Bonnes perspectives pour la PAC sur le marché français
Sur le marché français des PAC, les premières semaines de 2016 ont été satisfaisantes, notamment en PAC hybrides et en chauffe-eau thermodynamiques individuels (CETI), a indiqué Thierry Nille, président de l’AFPAC, lors de la récente assemblée générale annuelle de cette association. Il s’est félicité, par ailleurs, du développement des ventes de PAC en tertiaire. Il a estimé, d’autre part, que la PAC hybride disposait d’un « potentiel très important » de croissance sur le marché français, surtout en rénovation. Pour sa part, Valérie Laplagne, l’une des dirigeantes de l’AFPAC, a indiqué que l’association travaillait présentement à la fois sur le développement de « solutions spécifiques » en matière d’ECS pour l’habitat collectif, et sur la PAC hybride pour la maison individuelle, ainsi que sur le raccordement électrique des PAC (et ce dans le cadre d’une révision en cours de la fiche SéQuélec sur les PAC). Par ailleurs, elle a exprimé la crainte que la PAC ne soit pénalisée en raison de l’évolution envisagée de la fiche CEE « BAR-TH-104 » relative aux PAC air/eau et eau/eau. De son côté, Gérard Charney, autre responsable de l’AFPAC, a estimé que, au stade actuel du projet de nouvelle PPE (programmation pluriannuelle de l'énergie), il était permis d’espérer des ventes annuelles, en 2023, de 115 000 à 170 000 PAC air/eau et géothermiques, de 410 00 à 475 000 PAC air/air et de 130 000 à 190 000 CETI, ce qui correspondrait, a-t-il ajouté, à des taux moyens de croissance annuelle de 5 à 10% pour les PAC air/eau et géothermiques et les CETI, sur la période 2015-2023.
Bois : marché en berne, sauf chaudières à plaquettes et poêles à granulés ou hydrauliques
Sur le marché français des appareils de chauffage au bois (jusqu’à 36 kW), ont été vendus, en 2015, 265 620 poêles (-9,5%) et 11 380 chaudières (-19,7%). C’est ce qui ressort d’une récente étude d’Observ’ER qui précise que les ventes ont totalisé 164 650 poêles à bûches (-17,5%), 98 000 poêles à granulés (+7,5%), 1 350 poêles de masse (-12,9%) et 1 620 poêles hydrauliques (+14,1%), tandis que, en chaudières, étaient commercialisées 5 900 chaudières à bûches (-17,5%), 4 410 chaudières à granulés (-25,1%), 600 chaudières bi-énergie (-11,8%), 450 chaudières à plaquettes (+8,4%) et 20 chaudières à céréales (-33,3%). Comme en 2014, les chaudières automatiques sont celles qui ont subi la diminution la plus importante de leurs volumes de ventes, ajoute l’étude, qui signale aussi que, en 2015, « il ne s’est jamais aussi peu vendu de chaudières bois au cours des onze dernières années ». L’étude observe également que, en poêles à bûches, le chiffre de vente de 2015 est proche de celui de 2007.
Autre enseignement de l’étude : sur la période 2005-2015, le taux moyen d’évolution annuelle du marché français a été de : +3% en poêles à bûches, +32% en poêles à granulés, -10% en poêles de masse, +6% en poêles hydrauliques, -8% en chaudières à bûches, +14% en chaudières à granulés, -5% en chaudières bi-énergie, -7% en chaudières à plaquettes, -27% en chaudières à céréales. L’étude observe par ailleurs que, l’an passé, le taux de validation de commande sur des devis réalisés a été « bas ». Beaucoup de consommateurs ont envisagé de changer le mode de chauffage, mais, devant la clémence des températures, ils ont décidé de reporter leur achat, poursuit l’étude, qui estime par ailleurs que, « si la RT2012 a été profitable aux équipements à granulés (avec en premier lieu les poêles), il n’en a pas été de même pour les appareils manuels à bûches, qui ont constamment perdu des parts de marché dans le neuf depuis l’application de la RT2012 ». L’étude constate également que la vente d’appareils bois est « grandement compliquée » par la diminution « drastique » du nombre de maisons individuelles neuves avec conduit de cheminée.
En génie climatique, comment ont évolué les importations françaises en 2015 ?
En 2015, sur trente familles de produits de génie climatique importés sur le marché français, seize ont progressé sur un an, en valeur, tandis que quatorze reculaient. Ce qui a reculé, ce sont surtout les circulateurs, les générateurs d’air chaud, les robinets thermostatiques, les radiateurs acier et les radiateurs électriques à circulation de liquide, alors que ce qui progressait de façon significative, c’était notamment les thermostats électroniques et les convecteurs électriques. Les principaux produits à l’importation ont été, l’an passé, les chaudières, les radiateurs acier, les radiateurs électriques à circulation de liquide, les convecteurs électriques, les thermostats électroniques, les chauffe-eau non-électriques, les climatiseurs et les ventilateurs. Les principaux pays fournisseurs de la France ont été l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Chine et la Belgique. L’Allemagne a été particulièrement présente en chaudières, brûleurs, circulateurs de chauffage, robinets thermostatiques et ventilateurs ; l’Italie, en chaudières, brûleurs, générateurs d’air chaud, robinets de radiateur, radiateurs de chauffage central en acier, convecteurs électriques, chauffe-eau électriques et ventilateurs centrifuges ; les Pays-Bas, en chaudières, générateurs d’air chaud et brûleurs ; la Chine, en radiateurs électriques et en climatiseurs ; la Belgique, en radiateurs de chauffage central et en chauffe-eau électriques. Globalement, les principaux pays d’origine ont donc été, pour l’essentiel, européens, seuls quelques rares pays extra-européens ont compté de façon significative dans les importations françaises de génie climatique l’année dernière : outre la Chine, ce furent le Japon (bien évidemment en climatiseurs), mais aussi la Thaïlande (également en climatiseurs), les Etats-Unis (notamment en brûleurs et en robinets de chauffage), la Malaisie et l’Egypte en radiateurs électriques, et la Tunisie en thermostats électroniques.
- EN BREF - Le désir exprimé en Août dernier par le ministère en charge de l’énergie de remplacer des dizaines de milliers de vieux radiateurs électriques par des appareils plus performants n’a débouché « sur rien » à ce jour, vient d’indiquer Christophe Bellanger, président des électriciens de la Capeb. Par ailleurs, la Capeb réfléchit sur une offre de télémaintenance qui pourrait être déployée par des groupements multi-métiers locaux d’artisans.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 25 Janvier 2016