Belles perspectives pour le solaire et la PAC en chauffage urbain
En chauffage urbain, il y a, au niveau mondial, un intérêt croissant pour les PAC de grande puissance, observe un récent rapport de REN21, association dont font partie, notamment, la Commission européenne et l’Agence internationale de l’énergie. Le rapport estime que, d’une façon générale, l’expansion des réseaux urbains de chaleur ou de froid peut offrir de « nouvelles opportunités » aux EnR. Il indique qu’un petit nombre de pays, dont le Danemark et l’Irlande, commence à utiliser le chauffage urbain pour absorber la production excédentaire d’électricité renouvelable, par exemple au moyen de PAC ou d’équipements de chauffage à résistance électrique. Autre tendance d’évolution : l’apparition de réseaux de chaleur à basse température, pour l’instant surtout au Canada et au Danemark, réseaux susceptibles d’avoir recours au solaire thermique ou aux PAC et qui, estime le rapport, devraient servir d’épine dorsale pour les futures « smart cities ». Le rapport regrette toutefois que le développement à grande échelle de ces réseaux à basse température soit entravé par « de nombreuses barrières techniques et commerciales, que les décideurs politiques et les opérateurs de réseaux, particulièrement en Europe, commencent seulement à traiter ».
Par ailleurs, une récente étude du Programme des Nations Unies pour l’environnement souligne que les réseaux urbains de chauffage et de climatisation performants aux plans énergétique et environnemental constituent « l'approche la plus efficace pour de nombreuses villes dans leur transition vers un chauffage et un refroidissement durables, par l’amélioration de l'efficacité énergétique qu’ils permettent et la possibilité qu’ils offrent d’utiliser davantage d’EnR ». Un développement de ces réseaux, combiné à des mesures d’amélioration de l’efficacité énergétique, permettrait d’obtenir, en 2050, 58% de la réduction totale d’émissions de CO2 du secteur de l’énergie nécessaire pour éviter une élévation excessive des températures au niveau mondial, ajoute l’étude, qui indique par ailleurs que la plus grande puissance installée en climatisation urbaine se trouve aux Etats-Unis (16 GWth), devant les Emirats Arabes Unis (10 GWth) et le Japon (4 GWth).
Île-de-France : le génie climatique boosté par les travaux d’économie d’énergie
Les entreprises de génie climatique et d’isolation ont détenu, en 2014, 10,5% du marché des travaux sur bâtiments existants en Ile-de-France. C’est ce qui ressort d’une récente enquête de la FFB du Grand Paris, qui précise que cette part de marché est à la fois en progression sur 2013 et « au plus haut depuis 2007 », et ceci «en lien avec le développement du marché de la rénovation énergétique». L’an passé, ces entreprises de génie climatique et d’isolation ont détenu 66% du marché francilien des travaux d’économies d’énergie, à environ 355 millions d’euros. Sur le segment des travaux de réparation et d’entretien des logements, leur part de marché 2014 a été de 11,3% (+1,8 point sur 2013), tandis que, en locaux non résidentiels, cette branche du génie climatique et de l’isolation a détenu la plus forte part de marché parmi les différents corps d’état, à 24,8%, en croissance de 12,7 points. Par contre, en ce qui concerne les travaux de transformation, amélioration et réhabilitation, le génie climatique et l’isolation sont en recul de 3,4 points en résidentiel, à 3,9% de part de marché ; à la FFB, on parle de « baisse brusque après plusieurs années de hausse continue » et d’un retour au niveau de 2008. En non-résidentiel, la part de marché de la branche a été de 9,4% l’an passé.
Installateurs : EBE en recul d’environ 5%
En moyenne, pour un échantillon d’entreprises de couverture, plomberie, sanitaire et électricité, l’EBE (excédent brut d’exploitation) a baissé d’environ 5% en 2014, avec un taux de marge globale autour de 63% et un taux de valeur ajoutée autour de 45%. C’est ce qui ressort d’une récente étude de l’expert-comptable KPMG sur l’activité d’un certain nombre de ses clients l’an passé, étude dont nous reproduisons ci-dessous les principaux résultats pour 2014 (les chiffres 2013 sont entre parenthèses) :
Entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés :
Taux de variation des travaux propres : 0,99 (-1,02)
Taux de marge globale : 64,16 (64,51)
Taux de variation de la marge globale : 1,27 (-0,26)
Taux de Valeur Ajoutée : 44,31 (44,40)
Taux de variation de la valeur ajoutée : 0,66 (-0,27)
Taux de variation des frais de personnel : 0,65 (0,41)
Taux de l'EBE : 4,60 (4,56)
Variation de l'EBE : -4,77 (-12,00)
Taux de résultat net / Travaux propres : 2,10 (2,03)
Variation du résultat net : -3,48 (-11,07)
Valeur Ajoutée / Effectif (K€) : 49,00 (47,00)
Travaux Propres / Effectif (K€) : 112,00 (109,00)
Frais de personnel / Travaux propres : 37,94 (38,54)
Fonds Propres / Fonds Propres + Endettement : 89,30 (88,84)
Financements stables / Biens stables : 272,08 (276,22)
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 16 Mars 2015