« Une majorité de Français est prête à changer d’équipement de chauffage »
56% d'un échantillon représentatif de Français habitant en appartement interrogés en Octobre dernier par Ipsos Observer sont « tout à fait ou plutôt » prêts à changer d’équipement de chauffage ; 62%, à s’informer pour changer de « type de chauffage » (chauffage individuel ou collectif ou encore réseau de chaleur) ; 61%, à changer de « type de chauffage » ; 53%, à sensibiliser leur copropriété pour changer de « type de chauffage » ; et 45%, à agir auprès du maire ou des pouvoirs publics pour également changer de « type de chauffage ». Réalisée avec le soutien financier de l’Ademe pour Via Sèva, association de promotion du chauffage urbain, cette enquête indique également que 45% des Français interrogés seraient « prêts à se mobiliser » en faveur du chauffage urbain ; 24%, du chauffage individuel ; 15%, du chauffage collectif.
Par ailleurs, il était demandé aux interviewés de donner, à des caractéristiques de ce que pourrait être « le chauffage idéal », une note allant de 1 (caractéristique pas du tout importante) à 10 (très importante) - et le résultat, c’est que, en moyenne, la note la plus élevée (8,1 sur 10) est allée au coût (c’est-à-dire à une facture maîtrisée), et la plus basse (4,9) à la domotique (« technologie, intelligence ...»). Entre les deux, on trouve la sécurité (8 sur 10), le confort (« constance, bonne température... ») à 7,6, la facilité d’entretien à 7,3, la simplicité de fonctionnement et d’usage (y compris les réglages) à 7,3 également, le « caractère écologique et le respect de l’environnement » à 6,5, l’esthétique et le design à 5,2. Autre question posée par Ipsos Observer : si vous pouviez choisir le meilleur mix énergétique pour « produire le chauffage » en France, quelles énergies choisiriez-vous (il faut préciser que la personne interrogée devait attribuer un pourcentage de 0 à 100% à chaque énergie, la somme de l’ensemble devant totaliser 100%) ? Résultat : le solaire se retrouve à 26%, l’électricité à 16%, la récupération de chaleur à 15%, la géothermie à 14%, le gaz à 13%, le bois à 8%, le biogaz à 5% et le fioul à 2%. A Via Sèva, on observe que les Français interrogés « sous-estiment largement la part du bois parmi les énergies d'avenir ». Une sensibilisation des Français sur les différentes énergies vertes et leur disponibilité en France reste nécessaire, estime Guillaume Planchot, président de Via Sèva.
Par ailleurs, dans le choix de leur logement par les personnes interrogées, l’équipement de chauffage et sa facture ont joué un rôle «décisif» pour 7%, « très important » pour 21%, « assez important » pour 31%, « peu important » pour 25% et «pas du tout important» pour 16%. Autre question : « vos choix en matière de chauffage peuvent-ils avoir une influence sur le changement climatique ? » A cette question, 31% ont répondu « oui tout à fait », 50% « oui plutôt », 15% « non plutôt pas », 4% «non pas du tout». D’autre part, 26% disent connaître « précisément » le montant de leur facture de chauffage, contre 49% de façon «approximative» et 25% « pas du tout ». Autre question posée : qui est le mieux à même d’agir pour que les EnR soient de plus en plus utilisées dans le chauffage ? A cette question, 51% répondent : les organismes d’Etat ; 51% également : les collectivités locales ; 48% : les fournisseurs d’énergie ; 38% : les consommateurs ; 28% : le bailleur ou le syndic de copropriété ; 25% : les associations de copropriétaires ou de locataires ; et seulement 18% : les installateurs.
Rénovation de l’habitat : le génie climatique sera-t-il « ubérisé » ?
En France, le risque d’ubérisation de la rénovation énergétique des logements est bien réel, prévient une récente étude de la fondation La Fabrique Ecologique. Cette étude craint une « déferlante de géants californiens du numérique » sur ce marché dans quelques années. Elle pronostique, en particulier, que Google - à qui, rappelons-le, appartient Nest - « pourrait faire les diagnostics de performance énergétique les plus pertinents du marché sans jamais déplacer quelqu’un » sur place. Google saura construire un argumentaire personnalisé pour nous convaincre de réaliser les travaux, et proposera une mise en relation avec des professionnels locaux qualifiés, et ce en gardant 20% de commission, ajoute l’étude. Elle considère que « le risque est bien réel que des géants du numérique prennent une part considérable de la valeur du marché de la rénovation énergétique des logements via une prise en main de la relation client». La bataille pour le contrôle de la chaîne de valeur ne fait que recommencer, ajoute l’étude, qui juge « illusoire » d’imaginer que des barrières réglementaires puissent empêcher une telle dynamique. Par contre, poursuit l’étude, il est encore possible d’organiser une ubérisation avant l’heure, pour devancer ces bulldozers américains, et ce en l’organisant de manière à ce qu’elle assure un partage plus juste de la valeur entre acteurs. L’étude souhaite l’émergence d’« une offre de rénovation lourde et multi corps de métiers pour rendre les logements, en une fois, significativement plus performants ». Elle appelle de ses vœux une «démocratisation» de ces rénovations lourdes par une « industrialisation » de solutions à l’échelle, par exemple, de plusieurs parcs de bailleurs sociaux.
Comment se chauffe-t-on au bois dans les Alpes ?
En Savoie et Haute-Savoie, 34,4% des résidences principales sont équipées d’un chauffage au bois, dont 160 501 sont chauffées au bois bûche et 13 156 au granulé, indique une récente enquête du Pôle Excellence Bois des Pays de Savoie. Cette enquête révèle une faible volonté de passer au chauffage au bois parmi les non-utilisateurs de ces deux départements : seulement 4%. L’enquête révèle également que les deux principales motivations à utiliser du bois-énergie sont le prix du combustible (à 33%) et le confort et l’ambiance (à 30%), la protection de l’environnement arrivant loin derrière (à 7%). L’énergie d’appoint ou de complément à la bûche, quand celle-ci, en chauffage, est utilisée de façon principale, est surtout l’électricité (à plus de 50%), devant le fioul (18%), tandis que l’énergie principale, quand le bois bûche est utilisé comme appoint ou agrément, est surtout le fioul (à 36%), devant l’électricité (30%) et le gaz naturel (15%). Le taux d’utilisation du bois-énergie est de 5,3% en habitat collectif, contre 57,5% en habitat individuel.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 16 Mars 2015
Voici une autre réponse, assez pertinente, la formation !
L'enseigne de bricolage Brico Dépôt et l'Afpa, organisme de formation professionnelle, proposent, depuis le 1er décembre 2015, d'accéder à des qualifications RGE directement dans les magasins.
Les artisans clients des magasins Brico Dépôt peuvent, depuis le début de mois de décembre, s'inscrire à des formations donnant la qualification Reconnu Garant de l'Environnement (RGE). L'inscription se fait au centre Afpa le plus proche ou directement dans le magasin, tandis que les formations sont dispensées en dépôt, par des formateurs agréés. Ces dernières durent trois jours et se terminent par un test d'évaluation, permettant d'obtenir la certification. Les deux partenaires signalent que "des possibilités de financement existent et sont prises en charge par les organismes de formation à hauteur de 95 %".
Les professionnels ainsi qualifiés sont reconnus par l'Etat et permettent aux particuliers qui les emploient de réaliser des économies sur leurs travaux de rénovation énergétique. Ce signe de qualité est en effet requis, depuis le 1er septembre 2014, pour bénéficier d'aides à l'amélioration des performances thermiques des bâtiments : TVA à taux réduit sur les produits (5,5 %), crédit d'impôt (30 %) et éco-primes liées aux certificats d'économies d'énergie. Les particuliers souhaitant faire appel à un artisan RGE pourront également se rendre dans un magasin Brico Dépôt, afin d'obtenir une liste de contacts formés dans les murs de l'enseigne.