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En génie climatique, le chiffre d’affaires progressera de 3% en 2016 (+1,5% en 2015)
Sur un panel d’entreprises d’installation en génie climatique, le chiffre d’affaires progressera de 3% en moyenne en 2016 (contre +1,5% en 2015), avec un taux d’EBE de 5,7% du chiffre d’affaires (contre 5,6%) et un taux de résultat net de 3,4% (contre 3,3%). C’est ce que prévoit une récente étude de Xerfi, qui précise que la restauration des marges reposera en partie sur le CICE et sur la montée en puissance du Pacte de responsabilité. Le gain associé au CICE a représenté, sur ce panel d’entreprises, l’équivalent de 1,3 point de chiffre d’affaires en 2015, ajoute l’étude. Si l’activité en valeur a été relativement résiliente à la crise du bâtiment ces dernières années, les performances financières se sont fortement dégradées entre 2008 et 2014, souligne-t-on chez Xerfi, où on explique cette dégradation, notamment, par le poids croissant des frais de personnel. Les entreprises, confrontées à des difficultés de recrutement, ont régulièrement procédé à des revalorisations salariales pour conserver en interne certaines compétences, poursuit-on.
En 2016, l’environnement des entreprises de génie climatique redevient « porteur », avec une conjoncture « plus favorable », une accélération des mises en chantier de logements et une reprise sur le marché de l’entretien et de la rénovation énergétique. L’étude n’hésite pas à parler de « vent d’optimisme ».
Outre l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, la hausse des transactions immobilières dans l’ancien soutiendra la dynamique en 2016, d’autant que la prise en compte de la valeur verte des bâtiments prend de l’ampleur, constate l’étude. Cela étant, « toutes les sources d’inquiétude ne sont pas levées », prévient-on chez Xerfi, où on observe, en particulier, que « le maintien de fortes pressions sur les prix et les contraintes budgétaires qui pèsent sur les collectivités territoriales, limiteront l’ampleur de la reprise ».
Génie climatique : comment évolue le marché français ?
En génie climatique, voici quelle est l'évolution du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE :
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 104,3 en avril 2016 (102,5 en avril 2015).
- Fabrication de radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 93,6 en avril 2016 (98,7 en avril 2015).
- Fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques : 107,6 en avril 2016 (116,6 en avril 2015).
- Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation : 93,6 en avril 2016 (95,8 en avril 2015).
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 92,9 en mai 2016 (95,6 en mai 2015).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 108,2 en mai 2016 (110,2 en mai 2015).
INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 108,7 en mai 2016 (105,4 en mai 2015).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 97,9 en mai 2016 (103,1 en mai 2015).
INDICES DE COÛTS :
- BT 40 (chauffage central) : 103,6 en avril 2016 (104 en avril 2015).
- BT 41 (ventilation et conditionnement d'air) : 107,5 en avril 2016 (107,6 en avril 2015).
Forte tendance à la croissance externe en maintenance multitechnique
Sur le marché français de la maintenance multitechnique, où, pourtant, « les marges sont, bien souvent, supérieures à celles réalisées dans les travaux d’installation », la conjoncture dégradée des dernières années n’a pas épargné les entreprises du secteur, avec en particulier une « forte » pression sur les prix qui « obère la profitabilité », alors même que ces entreprises doivent consentir des investissements « de plus en plus importants » (en formation de techniciens, en outils de pilotage des consommations…). C’est ce que constate une récente étude des Echos Etudes. Mais la reprise du marché de la construction, le soutien de l’Etat en faveur de la rénovation des bâtiments et les enjeux en matière d’efficacité énergétique sont autant de facteurs qui devraient soutenir la croissance du marché dans les années à venir, estime l’étude. Elle observe par ailleurs que, sur ce marché de la maintenance multitechnique, s’affrontent tout à la fois de nombreuses PME à fort ancrage local, des filiales de « majors » du bâtiment ou d’énergéticiens, ainsi que des groupes du multiservice (comme Sodexo et Atalian) qui « n’ont de cesse d’intégrer de nouvelles compétences pour chasser sur les terres des acteurs du multitechnique ». Pour rester dans la course, toutes ces entreprises sont dans une logique d’extension de leur réseau afin de répondre aux enjeux de réactivité et de proximité, poursuit l’étude.
Face à des donneurs d’ordres qui souhaitent disposer d’un interlocuteur unique répondant à l’ensemble de leurs besoins, l’élargissement de la gamme de services et le positionnement sur une offre globale sont également une tendance lourde du secteur. L’étude signale aussi que « la croissance externe est la stratégie privilégiée des acteurs du marché, qu’ils soient gros ou petits ». Tous multiplient les opérations, visant à acquérir ou renforcer leurs compétences métier et à étendre leur maillage, ajoute l’étude. Spie est l’un des plus offensifs avec plusieurs acquisitions par an. Il faut dire que les prestataires ont le choix, le secteur comptant plus de 80 000 entreprises proposant des prestations de maintenance. Les cibles sont souvent des PME. Mais des opérations de plus grande envergure ne sont pas à exclure et pourraient redessiner le paysage concurrentiel. La forte atomisation de l’offre rend d’ailleurs le marché relativement accessible à de nouveaux entrants via le rachat d’entreprises plus ou moins importantes.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 25 Janvier 2016