Solaire : recul en CESI et SSC, progression en collectif
En 2011, le marché du solaire thermique en France métropolitaine a enregistré une baisse de 2% en surface installée, vient d’indiquer l’association solaire Enerplan, qui ajoute que “la progression du solaire en collectif (+ 30%) a compensé en grande partie le recul en résidentiel individuel”. Pour la première fois, poursuit Enerplan, plus de 100 000 m² de capteurs (soit 0,7 MWth) ont été installés sur le segment du solaire thermique collectif. Le marché du CESI et du SSC a poursuivi, l’an passé, la même tendance depuis 2009, avec une baisse des surfaces installées, respectivement de 15% et 24%.
Au syndicat Uniclima, on précise que la croissance 2011 du solaire collectif “est particulièrement dû au développement du résidentiel collectif neuf BBC”. Le syndicat signale par ailleurs que la surface de capteurs pour les systèmes individuels “baisse plus vite” que le nombre de ces systèmes. La surface de capteurs par CESI ou SSC tend à diminuer, poursuit-on.
Enerplan souligne que, avec 250 000 m² d’installations réalisées en 2011 en métropole, on n’atteindra pas l’objectif d’un marché annuel d’un million de m² fixé par la PPI (Programmation Pluriannuelle d’Investissement). L’an passé, moins de 31 800 CESI (contre 33 800 en 2010) et moins de 1 800 SSC (contre 2300) ont été installés, tandis que 103 800 m² de capteurs étaient posés en collectif (contre 79 300 m²), indique Enerplan, qui précise que, au total, le marché solaire thermique 2011 de France métropolitaine a atteint quelque 251 000 m² (contre 256 000 m²), soit 179,2 MWth.
Génie climatique : ça va un peu moins mal en Ile-de-France
L'écart entre les proportions d’entreprises franciliennes de génie climatique et d'isolation estimant leur activité en hausse ou en baisse au quatrième trimestre 2011 aboutit à un solde négatif de - 12% (contre - 27% au trimestre précédent). C’est ce qui ressort de la dernière enquête trimestrielle de conjoncture de la Fédération française du bâtiment du “Grand Paris”.
Les opinions exprimées par les entreprises franciliennes de génie climatique et d’isolation font apparaître une tendance bien orientée, au quatrième trimestre 2011 (par rapport à la même période de l’an passé), pour l’ensemble de l’activité, ainsi qu’en logement neuf, en locaux non résidentiels, en entretien, en prévision de prix et en effectifs. Par contre, la tendance est plutôt mal orientée en carnet de commandes et en trésorerie. Pour le premier trimestre 2012, ces mêmes entreprises “anticipent majoritairement une baisse d’activité”, précise la FFB. Pour ce premier trimestre de l’année, le solde (prévisionnel) est un peu moins négatif pour l’activité du génie climatique et de l’isolation : - 11% (contre - 14% lors de la précédente enquête voilà trois mois). Par ailleurs, 52% des entreprises franciliennes de génie climatique et d’isolation s'attendent à une stabilité de l'activité de l'ensemble de l'industrie du bâtiment au premier trimestre 2012, 43% pronostiquent une tendance plutôt faible et 5% une tendance plutôt forte.
Décollage du marché français de la micro-cogénération en 2013-2014 ?
570 installations de micro-cogénération réalisées en France en 2012 (contre 125 en 2011), 2 725 en 2013, 7 200 en 2014 et 15 300 en 2015. C’est ce qu’espère une “feuille de route” présentée par Patrick Canal, délégué général du Club Cogénération de l’association ATEE, lors d’un récent colloque à Paris. Mais, pour atteindre ces objectifs, il faudrait faire évoluer “un contexte français peu propice”, a souligné M. Canal, qui a parlé d’une “faible attractivité” actuelle de la micro-cogénération pour le consommateur final en termes de retour sur investissement.
Pour leur part, Thomas Muller (GrDF) et Frédéric Pastier (GDF Suez, Crigen) ont estimé que 2012 serait “l’année de pré-lancement” de l’Ecogénérateur, après un “field test” d’appareils De Dietrich Thermique et Baxi qui, au cours de l’hiver 2010-2011, a montré “une maturité satisfaisante pour une introduction commerciale du produit et une confirmation des atouts de la solution”, même si, ont reconnu MM. Muller et Pastier, “le produit est, dans le contexte tarifaire actuel, difficilement rentable dans une approche classique de temps de retour”. Les marchés initiaux pour l’introduction du produit seront, dans le neuf, les maisons d’architecte et des réalisations exemplaires de constructeurs de maisons individuelles, de promoteurs ou de bailleurs dans un objectif de différenciation et, dans l’existant, la rénovation de type BBC sans possibilité de toucher au bâti ou à la toiture, ainsi que les particuliers technophiles, ont poursuivi les deux représentants de GrDF et de GDF Suez. Ces marchés sont certes limités en volumes, mais compatibles avec une phase d’introduction sur 2012 et 2013. Pour sa part, Stéphane Hody (GDF Suez, Crigen) a estimé que le début de commercialisation de la micro-cogénération à pile à combustible en Europe commencerait en 2014-2015.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 30 janvier 2012