Nouveaux projets de recherche en génie climatique
Parmi les projets retenus au terme d’un récent appel à projets de recherche « bâtiments responsables à l’horizon 2020 », de l’Ademe, figurent quatre projets qui concernent directement le génie climatique :
1) « Hybridinox », coordonné par ELM Leblanc, vise une réduction de l’impact environnemental d’une chaudière hybride PAC/chaudière à condensation par la substitution de matériaux et étudiera, notamment, la substitution du cuivre par différentes nuances d’acier inox.
2) « Efface », coordonné par Solinnen, notamment en partenariat avec le groupe Atlantic et EDF, travaillera sur l’effacement de consommation électrique individuelle. Le projet évaluera l’interaction entre le système constructif et les systèmes énergétiques et électriques afin de réduire l’appel d’électricité à des moments spécifiques de la journée. L’analyse de cycle de vie sera utilisée pour évaluer l’impact environnemental comparé en fonction de différents scénarii, précise-t-on. L’influence du comportement des utilisateurs et celle des équipements leur permettant d’être plus performants dans la gestion des écarts par rapport aux consignes seront prises en compte.
3) « Testweez », coordonné par Dexim, concerne la rénovation énergétique de l’habitat collectif. Ses travaux, explique-t-on, doivent «préfigurer un système BtoB destiné à équiper des immeubles de logements existants, en copropriété ou locatifs, doté d’un système de chauffage collectif non individualisable par boucle à eau chaude ». Il s’agira d’un système sans fil permettant le comptage et la régulation, ainsi que l’information des utilisateurs. Le système devra pouvoir s’installer « sur toutes les architectures de chauffage à eau chaude, y compris les planchers chauffants », ajoute-t-on. Le système comprendra : robinets thermostatiques, vannes à transmission radio, compteurs d’eau sanitaire froide et chaude à transmission radio, dispositif Zigbee de régulation par logement, dispositif de recueil des données de consommation par immeuble ou groupe d’immeubles.
4) « Pivair », projet pour le résidentiel coordonné par Aldes en partenariat avec Allie’Air et Enertech et qui va travailler sur des systèmes de ventilation offrant, notamment, une meilleure maîtrise des déperditions par renouvellement d’air, une bonne qualité de l’air intérieur et une faible consommation d’électricité.
Chauffage en tertiaire : le gaz, l’électricité et le bois progressent, le fioul régresse
Dans le secteur tertiaire, selon des statistiques que le Ceren vient toute juste de publier, les surfaces chauffées ont totalisé, en 2013, 439 millions de m² pour le gaz (contre 433 millions en 2012), 256 millions pour l’électricité (contre 249 millions), 160 millions pour le fioul (contre 164 millions) et 94 millions principalement pour le chauffage urbain, les GPL et le bois-énergie (contre 93 millions). On précise au Ceren que le chauffage urbain est prépondérant dans cette dernière évolution, avec toutefois «un accroissement, encore faible, mais significatif, du bois». Si le gaz reste, de très loin, l’énergie la plus utilisée pour le chauffage, c’est pourtant l’électricité qui enregistre la plus forte croissance de son parc chauffé, tant en pourcentage (+3,2%) qu’en valeur absolue, poursuit-on au Ceren.
Le développement des PAC contribue à ce maintien de l’électricité à un niveau élevé, essentiellement en construction neuve. On peut, d’ailleurs, noter que la construction neuve contribue essentiellement aux progressions du gaz et de l’électricité, puisque les variations (positives) de surface dans le parc existant n’affectent l’ensemble de ces deux énergies que pour moins de 1 million de m². À l’opposé, la décroissance du parc fuel est essentiellement le reflet de son évolution dans le parc existant, l’apport du parc neuf restant de faible ampleur (moins de 3% de la construction neuve). Au total, les surfaces chauffées dans le tertiaire étaient, en 2013, de 948 millions de m² (dont 214 millions pour les immeubles de bureaux, 208 millions pour les commerces, 185 millions pour les établissements d’enseignement et 112 millions pour ceux de santé). On prévoit au Ceren qu’un accroissement annuel du parc tertiaire de l’ordre de 10 millions de m² «se maintiendra quelques années». En ce qui concerne les consommations 2013 de chauffage du secteur tertiaire (exprimées en énergie finale et à climat normal, c’est-à-dire en corrigeant les consommations à climat réel afin de neutraliser les variations de consommation dues aux variations du climat), elles se sont élevées à 106 TWh (contre 107 TWh en 2012), dont 55 TWh pour le gaz (contre 55 TWh), 22 TWh pour le fioul (contre 24 TWh) et 18 TWh pour l’électricité (contre 18 TWh). Le chauffage est resté en 2013 le principal usage de l’énergie dans le secteur tertiaire, mais sa part décroît chaque année et n’était plus que de 47% en 2013, indique-t-on au Ceren. Cette part baisse d’environ 0,5 point chaque année. On ajoute au Ceren que, dans le tertiaire, les consommations unitaires de chauffage, toutes énergies, ont diminué de 2,2% entre 2012 et 2013.
Génie climatique : comment évolue le marché français ?
Voici quelle a été l'évolution récente du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE, encore provisoires :
- INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
1) radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 95,4 en août 2015 (95,8 en août 2014) ;
2) équipements aérauliques et frigorifiques : 108,9 en août 2015 (112,1 en août 2014);
3) matériel aéraulique : 98 en août 2015 (99,5 en août 2014). - INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
1) radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 104,9 en août 2015 (106,5 en août 2014) ;
2) équipements aérauliques et frigorifiques : 102,2 en août 2015 (103,1 en août 2014). - INDICE DE CHIFFRE D’AFFAIRES CVS-CJO : commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 108,8 en juillet 2015 (106,8 en juillet 2014).
Pour s'abonner à l'édition complète de ThermPresse - 630 € TTC/an : Cliquez ici
Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 16 Mars 2015