Le débat actuel sur la transition énergétique est plus que prépondérant dans l'avenir énergétique et économique de la France et de ses concitoyens. La notion de transition énergétique est un bouleversement sociétal et économique qui consiste à passer d'un système énergétique carboné à un bouquet énergétique basé sur les énergies renouvelables.
Xpair relaie l’émission de France Inter « CO2 Mon Amour » du samedi 16 mars 2013 sur la transition énergétique. Animée par Denis Cheissous avec comme invités Alain MAUGARD (ex-PDG du CSTB et actuel président de QUALIBAT), Pierre RADANNE (ex-président de la dette et actuel président de l’association 4D (dossier et débats pour le développement durable), Didier BENY (directeur RTE Ouest, réseau de transport d’électricité), et Michel DERDEVET (secrétaire général et membre du directoire de ERDF).
Cette émission de près d’une heure dégage de véritables perspectives sur l’avenir énergétique de ces prochaines années. L’énergie du pétrole et l’énergie en général de la France est actuellement basée sur le carbone, environ 70 milliards/an. Nous avons un cap de changement énergétique pour 2050, faut-il dépenser à termes plus de 2500 milliards pour arriver à une impasse énergétique écologique ?
La feuille de route est écrite. Nous devons passer la part du nucléaire de 75 % à 50 %, nous devons multiplier par cinq notre parc éolien, multiplier par huit nos productions photovoltaïques ; tout cela connecté sur un maillage commun du réseau électrique.
Même si nous sommes loin derrière les allemands, nous avons déjà 36 000 nouveaux producteurs d’électricité raccordés sur le réseau public en 2012. Cela conduit forcément à un développement d’avenir vers les productions décentralisées d’énergie électrique reliée à un réseau électrique piloté, harmonisé, intelligent.
Alain MAUGARD nous indique qu’il n’y a pas obstacle technique majeur et que le bâtiment est une solution majeure pour ces productions décentralisées d’énergie. Le bâtiment énergie positive Bepos demeure une stratégie individuelle à l’échelle de la maison, et une stratégie collective au niveau de l’immeuble, du quartier et pourquoi pas de la ville. Nous sommes déjà au stade du « consommer moins ». Rendre le bâtiment positif en énergie permettra de devenir pour la première fois consommateur et producteur d’énergie. Si de plus pouvons stocker plus ou moins cette énergie pour notre autoconsommation et également pour la gérer en termes d’achats revente, alors nous créons « une nouvelle liberté » à laquelle tous les citoyens seront sensibles. Nous maitrisons notre énergie, notre éco-citoyenneté, sans aucune soumission de consommer une énergie à tarif et carbone imposés !
La notion de stockage et d’autoconsommation est essentielle eu égard à l’intermittence des énergies renouvelables et à la capacité de transport des réseaux d’électricité. Comme il n’est pas raisonnable de dimensionner une autoroute pour la pointe du 15 août, il en sera de même pour le maillage du réseau électrique national et européen. La réponse économique passera par une gestion intelligente du stockage et de l’autoconsommation, à la fois pour la partie bâtiment que pour la partie transport (véhicule électrique avec son propre stockage).