À l’occasion du CES de Las Vegas, qui se tiendra du 8 au 11 janvier, le Baromètre Qualitel-Ipsos (3 400 personnes interrogées, 80 questions posées) a mis au banc d’essai 11 objets ou services connectés : quels sont ceux que les Français sont prêts (ou pas) à acheter ? quel est le profil des foyers déjà équipés ?
OBJETS CONNECTÉS : LES NOUVEAUTÉS ATTIRENT LES FRANÇAIS
Si les objets connectés sont encore minoritaires dans les logements (3 logements sur 10 en
sont équipés), ils génèrent une vraie appétence chez les consommateurs.
Les objets sur le marché depuis plusieurs mois remportent une forte adhésion. Ceux qui
ressortent en première position des intentions d’achat répondent avant tout à des enjeux
de protection des biens et des personnes, ou permettent de faire des économies : alertes
temps réel en cas de fuite d’eau, de gaz ou d’incendie (46 %), alertes anti-intrusion (42 %) ou
compteurs électriques intelligents (41 %). Ces 3 objets sont jugés utiles par plus des trois
quarts des personnes interrogées.
Les équipements plus récents enregistrent naturellement des scores plus faibles, mais déjà
encourageants. Ainsi, 14 % des Français se disent prêts à investir dans des enceintes
connectées (soit l’équivalent de 4 millions de foyers). Il en va de même pour des objets comme
le réfrigérateur connecté ou le parking intelligent (optimisation des places au moyen de
capteurs), qui intéressent près d’un Français sur dix.
QUI SONT LES FRANÇAIS PRÊTS À ACHETER DES OBJETS CONNECTÉS ?
Contrairement aux idées reçues, les intentions d’achats ne dépendent pas du statut de
l’occupant d’un logement (propriétaires vs locataires) ou de son lieu d’habitation (villes vs
campagnes).
Il existe en revanche une « géographie » des intentions d’achats. L’Île-de-France est par
exemple, et de loin, la région la plus technophile, suivie par les Hauts-de-France. Le Sud-Est
a contrario est quasi-systématiquement l’ensemble géographique qui compte les intentions
d’achats les plus basses. Ainsi, près d’une personne sur deux en Île-de-France (46 %) se dit
prête à payer pour un compteur intelligent, contre 38 % des habitants du Sud-Est, et même
36 % des habitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Première explication : la pyramide des âges de ces régions. En effet, le Sud-Est compte une
forte proportion de seniors, là où l’Île-de-France et les Hauts-de-France ont les populations
les plus jeunes en métropole (1 habitant sur 3 a moins de 25 ans).
On retrouve ce « fait générationnel » pour les objets commandés à distance (via smartphones,
tablettes ou commande vocale). Ainsi, 20 % des moins de 35 ans se disent prêt à payer pour
un assistant vocal, contre 17 % des 35-59 ans et 12 % des plus de 60 ans.
QUI SONT LES FRANÇAIS DÉJÀ ÉQUIPÉS ?
Deux facteurs jouent, plus que les autres, dans l’équipement en objets connectés des
Français :
1/ L’âge du logement : les logements les plus récents sont nativement équipés en objets
connectés. 43 % des logements construits il y a moins de 5 ans en possèdent au moins un.
C’est 12 points de plus que les logements plus anciens. Signe que le nombre d’objets
connectés, avec le renouvellement du parc de logements, va mécaniquement augmenter au
cours des années à venir.
2/ Le niveau de revenu : les objets connectés sont (encore) l’apanage des foyers aisés. Ceux
dont le revenu mensuel net est supérieur à 5 000 € par mois sont, en moyenne, deux fois plus
nombreux à en posséder au moins un que les foyers gagnant moins de 2 000 € (49 % vs 24 %).
Les essayer, c’est les adopter. Plus on possède d’objets connectés, plus les intentions d’achat
sont fortes. Ainsi, le plus populaire d’entre eux (l’alerte temps réel en cas de fuites d’eau, de
gaz ou d’incendie) enregistre 41 % d’intentions d’achat chez les Français qui ne possèdent
aucun objet connecté. Cette proportion monte à 51 % chez ceux qui possèdent déjà un
équipement connecté, puis à 57 % pour ceux qui en ont 2 et à 63 % pour ceux qui en possèdent
3 ou plus.
Focus : les hommes sont plus technophiles que les femmes. 7 % des Français estiment qu’il « n’y a pas assez de technologie » dans leur quotidien. Mais ce résultat varie fortement en fonction du sexe des répondants : les hommes sont presque deux fois plus nombreux que les femmes à trouver qu’il leur faudrait plus de technologie.
LES MARQUES DOIVENT ENCORE RASSURER SUR LA FIABILITÉ DES ÉQUIPEMENTS
En France, les objets connectés soulèvent encore plusieurs interrogations. Et ce, quels que
soient les critères sociodémographiques des répondants (âge, sexe, catégorie
socioprofessionnelle).
- Près de 7 personnes sur 10 craignent « que leurs appareils ne tombent en panne et
que plus rien ne fonctionne »
- 50 % des Français ont peur de « perdre la maîtrise de leurs équipements »
- 48 % des répondants ont « peur de devenir dépendants de la technologie et de ne plus
savoir comment faire sans ».
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