Comment attirer les jeunes vers le métier de technicien de maintenance ?
Le syndicat Synasav a présenté, lors d’une conférence de presse la semaine dernière, deux vidéos de promotion, auprès des jeunes, du métier de technicien de maintenance en chauffage et climatisation. Ces vidéos, réalisées avec le soutien financier de Qualigaz, seront diffusées sur YouTube et mis à la disposition, notamment, des établissements d’enseignement. Elles renvoient vers un nouveau site web dédié aux diplômes et formations en énergie et environnement développé par la fédération professionnelle Fedene, dont le Synasav est membre. Ces vidéos se proposent de « créer de véritables vocations » chez les jeunes, et ce alors que les adhérents du Synasav souffrent présentement d’une « crise des vocations », d’une « faiblesse » du nombre des jeunes intéressés par ce métier de technicien. Un métier trop souvent choisi « par défaut », avec en conséquence de « réelles difficultés de motivation à l’exercer », admet-on au Synasav. On parle au syndicat de « méconnaissance du métier » par les jeunes et de « déficit d’image » auprès de ceux-ci. D’où « un très grand nombre d'offres d’emploi non pourvues », ajoute-t-on. Or, le besoin de ces techniciens de maintenance ne va cesser de croître, en particulier parce que le nombre et la durée moyenne des interventions de ces techniciens ont tendance à augmenter et aussi parce qu’il y a des « perspectives probables, à plus ou moins long terme, d’un entretien annuel obligatoire des systèmes de climatisation et des PAC », espère-t-on au Synasav. Le syndicat souhaite un soutien des pouvoirs publics pour la promotion de ce métier de technicien de maintenance.
Comme l’a rappelé Patrick Carré, président du Synasav, les quelque 300 entreprises adhérentes du syndicat - soit un effectif total d’environ 12 000 techniciens de maintenance - en embauchent annuellement un millier. Patrick Alibert, secrétaire général du Synavav, a précisé que les besoins des adhérents du syndicat étaient estimés à « près de 4 000 emplois supplémentaires de techniciens en CDI » sur les dix prochaines années. Il a souligné que c’était « un métier d’avenir », notamment face aux « attentes de plus en plus prégnantes » de la clientèle. Il a regretté toutefois que, parmi les techniciens employés par les adhérents du Synasav, il y ait « moins de 1% de femmes ». A ce sujet, Raymond Costes, directeur du Greta Gefen d’Alfortville (Val de Marne), a dit que, en effet, il y avait, aujourd’hui encore, « très peu » de filles s’orientant vers ce métier de technicien de maintenance. Il a jugé souhaitable, par ailleurs, une meilleure « lisibilité » des filières de formation à ce métier. Pour sa part, Antony Hadjipanayotou, président de Qualigaz, a estimé que, pour ce métier de technicien, il y avait « un potentiel d’embauche sans fin », et il a souhaité que les pouvoirs publics s’y intéressent davantage. Dans le même esprit, Pascal Roger, président de la Fedene, a jugé que les pouvoirs publics, pour l’atteinte de leurs objectifs d’économie d’énergie, devaient « s’emparer » de ce sujet de la maintenance de génie climatique. Il a estimé aussi que les métiers de cette maintenance allaient « très profondément se transformer dans les années qui viennent ».
- EN BREF - Selon une enquête Gfk auprès de propriétaires de maison ou appartement pour Cofidis Retail, un propriétaire français sur cinq utilise des EnR pour se chauffer. Et 69% se disent prêts à utiliser des EnR chez eux - et 49%, «même si cela doit coûter plus cher». Par ailleurs, 44% envisagent de réaliser de nouvelles rénovations énergétiques à l’avenir. A l’heure actuelle, ces rénovations concernent à 63% l’installation de « gros appareils électriques basse consommation ». D’autre part, 66% réalisent des rénovations énergétiques pour réduire leurs dépenses d'énergie ; 63%, pour améliorer leur confort ; seuls 14% étant motivés par des préoccupations environnementales. A noter également que 32% renoncent à une rénovation énergétique pour des raisons financières.
Génie climatique : comment évolue le marché français ?
En génie climatique, voici quelle est l'évolution du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE :
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 115,4 en mars 2017 (107,3 en mars 2016).
- Production et distribution de vapeur et d’air conditionné : 113,3 en mars 2017 (107 en mars 2016).
- Fabrication de radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 97,6 en mars 2017 (90,3 en mars 2016).
- Fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques : 114,7 en mars 2017 (103,8 en mars 2016).
- Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation : 106,9 en mars 2017 (98,2 en mars 2016).
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 92,5 en avril 2017 (93,4 en avril 2016).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 105 en avril 2017 (108 en avril 2016).
- Matériel aéraulique : 92 en avril 2017 (94,7 en avril 2016).
INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 112 en avril 2017 (108,4 en avril 2016).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 97,9 en avril 2017 (97,9 en avril 2016).
INDICES DE COÛTS :
- BT 40 (chauffage central) : 104,9 en février 2017 (103,5 en février 2016).
- BT 41 (ventilation et conditionnement d'air) : 108,2 en février 2017 (107,3 en février 2016).
INDICE DES PRIX DE L’ENTRETIEN/AMÉLIORATION DE L’HABITAT EXISTANT, EN GÉNIE CLIMATIQUE :
108,1 au premier trimestre 2017 (107,5 au premier trimestre 2016).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 6 Mars 2017
il faut être averti qu'il y a des risques nombreux en termes de santé et de sécurité pour les métiers de maintenance, à pallier par une bonne formation : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=239