10% des Français songent à s’équiper de PAC et 13% de capteurs solaires thermiques
10% des Français ont le projet d’équiper leur résidence principale d’une PAC, un pourcentage stable sur un an ; 13%, d’un chauffe-eau solaire ou d’un SSC, soit respectivement +3 et +5 points sur douze mois ; 5%, d’une chaudière à bois ; et 9%, d’un poêle à bois. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé le mois dernier par OpinionWay pour Qualit’EnR. André Joffre, président de Qualit’EnR, estime que les EnR sont désormais perçues par les Français comme « un enjeu de société ». En chauffage au bois, il prévoit une relance des ventes cette année en raison de la hausse du prix du pétrole. Par ailleurs, il juge que le solaire thermique « a peu évolué » au plan technique ces dernières années, avec des concepts désormais « anciens », et ce à cause d’un effort insuffisant de R&D. Il juge aussi que, en solaire thermique, les prix sont « surévalués » actuellement en France métropolitaine. Selon le sondage OpinionWay, la résidence principale des personnes interrogées est déjà équipée d’une PAC (dans une proportion de 9%), d’un poêle à bois (13%, contre 10% voilà un an), d’un chauffe-eau solaire (4%), d’un SSC (3%) ou d’une chaudière à bois (4%). Par ailleurs, 68% des Français jugent « pertinent » d’investir en 2018 dans des équipements EnR, avec 16% qui jugent même cela « très pertinent » ; 71% des moins de 35 ans trouvent pertinent un tel projet.
Si les personnes interrogées propriétaires de leur résidence principale devaient y réaliser des travaux de rénovation énergétique, 33% en profiteraient «certainement» pour faire installer des équipements EnR, tandis que 58% ne le feraient que s’il n’y avait pas de surcoût (ou un surcoût très faible). Par ailleurs, 81% des Français font confiance à la technologie des PAC (dont 21% « tout à fait confiance »), un pourcentage plutôt stable sur un an, tandis que 80% font confiance aux SSC (dont 22% « tout à fait confiance »), contre 77% un an plus tôt. 79% des Français font confiance aux chauffe-eau solaires (dont 23% « tout à fait confiance »), contre 76% voilà un an ; 75% font confiance aux poêles à bois (dont 20%«tout à fait confiance») ; et 73%, aux chaudières à bois (dont 18% « tout à fait confiance »). D’autre part, 82% estiment qu’il faut « encourager » la filière de la PAC (25% étant « tout à fait » de cet avis) ; 90%, celle du solaire thermique (35% « tout à fait ») ; 70%, celle du bois énergie (17% « tout à fait ») ; 65%, celle du gaz naturel (13% « tout à fait ») contre 69% voilà un an ; et 22%, celle du fioul (5% « tout à fait »), un pourcentage stable sur douze mois.
Par ailleurs, 93% des propriétaires interrogés feraient appel à un professionnel RGE pour des travaux de rénovation énergétique. D’autre part, 5% des Français ont « tout à fait » confiance dans les installateurs d’équipements énergétiques, 57% « plutôt confiance », 30% «plutôt pas confiance» et 6% « pas du tout confiance ». Pour 47% de nos compatriotes, un installateur en qui ils auraient « plus facilement confiance » est un installateur disposant de notes ou avis positifs sur Internet, 51% des personnes interrogées étant d’un avis contraire. D’un installateur EnR, 63% des Français attendent « une maintenance et un SAV de qualité », 48% une « capacité à proposer une garantie de résultat », 22% une capacité à réaliser un audit énergétique. Signalons enfin que 57% des Français seraient prêts à changer de fournisseur de gaz ou d’électricité afin de bénéficier de « services innovants » (comme, par exemple, la gestion d'énergie), 15% se disant même « tout à fait » prêts à cela, alors que 10% répondent : « non, pas du tout ».
Génie climatique : salaires plutôt stables, sauf pour les cadres expérimentés
En 2017, en France, les rémunérations ont plutôt stagné en maîtrise d’œuvre de conception et en installation, dans les métiers du génie climatique, du génie électrique et de la maintenance multitechnique, selon une étude récente de Hays. Les sociétés d’ingénierie, ainsi que les installateurs, continuent de surfer sur la vague de projets issus de grandes opérations d’aménagement urbain, tels que le Grand Paris, tout en préparant l’arrivée des JO 2024, analyse l’étude. Cette activité en forte croissance impacte la taille des effectifs. Et chaque structure cherche à développer ses équipes. Pour les profils de cadres expérimentés, difficiles à trouver sur le marché, les rémunérations connaissent « une hausse significative », constate l’étude, qui prévoit que « ce phénomène devrait perdurer malgré la volonté des entreprises de ne pas chercher à surenchérir ». Si les augmentations de salaire liées à un changement d’employeur s’inscrivent dans des proportions mesurées (environ 10%), les contre-propositions internes se multiplient, poursuit l’étude.
En effet, les entreprises, tout comme les bureaux d’études, ont conscience de la rareté de ces profils de cadres expérimentés et sont prêts à revoir leur rémunération à la hausse. L’étude signale par ailleurs que, « si l’on trouve aujourd’hui sur le marché des profils très confirmés (plus de vingt ans d’expérience), les profils dits « juniors » et « intermédiaires » sont encore peu nombreux ». Les nouvelles générations, peu attirées par le génie climatique ou électrique, contribuent à expliquer ce phénomène, ajoute l’étude. Elle indique aussi que « les facteurs pointés du doigt par les acteurs du métier sont des évolutions de carrière moins rapides et plus limitées que pour les profils généralistes, ainsi que le manque de communication sur cette typologie de métier, notamment au sein des grandes écoles d’ingénieurs ».< br /> Pour pallier cette situation, les entreprises vont devoir assouplir leurs niveaux d’exigence et s’ouvrir à de nouveaux profils, estime-t-on chez Hays. En bureau d’études par exemple, les profils d’ingénieurs d’études exécution, voire de chargés d’affaires, peuvent constituer des recrutements gagnants. L’étude observe, d’autre part, que l’activité en France varie beaucoup selon les régions : Certains bassins d’emploi connaissent une vraie dynamique, par exemple Lyon avec l’essor du quartier de la Confluence. Certaines régions bénéficient également d’une dynamique grâce au tourisme, comme la Côte-d’Azur ou l’Arc alpin. On y voit beaucoup de constructions ou de rénovations de villas, de villages de vacances ou d’hôtels.
Selon Hays, voici les fourchettes de salaires (en kilos euros annuels bruts et en ne tenant pas compte des éléments variables et des avantages en nature), pratiqués maintenance multitechnique, en Ile-de-France, en fonction des années d’expérience acquises au poste concerné : 1) frigoriste : 22/25 (0 à 3 ans), 25/30 (3 à 5 ans), 30/33 (5 à 8 ans), 33/38 (plus de 8 ans), 2) chauffagiste : 22/25 (0 à 3 ans), 25/30 (3 à 5 ans), 30/33 (5 à 8 ans), 33/38 (plus de 8 ans).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 19 Juin 2017