Fortes croissances des PAC air/eau et des chauffe-eau thermodynamiques
Les PAC air/eau et les PAC pour ECS sont actuellement en plein boom sur le marché français, alors que les petites PAC air/air ne progressent que très modestement et que, par ailleurs, les PAC géothermiques poursuivent leur descente aux enfers. Voilà ce qui ressort des statistiques des ventes, en France métropolitaine, des fabricants et des distributeurs membres de PAC&Clim’Info aux grossistes (hors grande distribution) et aux installateurs, et ce entre Janvier et Avril 2014, par rapport à la même période de 2013. Les PAC air/eau progressent de 23%, les PAC pour ECS de 34%, alors que les PAC géothermiques baissent de 18%.
En systèmes centralisés de traitement d’air : +7% en caissons, stabilité en unités terminales à eau glacée (y c. cassettes), +2% en groupes d’eau glacée. En climatisation commerciale et petit tertiaire : +7% en systèmes split (mono & multi) extérieurs (> 17,5 kW), +10% en systèmes DRV. En PAC air/air (<17,5 kW) : +1% en split system mono, +4% en split system multi. Soit un total splits en hausse de 2%, avec +2% en réversibles et +2% également en Inverters (mono et multi). En unités intérieures (murales, allèges, plafonnières, etc.), la croissance est là encore de 2%.
Rénovation énergétique : « créer un Cercle des fabricants et des négociants »
La feuille de route du Plan de rénovation énergétique des bâtiments du programme gouvernemental Nouvelle France Industrielle qui vient d’être présentée, propose la réalisation de bâtiments démonstrateurs et souhaite une collaboration plus étroite entre les acteurs du bâtiment afin de fournir « une offre intégrée ». Elle demande une « amplification » de l’effort de R&D et d’innovation et une accélération du processus de mise sur le marché des produits innovants. Autre proposition : créer un « Cercle des industriels et des négoces de la rénovation » pour développer des « solutions industrielles performantes à coûts maîtrisés ». Ce cercle ferait, par ailleurs, des propositions en matière de formation, de coopération entre les métiers, de logistique, de bouquets de travaux « régionalisés », etc. Il s’agira également de proposer des solutions pour intégrer l’efficacité énergétique dans les travaux habituels de rénovation. Sont aussi proposés un « passeport énergétique de rénovation du bâtiment », ainsi qu’une « convention RGE Négoce », qui définirait l’implication des points de vente du commerce de gros dans le développement de RGE.
Régulation / GTB : « un gisement clé » en économies d’énergie et émissions de CO2
En rénovation thermique, les solutions d’efficacité énergétique dites « actives » (thermostat, régulation centralisée, etc.) représentent « un gisement clé ». C’est ce que souligne une récente étude du CSTB et du cabinet Carbone 4 sur la régulation de chauffage et la programmation de température en habitat à chauffage individuel, ainsi qu’en immeubles de bureaux. L’isolation thermique ou le changement d’équipement de chauffage « doit s’accompagner de la mise en place d’une régulation performante et fonctionnelle pour obtenir le plein potentiel de l’investissement », recommande l’étude, qui ajoute : La combinaison de solutions actives et passives en bouquets de travaux permet d’obtenir des réductions importantes sur l’énergie consommée et les émissions de gaz à effet de serre. L’étude insiste sur la « complémentarité » de ces solutions, avec combinaison d’équipements de chauffage performants ou d’isolation thermique (par l’extérieur ou dans les combles) avec une gestion de l’énergie.
Pour un seul logement ou bureau, nous reproduisons ci-dessous les principaux résultats de l’étude en ce qui concerne trois catégories de travaux : (A) installation d’une gestion du chauffage, (B) isolation thermique combinée à une gestion du chauffage, (C) changement d’équipement de chauffage combiné à une gestion du chauffage.
• Chiffrage à l'échelle d'un logement :
- Coût par logement (en €) : 720 (A), 6900 (B), 7100 (C).
- Coût en €/m2 : 7 (A), 69 (B), 71 (C).
- Temps de retour sur investissement moyen (en années) : 3/5 (A), 12/16 (B), 12/16 (C).
• Chiffrage à l'échelle d'un bureau :
- Coût en €/m2 : 7 (A), 130 (B), 16 (C).
- Temps de retour sur investissement moyen (en années) : 2 (A), 18 (B), 7 (C).
Nouveaux projets de R&D en génie climatique
Plusieurs projets de recherche relatifs au génie climatique vont être soutenus financièrement par l’Ademe dans le cadre du programme Prebat 2. Il s’agit, notamment, du projet « Comanche », qui va développer un compresseur thermique destiné aux PAC gaz de moyenne puissance pour collectif/tertiaire, et ce en visant un temps de retour sur investissement « similaire » à celui d’une chaudière à condensation. Ce projet est coordonné par GrDF (avec son centre de recherche Crigen), en partenariat avec la société boostHeat et le laboratoire LaTEP de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.
Autre projet retenu par l’Ademe, « Cubair » va mettre au point pour le tertiaire un prototype intégrant deux techniques d’épuration de l’air : la biofiltration et la photocatalyse. L’objectif est de parvenir à un traitement de l’air performant à la fois au plan énergétique et en matière de qualité de l’air intérieur. Le projet est coordonné par le Cerema, en partenariat là encore avec le LaTEP, ainsi qu’avec le bureau d’études Air Sur. « CaSIE² », tel est nom d’un autre projet sélectionné par l’Ademe et qui va développer un calculateur de l’impact environnemental des systèmes d’équipements électroniques, électriques et de génie climatique, et ce dans une approche d’analyse du cycle de vie du bâtiment. Le projet doit contribuer à l’évaluation des performances environnementales d’un bâtiment dans la phase de conception. Il est coordonné par le CSTB, en partenariat avec les syndicats professionnels Ignes et Uniclima, ainsi qu’avec Codde (groupe Bureau Veritas). Autre projet retenu, « Promevent » va définir un protocole de mesure et de diagnostic des systèmes de ventilation mécanique en vue de l’élaboration d’une norme ou d’un guide pratique. Ce projet est coordonné par le Cerema, en partenariat avec le Cetiat, les bureaux d’études Allie’air et Cetii, Effinergie et PBC.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 16 Décembre 2013
Votre article relatif aux solutions d’efficacité énergétique dites « actives » a le mérite d'exister sur le papier mais sur le terrain c'est autre chose.
Lorsque vous voyez le coût moyen de l'investissement et son ROI, je ne comprends pas pourquoi cette approche est encore plus que sporadique dans la rénovation et surtout dans le neuf.
La technologie est là tant en sans fil qu'en filaire mais le public n'est pas suffisamment ou mal informé sur l'intégration de la domotique dans la construction résidentielle de "Monsieur Tout le monde".
Et pour cela, j'en veux aux médias et aux lobbyings de ce marché que sont les fabricants les plus connus en France.
Ils cadenassent le marché par soit, du système propriétaire, de l’utilisation non optimale de la technologie KNX et surtout par des prix exorbitants !!!
L'intégrateur-domoticien compétent fouine sur internet et découvre auprès de grossistes européens des produits aux caractéristiques identiques à des prix super réduits.
Il peut alors vous offrir une installation électrique moderne, innovante, flexible, évolutive, intelligente, communicante, globalisée et gérée à distance dans un budget réaliste, qui, à fonctionnalités égales (gestion de l'éclairage, du chauffage, de la ventilation, des volets roulants et de la sécurité) est proche de ce que vous paieriez avec une installation figée du siècle dernier et la gestion spécifique de chacun des acteurs techniques de votre installation. Vous vous retrouvez avec quatre ou cinq fonctionnalités qui ne parlent pas entre elles.
Avec l'intégrateur-domoticien, une seule commande qui est soit, votre Smartphone, votre PC, votre tablette ou la commande de votre téléviseur avec une interopérabilité des différentes fonctions.
Pour les médias, la domotique est toujours présentée au travers de construction haut de gamme, donc uniquement réservée aux mieux nantis, en insistant souvent sur des fonctions "gadget", alors qu'elle devrait être la nouvelle installation électrique, colonne vertébrale des lots techniques du second œuvre.
On préfère acheter une automobile avec les toutes dernières technologies dans laquelle on ne passe que quelques heures par semaine plutôt que dans sa maison où ces investissements rapporteraient du confort, de la sécurité, des économies d'énergie et du bien-être !!!
Investir dans la domotique, c’est prévoir les futures évolutions technologiques et surtout créer de la plus-value pour votre bien immobilier car anticiper et innover, c’est avoir l’audace que les autres n’ont pas !!!