Maintenant que nous avons réalisé des bâtiments faiblement consommateurs d’énergie, la consommation d’énergie liée à la construction, puis à la déconstruction de ces bâtiments prend une part de plus en plus importante dans le bilan global énergétique sur toute la durée de vie.
Il devient donc nécessaire de diminuer aussi cette consommation, à la fois pour diminuer les consommations globales, mais aussi pour diminuer les consommations actuelles (la part la plus importante est celle de la phase de construction au moment où la lutte contre le changement climatique impose de faire le plus d’efforts possibles).
Cette notion d’énergie grise est par conséquent un poste clef qui sera la cible de la nouvelle réglementation thermique et environnementale la RBR 2020 ou Réglementation Bâtiment responsable actuellement en préparation
Le présent Guide réalisé par l’ARENE, et ICEB (Institut pour la conception écoresponsable du bâti) a été mis à jour le 24 avril 2015. Il sert de référence !
Évolution de la proportion entre énergie grise et énergie d’exploitation du bâtiment - Source GT ICEB
Pour mémoire : définitions de l’énergie grise (proposées par l’ICEB)
L’énergie grise d’un matériau, équipement ou service est constituée de deux énergies grises :
- l’énergie grise non renouvelable : énergie procédé (apport d’énergie nécessaire dans les processus mis en œuvre pendant le cycle de vie) d’origine non renouvelable,
- et l’énergie grise renouvelable : énergie procédé d’origine renouvelable,
- sur toute la durée du cycle de vie hors vie en œuvre.
L’énergie grise d’un bâtiment est la somme des énergies grises des matériaux et équipements qui le composent à laquelle on ajoute :
- l’énergie nécessaire au déplacement de ses matériaux et équipements entre l’usine et le chantier,
- la consommation d’énergie du chantier complémentaire à celle déjà intégrée dans l’énergie grise des composants et équipements (base vie, énergie de mise en œuvre, transport des personnes),
- les énergies grises liées au renouvellement des matériaux et équipements qui ont une durée de vie inférieure à celle du bâtiment,
- l’énergie nécessaire à la déconstruction de l’ouvrage.
Elle ne comprend pas l’entretien (nettoyage et petites réparations)