Fait par Bernard Reinteau, journaliste spécialisé
Comment poser les priorités de la rénovation des quartiers ? Bâtiment ou quartiers, quelle est la bonne « maille » ? Quels sont les enseignements des « Actions Cœur de Ville » qui se déroulent depuis 2017, des OPAH de l’Anah ou des expériences du PUCA ? Comment un industriel comme Saint-Gobain perçoit-il cet enjeu ? Quels outils innovants peuvent être utilement mis à contribution ?
Le CAH, Club de l’Amélioration de l’Habitat a organisé en Février dernier une table ronde sur ce sujet qui mobilise la filière construction et les débats politiques depuis de très longues années. Aujourd’hui, le faisceau des sujets à traiter se densifie. Les thèmes se superposent et s’imbriquent : rénovation énergétique, adaptation au changement climatique, traitement des passoires thermiques, revitalisation des centres-villes, participation des citoyens …
Le parterre d’experts réunis pour leur compétence exprimée à travers la production de leur réflexion (voir les mentions en fin d’article) était soumis aux remarques et questionnements de trois grands témoins.
Rénovation : pertinence de la maille du quartier
À la tribune, se sont exprimés :
- Pierre-André de Chalendar, Président de Saint-Gobain
- Philippe Pelletier, Président du Plan Bâtiment Durable
- Frank Hovorka, Président du conseil de la RICS en France et Directeur technique et innovation de la FPI
- Jessica Brouard-Masson, Directrice de l’expertise et des politiques publiques de l’Anah
- Florence Presson, Maire adjointe de la ville de Sceaux et Coordinatrice du Parcours de Rénovation Énergétique Performante - PREP
- Rolon Mouchel-Blaisot, Directeur du programme « Action Cœur de Ville », qui est intervenu par vidéo enregistrée préalablement à la réunion.
Les grands témoins :
- Marjolaine Meynier-Millefert, Député de l’Isère, Vice-présidente de la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire et présidente de l’Alliance HQE-GBC
- Erick Lajarge, Directeur des programmes et DGA en charge de la coordination territoriale du Cerema
- Anne Vigne, Chargée de mission auprès de la Secrétaire permanente du PUCA, Responsable du programme Territoires Pilotes de Sobriété Foncière, responsable du dossier «Réinventons les cœurs de ville».
Les débats étaient animés par Jean-Pascal Chirat, Délégué général du CAH, et François Pelegrin, Architecte et urbaniste, membre de l’Unsfa.
La question de la rénovation des quartiers a été clairement résumée par Pierre-André de Chalendar en conclusion de cette table ronde : « Le sujet n’est pas technique ; les solutions techniques existent. Le sujet est politique, il est majeur et il doit être tiré par les élus. » Mais il continue en soulignant : « C’est très compliqué de faire évoluer ce sujet, parce qu’il faut de l’appropriation. Il faut travailler ensemble, en sachant que ça prend plus de temps. Mais c’est aussi en travaillant ensemble qu’in fine le résultat sera meilleur. Et on retrouvera le plaisir de vivre en ville. »
Les quatre grands thèmes préparés par le Club de l’amélioration de l’habitat pour les deux heures d’échanges ont aussi permis de faire émerger l’expérience extraite des réflexions et des travaux de terrain menés depuis de longues années. Il s’agit principalement des OPAH, opérations programmées d’amélioration de l’habitat, piloté par l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat, et des biens plus récents « Actions Cœur de Ville », un plan national d’aide à la rénovation des villes moyennes lancé en Décembre 2017 par le Ministère de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. D’une durée de cinq ans, dirigé par le préfet Rolon Mouchel-Blaisot, il concerne 222 territoires bénéficiaires. Un second plan 2023-2026 est en cours de préparation.
La pertinence de la maille du quartier
Le premier échange a porté sur la pertinence de la maille du quartier.
François Pelegrin a ouvert le propos en signifiant clairement : « L’échelle de la parcelle est handicapante ; celle de l’îlot permet d’embarquer plus facilement les thématiques pour donner du plaisir et du sens. Par exemple, gérer la densification, créer de l’ouverture, de la transparence, redonner de l’attrait, tout en visant le zéro artificialisation nette des sols ; changer les usages, embarquer la biodiversité, l’économie circulaire, le bas-carbone, la frugalité, la gestion de l’eau, les îlots de fraîcheur, la mutualisation des énergies, les énergies renouvelables … Toutes choses faciles à faire à l’îlot, et moins facile au niveau du bâtiment ou de la parcelle. »
Pierre-André de Chalendar le suit dans cet inventaire à la Prévert : « Nous allons continuer à avoir de l’urbanisation, à faire la ville. C’est la seule solution pour régler le sujet du réchauffement climatique ; l’extension indéfinie dans l’espace ne permettra pas de résoudre les problèmes. Le quartier est majeur. Il permet d’appréhender le sujet de la mobilité. Les gaz à effet de serre proviennent des villes, et l’essentiel est produit par le bâtiment et la mobilité. On pourra régler cela par une approche globale. »
Pour Jessica Brouard-Masson, « la question du changement de maille, d’échelle, est pris en compte par l’Anah depuis l’instauration des opérations programmées d’amélioration de l’habitat. Pour réussir, les opérations de renouvellement urbain, accompagné par l’ANRU, ont démontré sa pertinence. Le programme « Actions cœur de ville » aussi. Intégrer les problématiques à une échelle large, globale, permet un entraînement des changements et des revitalisations. Cette échelle globale et systémique intègre aussi les enjeux de mobilité, d’amélioration des services publics, d’accueil des activités économiques … » Elle convient d’ailleurs que « la rénovation énergétique est un prétexte pour intervenir plus largement sur l’amélioration de l’habitat, pour intégrer les évolutions démographiques, celles liées à l’âge. » Ce, pour permettre l’adaptabilité permanente des logements aux préoccupations des ménages et des concitoyens.
Rolon Mouchel-Blaisot, le confirme : « Vous avez raison de retenir la maille territoriale : il faut réfléchir aux échelles de l’agglomération, de la ville. Pour ce qui concerne les îlots, dans les centres-villes anciens, il faut aussi les cureter, leur donner de la lumière, de la respiration, voire créer de nouveaux îlots. Cette approche est importante pour donner envie de vivre dans les centres-villes. »
Florence Presson retrouve les mêmes arguments à travers les retours d’expériences dans le cadre du Parcours de Rénovation Énergétique Performante : « Le quartier porte une identité. Le pavillonnaire, c’est de la biodiversité, une zone de respiration, et aussi un habitat qui évolue – le départ des enfants, le passage à la retraite … Ce qui peut devenir une charge, car ces maisons sont parfois énergivores. D’où l’intérêt de rénover globalement pour avoir de véritables économies sur la facture, ce d’autant que les prix de l’énergie s’envolent. » Plus largement, elle commente : « Quand un maire raisonne en tenant compte d’un quartier, cela signifie qu’un volume important de rénovations peut être accompagné, avec un effet sur l’artisanat local et le développement de nouvelles filières. »
Philippe Pelletier rappelle que la commande d’Emmanuelle Wargon pour le rapport « Renouveau urbain et Rénovation environnementale des bâtiments » rendu en 2021 portait sur la façon d’accélérer la mobilisation de la société autour du thème de la rénovation énergétique. « Nous avons répondu deux choses :
1. Ne pas se concentrer exclusivement sur la question énergétique. Elle est essentielle, mais pour beaucoup de ménages on ne décide pas « comme ça » de faire une rénovation énergétique. Il faut donc élargir la maille thématique de la rénovation, l’appréhender plus largement en prenant en compte tous les sujets de rénovation que vit un ménage à travers la transformation de l’usage du bâtiment, que ce soit la modification de la taille de la famille, le vieillissement des occupants … Et on devine tout ce qu’il y a à faire dans les logements existants, voire ajouter aux logements existants, sur la parcelle disponible, une construction qui financera les vieux jours du ménage qui restera dans son pavillon.
2. L’idée que nous avons portée sur l’élargissement de la maille consiste à dire qu’il faut arrêter de raisonner au logement, à la copropriété. Il faut un champ de vision plus large. C’est à l’échelle urbaine – l’îlot, le quartier, les centres-villes … – qu’il faut dorénavant traiter ces questions. »
« En nous invitant à changer de maille, commente Marjolaine Meynier-Millefert, vous soulignez l’interdépendance entre bâtiment et mobilité. Ce qui se nomme « aménagement du territoire ». Lorsqu’on ne pense pas ces deux sujets ensemble, qu’on les maintient cloisonnés, on arrive à des impasses pour les habitants. Aujourd’hui, les bâtiments sont pensés comme « des îles ». Or ce n’en sont pas, et quand on les relie entre eux, on crée des projets territoriaux qui ont du sens, qui réinvestissent les gens dans les territoires et leurs lieux de vie. »
Erick Lajarge fait cependant un constat de lenteur de l’approche de la rénovation des bâtiments sous l’angle du quartier : « La création des conseils de quartier date de la loi Vaillant de 2002. Il y a un gap entre la prise en compte politique et les discussions que nous avons aujourd’hui. Par ailleurs, la politique de la ville n’a-t-elle pas été précurseuse en traitant les quartiers, parfois avec succès, parfois moins. » Le Cerema, commente-t-il « aborde ces sujets en associant les approches spatiales, sociétales et environnementales. Et les questions de l’habitat, de la construction durable, du cycle de vie du bâtiment vont jusqu’aux questions de mobilité, de biodiversité, du traitement des îlots de chaleur, de la nature en ville … Tout cela rejoint le sujet de la ville durable et désirable. »
Anne Vigne témoigne d’une expérience probante menée par le PUCA qui montre la détermination des villes et leur capacité à se structurer. « Dans le cadre d’Action cœur de ville, on essaie de fédérer avec les acteurs financiers et autres des projets pour revitaliser ces centres villes. Avec la volonté de dire : il faudrait aussi que le privé puisse aider les villes. Nous pensons que ça ne fera pas sans eux. Nous avons lancé un appel à candidature qui découle des appels à projets urbains innovants - du type « Réinventons Paris ». Et nous avons proposé aux villes d’Actions cœur de ville de revitaliser un patrimoine emblématique, symbolique. Nous préconisions l’échelle de l’îlot. La moitié ont répondu. Environ 45 d’entre elles ont lancées un appel à projets, d’autres vont le relancer. La taille de l’îlot fonctionne le mieux pour les groupements privés appelés – promoteurs, concepteurs, programmeurs, architectes du patrimoine … – car elles font une offre en fonction d’une ambition de la ville sur son terrain. Nous avons quatorze lauréats, ce qui est énorme vu le délai et le défaut d’ingénierie dans les villes. »
Une gouvernance pour conduire une rénovation globale de tout un quartier
Le second temps d’échange a porté sur la gouvernance à imaginer pour mener cette rénovation globale.
Pour le Club de l’amélioration de l’habitat, il s’agit de mobiliser les synergies publiques et privées, en associant aménageurs, services publics, promoteurs, bailleurs sociaux, maîtres d’œuvre, entreprises industrielles, notaires …
Pour Jessica Brouard-Masson, des prérequis sont nécessaires. Elle explique la réalité du terrain : « La résorption de l’habitat insalubre est une des priorités de l’Anah. Mais dès que l’on veut redonner vie à un quartier, cela ne se réduit pas à l’intervention sur le bâti et sur les logements. Dans les centres anciens, là où au fil du temps on a investi les cours avec de petites extensions, on se retrouve avec des logements qui deviennent insalubres parce qu’il n’y a plus assez de lumière, d’aération. Ces quartiers de ville sont majoritairement habités par des propriétaires privés, et notre enjeu est de les mobiliser, les intéresser. » Pour obtenir cette implication, elle évoque la possibilité « d’affecter au quartier une partie des crédits municipaux ordinaires pour aménager l’espace public, redresser l’image des quartiers et résorber l’habitat insalubre. »
Philippe Pelletier se limite à donner « quatre idées si l’on veut réinventer la gouvernance :
- Donner la main aux élus locaux qui seront ensembliers, chefs d’orchestre, qui sur le périmètre large, mènent la danse et embarquent tout le monde.
- Quant aux habitants, il n’est pas concevable, puisqu’ils sont propriétaires, de ne pas les associer à la gouvernance si l’on veut obtenir du résultat.
- Il faut aussi l’appareil de l’État, qu’il mette les moyens – comme dans Action cœur de ville – ou qu’il développe les prérogatives de l’Anah comme dans le cas des opérations programmées.
- Il est indispensable de mobiliser de grands acteurs de la rénovation qui actuellement ne se passionnent pas pour la rénovation d’un pavillon, mais le pourront pour celle d’un quartier. »
Franck Hovorka va plus loin en demandant au législateur et à l’administration de se défaire de moyens qu’il estime inadaptés aux problèmes posés. « On ne veut pas plus, nous voulons moins. Nous souhaitons limiter les réglementations qui ségréguent les usages, limiter les obligations locales d’urbanisme qui empêchent de la multifonctionnalité ou de la rénovation … Faîtes moins de lois et de règlements, laissez-nous faire ». Il demande ainsi de s’écarter de concepts de ségrégation fonctionnelle et géographique « qui remonte à la Charte d’Athènes : l’activité à tel endroit, l’habitat à tel autre, le commerce là, sans mélanger. Alors que la demande est aujourd’hui d’une mixité fonctionnelle. » Il évoque aussi la fiscalité en mille-feuilles qui rend difficile la réalisation de programmes sur un immeuble complet. « Entre les droits de mutation de l’existant et une TVA du neuf, on subit la double peine. Ces choses techniques bloquent une grande partie des opérations parce que tout a été construit pour figer les opérations. Ce qui ne permet pas aux acteurs – propriétaires privés ou développeurs, promoteurs – de faire leur métier dans de bonnes conditions pour refaire la ville sur la ville. »
« Nous devons reconstruire en accord avec l’atténuation du dérèglement climatique », retient Florence Presson. Elle cite l’expérience du contrat stratégique de la filière « industries pour la construction » pour la période 2018-2022. « Les activités n’étaient pas en silo, mais les industries de la construction ont travaillé ensemble. Ce qui a permis de rassembler aussi les organismes publics et privés, les syndicats, les élus – l’AMF est signataire du contrat. Et ça illustre un intérêt commun …
Quant à la gouvernance locale, l’un des arguments d’une opération peut-être celui « d’un partage du bien commun, de l’intensification des usages – une cour d’école, un espace public polyvalent … Ce partage peut faire évoluer le regard de chacun, éviter des recours abusifs. » Le bénéfice peut se révéler important : « Quitte à rénover au sein des quartiers, il faut être plus inclusif, prévoir une crèche, un Ehpad, un tiers lieu … Et dans le même temps on apporte une réponse à la question de la mobilité, de l’énergie. C’est la ville du quart d’heure ou de la demi-heure. Ça s’applique assez vite à une ville résiliente. »
« Il faut faire confiance aux élus et acteurs locaux, et partir d’un projet issu du territoire et non une approche descendante, cloisonnée, dont on sait que ce sera peut-être un échec », avise Rolon Mouchel-Blaisot. Il cite à ce sujet les ORT, opérations de revitalisation du territoire, un dispositif issu de la loi Elan de contractualisation entre la ville, l’agglomération, les financeurs et l’État qui valide les périmètres d’intervention. « Les villes moyennes en sont dotées, les petites villes sont en train de le faire. » Surtout, dans le cadre des travaux de prolongation du programme Actions cœur de ville pour 2023-2026, il prépare, à la demande des élus, des « ORT vertes ». « Le principe de cet outil de contractualisation serait simple : les collectivités qui s’engageraient fortement dans la réduction de l’artificialisation – pour aller le plus vite dans la loi climat et résilience – pourraient, en contrepartie, obtenir plus d’aides à la rénovation des logements et une aide à la construction neuve. » Il motive cette mesure encore à l’examen : « Il faut rendre le modèle économique d’habiter en ville plus équitable et équilibré par rapport au modèle de l’étalement urbain, toujours moins cher. Ce qui remettrait les conditions à égalité. Ce serait logique d’aider les territoires qui s’engagent dans cette voie. »
Pierre-André de Chalendar tempère et sème le doute. « La gouvernance de la ville, c’est d’abord, et étymologiquement, de la politique. Changer la ville, c’est politique. Pour cette raison, les intérêts privés ne gagneront jamais. Mais, politiquement, il faut décentraliser. C’est aux élus locaux d’agir. »
Il fait une autre remarque. « La démocratie, ce n’est pas terrible pour changer la ville. Nos régimes, avec la superposition des différentes collectivités publiques qui s’emparent du politique chacun à leur niveau, rendent les choses compliquées. Ça prendra beaucoup de temps. Ce sera plus facile au niveau d’un quartier plutôt qu’une ville … Le sujet de gouvernance est très difficile. »
Les grands témoins n’hésitent pourtant pas à manifester leur réflexion pour faire bouger les lignes. « Le sujet de la gouvernance est fondamental », convient Marjolaine Meynier-Millefert. « La ville est politique, et elle porte l’idée du vivre ensemble. Cela dit, la gouvernance doit être partenariale, multiformes, multi compétences, elle doit viser à décloisonner – elle doit être public-privé – elle doit être bienveillante et respectueuse. Elle doit s’inscrire dans un écosystème existant. Elle ne doit pas non plus prétendre partir de rien ; elle doit faire alliance avec l’histoire d’un territoire et se projeter vers l’avenir, créer une vision partagée. Enfin, elle doit s’inscrire dans la durée. Il ne s’agit pas seulement d’une consultation au démarrage ; on doit la tenir dans le temps et continuer à réunir les acteurs pour réajuster en permanence. »
Outre cette profession de foi, elle ne cache pas des interrogations, notamment sur « l’implication des habitants et le rôle des experts. Où placer le curseur pour chacun d’eux ? Il ne faut pas laisser les experts déposséder les habitants de leur ville. Et en même temps, ces experts ont un rôle d’accompagnement des habitants. Et quelle est la place de l’élu local dans ce cadre ? Bien sûr qu’il faut lui faire confiance : il a la meilleure vision de par la légitimité de son élection et la confiance des habitants. Mais il ne faut pas le livrer à lui-même en le laissant se dépatouiller dans des sujets pour lesquels il n’a parfois pas toutes les compétences. Il faut un soutien de l’élu pour l’aider à construire son projet. L’élu local doit être accompagné. »
Elle répond aussi à Franck Hovorka : « Aujourd’hui tout est figé, sécurisé … Oui, il faut retrouver des espaces de liberté. C’est la raison pour laquelle on multiplie aujourd’hui en France les expérimentations. Parce que dans ce cas, on s’autorise des espaces d’audaces, il faut accepter l’expérimentation. Ce devrait même être la règle, pas l’exception. »
« Et c’est vrai, propose-t-elle à Pierre-André de Chalendar : la gouvernance, c’est ce qui est le plus compliqué. À l’échelle du quartier, on risque de se retrouver avec les mêmes problématiques qu’en copropriétés ... »
Erick Lajarge souligne une difficulté souvent rencontrée qui demande beaucoup de débats et de pédagogie. « Nous avons des objectifs de long terme pour des villes durables qui demandent d’agir maintenant pour percevoir les gains dans plusieurs années. Ce temps long n’est pas forcément compréhensible pour l’usager. Pourquoi commencer à engager des choses qui produiront des effets plus tard ? Le réchauffement climatique n’est pas immédiatement perceptible. Cette question du temps questionne aussi l’élu. Le sujet du ZAN, le zéro artificialisation net, sera demain une source de questions des concitoyens. »
Pour Anne Vigne, « la question importante est le portage politique fort, c’est-à-dire un maire, qui sait ce qu’il veut et qui a du personnel pour piloter les projets. Il faut quelqu’un pour garder le cap tout en tenant compte des aspects architecturaux, humains, énergétiques, environnementaux et financiers. L’État a un rôle à jouer pour l’accompagner, et le soutien financier est capital, car ces projets ne sont pas soutenables.
Solutions digitales et conditions d’usage pour la rénovation des quartiers
Le troisième débat a traité de l’intérêt des solutions digitales et des conditions d’usage pour aider à la rénovation des quartiers.
« Entre le BIM – building information modeling – et le CIM – city information modeling –, nous proposons le QIM, le quartier intelligent modélisé », annonce François Pelegrin. « L’idée est de dégager des synergies et de permettre une gestion prédictive des équipements. » Pour ce faire, il préconise « d’accélérer la dématérialisation du permis de construire numérique en mode BIM. »
Pour sa part, Florence Presson met en garde : « Il faut garder en tête que le numérique n’est pas une fin en soi. C’est et cela reste un support, un outil qui permet d’améliorer les choses. En second lieu, ça doit permettre de mutualiser les expériences des uns et des autres, de visualiser ce qui a été fait sur un quartier pour que d’autres acteurs se l’approprient. »
Jessica Brouard-Masson nourrit ce point de vue : « Un propriétaire n’est pas maître d’œuvre ou maître d’ouvrage ; ce sont de vrais métiers. Aujourd’hui, ils ont besoin d’être accompagnés, et le numérique le permet. Il permet de capitaliser et d’aider à trouver la bonne information. Il faut donc déployer des outils numériques qui vont donner confiance dans l’amélioration énergétique des logements.
Franck Hovorka émet quelques précautions d’usage. « Le numérique peut être mis au service de l’échange d’information et de la pluridisciplinarité. Mais la 3D, c’est souvent la CFD, comprenez « Colors for directors ». C’est joli, ça bouge, mais ça ne fait pas grand-chose. » En revanche, il réclame plutôt « un outil qui, sur la base des données analysées, va gérer l’incertitude et la complexité. On a beaucoup progressé ces 20 dernières années sur des outils dont on a besoin pour avancer sur les projets avec les concitoyens … À Strasbourg un projet est mené avec une association traditionnellement opposante à toute avancée de construction sur son quartier. Avec le numérique, nous présentons la densité comme un moyen de faire vivre les services publics. Le digital permet de proposer aux concitoyens des éléments d’évolution du quartier, de participer à leur reconstruction, d’être plus en action avec les experts, d’acquérir la pluridisciplinarité indispensable pour comprendre la finalité du développement. »
Pour Pierre-André de Chalandar, « le numérique ne peut pas tout. Et nous avons connu des échecs, parce que ça peut produire des réactions de rejet. Par ailleurs, la connectivité ne réglera pas le problème : une passoire énergétique connectée restera une passoire énergétique ! Cela dit, ce sont des outils formidables, notamment pour mesurer. D’autre part, nous travaillons sur un secteur où il y a beaucoup d’acteurs dont la décision, et le pouvoir de décision est partiel. Le BIM progresse trop lentement, mais il devrait faire faire des gains considérables.
Marjolaine Meynier-Millefert met en garde. « La question à se poser n’est pas de créer une bibliothèque de données pour le plaisir. C’est un outil qui doit permettre de mieux faire communiquer : quels acteurs avec quels outils ? comment se mettre à leur portée ? quelles données collecter ? pour quoi faire ? C’est un outil au service d’une volonté à mettre en œuvre. Car d’expérience, le numérique peut être excluant, repoussoir, pas au service de la pratique des artisans. »
« Ce que l’on est en train de travailler possède une matérialité, insiste-t-elle. La ville, le vivre ensemble, c’est du concret. Le numérique doit se mettre à son service. S’il produit une perte de lien, on aura tout raté. »
« Cela ne fait pas débat : il faut maîtriser la donnée », tranche Erick Lajarge. « La direction de la recherche du Cerema porte les sujets de la donnée, pour nos propres outils – UrbanSimul et UrbanVitaliz pour les politiques d’aménagement des collectivités – et ceux d’opérateurs ; nous accueillons aussi des start-ups au sein d’un Lab Cerema. » Pourquoi produire de la donnée ? « Parce que c’est un outil d’aide à la décision. Ça doit servir au déploiement de politiques publiques, à la compréhension des enjeux ! pour rendre la ville plus intelligente et plus accessible en termes d’adaptation au changement climatique : mobilité, pollution lumineuse, biodiversité … ».
« C’est un outil qui permet de diagnostiquer l’état du foncier, du bâtiment, et qui permet de partager le projet entre les acteurs … », remarque Anne Vigne. « Et ce, quelle que soit l’échelle du projet. Plus l’échelle est importante, plus il est important pour spatialiser. » Elle donne un exemple : « À l’échelle d’un Établissement public de coopération intercommunale (EPCI), nous avons demandé à travailler sur tous les terrains vacants du territoire, tous les fonciers invisibles : les dents creuses, les bâtiments sous utilisés … Ça demande un repérage et un travail sur le terrain. À cette échelle, le numérique est l’outil idéal et ça donne une représentation du territoire plus globalisante et qui sensibilise la population et les élus. »
Rolon Mouchel-Blaisot fait le constat : « On a souvent beaucoup de données. Mais quand les élus sont dans des situations de projection, il faut les construire et aider ces acteurs locaux à concevoir les aménagements de manière globale. » Il donne deux exemples d’initiatives pour structurer les données. « Avec le Conseil supérieur du notariat, nous avons conçu le baromètre de l’immobilier dans les villes moyennes. Il existe depuis 2018 et il suit le nombre de ventes, le prix des ventes et l’état des DPE vendues. Avec Enedis nous avons créé le panorama de la thermo sensibilité qui vise à calculer et évaluer les variations de consommations électriques chez les ménages en cas de fortes variations de températures. » Des outils pour appréhender les évolutions avec une plus grande finesse et rapidité, et qui mettent aussi en évidence le résultat d’actions de rénovation énergétique.
Industrialiser pour massifier des rénovations durables
Le quatrième échange portait sur un thème désormais incontournable : innover et industrialiser pour massifier dans le respect de l’excellence environnementale.
Pierre-André de Chalandar lance la discussion sur un état de fait. « Je suis frappé de la statistique sur les gains de productivité depuis 50 ans dans les différents secteurs de l’économie. Celui dans lequel il y a eu les gains les plus importants, c’est l’agriculture. L’industrie, c’est plus irrégulier, quelques pourcents tous les ans. Et la construction, c’est zéro depuis 30 ans ! Il y a des gains considérables à faire, et le numérique va certainement y aider. Une des raisons pour lesquelles ça va s’accélérer, c’est le manque de bras dans la construction. »
La massification de la production est liée aux gains de productivité. « On a déjà beaucoup fait dans ce domaine, et c’est un champ encore ouvert pour les 20 prochaines années. »
L’industrie des produits de construction se remet en question : « Le deuxième axe d’innovation est la lutte pour la soutenabilité. Il faut décarboner nos process industriels et aussi décarboner l’usage – l’isolation, l’amélioration de l’efficacité énergétique – en concevant des systèmes de construction où l’empreinte carbone sera fortement réduite. » L’enjeu est primordial : « Le bâtiment étant le premier émetteur mondial de CO2, on n’arrivera pas à décarboner le monde si on ne parvient pas à décarboner la ville et le bâtiment. »
Philippe Pelletier rebondit sur ces propos sur la productivité dans le secteur du bâtiment. « J’espère que le thème du renouveau urbain et de la rénovation environnementale des bâtiments va être l’occasion de cette mue du bâtiment et de l’immobilier qui ne s’est pas réalisée. » Il explique : « On a fini par accepter des prix élevés par ce qu’on a une productivité médiocre. Et somme toute, l’état compense le manque de solvabilité des ménages pour acquérir les bien. Et on a accepté une performance assez médiocre. On vit avec. »
Il formule un vœu : « L’approche collective que le sujet exige, la numérisation qu’il va mobiliser, vont être des atouts. Elles vont enfin nous conduire à avoir ce choc des métiers qui les oblige à travailler ensemble et à faire en sorte que la productivité et la performance soient enfin livrées aux ménages qui n’attendent que ça. »
Pour sa part, Franck Hovorka, pour étayer son point de vue sur ces sujets de l’innovation et de l’industrialisation, tient à relativiser les opinions généralement diffusées sur le bâtiment et la construction quant à son impact environnemental. « On parle du ZAN, zéro artificialisation nette, sans qu’il y ait de définition de cette notion. Cependant il faut retenir que l’artificialisation des sols en Europe pour le résidentiel, c’est 2,9% de l’usage des sols. Avec des disparités énormes d’un pays à l’autre. Entre la France et les Pays-Bas, l’écart de densité est de 1 à 10. » Il en vient ensuite au carbone dans la construction : « En France, c’est moins de 5% du total des émissions. Nous ne sommes pas – et c’est tant mieux – dans la moyenne mondiale. » Et d’argumenter ainsi son leitmotiv : « Reconstruisons massivement ! ». Il cite à ce propos l’exemple de la Finlande qui vient d’annoncer sa stratégie 2050. « C’est la reconstruction massive de leur stock de logements et de leur patrimoine. C’est-à-dire de la rénovation, mais aussi de la reconstruction de certains bâtis obsolètes. »
Selon lui, l’industrialisation du bâtiment et la massification des opérations de rénovation passent par le partage de l’information et collecte massive de données. « Il faut que les coûts d’acquisition de l’information soient les moins élevés possibles, et la gestion de données doit être un coût marginal. » Il justifie cet avis : « Vous avez un parcours de rénovation résidentielle qui coûte plusieurs milliers d’euros en gestion d’informations tant administrative que performancielle, qu’énergétique ou carbone … Ce qui pèse lourd. » Il évoque aussi le potentiel des données recueillies : « Il faut une plateformisation massive de la mise à disposition. Car il n’est pas possible que les informations collectées sur les diagnostics de performance énergétique sur la performance des bâtiments neufs soient réservées à l’usage de quelques-uns. Ça doit être largement mis à disposition. L’État s’y emploie, comme la mise à disposition des bases foncières qui a permis une transparence sur le marché. » Il propose des avancées pour lier les initiatives réglementaires et environnementales prises de manière indépendantes : « Il faut une traçabilité des composants. On travaille aujourd’hui, à l’occasion de la directive « Performance énergétique des bâtiments » et de sa révision proposée le 15 Décembre dernier, sur les aspects de passeport du bâtiment et de recyclage. On a une chance extraordinaire en France d’avoir une nouvelle réglementation sur la traçabilité des déchets. Connectons les produits de construction sur le nouveau permis de construire. Inventons un identifiant unique qui permettra de tracer les produits incorporés. Ça fera gagner énormément de temps lors du démontage des bâtiments et du réemploi des matériaux. » L’intérêt serait aussi de pouvoir vérifier la performance carbone ou environnementale des constructions.
Florence Presson aborde cette question depuis l’aval de la filière de la construction, du point de vue des ménages et des artisans. « Aujourd’hui, un maire qui s’inscrit dans un parcours de démarche énergétique performante prend une responsabilité forte. Il devient le tiers de confiance auprès des citoyens pour mettre en œuvre, ce qui est nécessaire pour que le citoyen adhère à la mise en œuvre de travaux de rénovation. Il faut aussi compter avec des tiers de confiance techniques, les artisans locaux formés, travaillant en équipe de manière cohérente. Cependant, si on veut atteindre le niveau zéro émission nette de carbone en 2050, il faut rénover 500 à 600 000 logements par an, peut-être 700 000. Et aujourd’hui il manque des artisans formés au travail en équipe, aux gestes efficaces. Il faut industrialiser la constitution d’équipes, accompagner les entreprises vers ces nouveaux débouchés … L’effort d’innovation ne serait pas énorme. Mettons les moyens pour avoir des entreprises pour massifier la rénovation. »
Jessica Brouard-Masson présente un panorama totalement nouveau de l’activité de rénovation. « En 2021, plus de 700 000 logements ont été accompagnés par MaPrimRénov et les autres aides de l’Anah ; il y a 4 ans, nous faisions 70 000 logements par an. Nous avons multiplié par 10, mais il faut aussi que les professionnels soient en mesure de produire des interventions de qualité. La question de la formation est un enjeu, et dans le cadre du 4ème programme d’investissements d’avenir (PIA IV), un axe traite de la question de la formation des professionnels de la rénovation du bâtiment, sous l’angle énergétique notamment. »
En puisant dans son expérience, Rolon Mouchel-Blaisot donne l’exemple des territoires pilotes de sobriété foncière développés avec le PUCA (Plan Urbanisme Construction et Architecture) et la DGALN (Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature). « Nous avons proposé à 27 villes et agglomérations volontaires un accompagnement dans une stratégie de développement urbain résidentiel et économique basée sur les principes de la sobriété foncière. On utilise d’abord les friches, les dents creuses, les démolitions-reconstructions, les surélévations … avant d’artificialiser de nouveaux espaces naturels et agricoles. Cette démarche innovante marche bien. On part d’une volonté politique locale et nous proposons expertise et accompagnement. Et grâce aux actions qui sortiront, ces villes démontreront que le développement urbain basé sur ces principes, ça marche et ce sera plus durable. Dans Action Cœur de Ville II (2023-2026), nous allons proposer que cette démarche soit généralisée aux villes et agglomérations pour que la sobriété foncière soit un des marqueurs du développement durable des villes moyennes … »
Il évoque aussi le besoin de rechercher de l’innovation en matière résidentielle. « Notre organisation, notre modèle a souvent été soit un appartement contraint en ville, soit une maison éloignée. Mais les concitoyens aspirent à vivre en ville et à être chez soi. Les logements de demain seraient des lieux où l’on serait complétement chez soi, individuellement, et où on mutualiserait certaines fonctions, certains espaces … Il nous faut trouver - et le concours des architectes, urbanistes, paysagistes, constructeurs, aménageurs, fabricants de matériaux … est utile – une innovation collective. Je lance un appel pour faire de nos villes moyennes une terre d’expérimentations pour concevoir et offrir le logement de demain auquel pourrait aspirer nos compatriotes. »
Le virage à prendre, les changements de méthodes appelés par les orateurs seraient-ils trop brutaux ? « Quand on parle de l’innovation, reprend Marjolaine Meynier-Millefert, on dit en creux que notre manière de faire n’est pas satisfaisante. Derrière le terme d’industrialisation, il y a ceux de massification, de volume. Souvent, lorsque l’on parle d’industrialisation de la rénovation énergétique, les artisans entendent que leur modèle n’est pas le bon. Et que du coup, il y aurait une disqualification des modes de faire, disant qu’ils seraient obsolètes et qu’il faudrait les remplacer par une autre organisation, industrielle, dont ils ne partagent ni les codes, ni la culture. Et cela, ils le ressentent comme une forme de critique. »
La parlementaire demande à clarifier cette expression et à demander un dialogue et non un affrontement. « Ce n’est pas ça que nous entendons derrière le terme d’industrialisation. Ce que nous cherchons à faire, ce n’est pas de basculer 100% de la chaîne de valeur vers l’industrie, à déposséder les artisans. Au contraire, c’est de faire dialoguer les méthodes des industriels avec les savoir-faire artisanaux appliqués dans les territoires. Qu’on puisse utiliser les bonnes pratiques qui ne sont pas dans la culture artisanale aujourd’hui, mais dont ils peuvent se servir pour massifier, gagner les marges de compétitivité dont ils ont besoin et faire mieux et plus avec un meilleur résultat. Il faut insister sur la perméabilité entre l’industrie et l’artisanat. Ce n’est pas un modèle au détriment d’un autre. »
Par ailleurs, elle place aussi la formation parmi les sujets d’innovation : « Il faut travailler à la manière de faire les choses. On parle de rénover bas-carbone, massivement, de manière globale … Ce sont des choses nouvelles, et pour cette raison, il faut massifier l’accès à ces nouveaux savoir-faire. La formation est le très grand enjeu, dès maintenant et pour les années qui viennent. »
À ce sujet, dans son propos de conclusion, Franck Hovorka a décrit sa surprise lors son passage aux dernières olympiades des métiers à Lyon en Janvier dernier. « Les jeunes sont enthousiastes. Et actuellement, nous connaissons une croissance de 10% de l’engagement dans l’apprentissage, en formation initiale ou en reconversion. Nous avons un vivier puissant de gens qui s’engagent dans nos métiers. Comment les mettre en valeur ? Où est le top-chef de nos métiers ? Comment faire pression pour que nos métiers soient mis en valeur, qu’on leur redonne une aura. Les architectes ont aussi besoin de retrouver leur place dans cette activité de la reconstruction et de la rénovation. Il faut présenter l’excellence de nos métiers. »
Il revient aussi sur le digital et le croise avec celui de la massification. « Le digital est une arme à double tranchant ; ou c’est utilisé par des puissants pour prendre le pouvoir sur d’autres parce qu’ils ont la maîtrise de la donnée et du surplus comportemental ; ou bien c’est un outil puissant pour redonner du pouvoir aux artisans, aux acteurs de la chaîne, qui grâce aux informations qu’on leur transmet deviennent plus riches et plus intelligents. Car il n’y a pas d’intelligence artificielle, de bâtiments ou de villes intelligentes ; il n’y a que des gens intelligents. Et ils ne deviennent intelligents que si on leur donne ou on leur met à disposition des outils et des informations pertinentes au bon moment à un coût marginal. » Et de préférer « une mise en puissance des individus et non leur mise sous tutelle. »
Quelques écrits et réflexions des orateurs
« Le Défi Urbain – Retrouver le désir de vivre en ville » par Pierre-André De Chalendar, Président de Saint-Gobain, chez Odile Jacob.
« Renouveau urbain et Rénovation environnementale des bâtiments », rapport remis en Septembre 2020 à Emmanuelle Wargon, Ministre déléguée au Logement, par Philippe Pelletier (Président du Plan Bâtiment Durable) et Frank Hovorka (Président du conseil de la RICS en France et Directeur technique et innovation de la FPI).
Consultez le rapport " Renouveau urbain et Rénovation environnementale des bâtiments "
Quelques références
* Contrat Stratégique de la Filière Industries pour la Construction - Cliquez ici
* Action Cœur de Ville :
- Programme action coeur de ville - Cliquez ici
- Territoire / Thématique - Cliquez ici
À propos de l'auteur
Bernard Reinteau
Journaliste de la presse bâtiment depuis la fin des années 80, Bernard Reinteau est journaliste indépendant. Il a œuvré pour les principaux titres de la filière et se spécialise particulièrement sur les solutions techniques liées à la performance énergétique et environnementale des constructions et rénovations performantes. Il collabore principalement avec les plus grands titres et en particulier avec Xpair.