Chauffage : les Français privilégient la chaleur renouvelable, mais hésitent à investir
Je ne sais pas si un nouveau système de chauffage me ferait faire des économies sur le long terme. Avec cette affirmation qui leur était proposée, 10,6% d’un échantillon de Français (*) interrogés récemment par TNS pour le groupe Vaillant, se sont dit « tout à fait d’accord » ; 29,2%, « assez d’accord » ; 20,4%, « pas vraiment d’accord ». Et 8,2%, « pas du tout d’accord », tandis que 31,6% étaient « sans avis ». Autre affirmation proposée aux personnes interrogées : Avant de décider d'un nouveau système de chauffage, je préfèrerais attendre les développements techniques, car je ne sais pas quel système de chauffage sera le meilleur dans les vingt prochaines années ». 18% ont dit qu’elles étaient « tout à fait d’accord » avec cette affirmation ; 38,3%, « assez d’accord » ; 12,7%, « pas vraiment d’accord » ; 4%, « pas du tout d’accord » ; 27% étant « sans avis ».
A la question : « si vous aviez le choix à l'avenir, quelle énergie utiliseriez-vous pour chauffer votre foyer ? », 38,9% ont répondu le solaire, 27,5% la PAC, 25,1% le bois, 13,5% le gaz, 4,7% le chauffage urbain et 0,8% le pétrole. Pour économiser à l’avenir, 20,7% disent qu’il est « probable » qu’elles utiliseront le chauffage moins souvent qu’actuellement ; 38,3%, qu’elles amélioreront leur isolation thermique ; 37,2%, qu’elles posséderont un système de chauffage « plus économique ». À l’heure actuelle, pour réduire leur facture de chauffage, 26,3% ne chauffent plus certaines pièces et éteignent le chauffage, 33,7% programment le chauffage pour qu’il ne chauffe pas la nuit, 29,3% font régulièrement entretenir leur système de chauffage, 8,9% ont installé un nouveau système de chauffage et 19,9% utilisent un poêle à bois ou une cheminée. Par ailleurs, 14,2% ne chauffent pas leur salle de bains, contre 42,3% pour la cuisine, 1,2% pour la salle de séjour, 52,1% pour la chambre des parents et 6,3% pour les chambres des enfants. D’autre part, près de 90% n’apprécient pas les fluctuations de température sous la douche, ni quand l’eau de la douche « met du temps à chauffer ». Et 70% sont plutôt « énervés » quand il ne reste plus assez d’ECS pour se doucher.
Efficacité énergétique : + 3% en 2014, + 5% en 2015
Sur le marché français, le chiffre d’affaires des industriels spécialisés dans les solutions d’efficacité énergétique progressera de 3% en 2014 et de 5% en 2015, contre + 2% en 2012, ainsi qu’en 2013. C’est ce que prévoit une récente étude de Xerfi-Precepta sur ce marché de l’efficacité énergétique sur lequel sont présents, par exemple, Schneider Electric, Siemens, Eiffage Energie, Vinci Energie, Cofely ou encore Dalkia. L’étude s’attend à une forte évolution de ce marché dans les prochaines années avec la croissance du « Big Data » : L’analyse de données devient cruciale avec l’utilisation des objets connectés, explique-t-on chez Xerfi. En effet, pour les opérateurs, le traitement d’un nombre colossal de données en temps réel leur offrira une connaissance inégalée de leurs marchés et de l’évolution des besoins futurs. Ainsi, ils pourront renforcer leur promesse de valeur et mesurer les économies d’énergies réalisées. L’étude ajoute que « les nouvelles technologies permettront aux offreurs de proposer à leurs clients des solutions personnalisées et parfaitement optimisées ». L’enjeu majeur de demain est donc de détenir les ressources techniques et humaines pour traiter cette masse de données, poursuit l’étude, qui prévoit que, sur ce marché français des solutions d’efficacité énergétique, « de nouveaux entrants vont troubler le jeu concurrentiel et joueront un rôle déterminant » : Les leaders de la filière IT, comme Google, Amazon ou Apple, comptent monétiser aux professionnels de la filière les millions de données sur le comportement des consommateurs, précise-t-on. D’autres, comme les leaders du « cloud computing » (IBM et les grandes SSII en général), cherchent à adapter leurs logiciels d’analyse de données aux secteurs de l’énergie. L’étude de Xerfi-Precepta n’écarte pas la possibilité que « certains outsiders puissent émerger et bousculer les acteurs en place », comme par exemple des opérateurs de télécommunications, des « facility managers » ou encore des professionnels de la gestion immobilière. L’étude estime, d’autre part, que l’offre de solutions énergétiques – « aujourd’hui floue et peu lisible, manquant de structuration et bridant la croissance du marché » - devra être « standardisée » et « industrialisée à grande échelle ».
Génie climatique : quelles économies d’énergie dans les cafés, hôtels et restaurants ?
En matière d’économies d’énergie dans le parc francilien CHR (cafés, hôtels et restaurants), une récente étude d’Energies Demain pour l’Ademe et le Conseil régional d’Ile-de-France juge « préférable » de mettre en œuvre - parmi divers types de bouquets de travaux de rénovation thermique - un bouquet de remplacement de tous les systèmes par de « meilleures technologies », avec un objectif de diminution de 30% des consommations liées au bâti. Ce bouquet permettrait des gains de 42% sur la consommation d’énergie finale et de 49% sur les émissions de GES, estime l’étude, qui constate, d’une façon générale, une « incompressibilité des consommations au-delà d’un certain seuil de rénovation » et qui souligne, par ailleurs, « la difficulté à atteindre une division par quatre des émissions de GES sans réaliser de substitutions énergétiques ».
Le cabinet Energies Demain a élaboré plusieurs scénarios prospectifs, dont un visant à l’horizon 2020 une réduction de 38% des consommations des établissements CHR avec, en outre, une division par quatre des émissions de GES à horizon 2050 par rapport à 1990, tandis qu’un autre scénario entendait réduire les consommations d’énergie finale de 20% à l’horizon 2020 par rapport à 2009. Le scénario visant -38% tend à faire disparaître les consommations d’énergie fossile, observe l’étude. Ainsi, la part de marché du gaz de réseau n’atteindrait plus que 18% en 2050, les systèmes performants équipant alors 71% des surfaces chauffées au gaz. Les substitutions réalisées sur le fioul et le gaz reportent, en 2050, les surfaces chauffées vers l’électricité (42%), le chauffage urbain (31%) et le bois (7%), poursuit l’étude. Les surfaces chauffées à l’électricité le seraient à 96% par des systèmes électriques performants, les chauffages à effet Joule n’équipant en 2050 que 4% des surfaces.
Dans le scénario prospectif visant -20%, la part de marché du fioul n’atteindrait plus que 2% en 2050, contre 38% pour le gaz de réseau, 35% pour l’électricité et 24% pour le chauffage urbain, tandis que la part des systèmes à effet Joule diminuerait au profit des systèmes électriques « performants », qui, en 2050, équiperaient 74% des surfaces chauffées à l’électricité. L’étude ajoute que, toujours en 2050, les surfaces de capteurs solaires thermiques installés s’établiraient à 82 000 m² dans le scénario -20% et à 150 600 m² dans le scénario -38%. L’étude précise que les gains sur les consommations de chauffage à horizon 2050 par rapport à 2009 seraient respectivement de 62% et 71% pour les scénarios -20% et -38%, contre en ECS respectivement des baisses de 16% et 25%.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 22 Avril 2013