"Intérêt croissant du négoce de matériel électrique pour le génie climatique"
Les grossistes en matériel électrique veulent de plus en plus se développer en génie climatique et élargissent leur offre de produits en la matière. C’est ce qui ressort d’une récente étude de Xerfi. < Après trois années difficiles, ce négoce renouera avec la croissance en 2015 (+1,5% en valeur), prévoit cette étude. Cette croissance reposera, en particulier, sur la hausse des prix pratiqués par la profession, qui dispose d’un pouvoir de négociation relativement favorable vis-à-vis de ses clients, généralement de petites entreprises. Pour preuve, le taux de marge commerciale des sociétés de notre panel Xerfi a progressé de 1,6 point entre 2007 et 2013, à 33,4% du chiffre d’affaires. Malgré cette tendance, toutefois, le taux d’EBE a diminué de 2,5 points, à 4,6% du chiffre d’affaires. L’alourdissement du poids des frais de personnel (lié en partie à l’embauche de salariés plus qualifiés) explique en partie la dégradation de cet indicateur. L’élargissement de l’offre, l’émergence de nouveaux équipements (GTB, etc.) et l’évolution de la réglementation (notamment RT 2012) > L’étude observe aussi que, malgré l’érosion de leurs marges, de nombreux distributeurs de matériel électrique «consentent de lourds investissements pour résister à l’intensification de la concurrence». < Celle-ci est notamment issue des GSB, qui cherchent de plus en plus à capter une clientèle professionnelle en développant notamment une offre dédiée au «drive», explique-t-on chez Xerfi. Certains industriels entendent aussi se renforcer dans le négoce, à l’image de Schneider Electric ou de Legrand. Dans le même temps, des négociants sanitaire/chauffage pénètrent le marché, comme Algorel. Pour conserver leurs parts de marché, les distributeurs de matériel électrique sont ainsi dans l’obligation d’investir. Ils misent notamment sur les outils CRM et le «big data». Par ailleurs, ils améliorent leurs plates-formes logistiques pour accroître leur réactivité et s’adapter à la montée en puissance des ventes en ligne. >
Génie climatique : comment évolue le marché français ?
En matériels de génie climatique, voici quelle a été l'évolution récente du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE, encore provisoires :
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 93,9 en juillet 2015 (95,2 en juillet 2014).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 110,4 en juillet 2015 (111,7 en juillet 2014).
- Matériel aéraulique : 98 en juin 2015 (100,1 en juin 2014).
INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 105,6 en juillet 2015 (106,7 en juillet 2014).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 103,4 en juillet 2015 (103,1 en juillet 2014).
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES CVS-CJO :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 108,1 en juin 2015 (107,4 en juin 2014).
- Production et distribution de vapeur et d’air conditionné : 108,2 en juin 2015 (113,2 en juin 2014).
Chauffage/ECS : nette domination du gaz naturel et de l’électricité en habitat neuf
La RT2012 permet un «rééquilibrage» des énergies de chauffage et encourage le développement de la PAC électrique et de la chaudière gaz à condensation, ainsi qu’une «complémentarité» des énergies en chauffage et ECS, le gaz naturel étant majoritaire, l’an passé, en production de chauffage avec une part de marché de 46% (contre 37% pour l’électricité), tandis que, en production d’ECS, l’électricité était à 53% en 2014 (contre 39% pour le gaz naturel). C’est ce qui ressort d’une récente étude de l’association Coénove. Analysant le marché de l’habitat neuf en 2014, l’étude constate un recul des convecteurs électriques. Elle indique par ailleurs que, l’an passé, la consommation a été de 20 kWhEP/m2SRT.an en maison individuelle neuve à la fois en chauffage et en ECS, tandis que, en logement collectif, la consommation s’établissait à 27,5 kWhEP/m2SRT.an en chauffage et à 20 kWhEP/m2SRT.an en ECS. Parmi les énergies de chauffage, poursuit l’étude, c’est l’électricité qui a été dominante l’an passé, en surface de plancher, en maison individuelle isolée avec une PDM de 62% (contre 21% pour le bois et 14% pour le gaz naturel), alors que, en maison individuelle groupée et en logement collectif, c’est le gaz naturel qui a fait la course en tête avec des PDM respectives de 57% (contre 30% pour l’électricité) et de 75% (contre 13% pour l’électrique).
- EN BREF - Selon l’association ARC, les dépenses de chauffage collectif dans les charges de copropriété ont baissé de 20% l’an passé. Toutefois, depuis l’an 2000, ces charges de chauffage ont progressé de 61%, ajoute l’association, qui précise que, en 2014, pour un appartement de 65 m², le montant annuel des charges de copropriété pour le chauffage et l’ECS collectifs a été de 839 euros.
- EN BREF - A propos de la future «stratégie sur le chauffage et le refroidissement» de la Commission européenne, l’association européenne Area des installateurs, vient de s’inquiéter d’une trop grande importance qui pourrait être donnée aux réseaux urbains de chaleur et de froid. Elle souhaite une «neutralité» de cette stratégie au plan technique et une «approche globale» plutôt que centrée sur telle ou telle technique. Pour sa part, l’association européenne EPEE des fabricants vient elle aussi de recommander une approche «neutre en matière de technologie» et «globale». Elle souhaite aussi que soit accordée autant d’attention au chauffage qu’au refroidissement.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 16 Mars 2015