Par les experts de l’Ademe
Architectes et urbanistes, ingénieries et bureaux d’études ainsi que les collectivités et maîtres d’ouvrage sont désormais confrontés à un problème majeur - au-delà du simple bâtiment : rafraîchir la ville, l’îlot, le quartier, soit rafraîchir l’urbain pour que celui-ci puisse apporter la vie sociale et économique qu’il entend !
Le changement climatique, canicules, sécheresse, inondations impacte nos modes de vies voire notre santé et ce dans les bâtiments et dans l’urbain. La surchauffe dans la ville – ou ilot de chaleur - est un phénomène désormais courant et qui impacte les bâtiments et modes de vie dans la ville, qu’elle soit située au sud ou au nord de la France. Souvenons-nous des températures estivales à Nantes et à Lille de +39°C !
La surchauffe des bâtiments en ville est un phénomène qui est amené à devenir la norme. Il est constaté qu’en centre-ville, l’air est en moyenne de 2 à 3 °C plus chaud qu’en milieu rural, parfois jusqu’à +10 °C ! Ces îlots de chaleur urbain s’expliquent par la concentration des activités humaines, la présence de matériaux foncés absorbant la chaleur le jour et la restituant la nuit, etc.
Rafraîchissement urbain
Quelles solutions les villes peuvent-elles mettre en œuvre pour ne pas se transformer en fournaise ?
Et comment s’assurer que ces démarches seront pérennes ?
Il est donc primordial de trouver des solutions sans avoir systématiquement au recours croissant à des solutions « à très court terme » dite de réparation (climatiseurs, brumisateurs) qui a de plus des impacts multiples à la fois en termes d’émission et de surchauffe, de consommation énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre des fluides frigorigènes durant le cycle de vie des climatiseurs (la plupart du temps provenant d’Asie avec un poids carbone conséquent.
Il est à noter que presque 3 fois plus d’usage de la climatisation est à prévoir en Europe en 2050 (Agence Internationale de l’Energie, 2018).
Le rafraîchissement urbain est un sujet récent et désormais majeur
Quelques chiffres clés avérés !
85 % des Français considèrent importante la proximité avec un espace vert. Source :(UNEP-IFOP, 2016)
3 à 5 °C : est la baisse de la température urbaine que les arbres d’ombrage permettent d'apporter. Ils diminuent aussi de 50 à 60 % la consommation énergétique de la climatisation. Source :(ADEME)
100 g de particules fines sont piégés en moyenne par un arbre en ville sur une année. Source :(Cité verte, 2011)
Le guide ci-après propose une approche synthétique, multicritères et opérationnelle des solutions émergentes ou éprouvées, adaptées à différents contextes climatiques. Il s’agit d’éclairer la décision des acteurs publics et privés, tant sur leurs choix d’aménagement, de construction, de rénovation des bâtiments que d’aménagement des espaces extérieurs. Ce guide rassemble les résultats les plus récents de la recherche sur le domaine synthétisé en schémas comparatifs et 19 fiches de solutions de rafraîchissement urbain. Il constitue un véritable support d’aide à la conception et à la décision à destination des acteurs opérationnels de l’urbain.
L’ADEME propose ici des données chiffrées et argumentées d’efficacité de différentes solutions de rafraîchissement urbain.
Guide du rafraîchissement urbain - Ademe - 80 pages
Rafraîchir les villes, les solutions et expériences hors de nos frontières
S’inspirer d’expériences dans le monde selon la variabilité des climats d’aujourd’hui et de demain pour des solutions de rafraîchissement urbain à l’international, tel est l’objectif du recueil ci-après
Dans un contexte de réchauffement climatique, les villes, qui concentrent plus de la moitié de la population mondiale et qui accueilleront, en 2030, 60% des citoyens, s’affirment comme le creuset de la transition écologique pour démontrer qu’un nouveau modèle de développement sobre et bas carbone et résilient est possible.
Des solutions internationales pour rafraîchir les villes
L’adaptation au changement climatique 2023 à 2027 par l’Ademe
Stratégie Adaptation Changement Climatique 2023-2027
Source et lien
