Perspectives favorables pour la géothermie française - VMC ...

Perspectives plutôt favorables pour la géothermie française

Lors des récentes Journées de la Géothermie à Paris, Thierry Nille, président de l’AFPAC, l’association française de la PAC, a indiqué que, sur le premier quadrimestre de 2014, le marché français de la PAC avait beaucoup progressé, grâce à la RT2012. Il a précisé  qu’une PAC était installée dans 40 à 50% des maisons neuves. Il a estimé par ailleurs que le marché des PAC hybrides pourrait totaliser « plusieurs dizaines de milliers » d’unités dans quelques années. Concernant la PAC géothermique, il a annoncé qu’un groupe de travail associant l’AFPAC et l’AFPG (Association française des professionnels de la géothermie) venait d’être constitué pour relancer la PAC géothermique, réduire le coût des installations et permettre à ce marché de revenir, à terme, à un niveau « naturel » de 15 à 20 000 pièces par an. En dépit de la mauvaise passe que traverse ce marché de la PAC géothermique, M. Nille s’est dit « très très confiant » quant à son avenir, notamment grâce à la future étiquette énergie qui, a-t-il ajouté, va tout à fois bannir du marché certaines PAC air/eau et très bien valoriser les PAC géothermiques. Celles-ci seront classées A++, voire A+++, a-t-il souligné.
Pour sa part, Christian Boissavy, président de l’AFPG, a déclaré que, autant la géothermie de basse énergie (forages plus ou moins entre 1500 et 2000 m) pouvait envisager son avenir « avec sérénité », non seulement en Ile-de-France, mais aussi dans d’autres régions, et particulièrement en Aquitaine, où « quatre à cinq » réseaux de chaleur géothermique sont envisagés, autant en géothermie de très basse énergie « la situation est grave ». C’est une petite Bérézina, s’est-il exclamé. S’exprimant également au nom de l’AFPG, Jean-Marc Percebois (Waterkotte) a dit pour sa part que l’industrie française de la PAC géothermique était « en grande souffrance », « en perdition », avec un premier trimestre 2014 marqué par un nouveau recul du marché. M. Percebois a souligné que, sans un accroissement des aides financières publiques et une meilleure prise en compte de la PAC géothermique dans la RT2012, le nombre de fabricants français risquait fort de continuer de se réduire comme une peau de chagrin. De son côté, Thierry Autric (Qualit’EnR) a dit que QualiPAC avait présentement « le vent en poupe », avec une « forte » demande de formation en vue l’obtention de cette qualification.

Au nom de l’AFPG, Jean-Marc Bertrand (Dalkia) a annoncé qu’un comité technique des aquifères profonds venait d’être créé, notamment pour élaborer un guide des bonnes pratiques. Pour sa part, Laurent Michel (DGEC, ministère de l’Energie) a indiqué qu’une vingtaine de projets de réseaux géothermiques étaient présentement à l’étude en France. De son côté, Romain Vernier (BRGM) a jugé toutefois que, au rythme actuel, la géothermie profonde n’atteindrait pas les objectifs 2020 du « Grenelle ».  De son côté, Astrid Cardona Maestro (Ademe) a confié que, à l’Ademe, il y avait actuellement à la fois un « débat interne » au sujet du froid renouvelable, et une réflexion à propos de la mutualisation d’installations géothermiques produisant de l’eau tempérée. Elle a indiqué également que, en collectif/tertiaire, les PAC sur aquifères superficiels représentaient environ 80% des nouvelles installations, contre à peu près 20% pour les PAC sur champ de sondes. Pour sa part, M. Percebois a estimé à environ 300 unités le marché français 2013 des PAC géothermiques destinées au collectif/tertiaire.

Lors de ces Journées de la Géothermie, le BRGM a indiqué, en ce qui concerne la géothermie profonde en Ile-de-France, qu’une partie du potentiel de l’aquifère du Dogger « restait encore à valoriser », même si cet aquifère est déjà bien exploité (avec même un risque de surexploitation). Le BRGM a dit aussi que d’autres aquifères du bassin parisien constituaient des ressources potentiellement utilisables par des petits réseaux de chaleur ; il s’agit, en particulier, de deux aquifères exploitables en association avec des PAC : l’Albien, peu exploité bien qu’offrant une eau à 30°C, et le Néocomien (à 40°C). Deux autres aquifères franciliens pourraient également être exploités pour le chauffage et l’ECS : le Trias (jusqu’à 125°C) et le Lusitanien, entre 55 à 65°C. Concernant la qualification Qualiforage, qui, à terme, devrait être RGE, il a été indiqué que deux qualifications (sur sonde ou sur nappe) seraient proposées aux foreurs géothermiques. D’autre part, a été présenté un « cluster » qui, baptisé Geodeep et ayant vocation à rassembler l’ensemble des entreprises françaises spécialisées dans la géothermie, aura pour mission de gérer des projets de géothermie profonde. Par ailleurs, le BRGM va tester des prototypes d’échangeurs géothermiques de type « corbeille » de Ryb Terra. Ces prototypes seront associés à un modèle de PAC développé spécialement par Ciat, indique-t-on au BRGM. En matière de formation, à noter que le BRGM et l’Ademe vont proposer en 2014 des stages de formation de trois jours sur la géothermie sur PAC en collectif/tertiaire, ainsi que sur les champs de sonde. A noter également le prochain lancement d’un DUT de géothermie en formation continue.

VMC : encore beaucoup trop de dysfonctionnements !

En VMC, les dysfonctionnements sont « encore très courants ». Et la mise en œuvre « est souvent éloignée de la qualité attendue ». C’est ce qui ressort d’une récente étude du Cerema, établissement public rattaché au ministère de l’énergie. Beaucoup de défauts pourraient être évités dans le cadre de l’application de démarches qualité qui permettraient de contrôler simplement, mais efficacement, le système de ventilation à toutes les phases, de la conception à la mise en service, voire même jusqu’à son entretien et à son usage, indique l’étude. Portant sur un échantillon de 1287 logements, dont 47% se sont révélés non conformes à la réglementation de l’aération, l’étude n’a pas mis en évidence moins de 1246 dysfonctionnements de la ventilation, dont 24% concernent l’admission d’air neuf, 22% la sortie de l’air vicié, 27% la performance des débits d’air extrait, 10% la configuration même du système de VMC, 9% le groupe d’extraction d’air et 8% la circulation et le transfert d’air. En ce qui concerne les modules d’entrée d’air, les défauts les plus courants portent, notamment, sur le non respect des caractéristiques des débits. La qualité des dispositions fonctionnelles de mise en œuvre est souvent très négligée, observe l’étude, qui, par ailleurs, a constaté beaucoup plus d’insuffisances du débit total d’air extrait que d’excès de ce débit. En matière d’extraction, les défauts les plus courants sont l’utilisation de bouches non conformes aux exigences de la réglementation, mais aussi un dimensionnement inadapté à la configuration du logement, ainsi qu’une mise en œuvre de mauvaise qualité. D’une façon générale, les dysfonctionnements tiennent, en particulier, aux « imperfections du mode de gestion de projet et de la chaîne des décisions qui en découle », analyse l’étude, qui précise que, en phase de travaux, « on peut expliquer la non-qualité par la dispersion des acteurs issue de la multiplicité des lots techniques ». Aucun corps d’état n’est responsable du résultat final, regrette l’étude, qui se plaint également de ce que « peu de vérifications » soient prévues en cours de chantier et que les procédures de réception soient insuffisantes.


Téléchargez la lettre hebdomadaire complète

Pour s'abonner à l'édition complète de ThermPresse - 625 € TTC/an : cliquez ici

Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 16 Décembre 2013

Commentaires

  • jacques
    0
    29/04/2014

    Article très intéressant, cependant quelle est l'étude du Cerema citée dans le paragraphe de la VMC ?


LAISSER UN COMMENTAIRE

ABONNEZ-VOUS !
En validant ce formulaire, vous acceptez que les informations saisies soient transmises à l’entreprise concernée dans le strict respect de la réglementation RGPD sur les données personnelles. Pour connaitre et exercer vos droits, vous pouvez consulter notre politique de confidentialité
Suggestions

Géothermie de surface avec pompe à chaleur, études et innovations

Géothermie de surface avec pompe à chaleur, études et innovations

Découvrez les dernières avancées dans le domaine de la géothermie de surface, où les pompes à chaleur (PAC) exploitent la chaleur du sous-sol.


Importance des fiches PEP dans les calculs RE2020

Importance des fiches PEP dans les calculs RE2020

Comprendre les Profils Environnementaux Produits (PEP) : un outil essentiel pour la construction écoresponsable.


Conception d’une solution PAC hybride collective : les points d’attention

Conception d’une solution PAC hybride collective : les points d’attention

Solution PAC hybride collective : l’alliance parfaite entre efficacité énergétique et performance.


EnerJ-meeting Lyon le 17 Septembre, c’est 1 500 décideurs pour construire et rénover sobre, efficace et décarboné !

EnerJ-meeting Lyon le 17 Septembre, c’est 1 500 décideurs pour construire et rénover sobre, efficace et décarboné !

Participez à EnerJ-meeting Lyon le 17 Septembre et connectez-vous avec 1 500 leaders du secteur pour un avenir plus durable. Construire et rénover de manière sobre, efficace et décarbonée.


Déshumidification de locaux et déshumidification de piscines

Déshumidification de locaux et déshumidification de piscines

Explorer les solutions de déshumidification pour locaux et piscines, pour un contrôle efficace de l'humidité.


Construire et rénover : 1. Sobriété - 2. Efficacité - 3. Décarbonation, venez échanger à EnerJ-meeting Paris

Construire et rénover : 1. Sobriété - 2. Efficacité - 3. Décarbonation, venez échanger à EnerJ-meeting Paris

EnerJ-meeting Paris, le grand rendez-vous de toute la filière des décideurs du bâtiment fait peau neuve au Carrousel du Louvre le 6 Février 2024


Plancher chauffant et rafraîchissant en neuf et rénovation

Plancher chauffant et rafraîchissant en neuf et rénovation

Le plancher chauffant et rafraîchissant de Schulter est une solution innovante et polyvalente, adaptée à la fois aux nouvelles constructions et aux rénovations.


Décarbonation dans le tertiaire via l’hybridation

Décarbonation dans le tertiaire via l’hybridation

Dans le tertiaire neuf ou existant, les pompes à chaleur hybrides collectives se démarquent face aux nouvelles réglementations. Il est crucial d’en comprendre les principes et performances avant


Interclima : une édition bien particulière...

Interclima : une édition bien particulière...

Les quelques jours passés par les prescripteurs et les installateurs dans les allées du hall 3 de la Porte de Versailles ont-ils contribué à rehausser leur moral après le début d’année 2024…


Les pompes à chaleur au réfrigérant naturel, le R290

Les pompes à chaleur au réfrigérant naturel, le R290

Les pompes à chaleur utilisant le réfrigérant naturel R290 sont des systèmes innovants qui exploitent les propriétés thermodynamiques exceptionnelles de ce fluide frigorigène écologique.


Interclima, dernier tour dans les stands : la thermodynamique en ordre de bataille

Interclima, dernier tour dans les stands : la thermodynamique en ordre de bataille

L’essor des pompes à chaleur favorise le R-290 (propane), combinant faible GWP et haute température pour répondre aux besoins résidentiels en chauffage et eau chaude.


DPE : un toilettage est nécessaire, les adaptations à apporter

DPE : un toilettage est nécessaire, les adaptations à apporter

Optimisez votre DPE pour une efficacité énergétique maximale et réduire sa consommation d'énergie.


EnerJ-meeting Paris 2024 : Les outils et solutions disruptives pour des bâtiments sobres et efficaces

EnerJ-meeting Paris 2024 : Les outils et solutions disruptives pour des bâtiments sobres et efficaces

EnerJ-meeting Paris 2024 : Journée incontournable pour les professionnels du bâtiment. Découvrir comment les acteurs du bâtiment peuvent construire plus durable grâce à des solutions efficaces.


L’équilibrage des réseaux hydrauliques, réglementations et décryptages

L’équilibrage des réseaux hydrauliques, réglementations et décryptages

Cette Parole d'Expert, rédigée par Claudine LATASTE, Ingénieur bureau d'étude chez WATTS, offre une exploration détaillée de l'équilibrage des réseaux hydrauliques.


« Tenir le cap de la décarbonisation et protéger la population », le rapport annuel 2024 du Haut Conseil pour le Climat

« Tenir le cap de la décarbonisation et protéger la population », le rapport annuel 2024 du Haut Conseil pour le Climat

Impacts du changement climatique : Comment le climat a évolué au cours de la dernière décennie et quelles sont les conséquences pour la population.