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Climatique : comment évolue le marché français ?
En matériels de génie climatique, voici quelle a été l'évolution récente du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE, encore provisoires :
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 95,5 en mai 2013 (95,2 en mai 2012).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 113,6 en mai 2013 (115,2 en mai 2012).
- Matériel aéraulique : 103,4 en mai 2013 (105,7 en mai 2012).
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES CVS-CJO :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 108,9 en avril 2013 (107,9 en avril 2012).
- Production et distribution de vapeur et d’air conditionné : 119,9 en avril 2013 (105,1 en avril 2012).
L’avenir est aux équipements simples et robustes
En génie climatique, l’avenir est aux équipements “simples et robustes”, a estimé Nathalie Tchang (Tribu Energie) lors d’une réunion-débat de l’association Energies & Avenir la semaine dernière à Paris. Pour sa part, Jean Paul Ouin (Uniclima) a reconnu que des équipements d’adhérents de son syndicat pouvaient être “difficiles à utiliser”, voire même “anxiogènes” pour l’usager, tandis que Jean-Christophe Visier (CSTB) expliquait que les bâtiments du futur devraient “faciliter les comportements éco-responsables” de leurs occupants et qu’il fallait aller vers des équipements, certes sobres au plan énergétique, mais aussi “robustes” à l’usage et “très simples à mettre en œuvre et à maintenir”.
La représentante de Tribu Energie a estimé que les solutions innovantes de génie climatique devraient être plutôt réservées aux projets dans lesquels les budgets de maintenance ne sont pas faibles, voire inexistants. Dans ces cas-là, a-t-elle ajouté, il vaudrait mieux privilégier des solutions “basiques”. Par ailleurs, François Frisquet (société Frisquet) a estimé que l’industrie du matériel de génie climatique devrait évoluer de plus en plus vers des “offres packagées, clés en main”, hybrides, mixant plusieurs énergies et/ou équipements, à l’image des systèmes “tout en un” associant une chaudière et une PAC. Autre forte tendance d’évolution, selon M. Frisquet : une extension croissante des plages de modulation des chaudières à condensation. M. Frisquet a également souligné que, particulièrement en matière de chaudières à condensation, le client final devrait raisonner, non plus en fonction du seul coût d’investissement, mais de façon plus globale, en prenant en compte l’ensemble de la durée de vie de l’équipement. Il y a là, en la matière, tout un effort de pédagogie à faire en direction du particulier, a estimé Joël Pedessac (Comité français du butane et du propane). Il est indispensable, a dit par ailleurs M. Visier, de conserver les calculs en énergie primaire. Mais il faut ajouter à la réglementation d’autres critères, comme par exemple les émissions de CO2.
Solaire thermique européen : 1725 ktep en 2012, 2156 en 2015, 3125 en 2020
La situation économique et financière de nombreux industriels européens du solaire thermique est aujourd’hui “fragilisée”, vient d’estimer une étude d’EurObserv’ER, qui ajoute que, en Europe, “beaucoup d’acteurs spécialisés dans le solaire sont en train de lutter pour rester en vie”. La baisse des ventes et des profits limite les possibilités d’innovation et la prise de risque, poursuit l’étude. L’industrie européenne ne peut plus se passer d’une phase de restructuration. L’étude observe aussi que le solaire thermique subit la concurrence de la PAC, dont le marché au niveau européen est “en bien meilleure santé” et “dans une dynamique beaucoup plus favorable”. L’étude rapporte par ailleurs que certains experts européens “pointent du doigt l’absence de garantie de performance de la part des installateurs, ou de suivi une fois que l’installation a été réalisée”. Dans ce contexte, ajoute l’étude, l’existence de contre-performances et de systèmes mal installés est un véritable frein au développement commercial. “Loin d’être euphorisant”, le marché européen du solaire thermique “peine à retrouver une second souffle et n’invite guère à l’optimisme”, constate l’étude. Il a reculé de 5,5% entre 2011 et 2012 et il a perdu 1,2 million de m2 en quatre ans. Le parc solaire de l’Union européenne était de 29 632,5 MWth à la fin de l’année dernière, dont 2 376,8 MWth posés en 2012. L’an passé, la production européenne d’énergie solaire thermique a totalisé 1725 ktep (contre 1602 ktep en 2011). Et l’étude prévoit que, sur la tendance actuelle d’évolution, on devrait atteindre 2156 ktep en 2015 et 3125 ktep en 2020. En France, en 2012, on a installé 197 474 m2 de capteurs plans vitrés (contre 200 813 m2 en 2011), 15 000 m2 de capteurs sous vide (contre 15 537 m2) et 6 000 m2 de capteurs non vitrés (contre 6 625 m2), poursuit l’étude, qui ajoute que, à la fin de 2012, le parc solaire thermique français était de 1677,4 MWth (contre 1543 MWth en 2011). Soit 0,026 kWth par habitant.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 22 Avril 2013