Dans le cadre du Plan « sobriété énergétique », le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, ont réuni ce jeudi 28 juillet les représentants des principales associations d’élus locaux, en présence des énergéticiens et d’experts.
A la demande du Président de la République, et après la circulaire de la Première ministre aux ministres et aux administrations invitant à l’exemplarité en matière de sobriété énergétique, Christophe Béchu, Agnès Pannier-Runacher et Caroline Cayeux ont réuni les représentants d’élus locaux pour échanger avec eux sur la manière de réduire la consommation d’énergie dans les collectivités territoriales.
Il s’agit du cinquième groupe de travail lancé par Agnès Pannier-Runacher, après « Etat exemplaire » (29 juin avec Stanislas Guérini), « Entreprises et organisation du travail » (1er juillet avec Olivier Dussopt), « Etablissements recevant du public et les grandes surfaces commerciales » (7 juillet avec Olivia Grégoire) et « Logement » (27 juillet avec Olivier Klein).
La place des collectivités territoriales dans le combat pour la sobriété énergétique
Si elles sont confrontées à de multiples problématiques au quotidien, les collectivités locales détiennent de nombreuses solutions pour faire la chasse au gaspillage de l’énergie. En effet, selon les compétences dont elles disposent – qu’il s’agisse d’éclairage public, de chauffage dans les écoles et les gymnases, ou encore de mobilités –, les collectivités territoriales ont les moyens d’agir pour accélérer la réduction de notre consommation d’énergie.
Tous les acteurs présents ont partagé leurs pratiques et ont fait part de leur volonté d’aller plus loin
Sensibiliser les agents aux gestes économes en énergie ; ajuster les températures de consigne sur 19° en matière de chauffage et 26° en matière de climatisation, notamment dans les écoles, collèges et lycées ; désigner des référents par site… De nombreuses mesures sont déjà mises en œuvre par les collectivités pour faire face à la hausse des prix de l’énergie. Elles doivent être mieux connues et mises en place partout où elles peuvent l’être.
La généralisation de l’éclairage LED et le déploiement de mécanismes innovants, notamment de modulation de l’éclairage public, ont également été évoqués. Déjà mis en place par des communes et intercommunalités, ce type de mesures pourrait permettre de faire jusqu’à 50% d’économies d’énergie sur l’éclairage. Les ministres ont partagé leur volonté de s’inspirer des meilleures pratiques au sein de l’Etat et dans les territoires.
Les participants ont insisté sur la nécessité que l’Etat et les collectivités travaillent main dans la main pour mener ce combat
La question de l’effacement, voire la possibilité en cas de crise de réduire fortement, de manière temporaire, la consommation de certains équipements sportifs, a été évoquée (leur consommation pouvant atteindre 28% de la consommation d’énergie totale des bâtiments pour les communes de plus de 50 000 habitants).
Les questions cruciales de la formation et de la communication sont apparues centrales. Qu’il s’agisse de la formation des agents, notamment à l’utilisation des équipements de gestion technique des bâtiments, ou de la communication auprès des prestataires sur la réalisation des économies d’énergie et des agents sur la réalisation des éco-gestes, de nombreuses démarches peuvent être initiées.
Le gouvernement s’engage à accompagner au mieux les collectivités dans leurs efforts, avec divers dispositifs de soutien
Le lancement d’actions simples de rénovation énergétique, rapidement rentabilisables, a été discuté. Parmi elles : un meilleur pilotage des bâtiments en encourageant l’installation, dès maintenant, des équipements de Gestion Technique des bâtiments (GTB) ou encore l’accompagnement des collectivités qui le souhaitent par des Conseillers en Energie Partagée (Cep), cofinancés par l’Ademe.
Comme l’a annoncé le Président de la République, un vaste plan de sobriété sera annoncé en septembre pour tous les grands acteurs. Le groupe « Collectivités territoriales » sera à la tâche durant les prochaines semaines, avec les associations d’élus locaux, les experts et les énergéticiens qui le composent, pour bâtir ce plan dans la concertation et le dialogue.
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a déclaré : « Les collectivités territoriales représentent un potentiel d’efficacité énergétique immense et ont un rôle crucial à jour dans la construction du plan de sobriété que le gouvernement prépare pour les deux ans à venir. Comme l’Etat, les collectivités territoriales doivent montrer l’exemple et les travaux que nous avons lancé aujourd’hui étaient donc l’occasion d’échanger autour des nombreuses actions de sobriété déjà initiées dans les collectivités et de réfléchir à leur généralisation. C’est un enjeu pour les deux prochaines années et au-delà : investir aujourd’hui dans l’efficacité énergétique, c’est diminuer demain les dépenses des collectivités. »
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a déclaré : « Si elles sont confrontées à de multiples problématiques au quotidien, les collectivités locales détiennent des solutions pour faire la chasse au gaspillage de l’énergie. Selon les compétences dont elles disposent – éclairage public, gestion des écoles et des gymnases, ou encore mobilités –, elles ont des leviers d’actions puissants pour construire un plan de sobriété énergétique et contribuer à la baisse de 10% de notre consommation d’ici 2024. Nous mettons à leur disposition l’expertise de nos administrations et de nos opérateurs énergétiques pour partager les bonnes pratiques déjà en place sur le terrain et co-construire ce plan. »
Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a déclaré : « Je me réjouis de ce lancement du groupe de travail, car c’est à partir des territoires que se construit la transition écologique de notre pays. C’est en prenant compte les remontées de terrain, en identifiant et promouvant les bonnes pratiques mises en œuvre à l’échelon régional, départemental et communal, de par les échanges constants avec nos collectivités, que nous pourrons répondre à l’urgence climatique sans jamais occulter les spécificités de chacune d’entre elles. »
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