- ENR THERMIQUES - Un récent «livre blanc» du Syndicat des EnR demande l’intégration, à la réglementation thermique, du géocooling, des thermo-frigo-pompes et des systèmes de chauffage d’appoint solaires aérothermiques, ainsi que celle des technologies de captage géothermique intégrées au bâtiment (fondations, parois-moulées, chaussées et radiers énergétiques) et celle des réseaux de chaleur ou de froid sur boucle d’eau tempérée. En chauffage domestique au bois, l’étude demande une TVA à 5,5% sur les combustibles, ainsi que l’instauration d’une prime à la casse pour les appareils « obsolètes ». Elle souhaite, par ailleurs, l’intégration du conduit de fumée dans les travaux éligibles aux aides publiques pour les contribuables, en habitat existant. Elle insiste aussi sur la « nécessité », en maison neuve, d’une souche en toiture équipée d’un élément de conduit isolé polycombustible. En bois-énergie pour utilisations en collectif, dans l’industrie ou le tertiaire, l’étude recommande d’intégrer dans le Fonds chaleur un mécanisme permettant, en cours de contrat, d’atténuer « les effets d’éventuelles évolutions brutales du différentiel de prix entre les énergies fossiles et celles issues de la biomasse ». Elle souhaite également que les conditions du bénéfice du CITE soient élargies afin de rendre opérationnel le raccordement des particuliers aux réseaux de chaleur «biomasse». Elle recommande, par ailleurs, la mise en place d’une formation « solaire thermique » pour les prescripteurs des solutions énergétiques du bâtiment. L’étude réclame aussi un «chèque PAC géothermique», en accompagnement du CITE. Enfin, en géothermie « à basse température » alimentant des réseaux de chaleur ou de froid, l’étude demande des campagnes de forages d’exploration des zones peu connues (particulièrement en Île-de-France, Aquitaine, Alsace, Nord-Pas de Calais et Provence-Alpes-Côte d’Azur).
- FROID SOLAIRE - 1200 systèmes de production de froid solaire étaient en service dans le monde à fin 2014, soit une croissance de 14% sur un an, selon une récente étude de AEE Intec et du programme Solar Heating & Cooling de l'Agence internationale de l'énergie. Selon cette étude, la majorité de ces systèmes étaient équipés de capteurs plans ou à tubes sous vide, mais il y avait aussi quelques installations dotés de capteurs à concentration (cylindro-paraboliques ou de type Fresnel), en Inde, Australie et Turquie. 75% des systèmes de froid solaire se trouvent en Europe (notamment en Espagne, Allemagne et Italie), mais il y a désormais un fort développement hors d’Europe. Le froid solaire reste un marché de niche, mais qui se développe, souligne l’étude, qui observe que, depuis 2007, les coûts des systèmes ont diminué d'environ 50% grâce à des offres de plus en plus standardisés.
- COMMUNES - Une récente étude de Coda Stratégies sur la rénovation énergétique de ces bâtiments communaux préconise une «démarche graduelle» qui, selon elle, « permet d’enclencher un cercle vertueux, dans lequel les économies initialement réalisées avec un risque financier très limité permettent de convaincre les parties prenantes de l’intérêt de la démarche et libèrent des marges de manœuvre financières qui pourront être mobilisées pour de nouveaux investissements plus ambitieux ». L’étude constate, par ailleurs, une remise en cause de l’intégration entre l’approvisionnement énergétique et les prestations d’exploitation/maintenance d’équipements. L’étude constate aussi que, pour la maintenance des équipements thermiques, « les formules forfaitaires tendent à se marginaliser, en raison de leur caractère jugé peu incitatif ». Et elle observe un développement « très important » des pratiques d’intéressement, avec pénalisation du prestataire lorsque les objectifs ne sont pas atteints. Certaines collectivités, plutôt que de retenir des formules d’intéressement, préfèrent « challenger » les prestataires, en retenant la cible d’économies d’énergie proposée comme un critère important de classement des offres poursuit l’étude.
- CHAUFFAGE/ECS - L’association Energies & Avenir du chauffage à eau chaude vient de présenter une étude comportant deux simulations prospectives réalisées afin d’évaluer l’impact d’une croissance de l’électricité pour le chauffage et la production d’ECS en construction neuve d’ici 2030 : une première simulation avec des parts de marché équilibrées entre « énergies traditionnelles » et électricité, et une seconde avec 80% d’électricité et 20% d’« énergies traditionnelles ». Entre ces deux simulations, « la différence représente la consommation de 2 TWh d’électricité supplémentaires en 2030 », constate l’étude, qui poursuit : Pour compenser cette déformation de la demande, ce sont majoritairement des centrales thermiques au gaz qui devront être appelées. En conséquence, le contenu en CO2 marginal ressortira à 412 g de CO2éq par kWh. L’étude souligne que, « à court terme comme à long terme, le moyen de production d’électricité sollicité pour répondre à une telle demande nouvelle d’électricité est presque toujours un moyen thermique».
- ÉNERGIES DE CHAUFFAGE - Combien coûtent, à l’installation et en entretien, les différents modes de chauffage ? C’est à cette question que s’efforce de répondre une étude récente du ministère en charge de l’énergie réalisée à partir d’estimations de coûts affichées par plusieurs sites Internet. Plus précisément, l’étude associe à plusieurs techniques de chauffage un ordre de grandeur du coût TTC de matériel, d’installation et d’entretien, et ce pour un logement moyen de 70 m².
Voici en euros les résultats de cette étude :
• Chaudière individuelle mixte à gaz, basse température : 7 500 (coût du matériel et de l'installation), 100 (coût d'entretien annuel).• PAC individuel air-eau à air pulsé : 12 000 (coût du matériel et de l'installation), 100 (coût d'entretien annuel).
• Chaudière à condensation collective : 5 000 (coût du matériel et de l'installation), 30 (coût d'entretien annuel).
• Radiateurs électriques : 4 000 (coût du matériel et de l'installation), 15 (coût d'entretien annuel).
• Chauffage individuel à granulés : 15 000 (coût du matériel et de l'installation), 120 (coût d'entretien annuel).
• Chauffage individuel au fioul : 10 000 (coût du matériel et de l'installation), 120 (coût d'entretien annuel).
- ARTISANAT - La Capeb envisage d’accompagner les entreprises de chauffage, de couverture et de plomberie « dans la construction d’offres de services complètes à proposer à leurs clients ». Elle observe que, particulièrement pour les jeunes entreprises de chauffage, « ce sont les services à proposer à leurs clients qui devront désormais structurer la valeur ajoutée de leurs offres ».
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 12 Décembre 2016