Quel génie climatique en rénovation BBC ?
En rénovation à basse consommation, quels équipements de génie climatique installe-t-on dans les bâtiments certifiés BBC-Effinergie Rénovation ou Effinergie Rénovation ? C’est à cette question que vient de répondre une étude de l’Observatoire des bâtiments basse consommation. En résidentiel, selon cette étude, 67% des logements en habitat individuel et 77% en collectif ont installé ou remplacé leur système de ventilation. La ventilation mécanique simple flux hygroréglable est plébiscitée dans plus des 2/3 des projets, indique l’étude. En tertiaire, 72% des bâtiments ont rénové ou installé un système de ventilation, la ventilation double flux étant mise en œuvre dans 75% des opérations. Par ailleurs, en maison individuelle, plus de 50% des projets ont modifié leur énergie de chauffage dans le cadre des travaux de rénovation. Ce taux atteint 80% pour les maisons initialement chauffées au fioul. En tertiaire, l’énergie de chauffage après travaux dépend de l’usage du bâtiment, poursuit l’étude. En effet, les bureaux sont principalement chauffés à l’électricité (thermodynamique) ou sont raccordés à un réseau de chaleur, alors que les bâtiments d’enseignement privilégient un chauffage au gaz et au bois. L’étude observe, d’autre part, que la part du chauffage électrique dans les bureaux certifiés atteint 60%, alors qu’elle n’est que de 30% pour les projets lauréats des appels à projets BBC financés par l’Ademe et les régions. En ECS, plus de 80% des logements ont rénové leur système de production. Après travaux, l’énergie utilisée dépend du système de chauffage mis en place et des aides financières proposées à l’échelle régionale dans le cadre des appels à projets, ajoute l’étude.
Que choisissent les particuliers pour remplacer leur chauffage ?
Par quoi les particuliers remplacent-ils leur système de chauffage vieillissant ? C’est à cette question que répond une récente étude d’OCRE portant sur 207 factures de rénovation de chauffage, essentiellement en maison individuelle, dans le Midi. Lors d’une rénovation énergétique, observe cette étude, le remplacement du système de chauffage principal constitue très souvent « le premier réflexe des ménages ». Des travaux de remplacement du chauffage principal ont été observés dans 61% des cas (sur un total de 350 dossiers de rénovation énergétique étudiés), tandis que, en installation d’un chauffage d’appoint, la fréquence est de 11%. Pour ce qui concerne les travaux à la fois de remplacement du système principal de chauffage et d’installation d’un système d’appoint, la fréquence est de 3%. Sur les 86 systèmes de chauffage au fioul remplacés, 49 l’ont été par un système au fioul, 15 par un système au gaz, 8 par un système au bois et 14 par un système électrique, indique l’étude. L’électricité (radiateurs rayonnants ou à inertie, PAC air-air), source d’énergie la plus onéreuse avec le gaz propane, est pourtant maintenue dans 82% des cas.
Le gaz naturel reste utilisé dans 83% des cas et le fioul dans 57%. Le bois énergie est conservé dans 46% des cas seulement. En chauffage principal, ce sont les chaudières à condensation qui sont les plus installées, et plus particulièrement les chaudières au gaz (35%). Les chaudières fioul à condensation sont privilégiées principalement en milieu rural, notamment lorsque l’approvisionnement en bois est trop contraignant. L’étude ajoute que les PAC air-air « constituent une solution assez répandue » (14% des cas). Cette solution est notamment privilégiée pour les personnes sensibles aux chaleurs estivales, précise-t-on. Des systèmes de chauffage au bois ont été installés dans 10% des cas : 5% en chaudière à granulés, 1% en poêle à bûches, 2% en poêle à granulés, 1% en chaudière à bûches et 0,5% en cuisinière bois.
Les radiateurs rayonnants, à inertie ou à chaleur douce sont à 3%, les PAC sol/eau à 1%, les PAC air/eau à 11%, les chaudières propane à condensation à 1% (avec 1% également pour celles avec appoint solaire), les chaudières gaz basse température à 1%, les chaudières fioul à condensation à 23% et les chaudières fioul basse température à 1%. L’étude indique également que les prix des chaudières gaz à condensation, fournies/posées, vont de 2 200 à 12 900 € HT, contre 4 700 à 13 300 € pour une chaudière fioul à condensation, 2 100 à 12 700 € pour une PAC air/air, et 5 700 à 17 300 € pour une PAC air/eau. Pour les chaudières à granulés, cela va de 7 700 € pour un appareil de 22 kW sur un réseau d’eau chaude existant, à 24 000 € pour une 25 kW avec création d’un réseau de distribution et installation de radiateurs).
Génie climatique : comment évolue le marché français ?
En génie climatique, voici quelle est l'évolution du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE :
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 101,6 en juillet 2016 (103,6 en juillet 2015).
- Production et distribution de vapeur et d’air conditionné : 83,8 en juillet 2016 (90,4 en juillet 2015).
- Fabrication de radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 65,6 en juillet 2016 (75,5 en juillet 2015).
- Fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques : 79,4 en juillet 2016 (85,5 en juillet 2015).
- Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation : 76,2 en juillet 2016 (80,5 en juillet 2015).
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 92,5 en août 2016 (94,7 en août 2015).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 107,5 en août 2016 (109 en août 2015).
- Matériel aéraulique : 94,2 en août 2016 (98,1 en août 2015).
INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 108,7 en août 2016 (105,1 en août 2015).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 97 en août 2016 (102,3 en août 2015).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 25 Janvier 2016