- SOLAIRE - Les objectifs fixés pour le solaire thermique (ST) dans la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) sont « a priori inatteignables sans amélioration significative du cadre réglementaire ». C’est ce que vient d’estimer une étude réalisée pour le syndicat Enerplan (en partenariat notamment avec l’Ademe). Un rebond de la filière française de la chaleur solaire dépendra, en grande partie, de la stratégie bas carbone mise en œuvre pour abaisser les émissions de CO2 dans le parc bâti, ainsi que d’une prise en compte efficace du ST dans la réglementation énergétique du neuf, souligne l’étude, qui ajoute que « l’atteinte de la compétitivité du ST pourrait être accélérée par un renforcement de la trajectoire de la fiscalité carbone ». L’étude pronostique que le ST collectif - fort d’un « potentiel de baisse de coûts significative », selon l’étude - pourrait être compétitif dès 2019 ou 2020 dans le sud de la France par rapport aux autres solutions et qu’il «pourrait présenter en 2025 des coûts de production près de 10% plus bas que la solution gaz». L’étude prévoit aussi que, dans un scénario conforme aux objectifs de la PPE, 5,5 millions de m² de capteurs solaires pourraient être installés en France sur la période 2016-2023, avec une « forte augmentation » en collectif, contre seulement 1,3 million dans un scénario du type « business as usual ». Selon l’étude, la réalisation de l’objectif médian des scénarios PPE permettrait de « faire décoller la filière ST » et de créer « près de 10 000 » emplois directs ou indirects à temps plein entre 2016 et 2023, à plus de 11 500, dont 600 en maintenance. L’étude indique par ailleurs que, grâce au ST, le respect de la PPE permettrait d’éviter annuellement, à l’horizon 2023, l’émission de près de 0,9 Mt de CO2, de 750 tonnes de NOx et de 60 tonnes de SO2. Au syndicat Enerplan, on recommande, pour parvenir à de tels résultats, notamment une augmentation de la Contribution Energie Climat et un renforcement des exigences réglementaires de performance énergétique, ainsi que de plus grandes surfaces de capteurs afin d’obtenir de meilleurs taux de couverture des besoins énergétiques par le ST.
- CLIMATISATION - L’association AFCE (Alliance Froid Climatisation Environnement) a indiqué, lors d’une conférence de presse la semaine dernière, qu’elle lancerait prochainement, d’une part, un outil informatique pour estimer le temps nécessaire à la réalisation d’un contrôle d’étanchéité approfondi d’installations frigorifiques ou de climatisation, d’autre part, un guide pratique destiné à « expliciter » la réglementation en matière de confinement de ces installations et de détection de fuite de fluide frigorigène. Ce guide s’appuiera sur une récente étude d’Armines réalisée pour l’Ademe et l’AFCE et consacrée aux systèmes et méthodes de détection de fuite, étude d’où il ressort que les contrôleurs d’ambiance constituent « une bonne aide » pour cette détection, même s’ils sont peu utilisés dans ce but. Ils sont capables de réduire considérablement les niveaux d’émission des installations, constate l’étude, qui, par ailleurs, juge plutôt efficaces les systèmes de détection de fuite utilisés en froid industriel ou commercial.
- CHAUFFAGE COLLECTIF - Concernant l’individualisation obligatoire des frais de chauffage, qui « concerne 83% des logements disposant d’un chauffage collectif » selon le Syndicat de la mesure, ce syndicat vient d’annoncer dans un communiqué que, « au travers des demandes des copropriétés et des bailleurs sociaux, la demande du marché est aujourd’hui supérieure à un million de logements » et que le processus d’équipement des bailleurs sociaux «reste soutenu» en ce début de 2017. Il ajoute que les prestataires spécialisés dans la mise en place de cette individualisation ont créé « 300 emplois depuis le début de l’année », pour « une prévision de plus de 3000 » à terme.
- RÉNOVATION - Destiné à faire passer d’ici 2025 les résidences principales du parc privé ayant une étiquette Energie F ou G à une étiquette D, un plan de rénovation énergétique - que vient de présenter l’initiative « Rénovons ! » (dont fait partie notamment la Fondation Abbé Pierre) - prévoit que les travaux ainsi envisagés auraient « essentiellement un impact sur les consommations de chauffage et d’ECS ». Les bouquets de travaux permettant les gains les plus importants en économies d’énergie concernent le poste de chauffage, souligne-t-on à « Rénovons ! », où on explique également que l’étiquette D visée par ce plan « ouvrirait le champ à des interventions ultérieures pour atteindre par étapes le niveau BBC ». Selon « Rénovons ! », le plan permettrait de réaliser, à partir de 2026, des économies annuelles de 7,1 TWh en électricité (-4,7% par rapport à 2015), de 12,1 TWh en gaz naturel (-5,9%), de 8,7 TWh en fioul (-10,8%) et de 2,2 TWh en bois-énergie (-2,1%), avec des émissions évitées annuellement de 6,13 MteqCO2 pour les gaz à effet de serre (-12,5% sur 2014), de 7 255 tonnes pour le NOx (-12,7%), de 10 091 tonnes pour le SO2 (-48%) et de 1 042 tonnes de poussières (-1,2%).
- SOLAIRE - L’association Qualit’EnR vient de lancer pour les installateurs une formation vidéo et interactive en ligne consacrée à l’étiquetage énergétique des équipements solaires thermiques. A l’issue de la formation, l’installateur recevra un diplôme.
- FORMATION - L’Agence Qualité Construction vient de lancer une « mallette » de formation consacrée, en particulier, au chauffage, à l’ECS et à la ventilation, avec notamment des photos de « non qualités » ou de bonnes pratiques.
- COMMISSIONNEMENT - Au sein de l’organisme de qualification de l’ingénierie OPQIBI, vient de naître une qualification RGE consacrée au commissionnement des installations techniques du bâtiment.
- SOLAIRE - Notamment pour tablettes et smartphones, le programme Pacte vient de publier, pour l’habitat individuel, en neuf ou en rénovation, des calepins de chantier consacrés au SSC et aux PAC géothermiques.
- COGÉNÉRATION - Un inventeur du Val d’Oise, Mittoo Viki, vient de présenter une demande de brevet d’invention pour un dispositif permettant de chauffer un habitat, tout en produisant de l'électricité, avec alimentation, par exemple, de chauffe-eau ou de sol chauffant. Le dispositif comprend, en particulier, une vanne, un clapet anti-retour, un « capteur thermique » (permettant la montée en pression et température d’un liquide caloporteur), un groupe turbine/dynamo et un micro-condensateur avec ventilateur thermodynamique.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 12 Décembre 2016
Bonjour
Serait-il possible de mentionner que la formation élaborée par Qualit'EnR est réalisée dans le cadre du projet européen Labelpack A+ s'il vous plaît? Merci