Quel génie climatique pour lutter contre le changement climatique ?
Comment atteindre, dans le domaine du génie climatique, l’objectif de limitation de la hausse de la température moyenne mondiale à moins de 2°C d’ici à 2100, comme convenu dans l’Accord de Paris sur le climat en décembre 2015 ? C’est à cette question que s’efforce de répondre une récente étude de l’Agence internationale de l’énergie, qui, pour ce faire, a élaboré deux scénarios d’évolution d’ici 2050 : un scénario n°1 prenant appui sur les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux consommations énergétiques pris par les Etats à la suite de cet Accord de Paris, et un scénario n°2, plus ambitieux, dessinant une trajectoire plus susceptible d’atteindre l’objectif visé pour 2100.
Ce scénario n°2 privilégie :
1) un recours accru au solaire thermique, à la biomasse, à la géothermie, au chauffage urbain et surtout à l'électrification, qui, dans ce scénario, serait - particulièrement grâce aux PAC électriques - « un mécanisme clé » pour accélérer la décarbonisation des consommations d’énergie et le remplacement des énergies fossiles ;
2) une disparition progressive des ventes de chaudières à combustibles fossiles vers 2025 - « sauf dans les régions du monde où le gaz naturel est aujourd'hui une importante énergie de chauffage », nuance l’étude, qui estime d’une façon générale que le gaz naturel devrait continuer à jouer un rôle important au cours de la transition énergétique, notamment pour remplacer les combustibles de chauffage à fortes émissions et intensité de carbone.
Cela étant, dans le scénario n°2, la consommation mondiale de gaz naturel dans le secteur des bâtiments n’en diminuerait pas moins de 400 milliards de m3 d’ici à 2050, soit une baisse de plus de 50%. Par ailleurs, l’étude pronostique que la part de l'électricité dans le chauffage des bâtiments passerait de 13% en 2014 dans le G20 (dont fait partie la France) à 18% en 2050 dans le scénario n°1 et à 22% dans le scénario n°2. Une forte augmentation de l'électrification ne serait pas nécessairement associée à une demande accrue d'électricité, souligne l’étude. Même si l'utilisation accrue de PAC et de chaudières électriques entraînerait une consommation d'électricité plus élevée pour répondre à la demande de chaleur dans certaines régions du monde, la consommation mondiale d’électricité dans les bâtiments serait, au total, à peu près 15% inférieure dans le scénario n°2 par rapport au scénario n°1, et ce notamment grâce à de plus gros efforts d’efficacité énergétique.
Dans le scénario n°2, l’augmentation de l'utilisation des EnR et de l'électricité pour les besoins de chaleur des bâtiments provoquerait « une révolution majeure » dans le mix énergétique mondial, avec des technologies à faibles émissions de carbone qui, en 2050, représenteraient les 3/4 de la demande (contre moins de 10% aujourd'hui), alors que, dans le scénario n°1, moins ambitieux, cette part serait encore inférieure à 20% en 2050 (contre 45% pour les énergies fossiles). Dans le scénario n°2, la part des énergies fossiles ne serait plus que de 15% en 2050 - et il s’agirait principalement de gaz naturel. En 2050, dans ce scénario n°2, 20% des ménages de la planète utiliseraient des EnR (principalement des bioénergies) pour le chauffage de leurs logements, et environ 40%, des chauffe-eau solaires, tandis que 40% également auraient recours à l’électricité pour leur chauffage, et 35%, pour l’ECS.
GTB : perspectives de croissance du marché français
Le syndicat ACR des industriels de la GTB vient de se plaindre d’une baisse des prix en 2016 liée, selon lui, à une « stratégie de pénétration de nouveaux acteurs issus du monde de l’intégration ». Les niveaux de prix ne permettent pas le retour à la croissance, s’inquiète-t-on au syndicat. Le savoir-faire des acteurs traditionnels permet de faire progresser le marché en volume, mais il est concurrencé par ces nouveaux arrivants dont les offres sont moins disantes.
En GTB, le syndicat fait état, pour 2016, d’une progression « significative » des ventes d’unités de traitement local à forte capacité, ainsi qu’une « forte » croissance des postes centraux, et ce en raison d’une croissance de la demande de systèmes de supervision, explique-t-on au syndicat, où on constate par ailleurs une « progression durable » des régulateurs communicants. Au total, le syndicat estime que, en GTB, le « contexte favorable » actuel devrait finir par « se concrétiser ». Dans les années qui viennent, le marché devrait continuer à croître, prévoit-on au syndicat. Et les applications Web reposant sur des protocoles ouverts standardisés connaîtront un développement essentiel pour structurer le marché dans la durée. En ce qui concerne l’activité de contrats de maintenance et d’entretien de matériels et logiciels de GTB des adhérents d’ACR, activité qui a baissé de 1% l’an passé (à 58,3 millions d’euros), le syndicat observe que cette activité subit une « haute » concurrence de « nouveaux acteurs » (il s’agit, en particulier, de grands exploitants de chauffage). Les stratégies de pénétration de ces nouveaux acteurs font baisser les prix, et les constructeurs de systèmes de GTB sont amenés à recentrer leurs offres sur des marchés à plus forte valeur ajoutée, ajoute-t-on au syndicat.
- EN BREF - Au premier trimestre 2017, selon la dernière enquête trimestrielle de conjoncture de la Capeb qui vient de paraître, les entreprises artisanales de chauffage/plomberie/couverture ont enregistré une croissance de chiffre d’affaires de 2% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Chez les entreprises artisanales d'électricité, la hausse est également de 2%.
- EN BREF - Selon une étude de Market Research Future, le marché mondial des thermostats « smart » progressera de 23,4% en moyenne annuelle entre 2016 et 2022, à 3,5 milliards de dollars. Par ailleurs, selon une étude de Technavio, le seul marché des thermostats ZigBee progressera de plus de 67% d’ici 2020. D’autre part, selon une étude de Navigant Research, le marché mondial des thermostats « connectés » totalisera 4,4 milliards de dollars en 2025, contre 1,1 milliard en 2016.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 6 Mars 2017