À l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau 2024, qui s’est tenue ce 22 mars comme chaque année depuis son instauration en 1992 par l’ONU, BWT et ses experts invités font le point ensemble sur la transition hydrique, et en particulier dans le secteur des bâtiments collectifs et tertiaires.
Placée cette année sous le thème très géopolitique de « L’eau pour la paix », la Journée Mondiale de l’Eau reste l’occasion pour les acteurs de l’eau, et notamment BWT, de rappeler l’importance de sa préservation autant que de sa qualité pour la santé des populations, le développement économique et surtout, son rôle dans la sobriété énergétique.
Aux côtés de Sébastien MARLIER, Directeur Général de BWT France, Thierry NOËL, Président de Consoneo Group, et Stéphane GILBERT, Président d’Aquassay échangent et débattent pour aider le secteur des bâtiments collectifs et tertiaires, autant que les industriels, à progresser dans leur approche d’une gestion efficace et pérenne de la ressource eau.
Gestion de l’eau : une prise de conscience marquée
On entend parfois dire que l’industrie aurait une dizaine d’années d’avance sur les autres secteurs utilisateurs d’eau : l’agriculture mais aussi les collectivités et bien sûr les particuliers.
La réalité est évidemment plus nuancée. Néanmoins, comme le rappelle Stéphane GILBERT d’Aquassay, « l’eau est le premier intrant, en tonnage, des industries, quelle que soit la filière concernée. Il est donc normal que les industriels aient, très tôt, pris des mesures pour réduire son impact économique et environnemental dans leurs processus ».
Ce qui ne signifie pas pour autant l’absence de prise de conscience et encore moins d’actions par les autres consommateurs. Au contraire, les particuliers, dans l’habitat individuel comme l’habitat collectif, autant que les professionnels, dans les bâtiments tertiaires, savent que chaque geste compte pour la préservation de la ressource. Ils savent aussi aujourd’hui, grâce notamment aux efforts de sensibilisation de BWT depuis plusieurs années, qu’un lien direct existe entre qualité d’eau, pérennité des équipements et efficacité énergétique des bâtiments.
Et c’est ce qu’a tenu à rappeler Sébastien MARLIER dans ce podcast : « un seul millimètre de calcaire dans une canalisation de chauffage provoque une augmentation de 7 à 8 % de la consommation énergétique. Au bout de 7 ans d’utilisation sans traitement particulier de l’eau, l’accumulation des boues, tartres et autre biofilm induit une chute des performances énergétiques des équipements climatiques de l’ordre de 25 % ».
Les conflits d’usage de l’eau ne sont pas inéluctables
Face à la multiplication des épisodes de sécheresse et plus généralement de stress hydrique, un usage optimisé par tous les groupes de consommateurs constitue la meilleure voie à prendre. C’est déjà le cas dans l’industrie, et la majorité des utilisateurs contribuent, chacun à leur niveau, à l’effort collectif. « En France par exemple, nous consommons en moyenne 250 litres d’eau par jour et par personne », rappelle Thierry NOËL : « comme nous avons réussi à réduire considérablement notre consommation énergétique en baissant le chauffage à 19°, il est tout à fait envisageable d’inciter chaque Français à réduire sa consommation d’eau, à 180 litres quotidiens par exemple ».
Dans ce contexte, le recyclage et la réutilisation de l’eau est l’une des pistes les plus pertinentes. Après tout, chaque mètre-cube réutilisé est un gain pour limiter le stress hydrique, les conflits d’usage et donc les restrictions. À ce titre, les premières évolutions réglementaires apparaissent, certaines contraignantes, d’autres plus incitatives. Le plus efficace étant, en parallèle de normes nouvelles, une adaptation des réglementations existantes afin d’assurer l’équilibre entre préservation de la ressource, réutilisation et traitement des eaux usées, et sécurité sanitaire.
« Pour la construction et la rénovation des bâtiments (comme pour l’industrie), il est aussi de la responsabilité d’un acteur comme BWT d’adresser toutes les parties prenantes, maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvres et législateur, pour optimiser la qualité et les usages de l’eau, et garantir à tous un accès juste à la ressource », conclut Sébastien MARLIER.
Pour aller plus loin
Écoutez nos experts parler de la transition hydrique dans les bâtiments et l’industrie : Sébastien MARLIER, Directeur général de BWT France, Thierry NOËL, Président de Consoneo Group, et Stéphane GILBERT, Président d’Aquassay