Les achats des grossistes progressent de 3,4%
1 790 millions d’euros (+ 3,4% sur un an), tel a été en 2012 le montant total des achats de matériels de génie climatique par le commerce de gros chauffage/sanitaire, selon une étude de ONTS BTP pour la fédération de grossistes Fnas. Tirée en grande partie par la croissance des ventes de chaudières murales à condensation, de corps de chauffe, de pompes, de circulateurs, de régulations et de pièces détachées, cette progression de 3,4% est supérieure de deux points à la croissance conjoncturelle du chiffre d’affaires des ventes du négoce chauffage/sanitaire en génie climatique, et ce en raison notamment de la forte chute d’activité observée dans le dernier mois de 2012, ainsi que d’un possible surstockage de la part de ce négoce, commente-t-on à la Fnas, où on signale, par ailleurs, “une bonne stabilité” dans la structuration des achats, par sous-familles de produits. Les variations les plus significatives d’une année sur l’autre concernent essentiellement des marchés de niche, comme les chauffe-eau thermodynamiques, les chaudières biomasse ou encore les chaudières hybrides, ajoute-t-on à la fédération.
En matériels de génie climatique, voici dans le détail quelle a été en 2012, en millions d’euros (M€), l’évolution du chiffre d’affaires d’achats du commerce de gros chauffage/sanitaire :
- chaudières murales gaz classiques : 123 M€, - 1,2%,
- chaudières murales gaz condensation : 111 M€, + 2,9%,
- chaudières sol (gaz et fioul) classiques : 74 M€, - 3,8%,
- chaudières sol (gaz et fioul) condensation : 83 M€, - 4,2%,
- chaudières hybrides (gaz et fioul) : 6 M€, + 13%,
- chaudières biomasse (bûches et granulés) et poêles à bois : 54 M€, + 23,2%,
- brûleurs en caisse (gaz et fioul) : 22 M€, + 0,6%,
- PAC (aérothermie et géothermie) : 101 M€, - 1,1%,
- chauffe-eau thermodynamiques : 29 M€, + 36%,
- solaire thermique (Cesi, SSC, ballons, etc.) : 31 M€, - 2,5%,
- climatisation fixe (individuelle et collective) et mobile : 169 M€, - 2,8%,
- ventilation (VMC simple et double flux, grilles, diffuseurs, conduits) : 88 M€, + 7,2%,
- chauffe-eau électriques (y compris groupes de sécurité) : 185 M€, + 1,7%,
- chauffe-eau, chauffe-bain et accumulateur gaz : 28 M€, + 6,1%,
- corps de chauffe (radiateurs acier, alu, fonte, décoratifs), appareils de chauffage divisé : 153 M€, + 9,5%,
- plancher chauffant (PER+dalle+fixation) : 86 M€, + 3,2%,
- pompes, accélérateurs, circulateurs : 114 M€, + 7,9%,
- régulation de chauffage : 103 M€, + 12,5%,
- pièces détachées chauffage, standards et spécifiques : 70 M€, + 11,8%,
- robinetterie de chauffage, vases d’expansion, accessoires, cuves à fioul, assainissement : 84 M€, + 3,7%,
- fumisterie traditionnelle et biomasse : 65 M€, + 4,5%.
Conjoncture plus que médiocre en génie climatique
Pour le commerce de gros chauffage/sanitaire, 2013 a mal commencé et, avec notamment des marchés de la PAC et du solaire thermique “en panne”, “il y a très peu de raisons que l’année se passe bien”. C’est ce qu’a déclaré Patrice Guiraud, président de la fédération de distributeurs Fnas, lors d’une récente conférence de presse. Il a précisé que certains grossistes envisageaient des plans de sauvegarde de l’emploi, tandis que d’autres ont tendance à ne pas remplacer les départs de salariés. Réalisé par ONTS BTP, le “baromètre des métiers du génie climatique et énergétique” de la Fnas pour le premier quadrimestre 2013 prévoit que “les prochains mois risquent de voir se tendre encore la conjoncture”, et ce plus particulièrement en travaux neufs, en plein “décrochage” depuis le début de l’année et dont les perspectives sont “mauvaises”. Par rapport au dernier quadrimestre de 2012, ce premier quadrimestre 2013 est marquée par “une accélération de la décroissance”, avec en chauffage une activité en recul de 0,5%. Ce recul, en chauffage, est d’autant plus net que l’entreprise de génie climatique est de petite taille (- 0,8% pour celles de 1 à 4 personnes), seules les entreprises de 20 personnes et plus étant très légèrement dans le vert (+ 0,1%). Par types de bâtiments, seules les grandes surfaces ne sont pas dans le rouge, mais de très peu : seulement + 0,2%. Le neuf est en baisse de 2,3% (contre - 0,2% dans l’existant), tandis que les activités d’entretien, de SAV, de dépannage, de maintenance et d’exploitation de chauffage sont dans le vert, mais là encore de fort peu.
En climatisation (- 0,8% en moyenne), seuls l’entretien et le SAV sont positifs (+ 0,2%); la baisse la plus forte est en neuf (- 2,2%).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 22 Avril 2013