Fonds Chaleur : "dans les clous" du Grenelle pour 2012, mais pas pour 2020
Pour 2012, le budget du Fonds Chaleur pourrait  être d’un niveau comparable à celui de 2011. C’est ce qu’a estimé Virginie  Schwarz, directrice exécutive des programmes de l’Ademe, lors d’une conférence  de presse la semaine dernière. Sur la tendance actuelle, le Fonds Chaleur est  “dans les clous” pour atteindre l’objectif de production de chaleur  renouvelable fixé pour 2012 par le “Grenelle”. Par contre, ajoute-t-on à  l’Ademe, il n’est “pas évident” que l’objectif 2020 puisse être atteint, car  cela supposerait une forte augmentation du Fonds Chaleur dans les années qui  viennent, augmentation peu vraisemblable à l’heure des économies budgétaires.  Sur la base d’un scénario d’évolution avec un budget stable du Fonds Chaleur,  celui-ci pourrait permettre une substitution annuelle d’énergie fossile  supplémentaire de quelque 2,6 Mtep en 2020, alors que le “Grenelle” prévoyait  3,8 Mtep, reconnaît-on à l’Ademe.
L’Ademe constate aujourd’hui une “montée en  puissance” des demandes déposées pour des petits et moyens projets, et ce  particulièrement en provenance de collectivités territoriales. L’agence  souhaite que, à terme, tous ces petits et moyens projets aidés par le Fonds  Chaleur soient sélectionnés sur appels à projets régionaux. Cela a commencé  l’an passé et cela concerne aujourd’hui à peu près la moitié des régions. "Mais les autres régions s’y préparent, précise-t-on à l’Ademe. Plusieurs appels  à projets pourraient être lancés annuellement dans certaines régions."  
PAC géothermiques : le marché européen va repartir en 2012
Après avoir baissé en 2010 pour la deuxième  année consécutive (- 2,9%, contre - 6,6% en 2009), à 103 846 unités (contre 105  000 en 2007), le marché européen des PACg (c’est-à-dire l’ensemble des PAC eau  glycolée-eau, sol-eau, sol-sol et eau-eau) devrait amorcer en 2011 une “timide”  relance et repartir à la hausse en 2012. C’est ce que prévoit une récente étude  d’EurObserv’ER. Cette étude anticipe un parc européen de quelque 2,6 millions  d’unités en 2020, contre 1,01 million à fin 2010 et 913 147 fin 2009. "Les  difficultés actuelles du marché sont plus conjoncturelles que structurelles, et  les grands acteurs de la filière restent confiants sur les perspectives de  croissance, tant pour le secteur des maisons individuelles que pour celui des  bâtiments collectifs, tertiaires et industriels", précise l’étude. 
  
Derrière la Suède et l’Allemagne, la France est  restée en 2010 le troisième marché européen de la PACg, avec un parc à fin 2010  de 151 938 unités (contre 139 688 un an plus tôt), ajoute l’étude. Elle précise  toutefois que, l’an passé, le nombre de PACg vendues dans l’Hexagone a baissé  de 21%, à 12 250, après avoir déjà subi une baisse de 28,6% en 2009. "Outre  l’environnement économique défavorable, la filière française souffre d’un  problème d’image, estime l’étude. La forte croissance de la filière jusqu’en  2008, générée par le crédit d’impôt, n’a pas été bien accompagnée. La filière a  pâti du manque de formation de certains installateurs, qui ont réalisé des  contre-performances. Une relance du marché ne pourra pas se passer d’une  campagne de communication." C’est seulement en comblant, d’abord, ce  déficit d’image que l’on pourra envisager ensuite une croissance “solide”,  poursuit l’étude. 
Domotique : marché bien orienté, mais...
Selon une étude de Xerfi, le marché français de  la domotique, qui a progressé sur un rythme de plus de 6% par an entre 2003 et  2010, progressera, d’ici 2013, sur un rythme “proche” de celui enregistré les  années passées. "A plus long terme, ajoute l’étude, les perspectives sont  encore plus encourageantes." Mais “certains risques à court terme doivent  être pris en compte”, prévient l’étude. "Malgré d’indéniables facteurs  structurels de croissance, le marché reste vulnérable, souligne Xerfi. La  profession devra notamment composer avec un contexte conjoncturel dégradé. Par  ailleurs, d’importants blocages subsistent chez les utilisateurs et les  professionnels de l’immobilier. Rares sont les promoteurs français à recourir à  la domotique, y compris dans les programmes immobiliers haut de gamme. Hormis  des questions de coûts, les Français sont encore assez réfractaires aux  nouvelles technologies appliquées aux bâtiments."
  
Ces freins, toutefois, peuvent être levés,  estime Xerfi, et ce notamment en accentuant la communication grand public  et en mettant en place des retours d’expérience entre installateurs et architectes.  Xerfi préconise de consolider le marché, également, par la croissance externe  et par des partenariats technologiques “intra ou inter-sectorielles”. Par  ailleurs, selon des études récentes de MarketsandMarkets, le marché mondial des  systèmes domotiques passera de 16 888 millions de dollars in 2011 à 35 627  millions en 2016, tandis que celui des systèmes pour les autres types de  bâtiments totalisera 82 137 millions de dollars en 2016 (contre 41234 millions  en 2011). 
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 29 août 2011

