Sur 22 projets, 5 ont été sélectionnés et devront produire de l’eau chaude sanitaire à moins de 15 kWep/m2.an avec un temps de retour sur investissement inférieur à la moitié de la durée de vie de l’appareil préconisé.
Sur vingt-deux projets répondant à un appel de l’Ademe, cinq viennent d’être sélectionnés pour la recherche de systèmes de production d’eau chaude sanitaire performants, dans l’habitat, collectif ou individuel, neuf ou en rénovation.
L’Ademe a fixé les exigences : les systèmes ne devront pas consommer plus de 15 kWep/m2.an ! Mais ce n’est pas tout. Ils devront être deux fois plus efficaces que la technologie de référence, avoir une durée de vie minimale de 15 ans, et se caractériser par un temps de retour sur investissement, hors subvention, inférieur à la moitié de la durée de vie ! Autrement dit, les économies d’énergie dans l’existant devront rembourser au moins deux fois l’investissement durant la vie des appareils !
Cinq projets ont donc été sélectionnés par un jury composé « d’une vingtaine d’experts ». Six à huit millions d’euros seront injectés dans ces recherches.
Récupérer l’énergie des eaux usées
Un premier lauréat est coordonné par GDF-Suez et Crigen (centre expert du gaz et des énergies nouvelles au sein de la direction de la recherche et de l’innovation de GDF-Suez) et se nomme « Synergie confort énergie pour eau chaude sanitaire (SCEECS) ».
Il implique de nombreux partenaires : Cardonnel Ingénierie, GDF-Suez/Cirsee (Centre international de recherche sur l’eau et l’environnement de Suez Environnement), Cofely (GDF-Suez), Profluid (syndicat des fabricants de pompes), la Capeb (installateurs) et les fabricants Comap, KME France, Salmson, Itron (fabricant d’appareils de mesure), Sauter Régulation, Solenove énergie (système de récupération d’énergie sur les eaux usées), Vaillant/Saunier Duval, Viessmann, France Air et Robur.
Il s’agit de développer des « Solutions globales étudiant à la fois les besoins, l’émission, les distributions (mutualisation réseau chauffage/ ECS), les générations performantes à partir de sources renouvelables (pompe à chaleur gaz, solaire thermique, etc.), la récupération d’énergie, la régulation, la qualité d’eau, la mise en oeuvre et la maintenance ». Elles trouveront des applications aussi bien dans le neuf, que l’existant, en individuel ou collectif.
Un deuxième projet vise le Solaire collectif à haute efficacité (SCHEFF).
Coordonné par le bureau d’études Tecsol, ce projet implique Viessmann, Cofely (GDFSuez), la plate-forme Belenos, le CEA et l’Inès. Objectif : « développement industriel de systèmes de production d’ECS avec optimisation de solutions solaires thermiques de type collectif individualisé (CESCI) ».
Coordonné par le fabricant Ciat, le projet de pompe à chaleur « Pac ECS » implique l’Adret, Atisys Concept, IUSTI/Polytech Marseille.
Système prévu : une pompe à chaleur haute température de moyenne puissance avec production différée d’eau chaude sanitaire. Celle-ci récupérera la chaleur sur la VMC et fonctionnera avec une contribution du solaire photovoltaïque.
Le projet « BBC Pacs », coordonné par le fabricant Atlantic.
Destiné aux bâtiments neufs, individuels et collectifs, ce projet implique trois partenaires : Armines, le CSTB et EDF. Il vise à développer un chauffe-eau thermodynamique sur la base d’une caractérisation de toutes les sources d’énergie disponibles dans le bâtiment.
Enfin, le cinquième projet utilise également le principe de la pompe à chaleur et valorise non seulement l’énergie récupérée sur l’air extrait par la ventilation mais également l’énergie contenue dans les eaux usées jusqu’à présent perdue systématiquement (à quelques rares exceptions près). Il s’appelle « Recup’air’eau » et il est coordonné par le fabricant Aldes avec ses partenaires TBS, le bureau d’études techniques Pouget, le fabricant Air Pac International et Solenove. Il vise à la fois l’individuel et le collectif, mais également le neuf et la rénovation.
HH