Eau chaude sanitaire et lutte contre les légionelles

le 21 Mars 2017

Par Antoine GUILHEM - Société SPIREC- avril 2009

LA PROBLEMATIQUE : PRODUCTION D'ECS SANS RISQUE DE LEGIONELLOSE

La lutte contre le développement des légionelles est devenue une priorité dans la production d’eau chaude sanitaire, en particulier dans les établissements de soin, mais également de plus en plus pour toute production collective d’ECS (logements, ERP). Quelles sont les méthodes à utiliser ?

L'ANALYSE ET LE SAVOIR FAIRE DE L'INDUSTRIEL

La stérilisation thermique et le traitement chimique (continus ou ponctuels):

Les moyens les plus utilisés pour lutter contre le développement des légionelles sont l’élévation de température (stérilisation thermique) et l’injection de produit en continu (chloration notamment). Ils se révèlent coûteux en investissement et/ou exploitation, et efficaces uniquement avec un réseau bien conçu et entretenu, pour les raisons suivantes :

  • La stérilisation thermique ne permet pas d’élever la température suffisamment sur la paroi interne de la tuyauterie incrustée par le tartre (gradient de température du centre vers la périphérie), et donc ne tue pas en tout point les bactéries. De plus, il n’est pas possible de stériliser en permanence l’ensemble de la boucle, de sorte que sur une fraction mal équilibrée ou insuffisamment entretenue, des légionelles peuvent se développer localement malgré la stérilisation.
  • L’investissement pour mettre en œuvre ce type de procédé est très important.
  • L’injection de produit en continu, chlore ou autre produit équivalent, risque d’endommager les tuyauteries (corrosion). Ces procédés sont de plus coûteux en exploitation (coût des produits).
  • Ces 2 méthodes sont de toute façon conditionnées à une bonne circulation dans tout le réseau bouclé.

Il apparaît que quelle que soit la méthode utilisée, il est impératif d’agir en préventif sur (circulaire DGS//493 du 28 octobre 2005):

  • La conception hydraulique du réseau : concevoir un débit de boucle suffisant en tout point du réseau, sans zone de rétention. La conception d’origine doit notamment prévoir des tuyauteries bien dimensionnées pour faire circuler réellement les débits calculés à la bonne température dans chaque colonne et ainsi permettre un bon équilibrage du réseau.
  • Limiter le plus possible la présence de tartre qui constitue un point d’accroche pour le biofilm dans lequel se développent les légionelles.
    • dans la boucle (voir recommandations d’entretien préventif du réseau à ce sujet (circulaires n°DGS 2002 à 2005 ; guide technique de l’eau dans les établissements de santé ;..).
    • dans les échangeurs
  • Maintenir une température de départ ECS suffisante (entre 55 et 60°C)

En réalisant ces 3 conditions, et avec un réseau calorifugé, on pourra alors maintenir une température sur la boucle toujours supérieure à 50°C qui empêche la prolifération des légionelles. On limitera également, voire supprimera, la nécessité de méthodes curatives sur le réseau (choc thermique et choc chloré notamment).

LES SOLUTIONS PRODUITS

L’apport des échangeurs SPIREC 3i

Les échangeurs SPIREC interviennent sur les 2 derniers points précédemment cités, la production d’ECS à 60°C et la limitation de leur entartrage.

Ces échangeurs sont constitués d’une seule plaque pliée et enroulée en spirale, puis soudée pour fermer le circuit ECS sans joint ni brasure. Dans les échangeurs 3i, l’eau chaude sanitaire circule uniformément dans un circuit monocanal générant de fortes turbulences (*) qui s’opposent à l’entartrage sur ses parois. Dans les échangeurs à plaques classiques constitués de plusieurs canaux les vitesses de circulation ne sont pas uniformes et ne peuvent éviter l’entartrage.

(*) voir également conditions de circulation préconisées dans le paragraphe ci-dessous.

Sur un réseau bien conçu et entretenu, les échangeurs SPIREC permettent donc d’éviter l’emploi de méthodes lourdes à mettre en œuvre, telle que la stérilisation thermique et le traitement chimique.

Préconisations de fonctionnement pour limiter l’entartrage des échangeurs

Les divers essais réalisés sur les échangeurs 3i avec différentes qualités d’eau et différentes températures de paroi, permettent de déterminer un débit minimum de recirculation pour ne pas entartrer.

Le tableau ci-dessous indique les préconisations de fonctionnement pour une température primaire jusqu’à 90°C et pour un départ ECS à 60°C :

TH (°f) (1) Préconisation de fonctionnement pour limiter l’entartrage des échangeurs 3i
TH<15

Pas de risque d’entartrage sans précaution particulière

15≤TH≤30

Assurer un débit de 1,5 m³/h par échangeur 3i (2). Ce débit devra être fourni par le circulateur de boucle ou, le cas échéant, par le module de recyclage (MR) (3)

TH>30

Assurer un débit permanent dans chaque échangeur d’au moins 2 m3/h Ou abaisser la température de production à 55°C et assurer un débit de 1,5 m³/h par échangeur 3i (2). Ce débit devra être fourni par le circulateur de boucle ou, le cas échéant, par le module de recyclage (MR) (3) Ou installer un traitement d’eau (obligatoire pour un TH de 50°f ou plus)

(1) titre hydrotimétrique de l’eau (dureté) en degré français

(2) à multiplier par le nombre de 3i installés en modulaire

(3) en option avec la gamme SPI-i pour production instantanée. En production semi-instantanée, c’est le circulateur de charge inclus avec le préparateur qui assure ce débit.

L’offre SPIREC

SPIREC propose une gamme complète de préparateurs ECS SPI-i (production instantanée) et SPI-s (production semi-instantanée) construits à partir des échangeurs 3i.

échangeurs ECS SPIREC SPI