« Un marché européen de 1,3 million de PAC en 2018 (contre 1,1 million cette année) »
Le marché européen des PAC s’élèvera à 1,1 million d’unités en 2017, puis à 1,3 million en 2018 et à 1,5 million en 2019. C’est ce que prévoit une récente étude de l’association européenne EHPA. L’an passé, selon cette étude, le marché européen de la PAC a progressé de 12%, à précisément 999 682 unités. C’est la troisième année consécutive de croissance du marché et la seconde consécutive avec une progression à deux chiffres. En Europe, une croissance annuelle de 12 à 15% semble réaliste dans les années qui viennent, poursuit l’étude. Le parc, qui s’élève aujourd’hui à 9,5 millions d’unités, pourrait doubler au cours des six ou sept prochaines années, puis doubler à nouveau au cours des cinq années suivantes.
En 2016, la croissance du marché européen a été principalement tirée par les PAC air/air réversibles (avec une progression de 72 000 unités sur 2015) et par les appareils de type VRF (Variable Refrigerant Flow), +9 000 unités, ces deux familles de produits représentant ensemble 75% de la croissance annuelle du marché. Pour leur part, les PAC air-eau ont progressé de 18 000 unités sur un an, à 16% du marché. Les PAC sur vecteur air et, en particulier, celles sur air extrait et celles intégrées à des systèmes de ventilation devraient gagner des parts de marché dans les années qui viennent, pronostique l’étude.
Elle constate par ailleurs que, sur le marché européen des PAC, la part de celles de plus de 20 kWth a tendance à augmenter. En PAC pour production d’ECS, « la dynamique de croissance du marché européen a considérablement ralenti » en 2016, avec seulement 5 000 unités vendues de plus par rapport à 2015, à 125 000 unités. Cela peut être attribué à la saturation du marché en France, qui est le principal marché national sur ce segment, ajoute-t-on à l’EHPA. En PAC géothermiques et hydrothermiques, les ventes en Europe ont plus ou moins stagné en 2016, à 89 000 unités ; et, à l'avenir, le nombre d’appareils vendus devrait rester stable également, prévoit l’étude, qui observe toutefois que la puissance moyenne de ces PAC a tendance à augmenter, car elles sont « de plus en plus souvent » installées dans des bâtiments tertiaires ou pour des process industriels.
Au total, le marché européen des PAC - qui, en 2016, a représenté précisément 54 098 emplois à temps plein, selon l’EHPA - a été concentré, l’an passé, à 88% (en volume) sur seulement dix pays, les cinq principaux étant la France (220 000 unités, + 5% sur 2015, soit +11 000 appareils), l'Italie (181 000, +50%, +57 000), la Suède (101 000, -2%), l'Espagne (89 000, + 7%) et l’Allemagne (80 000, + 14%). L’étude précise que la PAC a détenu 11,5% du marché européen des appareils de chauffage en 2015 (contre 10,7% en 2014 et 11,7% en 2010), avec 17,5% en France (contre 16,1% en 2014). En France, avec une proportion de 7,6 PAC vendues /1 000 ménages, la PAC a détenu, en 2016, 50% du marché des appareils de chauffage en construction neuve (contre 20% en rénovation), tandis que, en production d’ECS, elle a représenté 70% du marché en construction neuve et 60% en rénovation.
Voici, toujours selon l’EHPA, quel a été le marché européen des PAC en 2016, par rapport à 2015 :
PAC pour chauffage urbain : 12 unités, +50%,
PAC à moteur thermique : 144, +41%,
PAC de chauffage et rafraîchissement avec distribution sur vecteur eau :
PAC air/eau : 258 125, +11%,
PAC eau/eau : 5 802, +2%,
PAC eau glycolée/eau : 80 274, +2%,
PAC sur air extrait :
PAC air/air : 141, -19%,
PAC air/eau : 19 587, +17%,
PAC de chauffage et de rafraîchissement avec distribution sur vecteur air :
PAC air/air avec fonction chauffage : 457 580, +17%,
VRF (Variable Refrigerant Flow) et VRV (Variable Refrigerant Volume) : 43 103, +17%,
PAC pour ECS :
Chauffe-eau thermodynamiques : 111 831, +5%,
PAC sur air extrait : 13 013, -1%.
- EN BREF - L’Anah vient de lancer, dans le cadre de son programme Habiter Mieux, une aide financière de 7 000 à 10 000 € aux propriétaires occupants aux revenus modestes, avec la possibilité d’être accompagné ou non par un « opérateur-conseil ». Le propriétaire devra choisir entre des travaux d’isolation ou « le changement d’une chaudière ou du mode de chauffage ». Les travaux devront être réalisés par une entreprise RGE.
- EN BREF - Porté par le ministère de l'Action et des Comptes publics, un projet de loi qui vient d’être présenté, se propose de fixer «une obligation de résultats et non plus de moyens», par exemple en matière de ventilation et de QAI, avec une exigence de résultats qui porterait sur la concentration maximale de polluants « sans précision des modalités à mettre en œuvre ». L’article 26 du projet instaure, de façon plus générale, un droit à déroger aux règles de construction « sous réserve que le résultat atteint est équivalent à celui prévu par la règle ». Par ailleurs, l’article 39 simplifie les conditions de recherche, d’exploration et d’exploitation de l’énergie géothermique haute et basse température.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 19 Juin 2017