Dans une Passivhaus étanche à l’air, une aération contrôlée avec récupération de la chaleur est primordiale pour une qualité optimale de l’air. Un système compact modulaire intègre plusieurs sources de chaleur. La mesure du CO2 ajuste les débits et le chauffage.
La maison doit être à énergie
positive et dépasser les exigences
de la Passivhaus, qui
fixe un maximum de consommation
de chauffage 15 kWh/
(m².an). Bien que la récupération
de chaleur soit habituellement
le vecteur principal de
chauffage en Passivhaus, un
chauffage au sol a été prévu
en cas de besoin dans les
pièces à vivre (avec couplage
PAC sol/eau). Les exigences
en termes de performances de
ventilation (réglages des débits)
et de renouvellement d’air
sont élevées, dans une maison
où l’étanchéité à l’air doit être
inférieure à 0,2 m³/h.m².
En RT 2012, cette exigence est
de 0,6. Un test intermédiaire,
après la fin du gros oeuvre, a
permis de mesurer un niveau
d’étanchéité à l’air de 0,19 !
Les coûts de chauffage attendus
de cette Passivhaus sont
estimés à 370 € /an au lieu
de 1200 € / an pour une maison
de même superficie.
Pour atteindre l’excellence dans le domaine de la ventilation, du matériel haut de gamme est nécessaire, d’où le choix d’un système modulaire compact très silencieux de marque Drexel & Weiss, spécialiste du Passivhaus. Incluant l’apport de l’énergie des panneaux photovoltaïques, le système combine une centrale double flux avec récupération de chaleur – échangeur qui récupère 90 % de la chaleur intérieure –, à une petite pompe à chaleur (2,3 kWh) sol/eau, qui, outre la production d’eau chaude sanitaire, produit en cas de besoin de la chaleur pour le chauffage au sol (très peu souvent mis en marche pour les pièces à vivre). Très peu employé en France en maison individuelle, le système intègre un capteur de mesure du CO2 qui est installé dans le système de rejet d’air. Il permet de réguler les besoins en air de la maison, suivant le degré d’occupation de la maison ou des activités qui s’y déroulent. Trois seuils d’apport d’air sont définis : en dessous de 500 ppm de CO2, de 500 à 800 ppm, et au-dessus.
Les exigences en matière de renouvellement d’air ont obligé l’entreprise de génie climatique Peter Maier a augmenté le niveau de qualification des salariés. Outre un réglage parfait du système de ventilation, la maintenance du système – changement des filtres, contrôle des débits – a permis à l’entreprise d’élargir son offre. « À l’avenir, il est clair que nous aurons plus de contrats de maintenance (100 à 120 € par an pour une maison) et certains de nos salariés ne feront que du service client ! ».