Quels équipements de génie climatique pour le label E+C- ?
D’une récente étude du syndicat Uniclima sur le label E+C- en zone climatique H2b, il ressort qu’il y a un fort risque de voir le photovoltaïque préféré à la chaleur renouvelable pour l’atteinte des niveaux 1 et 2 Energie ; et que, pour la chaleur renouvelable, le niveau 3 Energie pourrait être assez difficile à atteindre. Toujours en E+, pour une maison individuelle de 100 m², la solution qui tirerait le mieux son épingle du jeu serait la combinaison d’un poêle à bois, de radiateurs électriques et d’un chauffe-eau thermodynamique, alors que celle qui s’en sortirait le moins bien serait la chaudière à micro-cogénération. Les combinaisons «chaudière à condensation gaz + CESI (ou photovoltaïque)», « PAC air/air + chauffe-eau thermodynamique + photovoltaïque + radiateurs électriques », « PAC double service + VMC double flux » atteindraient sans grande difficulté le niveau 2 Energie, mais caleraient au seuil du niveau 3, auquel, par contre, pourrait parvenir la combinaison « poêle à bois + radiateurs électriques + chauffe-eau thermodynamique ».
Dans un immeuble de 40 logements, le niveau 2 Energie serait atteint par la plupart des solutions aujourd’hui disponibles, mais, par contre, pour le niveau Energie 3, seules passeraient au-dessus de la barre la chaudière bois collective et la combinaison « chaudière gaz individuelle à condensation + photovoltaïque », solution qui, toutefois, ne réussirait pas, elle, à atteindre le niveau 3 Carbone. Au total, tous types de bâtiments confondus, aucune solution ne semble pouvoir atteindre le niveau 4 Energie, qui, probablement, ne devrait pouvoir être atteint que dans le cadre, par exemple, d’un quartier et non pas pour un seul et unique bâtiment. En ce qui concerne la partie C- du label, le niveau 1 semble devoir être assez facilement atteint par la plupart des solutions, à l’exception notable, en maison individuelle, des PAC double service et des PAC air/air, et ce en raison de la prise en compte du risque de fuite de fluide frigorigène. Par contre, il y a un fort risque d’échec assez général pour le niveau 2, sauf pour l’association d’un poêle à bois, de radiateurs électriques et d’un chauffe-eau thermodynamique.
Quelle ventilation pour l’habitat très économe en énergie ?
« Une nécessaire vigilance quant au fonctionnement des systèmes de ventilation ». C’est ce que vient de recommander l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur en présentant à la presse, la semaine dernière, une étude portant sur 72 logements récents, individuels ou collectifs, ayant une consommation moyenne de 55 kWhEP/m².an, quasiment tous équipés d’une VMC et chauffés majoritairement par des PAC ou des poêles à bois en maison individuelle, et par des chaudières ou un réseau de chaleur en collectif. La réduction des infiltrations d’air parasites dans ces bâtiments conduit à un renouvellement d’air très limité en cas d’arrêt du système de ventilation, constate l’étude. Les mesures de pression réalisées aux bouches d’extraction de seize systèmes de VMC simple flux hygroréglable étaient comprises dans les plages de fonctionnement préconisées par les fabricants dans seulement 50% des cas. Quant aux mesures de débits d’air extrait réalisées aux bouches des systèmes de VMC double flux autoréglable de huit logements neufs, elles étaient conformes aux débits réglementaires pour les débits réduits en cuisine et les débits réduits totaux, mais ils ne l’étaient pas systématiquement pour les débits à atteindre en cuisine (grand débit), en salle de bain et en WC. L’étude observe également que, en termes de qualité de l’air intérieur, « on ne relève pas de différences par rapport à l’ensemble des logements français », à l’exception d’un pourcentage plus élevé de logements présentant une contamination fongique, ainsi qu’à l’exception de trois polluants (α-pinène, limonène et hexaldéhyde) observés en concentrations plus élevées ; mais l’augmentation du renouvellement de l’air diminue les concentrations de ces polluants, ajoute l’étude. De celle-ci, il ressort également que « entre 15 et 21% » des occupants interrogés ne sont pas satisfaits de la température dans leur logement, tandis qu’environ 10 % ne sont pas satisfaits de la qualité de l’air chez eux et jugent l’air mal renouvelé.
Le solaire thermique bientôt rentable ?
En Cesi (chauffe-eau solaire individuel), une récente étude publiée par le syndicat Enerplan prévoit que, pour un système de 4 à 5 m² de capteurs, le coût total sur la durée de vie de l’installation s’élèverait en 2025, en centimes/kWh, à : 1) en Ile-de-France : 20,6 dans une trajectoire PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) et 25,7 dans un scénario « business-as-usual » (contre 26,2 à 32 en 2015) ; 2) en région Paca : 13,8 en respectant les ambitions de la PPE ou 17,1 dans un scénario « business as usual » (contre 17,5 à 21,3 en 2015). La baisse des coûts potentielle serait d’environ 10% entre 2016 et 2025 dans un scénario « business as usual » et de plus de 30% en suivant une trajectoire PPE (voire plus en cas d’innovation sur le matériel ou le mode d’intégration), insiste-t-on à Enerplan. Pour un Cesi avec appoint électrique, la chaleur solaire deviendrait compétitive dès 2020 dans le sud de la France face au CET (chauffe-eau thermodynamique), et ce sans aide publique, estime l’étude. Elle ajoute que le coût pour un Cesi de 4,5 m² de capteurs avec appoint électrique passerait, en région Paca, de 20,2 centimes TTC/kWh en 2015 (contre 17,8 centimes pour un CET) à 17,7 centimes en 2025 (contre 19,8 centimes pour un CET), tandis que, en Ile-de-France, le coût s’établirait à 23,6 centimes en 2025 (contre 23,1 centimes pour un CET), au lieu de 24,9 centimes en 2015 (20,4 centimes pour un CET). Face au CET, le Cesi avec appoint électrique serait compétitif dès 2019 en Paca, avec en 2025 «un coût de production près de 10% moins cher (avec une hypothèse d’inflation du prix de l’électricité de 2,7%/an)», précise-t-on à Enerplan. L’étude précise que, en 2025, en Ile-de-France et en Paca, les coûts seraient, pour un Cesi avec appoint électrique, de 9,2 centimes/kWh en installation (contre 7 centimes pour un CET) et de 0,4 centime en maintenance (comme pour un CET).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 6 Mars 2017
" la combinaison « chaudière gaz individuelle à condensation + photovoltaïque », solution qui, toutefois, ne réussirait pas, elle, à atteindre le niveau 3 Carbone"
Le niveau carbone est de 2 maximum, je pense qu'il y a une coquille!