et se prolongent jusqu’au faîtage.
Le modèle de maisons décliné en type F4 et F5 permettait leur reproductibilité.
Les maisons se développent selon une forme compacte en parallélépipède. Elles sont de hauteur R+1 avec combles perdus, et toiture en ardoise à deux pans et croupe en pignon.
Elles se caractérisent par une symétrie des façades rues et arrières. A noter que les fenêtres à trois vantaux sont toutes de dimensions identiques (6 menuiseries pour chaque maison). Elles permettaient l’accès au confort moderne (chauffage par chaudière/poêle à fuel, salle de bains et sanitaires). Elles disposent d’un garage/cellier.
Le RDC accueille une cuisine et un séjour, avec possibilité d’une chambre, l’étage est composé de trois chambres et une salle de bain avec loggia.
Préconisations architecturales
Les maisons ne présentent pas de caractère patrimonial particulier. Les ouvertures sont plutôt généreuses et apportent un réel confort en apport lumineux, il faudra veiller à ne pas les réduire, selon le mode de réhabilitation retenue.
Principales caractéristiques
- Faible inertie de la structure constructive pour les parois verticales
- Très bon accès à la lumière, surfaces vitrées généreuses
- Traitement du double mur de refend mitoyen satisfaisant d’un point de vue acoustique
Carte d’identité de l’enveloppe
Mur
Parpaing 20 cm ; Up=2,78W/m².K
Toiture
- Toiture ardoise naturelle, charpente sur fermette traditionnelle
- Isolation en laine de verre ép. 20 cm
- Up=0,27W/m².K
Plancher bas
- Dalle en béton plein sur vide sanitaire au RDC, ép 20 cm ; U=3.45 W/m².K
- Sur vide sanitaire ou sur cave
Menuiserie
- Menuiseries extérieures en bois simple vitrage, remplacées éventuellement par menuiseries PVC double vitrage basse qualité (4/10/4) remplissage air (Uw 2,8 à 3,2 W/m².K selon les dimensions)
- 24,9% de rapport plein/vide des façades (hors véranda)
11. Maison de lotissement en bande des années 60
Localisation
France entière
Particulièrement en Auvergne et Rhône Alpes
Représentativité
Sur le plan national, la maison individuelle mitoyenne construite entre 1945 et 1975 représente environ
2 % du parc existant (soit plus de 740 000 maisons)
Contexte historique et urbanistique
Historiquement, les maisons en bande ont été développées par les grandes entreprises pour loger du personnel à proximité des sites d’extraction ou production. En Auvergne Rhône-Alpes il s’agit surtout d’anciens sites miniers. Exemple : site minier à La Mure, à Saint-Étienne, Michelin à Clermont-Ferrand, etc. Échelle urbaine : milieu périurbain, quartier pavillonnaire homogène, tissu groupé.
Position sur parcelle : en avant de parcelle, petite cour devant et petit jardin derrière.
Potentiels de valorisation
Grand potentiel d'agrandissement et de mise en place d’installation photovoltaïque selon l'orientation.
Contexte constructif
Les matériaux de construction utilisés ainsi que le mode constructif sont intimement liés à la région comme par exemple la présence de mâchefers ou de briques.
Évolution du bâti
Le bâti a généralement été amélioré thermiquement au fil du temps avec un remplacement de menuiseries ou une isolation des combles pour les gestes les plus courants mais aussi par de l'isolation par l'intérieur
(rarement à un niveau de performance élevé).
Caractéristiques architecturales et constructives
Structure béton ou parpaing. Chaque entité se distingue par l’aménagement paysagé extérieur et par la couleur du revêtement de façade.
Ces maisons mitoyennes ont des caractéristiques architecturales basiques, néamoins avec des espaces vitrés parfois généreux et l'avantage d'avoir un jardin. Selon les procédés constructifs, des décrochés ou des loggias peuvent exister.
Préconisations architecturales
Pas de contraintes particulières sauf en cas de présence de décrochés, balcons ou loggias à conserver ou transformer. Selon le parti pris architectural les maisons pourront avoir un traitement homogène ou au contraire être différenciées (revêtement, couleur).
Principales caractéristiques
- Structure en béton qui apporte une bonne inertie thermique
- Surfaces vitrées relativement importantes permettant un apport de lumière naturelle
- Compacité des volumes et murs mitoyens qui "économisent" des murs à isoler
- Point d'attention concernant l'acoustique avec des maisons collées.
Carte d’identité de l’enveloppe
Mur
- Agglomérés creux de 22 cm + isolant polystyrène 5 cm + enduit 1 cm
- Pignons : agglomérés creux de 22 cm + ITE 5 cm pignon sud
- Pignons mitoyens entre maisons : probablement en agglomérés creux de 22 cm également, avec prolongation en façade et toiture, ce qui crée d’importants ponts thermiques
- Béton plein ou creux
Toiture
- Dalle béton + charpente bois et couverture tuiles, isolée sous combles perdus (épaisseur d’isolant inconnue)
- Charpente traditionnelle bois, avec combles aménagés
Plancher bas
- Plancher bas sur garage isolé en sous face (environ 5 cm de polystyrène extrudé)
- Plancher bas sur terre-plein béton non isolé
- Plancher bas sur vide sanitaire
Menuiserie
- Cadre bois d’origine, le vitrage a été remplacé par un double vitrage, PVC double vitrage
- Occultations : volets battants bois, volets roulants PVC
- Porte d’entrée : bois d’orgine, non isolée
- 27 % de rapport plein/vide en façade
- Bois simple vitrage d’origine
Source et lien