Centrales de traitement d’air : marché européen plutôt stagnant en 2010
Le marché des centrales de traitement d’air en Europe et au Moyen-Orient a été d’environ 1,5 milliard d’euros en 2009, avec environ 50% de centrales de capacité inférieure à 5000 m³, indique une enquête récente d’Eurovent Market Intelligence auprès des fabricants. Ce marché est réparti pour un peu moins de la moitié en Allemagne, au Moyen-Orient et dans les pays scandinaves, et pour presque un quart en France, en Russie et au Royaume-Uni, ajoute l’étude. La tendance globale est à la baisse depuis 2008, avec une chute d’environ 15% des ventes, et l’on s’attend pour 2010 à un maintien du chiffre d’affaires actuel, voire une faible augmentation de l’ordre de 2%.
Réduire le CO2 grâce à la PAC, au solaire thermique, au chauffage urbain
Par rapport à 2007, grâce à des politiques volontaristes, les émissions mondiales de CO2 des bâtiments pourraient être réduites de deux tiers d’ici 2050 grâce à l’adoption de technologies peu carbonées ou sans carbone (chauffage et climatisation solaires, pompes à chaleur et cogénération), à l’utilisation d’électricité peu carbonée et à l’amélioration de l’efficacité énergétique, alors que, dans un scénario sans changement de politique, les émissions de CO2 du secteur des bâtiments, y compris celles associées à la consommation d’électricité, doubleraient. C’est ce qui ressort d’une étude récente de l’Agence internationale de l’énergie. Cette étude juge que des approvisionnements électriques décarbonisés offriraient des possibilités “considérables” de réduire les émissions, par exemple en remplaçant le chauffage aux combustibles fossiles par des pompes à chaleur à haut rendement. L’étude estime que, en Europe, dans les bâtiments, le potentiel d’économies le plus important provient des gains d’efficacité du chauffage des locaux, gains qui pourraient potentiellement réduire les émissions du secteur de plus de la moitié." D’autres moyens d’atténuation à mettre en œuvre sont notamment le chauffage solaire thermique, les pompes à chaleur et la cogénération/chauffage urbain ", ajoute l’étude.
BBC : forte présence du solaire, de la “condensation”, de la PAC et du bois
Publiée récemment par l’Ademe, une analyse de 124 projets de construction de bâtiments BBC (parmi les 1 100 aidés depuis 2006 dans le cadre du Prebat, dont 60% en résidentiel, 40% en tertiaire et 80% en neuf) fait apparaître que ces projets font fortement appel à la pompe à chaleur (45% des maisons individuelles et 40% en tertiaire), à la chaudière gaz à condensation (55% des projets résidentiels) et au poêle ou à la chaudière au bois (40% des maisons individuelles), ainsi qu’à une ventilation améliorée (Hygro B) et en particulier une ventilation double flux (90% des projets dans le tertiaire et 45% dans le résidentiel). A noter également une présence de l’ECS solaire dans 90% des projets résidentiels. L’étude révèle aussi que 85% des projets ont un coût de travaux au m² shon inférieur à 2 000 euros HT et 60% un coût inférieur à 1 500 euros, plusieurs projets en collectif et en tertiaire étant même sous les 1 200 euros.
Résidentiel-tertiaire : quelle consommation de chauffage en 2009 ?
En 2009, la consommation finale énergétique française (après correction climatique) du poste “EnR thermiques et déchets” a progressé de 4% dans le résidentiel-tertiaire, à 8,7 Mtep, vient d’indiquer une étude du Commissariat général au développement durable. Quant à la consommation énergétique totale du résidentiel/tertiaire, elle a baissé de 0,9 % en 2009, avec - 4,7% pour les produits pétroliers (à 12,5 Mtep) et - 3,2% pour le gaz naturel (à 21,8 Mtep). " La progression des EnR est due principalement au succès des pompes à chaleur et aux progrès des nouveaux modes de chauffage au bois, surtout dans le collectif, explique l’étude. Le fioul a disparu de la construction neuve en habitat individuel. La baisse se fait par l’abandon progressif du fioul dans le parc en l’absence quasi totale de nouvelles installations. La période d’expansion du gaz naturel qui en faisait l’énergie privilégiée des constructions neuves est arrêtée. Il semble bien, en outre, qu’une partie de la réduction de consommation provienne des activités tertiaires qui n’ont pas été épargnées par la crise." L’étude parle, par ailleurs, du “succès du chauffage électrique dans les logements neufs” en 2009, avec notamment un “dynamisme” du chauffage combiné électricité+EnR (PAC, chauffage électrique + bois).
EN BREF.
L'Alliance Européenne sur la Recherche en Energie vient de lancer un programme de R&D sur la géothermie auquel participe une douzaine d’organismes de sept pays (dont le CNRS et le BRGM pour la France).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 28 juin 2010