Energie primaire : cessons de faire la promotion des énergies carbonées dans le bâtiment

Par Jean-Pierre HAUET, Président du Comité scientifique d'Equilibre des Energies

De récentes tribunes visant à perpétuer le recours aux énergies carbonées dans le bâtiment, en s’appuyant sur le concept d’énergie primaire, nous amènent à préciser quelques notions essentielles et à rectifier certaines contre-vérités.
Dans une optique de développement des énergies renouvelables, la notion de consommation d’énergie primaire n’a plus aucun sens.

Puissance de chauffage logements anciens

Les logements neufs sont hyper isolés et leur appel de puissance pour le chauffage est au moins de six fois inférieur à celui des logements anciens.


1.

Le concept d’énergie primaire dans le bâtiment

Le concept d’énergie primaire a été développé dans les années 1970 pour agréger entre elles, dans les bilans énergétiques nationaux, les énergies fossiles relativement interchangeables qu’étaient le charbon, le fioul et le gaz. C’était un indicateur purement statistique qui a été exprimé en tonnes d’équivalent charbon puis en tonnes d’équivalent pétrole. Pour intégrer dans ces bilans l’énergie hydraulique, il fallait bien convenir d’un coefficient de conversion du kWh électrique en kWh thermique. Ce coefficient d’énergie primaire a été fixé tout d’abord à 2,80 puis, à compter de 1972, à 2,58.

L’arrivée du nucléaire a posé problème car que signifie l’énergie primaire d’un gramme d’uranium ?
Mais dans le souci de rendre plus visible la part du nucléaire dans les bilans énergétiques de la nation, il fut décidé d’affecter un coefficient de conversion de 3 au kWh électrique d’origine nucléaire et simultanément de « rétrograder » le coefficient applicable à l’hydraulique, comme à la plupart des énergies renouvelables, à 1. Grosso modo, le coefficient de 2,58 continuait ainsi, en moyenne, à trouver sa logique. Notons cependant que la géothermie, utilisée pour la production d’électricité, a, par exception, « écopé » au passage d’un coefficient de 10 !

Le développement massif des énergies renouvelables rend ces pratiques complétement obsolètes. Car que veut dire « consommer » de l’énergie primaire si l’énergie en question est renouvelable ? La Commission Européenne fait très attention dans ses écrits à ne pas parler de « consommation » mais « d’utilisation ». On peut utiliser une ressource primaire mais on ne peut pas consommer l’énergie solaire plus qu’on ne consomme l’air que l’on respire.

On pourrait penser que ces considérations sont des arguties intellectuelles. Le problème est que la notion de consommation d’énergie primaire est passée subrepticement du statut d’indicateur statistique à celui de critère réglementaire utilisé dans les réglementations du bâtiment et que cette utilisation a entraîné des distorsions majeures aux dépens du consommateur et de l’intérêt général.

Gaz pour les constructions neuves

L’électricité a été chassée de la construction neuve collective au profit du gaz.


2.

Réglementation et coefficient d’énergie primaire, vers des absurdités …

L’utilisation à des fins réglementaires du critère de consommation d’énergie primaire a conduit à des absurdités et à des déséquilibres inacceptables.

Chacun peut comprendre que, dès lors que l’électricité est affectée d’un coefficient de 2,58, il lui est beaucoup plus difficile de satisfaire à des réglementations thermiques fixant, en énergie primaire, des plafonds de consommation à ne pas dépasser.

On a vu ainsi de nombreux logements existants chauffés à l’électricité être reconvertis au gaz afin de réaliser des « économies » d’énergie primaire et bénéficier des financements correspondants. Mais de tels investissements n’apportent ni réduction des émissions de CO2, ni économies sur les factures supportées par les usagers.

On observe également que les logements d’étiquette F, selon l’échelle du DPE, chauffés à l’électricité ont en moyenne un bâti de meilleure qualité que les logements classés D chauffés au gaz (figure 1) 1. Traiter ces logements selon les principes retenus pour les « passoires thermiques » correspond à une mauvaise orientation des ressources de la collectivité.

DPE performances thermiques bâti

Figure 1 : Comparaison des performances thermiques du bâti des logements chauffés au gaz et à l’électricité en fonction de leur étiquette DPE.
Cette figure établie à partir des données de l’enquête Phébus de 2013 publiée par le SDES, montre que l’Ubat (critère représentatif de la qualité du bâti) des logements chauffés à l’électricité et ayant une étiquette E de DPE est inférieur à celui des logements chauffés au gaz et classés en étiquette D. Les logements F chauffés à l’électricité n’ont aucune raison d’être assimilés à des passoires thermiques.

Dans les logements collectifs neufs, censés représenter dans les années à venir 75 % des constructions neuves, le graphique de la figure 2 ci-dessous parle de lui-même. L’électricité a été chassée de la construction neuve au profit du gaz qui occupe aujourd’hui 75 % du marché et avec des logements qui sont moins bien isolés que ne l’étaient les logements chauffés à l’électricité sous la RT2005.

1 Source : SDES – Enquête Phébus 2013.

Energies chauffage logements collectifs neufs

Figure 2 : Energies de chauffage en logements collectifs neufs – Source : Batietude

Il est clair que l’on prend ainsi un chemin inverse à celui de la transition vers la neutralité carbone puisqu’un logement chauffé au gaz, type RT 2012, émet 11 kg de CO2 par m2 et par an alors qu’un logement chauffé à l’électricité n’en émet que 3 kg (figure 3).

CO2 logements neufs RT2012

Figure 3 : Performances CO2 des bâtiments selon le mode de chauffage, comparées aux objectifs du facteur 4 et de la SNBC (version 2015) – Source : Carbone 4.


3.

Il ne faut pas faire noir quand on a dit que l’on ferait blanc

Nous comprenons que la situation soit difficile pour l’industrie gazière dont il ne s’agit pas de contester les mérites. Mais les politiques doivent être cohérentes et il ne faut pas faire noir quand on a dit que l’on ferait blanc. Même les grands pays gaziers, comme les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, conviennent à présent qu’il faut cesser d’utiliser le gaz pour le chauffage des logements neufs à compter de 2025.

Des trajectoires de sortie des énergies fossiles doivent être ménagées mais des raisonnements fondés sur des contre-vérités ne peuvent pas faire progresser dans un sens conforme à l’intérêt général.

Quelques contre-vérités à rectifier :

  • Il est faux de dire qu’une révision du coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire n’aura pour effet que de promouvoir le chauffage par effet Joule.
    Tous les usages de l’électricité sont concernés, puisque le 2,58 s’applique à tous les usages de l’électricité dans le bâtiment qu’il s’agisse de pompes à chaleur ou de solutions hybrides associant l’électricité du réseau aux énergies renouvelables locales. Le but d’Equilibre des Energies est de promouvoir sans discrimination toutes les solutions décarbonées mais l’électricité, par la diversité de ses moyens de production et d’utilisation, est aujourd’hui le vecteur énergétique qui se prête le mieux à la promotion combinée des énergies renouvelables.
  • Il est faux de dire que le développement des usages de l’électricité posera des problèmes de pointe sur les réseaux.
    Les logements neufs sont hyper isolés et leur appel de puissance pour le chauffage est au moins de six fois inférieur à celui des logements anciens. Un logement collectif neuf chauffé à l’électricité entraînera pour son chauffage un appel de puissance d’au plus 500 W en période de grand froid2 et même moins compte tenu des possibilités de gestion active de l’énergie qu’offre l’électricité. 100 000 logements collectifs chauffés à électricité n’entraîneraient pas une demande de puissance additionnelle supérieure à 40 ou 50 MW. Dans le même temps le remplacement des vieux convecteurs par des radiateurs à haute performance énergétique offre une réserve de flexibilité de plus de 5 GW !
    Il faut noter par ailleurs que l’électricité permet des solutions hybrides en pompe à chaleur ou par la combinaison avec le bois, le solaire ou la géothermie. Les solutions chauffage à gaz + chauffe-eau électrique thermodynamique permettent aussi de pallier le très mauvais rendement de l’eau chaude sanitaire gaz en été et d’ouvrir la voie au gaz renouvelable, si celui-ci tient ses promesses.
  • Il est faux d’affirmer que la thermo sensibilité du système électrique français est due au seul chauffage électrique.
    Le chauffage électrique intégré n’explique que 50 % environ du gradient thermique constaté3. C’est dire l’importance des radiateurs d’appoint, dont il se vend plus d’un million par an et dont on peut penser qu’ils viennent en soutien de bien des chauffages par énergies fossiles.

2 Compte tenu d’un coefficient de foisonnement de 56 % observé sur 45 000 radiateurs connectés.
3 Voir l’article : Les radiateurs électriques de nouvelle génération : une solution pour réduire la pointe électrique – EdEnmag n°6 (2019)


4.

Il faut suivre la voie tracée par l’Europe

Equilibre des Energies estime que la réglementation thermique sur les bâtiments doit reposer sur deux critères essentiels directement calqués sur les objectifs principaux de la loi de transition énergétique :

  • la consommation d’énergie finale, correspondant à l’énergie livrée et facturée au consommateur, et représentative de la qualité du bâti et de l’efficacité des équipements énergétiques associés au bâtiment ;
  • les émissions de CO2 reflétant l’impact sur le climat et la dépendance aux énergies fossiles.

Il faut cependant assurer la continuité avec les réglementations existantes reposant sur le critère de l’énergie primaire. La directive européenne du 11 décembre 2018 relative à l’efficacité énergétique offre la possibilité aux Etats d’adopter sans justification le coefficient de 2,1 jusqu’à la fin 2022. Une telle mesure n’est pas parfaite mais elle est de nature à atténuer les distorsions introduites par le coefficient français de 2,58.

Construire dès maintenant des bâtiments très isolés, comme le sont depuis toujours les logements chauffés à l’électricité et associant chaque fois que possible les énergies renouvelables, c’est construire des bâtiments qui seront résilients vis-à-vis des évolutions des systèmes énergétiques et des comportements de leurs occupants. La mise en œuvre de ces solutions ne doit plus être handicapée par un coefficient que rien ne justifie.

La France doit à présent suivre la voie tracée par l’Europe et adopter sans réserve et sans délai le coefficient d’énergie primaire de 2,1.



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Commentaires

  • Michel
    1
    09/09/2019

    Bonjour
    Les différents commentaires tous aussi bien rédigés les uns que les autres oublient( volontairement ou non, qu'il y a beaucoup d'autres utilisations et en particulier les objets nomades (tel ,smart, objets numériques) qui ne pourront pas de se passer de l'électricité comme énergie, et leurs besoins vont en augmentant. On ne les rechargera pas avec des capteurs solaires ou éoliennes dont les rendements sont déplorablement faibles ( 150wC pour un capteur solaire en moyenne!!!)
    Ensuite, les émetteurs concernés ne seraient que des convecteurs électriques, que faites vous des systèmes de planchers chauffants par câbles incorporés dans les dalles, système extrêmement confortable qui il est bien exécuté. Ce système avec accumulation en heures creuses est très économe en énergie. Ce système est par ailleurs d'autant moins énergivore que l'enveloppe est bien isolée.
    Pour revenir à la notion d’énergie primaire utilisée comme référence dans les réglementations thermiques , c'est une autre aberration ,car l'utilisateur ne comprend pas qu'il n'y a aucune relation entre cette valeur et l’énergie finale , celle qu'il paye quand il reçoit sa facture du fournisseur d'énergie.
    Enfin, on n'économise que lorsqu'on maîtrise en permanence le compteur, comme dans sa voiture, à ce titre l'énergie pouvant être la mieux décomptée est l'électricité .
    Pour conclure ,un peu, voir beaucoup de bon sens, et surtout des professionnels capables de concevoir des bâtiments intelligents et des systèmes thermiques parfaitement adaptés, des exploitants compétents!!!! et nous pourrions envisager de réduire les consommations directes et GES correspondants. Mais c’est un rêve
    MIchel Perker Ingénieur conseil


  • Michel
    1
    18/06/2019

    "il faut admettre aussi que les radiateurs d’aujourd’hui, type ******, ont des performances intéressantes."
    Quelles sont ces performances ? Comment ont-elles été mesurées ?

    " Le suivi de 50 000 radiateurs connectés prenant les 10 jours de très grand froid de l’hiver 2018 a permis de démontrer que, grâce aux fonctionnalités offertes, la température moyenne de chauffage des logements était spontanément ramenée à 17,0 °C"
    Que signifie température moyenne ? moyenne des températures des pièces chauffées/non chauffées ? moyenne température jour/température nuit ? S'agit-il de température ou de réglage de consigne ? OU TROUVER LES REFERENCES de cette affirmation ?

    "sans qu’il soit à ce stade mis en œuvre de techniques sophistiquées de pilotage à distance."
    C'est pourtant, à ma connaissance, la seule façon d'économiser l'énergie avec des convecteurs : une régulation plus précise ! La régulation se fait avec un contrôle de l'ambiance, voire pour des solutions plus sophistiquées avec une mesure de la température extérieure afin d'anticiper le besoin en chauffage donc de maintenir une température avec le moins de fluctuation possible, donc un meilleur confort donc l'évitement du relèvement de la température de consigne par l'utilisateur...
    Évidemment, les systèmes de régulation qui équipent aujourd'hui les convecteurs dits "performants" possèdent en fait une régulation qui est "performante", plus que celle des grilles pains déjà évoqués.
    Peut-être qu'il existe des convecteurs équipés d'une sonde d'ambiance déportée, qui donne une image plus fidèle de la température de la pièce que celle d'une sonde se trouvant sur le convecteur qu'elle régule située dans le flux de l'air traversant ce convecteur ?
    Mais le pilotage de vieux grille-pain par une régulation centralisée, éventuellement par zone, avec sonde extérieure et programmation horaire, hebdomadaire, etc. sera toujours AU MOINS aussi efficace que le remplacement des grilles-pains, et n'oublions pas que le remplacement de ces grilles-pains nécessite de les évacuer, traiter, recycler, avec un bilan carbone qui s'ajoute à celui de la construction et du transport des nouveaux appareils.


  • Christian
    1
    13/06/2019

    Chacun sait qu'il faut économiser l'énergie électrique parce qu'elle est toujours polluante quelle que soit sa technique de production (c'est un peu mieux pour les ENR mais ça ne justifie le gaspillage). Donc arrêtons de polémiquer sur le coefficient 1, 2,2 ou 2,58. L'important c'est d'isoler A FOND nos logements et bureaux pour limiter à presque rien notre consommation énergétique (électrique ou autre). Et si EDF veut effacer les pointes de conso qui lui coûtent si cher, pourquoi ne devient il pas le tiers payant intervenant dans les travaux d'isolation à fond . Le terme à fond est important (R de 10 en toiture, de 6 en murs, de 4 en sols, ouvertures avec UW <= 1, étanchéité, apports solaires d'hiver et protection d'été par la bioconstruction). Tout un programme bien plus efficace et rentable sur le long terme que le choix d'un moyen de chauffage ou de climatisation !


  • Jean-Pierre
    1
    07/06/2019

    Les réactions recueillies sur la tribune publiée le 23 mai sous ma signature montrent que le sujet abordé est un vrai sujet. Chacun a le droit de s’exprimer et il faut remercier Xpair de le permettre. Je vais essayer d’y répondre, en les regroupant. Chacun pourra me contacter s’il souhaite poursuivre cette discussion.
    Je ne m’attarde pas sur les accusations de lobby ou de je ne sais quoi, cela n’apporte rien au débat et ceux qui me connaissent savent que ceci n’a aucun sens me concernant. J’ai été dans ma carrière souvent été aux côtés du gaz et je reste convaincu que celui-ci a un immense avenir dans tous les pays encore dépendant du charbon, et même dans notre pays pour des applications dont on pourrait débattre. Mais il est normal de se poser la question de son avenir pour le chauffage des bâtiments au moment où les politiques publiques visent à atteindre dès 2050 la neutralité carbone.
    Je passe rapidement aussi sur l’argument de la noblesse de l’électricité et sur le mauvais usage qui en serait fait au travers de l’effet Joule. Franchement, quand on considère ce que sont les molécules de gaz naturel, que la nature a mis des millions d’années à constituer et qui permettent de réaliser des produits à haute valeur ajoutée, je ne vois pas en quoi (@ Vincent, @Bernard) il est plus noble de les brûler dans une chaudière que de ralentir des électrons dans une résistance ou un champ d’induction pour faire tourner un moteur ! Electrons que l’on sait à présent (ce n’était pas le cas, il y 30 ans) fabriquer à l’infini, dans des conditions économiques compétitives, à partir des ressources solaires ou éoliennes, sans mentionner le nucléaire pour ceux que cela dérange.
    Mais bon, chacun peut avoir son point de vue : le débat n’est pas là.

    Le débat de fond, je le répète, est de savoir si l’on veut vraiment migrer vers une société décarbonée. Si ce n’est pas le cas, laissons les énergies carbonées continuer à se développer. Si on croit un tant soit peu à la nécessité de décarboner, peut-on alors considérer comme satisfaisante une situation où 75 % des logements collectifs neufs sont chauffés au gaz et ce probablement pour des dizaines d’années ? Faut-il redire que les grands pays gaziers que sont le Royaume Uni et les Pays Bas se sont posé la question et s’orientent vers une interdiction de l’usage du gaz pour le chauffage des bâtiments neufs à compter de 2025 ?
    Il ne s’agit pas de plaider pour un retour des convecteurs et des « grille pains » tant décriés. Arrêtons cette petite polémique. La première règle est celle de la sobriété et de l’utilisation rationnelle de l’énergie. Chaque fois que l’on peut utiliser des PAC ou des chauffe-eau thermodynamique, faisons-le et il y encore des progrès à faire, notamment sur les solutions hybrides. Mais il faut admettre aussi que les radiateurs d’aujourd’hui, type *** œil, ont des performances intéressantes. Le suivi de 50 000 radiateurs connectés prenant les 10 jours de très grand froid de l’hiver 2018 a permis de démontrer que, grâce aux fonctionnalités offertes, la température moyenne de chauffage des logements était spontanément ramenée à 17,0 °C, sans qu’il soit à ce stade mis en œuvre de techniques sophistiquées de pilotage à distance. Il y a, avec un remplacement des anciens convecteurs, un gisement de flexibilité considérable qu’il faudra exploiter. Bien sûr, pour répondre à @Michel, le rendement Joule est toujours de 1 mais la gestion active de l’énergie qui devrait être prise en compte dans la future réglementation est une réalité démontrée. Notons également que le radiateur pour le chauffage peut s’associer avec une ECS thermodynamique et je vous laisse alors calculer le rendement moyen !
    Il ne s’agit pas davantage de vouloir faire de l’électricité une solution hégémonique. Le but d’Equilibre des Energies est d’imaginer et de promouvoir des solutions décarbonées que l’on puisse mettre en œuvre dans des conditions qui pourront redonner du pouvoir d’achat et du confort aux populations qui en manquent. Il faut développer les usages directs des énergies renouvelables : solaire direct, géothermie, déchets, biomasse… On pense aussi à l’hydrogène et au gaz renouvelable. Mais il faut reconnaître que l’électricité est aujourd’hui le vecteur énergétique décarboné le plus accessible et que, s’il n’y avait pas l’électricité pour permettre le développement des énergies renouvelables (solaire et photovoltaïque), celles-ci, qui ne pèsent déjà pas très lourd dans le bilan énergétique, pèseraient encore beaucoup moins.
    Mais le choix des solutions électriques, quelles qu’elles soient, est bridé par la considération de l’énergie primaire et le coefficient de 2,58 qui date du temps des énergies fossiles (1972).
    Je suis désolé d’avoir à le redire à @ Bernard, @ Dudu et à d’autres correspondants, que la notion d’énergie primaire appliquée à des énergies renouvelables n’a strictement aucun sens. Où est l’énergie primaire dans le vent et le rayonnement solaire ? Devrait-on tenir compte du rendement des cellules PV dans la réglementation thermique ou du rendement des éoliennes ? La seule chose qui aurait du sens serait de ne raisonner qu’en énergie carbonée pour laquelle la notion de prélèvement sur la nature a un sens. Mais on y vient avec la prise en compte, encore trop timide s’agissant du bâtiment, du critère CO2.
    Dans l’immédiat, on sait bien que le critère 2,58 a été maintenu comme facteur d’équilibre entre formes d’énergies mais sans grande justification sur le fond. Certains commentateurs l’ont fort bien dit. Mais ce coefficient s’est révélé inapproprié. Il a entraîné un fort déséquilibre au profit du gaz : ceci personne ne peut le nier. Il a également eu pour conséquence d’amener à la construction de logements neufs dont le bâti, si les logements sont chauffés au gaz est de moins bonne qualité que celui des logements chauffés à l’électricité, pour autant qu’il soit possible d’en construire. Une étude faite par un professionnel du domaine nous a convaincu qu’en moyenne les logements collectifs RT2012 chauffés au gaz individuel avaient un Ubât de l’ordre de 0,73, ce qui n’est pas très brillant et devrait être amélioré. Le peu de logements chauffés à l’électricité en collectif ont un Ubât de 0,49.
    C’est dans cet esprit de rééquilibre que nous pensons que l’adoption du coefficient de 2,1 adopté par l’Union européenne, avec l’aval de la France, est une solution raisonnable, au moins jusqu’au 25 décembre 2022, date à laquelle il doit être réexaminé.
    Pour terminer, je voudrais répondre ceux qui ressortent l’argument franchement éculé du chauffage électrique reposant, à la marge, sur les centrales thermiques. Je me demande si cet argument continuera à être exposé le jour où les centrales thermiques auront totalement disparu. Il est dès à présent spécieux. Le système électrique est un tout où toutes les productions et tous les usages sont mutualisés au travers du réseau. A un instant donné, un kWh est entièrement identique qu’il soit livré à des fins de chauffage ou d’éclairage ou d’autres. Hors depuis le 1er mars 2018, sur 16 mois, le contenu en CO2 du kWh n’a jamais à aucun instant, fût-ce une seule ½ heure, excédé 103 g de CO2 par kWh, avec une moyenne beaucoup plus faible évidemment. Dans le même temps le chauffage au fioul domestique émet 314 g de CO2 par kWh et le chauffage au gaz 243 g (base ADEME).
    @Dudu et d’autres nous disent que le chauffage électrique est assuré en grande partie par les centrales appelées sur le réseau à savoir les centrales thermiques. Mais on oublie qu’au même moment (pendant 90 % du temps au cours de la dernière saison de chauffe) on exporte des quantités très importantes d’électricité. Alors qui appelle les moyens électriques d’ajustement : le chauffage ou l’exportation ou les autres usages. En fait l’ensemble forme un tout indissociable.

    Il est temps de revenir à plus de raison. La décarbonation est un enjeu trop grave pour s’arrêter à des polémiques. L’arrivée de l’électricité dans le domaine des transports ne pose pas les problèmes qui sont soulevés dans le bâtiment. Personne ne raisonne en énergie primaire et le critère CO2 est désormais le critère essentiel. L’électricité se développe mais aussi le gaz comprimé et l’hydrogène, sur la base de critères rationnels.
    Ne faudrait-il pas y réfléchir et considérer que la décarbonation de notre société est un enjeu suffisant pour faire taire les polémiques et admettre qu’une solution mûrement réfléchie au niveau européen mérite qu’on la considère.


  • Giuseppe
    1
    24/05/2019

    C'est un manière de voir les choses...
    Au passage vous oublier de préciser que si les logements chauffés au gaz étaient moins biens isolés que ceux chauffés à l'électricité (point à vérifier pour l'après 2012, vous ne présentez pas de données), c'est justement grâce à ce coefficient de 2,58, qui induisait une isolation plus importante pour "compenser". Par conséquent l'équilibrage des énergie que vous soutenez aurait l'effet d'un retour en arrière sur ce point que vous mettez en avant.
    Par ailleurs ils vous a échappé un détail au sujet de l'enveloppe thermique : les caractéristiques minimales du bâti (le Bbio et anciennement le Ubat) ne sont aucunement liées au type d'énergie utilisé pour le chauffage.
    Autre remarque à adresser aux équipes de xpair : l'association loi de 1901 « équilibre des énergies » est édité par un monsieur qui dans son CV mentionne bien "Lobbying", le président de cette association était à une époque directeur général d'EDF...
    Ils ne serait pas plus transparent de mentionner ces informations dans l'article ?


  • Dudu
    1
    24/05/2019

    Le rendement électrique d'une centrale est d'environ 30%, allons jusqu'à 40%. Pour produire un kWh électrique nous avons besoin de 2,5 kWh énergie primaire (fissible, fossile ou autre). D'où un coefficient sur énergie primaire de 2,58 pour l'électricité. Les ENR électrique sont intermittentes et ne sont pas disponibles au moment où nous en avons besoins (ex : la nuit pour se chauffer, ...). Nos capacités de production ENR permettent de diminuer nos consommations d'énergie fissible ou fossile mais ne peuvent pas nous en affranchir. Une France 100% électrique est impossible.
    Le gestionnaire de réseau RTE équilibre le réseau en appelant en priorité les centrales dont le cout d'exploitation est le moins cher (ENR, nuclaire, ... pour finir avec les centrales thermiques). Comme notre réseau électrique est thermosensible , le chauffage électrique est assuré en grande partie par les dernières centrales appelées sur le réseau à savoir les centrales thermiques. Ce chauffer à l'électricité avec une PAC ou effet Joule émet autant voire plus de CO2 qu'un système au gaz et consomme autant d'énergie primaire. Ne jamais oublier que la production électrique doit etre égale à la consommation.
    Developper les ENR oui, diminuer le coefficient de 2,58 à 2,1 serait aberrant illogique.


  • Michel
    1
    24/05/2019

    Dans l'article, je lis : "le remplacement des vieux convecteurs par des radiateurs à haute performance énergétique offre une réserve de flexibilité de plus de 5 GW "
    Est-il exact qu'un convecteur électrique, même fabriqué il y a 50 ans, a un rendement voisin de 1 ?
    Sinon, en quoi l'énergie électrique est-elle transformée ?
    Que signifie la distinction "haute performance énergétique" par rapport à un appareil possédant un rendement de 1 ?


  • Bernard
    1
    23/05/2019

    Monsieur Jean-Pierre HAUET de l’EDEN pourfend des contre-vérités :
    « Il est faux de dire qu’une révision du coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire n’aura pour effet que de promouvoir le chauffage par effet Joule ».
    Certes, Monsieur Hauet, mais c’est votre « que » qui est gênant. La révision du coefficient du coefficient favorisera inéluctablement le marché du convecteur. Vous aurez beau le connecter jusqu’à le rendre intelligent (!), son rendement global ne dépassera pas 30%. Produire de l’électricité en produisant de la chaleur pour finalement produire de la chaleur, ce n’est pas si intelligent,…même avec du nucléaire.
    Gâcher une énergie aussi difficile à produire pour faire du chaud par effet Joule, c’est aussi absurde que de produire de l’électricité avec des centrales thermiques sans récupérer l’astronomique quantité de chaleur produite. Justement, vos efforts devraient plutôt se tourner vers l’étude du potentiel de développement de la cogénération dans les centrales existantes…

    « Il est faux de dire que le développement des usages de l’électricité posera des problèmes de pointe sur les réseaux ».
    « Il est faux d’affirmer que la thermo sensibilité du système électrique français est due au seul chauffage électrique ».
    Pour répondre à ses fausses affirmations, vous soulignez que tous les usages sont concernés. Mais votre bagarre avec les énergies fossiles ne concerne que la production d’ECS et pour l’instant, très marginalement, la cuisson et la climatisation. Pour le reste, l’électricité garde son monopole. D'ailleurs, dans le futur cadre réglementaire, ce reste dénommé « autres usages de l’électricité » a déjà une part prépondérante dans les consommations. Compte-tenu que nous construisons à peine 1% du parc, que nous sommes très loin des 500000 logements rénovés par an et que ce « reste » est toujours en croissance, un nouvel essor du convecteur n’atténuerait en rien les pointes d’hiver…..Et ne parlons pas du développement de la mobilité électrique à venir.
    Et quand vous annoncez que le chauffage électrique « intégré » ne représente que 50% de la thermo-sensibilité en ajoutant : « C’est dire l’importance des radiateurs d’appoint, dont il se vend plus d’un million par an et dont on peut penser qu’ils viennent en soutien de bien des chauffages par énergies fossiles », là, Monsieur Hauet, on atteint des sommets de mauvaise foi. Vous n’êtes pas sans savoir que des millions de convecteurs ont été installés entre 1980 et 2010, avec des niveaux d’isolation thermique de l’époque. Beaucoup de ces bâtiments ont des besoins de chauffage encore très élevés. Pour des questions budgétaires, il est moins lourd de changer les convecteurs arrivés en bout de courses que d’entamer une rénovation thermique générale. Le million de convecteurs vendus annuellement correspond en grande part à un renouvellement des anciens. Cela coûterait trop cher aux occupants d’installer un chauffage centralisé.

    Avant la sortie de la RT2012, la filière électrique n’avait aucune velléité à parler « d’équilibre entre énergie » ? Et pour cause, l’effet joule avait la plus grosse part du marché. Encore 2 maisons neuves sur 3 étaient équipées de convecteurs électriques en 2012….
    Votre association n’a été créée qu’en 2011, juste après la sortie du premier arrêté de la RT dédié à l’habitat. Il s’agissait de tenter d’atténuer l’effondrement du marché de l’effet joule, en particulier en habitat neuf. Le coefficient 2.1 pour la RE 2020 vient comme une revanche qui se mange froide. Pas comme un argument pour un équilibre entre énergies ou pour l’écologie.
    Non, Monsieur Hauet, ce n’est vraiment plus le moment d’envisager à nouveau le développement de l’effet joule. Il peut représenter une solution dans certains contextes (besoins de chauffage extrêmement faibles), mais défendre indirectement cette technique obsolète discrédite votre association et les lobbies qui la soutiennent.
    L’approche unique « énergie primaire » dans la RT est, certes, tout à fait critiquable quand on vise la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Le virage à 180° pris par la RT 2012 concernant le chauffage électrique était, certes, violent et peut-être pas équitable.
    Ce n’est pas une raison pour ne penser que parts de marché. L’urgence nous fait changer d’époque. Ne ratez pas ce nouveau virage. Ne faites pas semblant de ne pas savoir que dans la RE 2020, il y aura aussi le volet carbone …très favorable à l’électricité


  • claude
    1
    23/05/2019

    Article tres intéressant et d'une logique implacable. Ma première réaction est qu'il peut remettre en cause la pertinence del'injection de gaz vert dans le réseau de gaz tant que la proportion de ce gaz sera aussi faible. Cornélien, cette question.


  • Olivier
    1
    23/05/2019

    Le chauffage électrique est certainement l'énergie la plus carbonée. La Raison? Chaque nouveau chauffage électrique : Radiateur, Pompe A Chaleur (PAC) rajouté sur le réseau augmente la consommation électrique hivernale. Hors nos centrales nucléaires et nos barrages hydroélectriques sont déjà à 100%. La France importe donc ce complément de consommation électrique l'hiver. Cette énergie provient alors de centrales fioul, gaz et charbon. Le coefficient de transformation est bien alors de 3. C'est à dire qu'il faut brûler 3 fois plus d'énergie fioul, gaz ou charbon que l'énergie fournie électriquement. Un chauffage électrique émet alors 3 fois plus de CO2 et consomme 3 fois plus de ressources que s'il les français se chauffaient avec une chaudière fioul.
    Il faudrait au contraire tenir compte du poids carbone du chauffage électrique qui est 3 fois supérieure au poids carbone annuel de l'électricité (source Ademe). Chauffer à l'électrique est bien une hérésie et un non sens.
    Pour preuve : La consommation d'énergie et de CO2 de la France. Malgré l'explosion des PAC en remplacement des chaudières fioul, elle augmente depuis 2017. Le plus gros contributeur l'Habitat avec +20%. Source : https://cler.org/wp-content/uploads/2018/09/DP_Observatoire_Climat_Energie-final.pdf


  • Pierre
    1
    23/05/2019

    A l'aube de la RT 2020, chacun fourbit ses arguments
    il n'y a pas de mauvaise énergie
    L'électricité à sa place avec peut une incitation à auto produire. A l'aube de 2020 on devait avoir 50 % d'énergie renouvelable
    Certaines énergies dites "carboné" ont aussi la vertu d'être renouvelable (bois et gaz avec la méthanisation) et à ce titre ont leur place même si on un poids carbone
    L'électricité est plus spécifique et nous apparait une énergie "noble", et mérite à ce titre un usage plus spécifique.
    Mais nous approchons d'une période agitée qui va voir des producteurs vanter les mérites de leur énergie, afin de fixer les bases de la RT 2020
    je regrette certains propos du présent articles
    Il y le carbone, il y le coefficient Cep, mais il y a aussi le traitement de l'uranium, son stockage, les durées de vie. Et tellement d'autres chose
    Je crois que l'approche des 50 % en renouvelable reste la bonne base de réflexion pour avancer dans ce débat sur l'énergie
    En 35 ans de métier sur l'énergie, j'ai entendu beaucoup de discours
    Je préfère la réflexion sur le terrain avec nos clients


  • Olivier
    1
    23/05/2019

    Le coefficient de conversion devrait être de 3 et non de 2,1. La Raison? Chaque nouveau chauffage électrique : Radiateur, PAC (Pompe A Chaleur) rajouté sur le réseau augmente la consommation l'hiver. Hors nos centrales nucléaires et nos barrages sont déjà à fond. La France importe donc sont énergie l'hiver. Cette énergie provient des centrales fioul, gaz et charbon. Le coefficient de transformation est donc bien de 3. C'est à dire qu'il faut brûler 3 fois plus d'énergie fioul, gaz ou charbon que celle fournie électriquement. Le COP (Coefficient de Performance) d'une PAC l'hiver vaut 1. C'est d'ailleurs souvent la résistance électrique d'appoint qui fait le complément l'hiver. Un chauffage électrique émet alors 3 fois plus de CO2 et consomme 3 fois plus de ressources que s'il le français se chauffait avec sa chaudière fioul.
    Le poids carbone du chauffage électrique est d'ailleurs 'source ADEME' près de 3 fois supérieure au poids carbone annuel de l'électricité. Nous voyons bien que chauffer à l'électrique est une hérésie et contre sens.
    Pour preuve: Regardez la consommation d'énergie et de CO2 de la France. Malgré l'explosion des PAC en remplacement des chaudières fioul, elles augmentent depuis 2017. Le plus gros contributeur +20% vient de l'habitat . Source : https://cler.org/wp-content/uploads/2018/09/DP_Observatoire_Climat_Energie-final.pdf


  • Vincent MATHIEU
    1
    23/05/2019

    Je ne partage pas du tout votre analyse :

    1/ L'énergie électrique est une énergie "noble" que nous dégradons lorsque nous l'utilisons pour produire de la chaleur par effet joule

    2/ Votre raisonnement encourage l'utilisation du nucléaire qui permet de maintenir une énergie électrique peu chère et un impact CO2 minimum

    L'énergie électrique n'existe pas à l'état naturel. Elle est soit nucléaire, soit carbonée, soit renouvelable.
    Nous devons réduire la part du nucléaire. Si vous voulez éliminer les énergies carbonées du bâtiment et donc de la production d'électricité, il ne restera plus que le renouvelable pour produire toujours plus d'électricité ?! soyons réalistes.


  • Fabien
    1
    23/05/2019

    Que vient faire le lobby du grille pain ici ?
    Nous, professionnels, sommes bombardés d'informations et de mailing marketing à longueur de journée. Nous venons chercher ici des REX, analyses d'experts indépendants, et infos veille technique/produits assumée.
    M. HAUET, les lecteurs du site Xpair sont globalement des professionnels avertis. Une simple visite sur la page membres du site de votre lobby leur permettra de faire le tri entre propagande ultra orientée et analyse d'experts et associations indépendantes type NEGAWATT, qui publie fréquemment sur ces sujets.


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