Chaleur renouvelable : les Français sont tout à fait prêts à investir à condition que …
La baisse du prix des équipements permettant d'utiliser des EnR pourrait inciter 82% des Français à investir dans les EnR « comme l'énergie solaire, le bois ou la géothermie », avec même 94% des hommes de 35-49 ans, 89% des personnes de niveau universitaire et 87% des professions intermédiaires et des employés, mais seulement 25% des femmes de 50 ans et + et 20% des inactifs. C’est ce qui ressort d’une récente enquête de GfK ISL pour l’Ademe. Une labellisation des artisans garantissant une installation de qualité serait également incitatrice, à 70%, tout comme :
- une augmentation des soutiens financiers à travers des crédits d'impôt ou des prêts bancaires avantageux (à 69%),
- une accélération du réchauffement climatique (à 68%),
- une information démontrant la fiabilité et la performance des EnR (à 67%),
- la possibilité de faire garantir la qualité de l'installation par un contrôle technique (à 64%),
- une augmentation du prix de l'énergie principale (à 62%).
Parmi les personnes les moins motivées pour investir dans la chaleur renouvelable, figurent tout particulièrement celles « n’ayant pas de sympathie pour les mouvements écologistes ». Et vice-versa. L’enquête révèle également que 5% des Français citent l’acquisition d’une chaudière domestique plus performante comme l’action qui leur paraîtrait la plus efficace pour réduire les émissions de GES (gaz à effet de serre), contre 10% qui la citent en seconde position. L’enquête constate, d’autre part, que 5% des personnes interrogées seraient prêtes à faire des économies de chauffage, « dans la vie de tous les jours », pour contribuer à éviter l'effet de serre, avec même 20% des 65 ans et plus. Elle observe également que, pour 36% des personnes interrogées, le chauffage des bâtiments contribue « beaucoup » à l'effet de serre, contre « assez » pour 36%, « peu » pour 21%, « pas du tout » pour 4%. Le pourcentage total de ceux qui croient en cette contribution, soit 72% (avec 82% des personnes de niveau universitaire, mais seulement 58% de celles de niveau primaire ou sans diplôme), est relativement stable depuis 2007, mais il tournait autour de 50% au début du millénaire. A noter également que les femmes y croient plutôt plus que les hommes, et spécialement celles de 35 à 49 ans, à 82%.
Le chiffre d’affaires des installateurs progresserait de 4,9% en 2014 et de 6% en 2015
En France, le chiffre d’affaires des installateurs en chauffage, climatisation et plomberie a progressé de 4,1% en 2013, à environ 15 milliards d’euros, et devrait croître de 4,9% cette année et de 6% l’an prochain. C’est ce qui ressort d’une récente étude de la société américaine Barnes Reports. Selon cette étude, les effectifs du secteur étaient précisément de 152 442 personnes l’an passé, soit une croissance de seulement 0,1% sur 2012, et devraient augmenter de 0,1% à nouveau en 2014 et de 1,1% en 2015. L’étude prévoit que le chiffre d’affaires par personne, soit 98 543 euros en 2013 (+ 4,1% sur 2012), augmentera de 4,8% cette année et de 4,8% également en 2015. Quant au nombre d’établissements du secteur, soit 23 990 en 2013, il s’est accru de 0,1% l’an passé et progressera de 0,1% également en 2014 et de 1,1% en 2015.
Micro-cogénération : la pile à combustible dès 2016 sur le marché français ?
C’est « au plus tard » en 2016 que devrait commencer, sur le marché français, la commercialisation de piles à combustibles destinées à l’habitat individuel. C’est ce qu’a indiqué David Dupuis, responsable des activités de micro-cogénération au centre de recherche Crigen de GDF Suez, lors des Journées françaises de la micro-cogénération la semaine dernière à Paris. Il a précisé que c’est le mois prochain que démarreraient certains des 27 « field tests » français du projet européen ENE.Field d’expérimentation de piles à combustible domestiques, dont une dizaine de « field tests » français pour le groupe Vaillant, les autres fabricants concernés par ces 27 « field tests » étant Baxi, Hexis, RBZ et Bosch. Ces « field tests » seront suivis et instrumentés par le Crigen. Dans le cadre du projet ENE.Field, le nombre de piles à combustible installées doit passer de quatre actuellement à une centaine à la fin de l’année et à plus d’un millier à terme. Par ailleurs, le Crigen va tester dans ses locaux la pile à combustible Viessmann/Panasonic, et ce avant trois « field tests » français qui devraient débuter en septembre prochain.
M. Dupuis pense que les piles à combustibles domestiques seront surtout destinées aux maisons neuves de type Bepos. Dans de telles maisons, les piles à combustible pourront satisfaire à elles seules la totalité des besoins de chauffage, prévoit M. Dupuis. Il a signalé par ailleurs que, au Japon, le prix d’une pile à combustible domestique était aujourd’hui pratiquement identique à celui d’une chaudière à moteur Stirling en France, soit aux environs de 15 000 euros. De son côté, Arnaud Duvielguerbigny, de l’association Cogen Europe de la cogénération, a indiqué que le parc européen de systèmes de micro-cogénération s’élevait présentement à quelque 40 000 unités, dont plus de 35 000 en Allemagne, environ 3 000 au Royaume-Uni et 1 500 aux Pays-Bas. 40 000, c’est aussi le nombre de systèmes de micro-cogénération vendus au Japon… annuellement, a-t-il souligné. Pour sa part, Patrick Canal , délégué général du Club Cogénération de l’association ATEE, a indiqué que, en France, le parc installé de systèmes de micro-cogénération ne comptait aujourd’hui qu’une centaine d’unités, pour une puissance totale inférieure à 0,20 MW, tandis que, en mini-cogénération, le parc totalise une cinquantaine de systèmes, pour une puissance d’une dizaine de MW.
Par ailleurs, dans un récent rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, Claude Freyd (De Dietrich Thermique) explique que, certes, « les chaudières peuvent encore être améliorées, mais qu’elles « ont déjà été bien optimisées » et que « l’on ne peut pas aller beaucoup plus loin ». Il dit aussi que, en matière de micro-cogénération, « les piles à combustible sont particulièrement adaptées aux besoins de bâtiments les plus performants sur le plan énergétique qui ne consommeront presque plus de chaleur ». M. Freyd estime que, une fois la « maturité industrielle atteinte » en Europe, leur prix devrait être « équivalent à celui d’une pompe à chaleur haut de gamme », soit de l’ordre de 15 000 euros. Pour le moment, le prix est encore plus du double, puisque nous sommes encore dans une phase de prototypes, précise le représentant de De Dietrich Thermique, qui, par ailleurs, « pense qu’il va y avoir en Europe une introduction assez massive de piles à combustible japonaises dans les prochaines années ».
Téléchargez la lettre hebdomadaire complète
Pour s'abonner à l'édition complète de ThermPresse - 625 € TTC/an : cliquez ici
Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 16 Décembre 2013
cc
Sans doute serons nous en mesure d'acheter japonais ou coréen avant les modèle s européens. Ok si carburant est d'origine renouvelable ou de plus en plus renouvelable.
Notre Club H2 est intéressé pour tester des énergie box home avec H2 auto-produit par ER PV et où de propane. L'H2 PRODUIT PAR REFORMAGE DU GAZ NATUREL N'EST PAS DURABLE.