- RÉNOVATION - Le ministère en charge de l’énergie vient de lancer une prime, sous conditions de ressources, et cumulable avec le CITE, pour certains travaux d’économies d’énergie des ménages à revenus modestes, et ce jusqu'au 31 mars 2018. Cette prime sera versée par des obligés ou éligibles des CEE, qui devront signer une charte “Coup de pouce économies d’énergie” et s’engager à mettre en place des incitations financières pour ces travaux. La prime devra s’élever à au moins : 800 € pour le remplacement d’une chaudière individuelle par une chaudière neuve au gaz ou au fioul à haute performance énergétique ; 100 € pour l’installation d’un programmateur centralisé pour radiateurs électriques ; 50 € pour l’installation d’un émetteur électrique à régulation électronique à fonctions avancées ; 1300 € pour le remplacement d’une chaudière individuelle par une chaudière neuve au bois de classe 5. 45% des ménages seront éligibles à cette nouvelle prime, estime-t-on au ministère, où on prévoit que, dès le mois de mars, les premières offres de primes seront opérationnelles. Par ailleurs, un arrêté du 15 février 2017 paru au JO du 21 février vient de porter, en complément de cette prime, le volume total de CEE délivrés au bénéfice de ménages en situation de précarité énergétique à : 178 000 kWh cumac pour l'opération CEE « chaudière individuelle à haute performance énergétique » ; 22 200 kWh cumac pour l'opération « système de régulation par programmation d'intermittence », pour les logements en chauffage électrique ; 11 100 kWh cumac pour l'opération «émetteur électrique à régulation électronique à fonctions avancées» ; 289 000 kWh cumac pour l'opération « chaudière biomasse individuelle ». de ces divers équipements.
- LABEL E+C- - Emmanuelle Cosse, la ministre du logement et de l'habitat durable, a déclaré lors du récent colloque EnerJ-Meeting qu’il faudrait « sans doute augmenter l'ambition sur certains niveaux du label E+C- et l'ajuster sur d'autres ». Pour sa part, Frédéric Pignard (Daikin France) a jugé que «les postulats de calcul de ce label pourraient être plus ambitieux en termes d’émissions de CO2». En l’état, a-t-il ajouté, ils favorisent les solutions les plus émissives en gaz à effet de serre ou en particules fines. De son côté, Alain Mille (GRDF) a dit que « l’un des enjeux de l’expérimentation du label serait d’améliorer la robustesse de la méthode de calcul des émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie, méthode qui repose, à ce jour, sur des données souvent non stabilisées ou incomplètes », a-t-il estimé. Pour sa part, Eric Bataille (groupe Atlantic) s’est inquiété d’un « risque de gel » des projets solaires thermiques, notamment en ECS, du fait de la place accordée au photovoltaïque dans le label, il a même parlé d’« acte manqué ». De son côté, Anne-Sophie Perrissin-Fabert, directrice de l’Alliance HQE-GBC, a jugé « insuffisantes » les ambitions des plus bas niveaux « carbone » du label.
- EFFINERGIE - Lors du récent colloque EnerJ-Meeting, Yann Dervyn (Collectif Effinergie) a indiqué que, dans le cadre d’une très prochaine évolution des labels Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013, il faudrait pour obtenir ces nouveaux labels, notamment, respecter un niveau énergétique et carbone E2-C1 ou E3-C1, faire un effort sur le BBio (-20%), le Cep (-20% en logement, -40% en tertiaire), avoir une perméabilité à l’air renforcée par rapport à la RT, vérifier l’étanchéité des réseaux de ventilation et mettre en place un commissionnement des équipements. Par ailleurs, il a indiqué qu’Effinergie travaillait sur un concept de QEPOS (quartier à énergie positive). Ce QEPOS aura vocation à adapter les critères des BEPOS pour tenir compte des spécificités territoriales, a-t-il précisé.
- CHAUFFAGE - A la question, posée à un échantillon représentatif de Français par OpinionWay pour monexpert-renovation-energie.fr : « en hiver, vous arrive-t-il d’avoir froid chez vous malgré le chauffage ? », voici les réponses obtenues :
- en sortant de la douche : 14% ont dit « souvent », 30% de temps en temps, 30% rarement, 25% jamais,
- le matin au réveil : 12% souvent, 27% de temps en temps, 34% rarement, 26% jamais,
- le soir au coucher : 9% souvent, 21% de temps en temps, 38% rarement, 31% jamais,
- en rentrant à la maison : 7% souvent, 19% de temps en temps, 38% rarement, 35% jamais,
- pendant la nuit : 4% souvent, 17% de temps en temps, 36% rarement, 42% jamais.
Par ailleurs, 9% des personnes interrogées jugent vétustes les installations d’aération et/ou de VMC de leur logement ; 54%, correctes; 17%, neuves, tandis que 13% disent ces installations « inexistantes ». En ce qui concerne le chauffage et/ou la chaudière, 7% jugent leur état vétuste, 58% correct, 27% neuf, tandis que 4% parlent d’installations «inexistantes». Autre question, posée aux seuls locataires : « votre propriétaire entretient-il suffisamment votre installation de génie climatique ? », 58% répondent « suffisamment » en ce qui concerne l’aération et/ou la ventilation (contre 39% « pas suffisamment »), tandis que, pour le chauffage et/ou la chaudière, les réponses sont : 70% suffisamment, 28% pas suffisamment.
- HAUTE-SAVOIE - Le ministère en charge de l’énergie vient de mettre en place, au bénéfice de la Vallée de l’Arve, fort polluée, une obligation de remplacement de tous les appareils de chauffage « très polluants » en trois ans et d’interdire de nouvelles constructions avec des équipements de chauffage au bois peu performants. Le ministère vise le remplacement de 10 000 appareils domestiques de chauffage au bois, « en ciblant en priorité les ménages aux revenus plus modestes ».
- ENR - Dans la « stratégie nationale pour la mer et le littoral » qu’il vient de publier et dans laquelle il est, notamment, question d’énergie thermique des mers et de stockage d’énergie en mer, le ministère en charge de l’énergie constate que « la France possède de très nombreux atouts, non seulement pour participer au développement de filières industrielles dans les différentes technologies d’énergies marines renouvelables, mais également pour accueillir, sur son territoire métropolitain ou insulaire, des centrales de production d’EnR ». L’apport des énergies marines permettra de contribuer à l’atteinte de l’objectif de 38% de chaleur renouvelable d’ici 2030, ajoute-t-on au ministère.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 12 Décembre 2016