Le gouvernement propose un acte 2 du plan de sobriété énergétique qui comporte de nombreux enjeux : transition écologique, souveraineté ou encore pouvoir d’achat.
Ou faire de la France le premier grand pays industriel au monde à sortir des énergies fossiles
Cet objectif fixé par le Gouvernement, c’est d’abord un enjeu de transition écologique.
Face au dérèglement climatique, notre mobilisation doit être totale pour décarboner notre économie et notre énergie. C’est la condition pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Et avec la planification écologique, dont j’ai la charge, nous nous en donnons les moyens.
Mais sortir des énergies fossiles, c’est aussi un enjeu de souveraineté.
Les conséquences de la guerre en Ukraine ont montré combien l’indépendance énergétique, française et européenne, était essentielle pour assurer les besoins énergétiques de notre pays.
Enfin, sortir des énergies fossiles, c’est une question de pouvoir d’achat.
Car c’est bien grâce à un mix énergétique souverain et décarboné, autour du nucléaire et du renouvelable, que nous serons en mesure de limiter les prix pour les Français.
Pour sortir des énergies fossiles, il existe un préalable : la sobriété.
La sobriété, ce n’est pas la décroissance ; c’est changer un peu nos habitudes, décaler les usages et éviter les consommations inutiles. La sobriété, c’est une source d’économie d’énergie précieuse, mais c’est aussi une source d’économie pour les entreprises et les ménages. L’hiver dernier, nous avons fait le choix de la confiance et d’une sobriété choisie plutôt que des coupures subies.
Nous avons appelé nos concitoyens à la responsabilité et après des concertations intenses, nous avons identifié les économies d’énergie possibles, secteur par secteur, sans impact sur l’économie.
Notre mobilisation collective a fonctionné. L’hiver dernier, notre consommation d’électricité et de gaz a diminué de 12%, après correction des effets météorologiques. Nous avons relevé le défi de la sobriété. Dorénavant, notre objectif collectif est d’ancrer ces nouvelles habitudes dans la durée.
C’est tout le sens de l’acte 2 du plan de sobriété du Gouvernement
Il présente de nouvelles mesures spécifiquement adaptées à l’été, comme des mesures de long-terme qui permettront de faire baisser notre consommation dans la durée. Ce nouvel acte du plan de sobriété, c’est notre transition écologique qui avance. C’est bon pour notre pouvoir d’achat. Et c’est la conquête de notre indépendance énergétique qui s’accélère.
Ainsi s’exprime dans l’édito Élisabeth Borne Première ministre
Focus sur le secteur du logement
Les bâtiments résidentiels contribuent à eux seuls à 30% de la consommation d’énergie finale française. Le chauffage des logements constitue le premier poste de consommation (66%). Selon une étude réalisée par la Fedene (Fédération des services energie environnement), la baisse des consommations énergétiques des bâtiments résidentiels entre le second semestre 2021 et le second semestre 2022 atteint 9%.
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FOCUS - QUELLES MESURES POUR L’ACTE 2 ?
Lancement d’un plan thermostat
Tous les bâtiments (logements, bureaux) devront être équipés de thermostats d’ici le 1er janvier 2027. C’est une étape fondamentale vers la sobriété : l’installation d’un thermostat représente en moyenne 15% de consommation d’énergie en moins. Pour permettre à tous les Français de s’équiper, un « plan thermostat » sera lancé d’ici à l’hiver prochain. Tous les acteurs de la filière seront mobilisés : fabricants, distributeurs, entreprises de maintenance des chauffages, énergéticiens.
Mesures de gouvernance
Agnès Pannier-Runacher et Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, ont chargé le Plan Bâtiment Durable d’assurer l’implication des acteurs dans la durée, la mise en place d’actions communes et le suivi des mesures de sobriété énergétique dans les bâtiments résidentiels.
Ils l’ont fait
Comme l’avait demandé le Gouvernement aux professionnels du logement, l’organisation des professionnels de l’immobilier (Unis) a relayé les mesures de sobriété à ses 6 000 adhérents. La campagne faisait la promotion des gestes de sobriété domestiques et de la campagne gouvernementale «je baisse, j’éteins, je décale ». D’après un sondage réalisé auprès des adhérents, 60% d’entre eux ont réduit la période de chauffage et 86% ont baissé la température du chauffage
A savoir
Au niveau national, la consommation cumulée d’électricité et de gaz entre août 2022 et juin 2023 a baissé de plus de 12% par rapport à la même période en 2018-2019 (avant COVID). Cette consommation est calculée en prenant en compte les effets météorologiques et climatiques.
Plus précisément, la consommation de gaz naturel (hors centrales à gaz) a diminué de 17%, tandis que celle d’électricité de 8%. Cette baisse concerne tous les secteurs d’activité, y compris les secteurs tertiaire et résidentiel, et le recul de la consommation se poursuit malgré la sortie de la période de froid, comme le souligne RTE.
Source
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