le 12 Juillet 2023
Par Nathalie CHAMPEAUX, Directrice Marketing Digital Building, SCHNEIDER ELECTRIC - Octobre 2022
En France, le parc de bâtiment tertiaire représente 44% de la consommation énergétique totale, dont 30% sont perdus en exploitation. Seulement 6% sont équipés d’un système de pilotage alors qu’il leur permettrait de passer d’une consommation moyenne d’environ 300 kWh/m²/an à 180 kWh/m²/an. Un vrai gaspillage à grande échelle !
La solution est pourtant à portée de main : les technologies digitales. Elles permettent d’identifier les postes de consommation pour agir dessus, en commençant par les 3 gros gisements d’économie bien connus dans le bâtiment : le chauffage, l’éclairage et la ventilation/climatisation. Elles sont utiles et nécessaires à la fois pour répondre aux enjeux immédiats de disponibilité de l’énergie et pour préparer l’avenir.
Décidée à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, la France s’est dotée d’un arsenal réglementaire destiné à pousser les professionnels à agir face à l’urgence climatique : la RE2020, le dispositif Éco Énergie Tertiaire (ou décret tertiaire) et le décret BACS. Cette volonté de travailler pour notre avenir moyen terme embarque des bénéfices immédiats que la situation énergétique actuelle rend plus visibles et plus importants.
Découvrez comment baisser les consommations des bâtiments et répondre au décret tertiaire en 4 étapes > lien
Consommer moins avec le décret tertiaire
Le dispositif Éco Énergie Tertiaire, appelé le plus souvent décret tertiaire, est issu de la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique). Il oblige les acteurs de l’immobilier à réduire progressivement les consommations d’énergie des bâtiments de plus de 1 000 m², tertiaires, publics ou privés, neufs ou déjà existants.
Le principe est de prendre la consommation d’un bâtiment pour une année de référence ultérieure à 2010 puis de réduire cette consommation de 40% en 2030, de 50% en 2040 et de 60% en 2050. Une plateforme de l’ADEME permet de consolider ces données.
Les moyens pour y parvenir ne sont pas imposés par le décret.
Piloter pour consommer moins avec le décret BACS
Publié le 20 juillet 2020 au Journal Officiel, le décret BACS (Building Automation & Control Systems) transpose en droit français une directive européenne relative à la performance énergétique des bâtiments tertiaires. Il oblige à les équiper d’un système d’automatisation et de contrôle du bâtiment, ou GTB (Gestion Technique du Bâtiment), d’ici le 1er janvier 2025.
Sont concernés tous les bâtiments avec un système de chauffage et de climatisation d’une puissance nominale supérieure à 290 kW, tertiaires neufs (permis de construire déposé après le 20 juillet 2021) ou existants (si l’équipement technique doit être renouvelé).
A la clef : des économies d’énergie de plus de 40%, sans toucher au confort des occupants !
Optimiser le fonctionnement du bâtiment
Ces nouveaux dispositifs législatifs poussent tous vers la même démarche de réduction de consommation qui peut être atteinte par la mise en place de technologies digitales. D’abord installer des capteurs au plus près des consommations et des usages (et donc sur les équipements). Ensuite un système de management d’énergie consolide et agrège les informations qui remontent pour identifier les lieux et modes d’utilisation de toutes les énergies (gaz, électricité, air comprimé…), les appareils les moins performants ou ceux qui fatiguent, les gisements d’efficacité énergétique… afin de prendre les bonnes décisions d’optimisation. Enfin installer un système de pilotage, une Gestion Technique du Bâtiment (ou GTB) qui va permettre d’agir à distance, au bon moment, au plus efficace, à la demande, tout en préservant le confort des utilisateurs. Il suffit de programmer les scénarios souhaités : baisse de la ventilation et de l’éclairage pendant les périodes d’inoccupation et par secteur, relance progressive du chauffage en fin de week-end…
Ces systèmes auront alors un impact réel et immédiat sur les consommations et les coûts énergétiques, comme nos clients en témoignent (CHU de Lille).
Pendant longtemps, ces solutions digitales ont été vues comme complexes et réservées aux spécialistes. La réalité est autre. Elles sont désormais accessibles, faciles à installer comme à exploiter, utilisables dans tous les types de bâtiments, avec un retour sur investissement de 2 ans en moyenne. Et bien moins avec les coûts de l’énergie qui explosent.
Gains accessibles en passant à une GTB la plus performante (classe C à A)
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