Energie des vagues: le reflux

Après avoir connu une vogue dans les années 70, cette solution est toujours étudiée par les scientifiques et les industriels. Deux exemples, en France et en Ecosse.

production électrique par les vagues

Au laboratoire de mécanique des fluides de l'Ecole centrale de Nantes et du CNRS, l'équipe d'Alain Clément et de l’ingénieur Hakim Mouslim se penche sur le système électrique autonome de récupération de l'énergie des vagues, SEAVEV*.
Après deux campagnes d’essais, il est validé et pourrait faire l’objet d’une industrialisation pour une mise sur le marché en 2011-2012 ; un prototype pourrait sortir en 2009-2010. Il ne s’agit plus d’une solution lourde, comme l’usine marémotrice de la Rance a pu en laisser le souvenir.

Offshore, d’un gabarit de 24 m sur 14, d’un poids de 1000 t, il se compose d'un flotteur étanche à l'intérieur duquel est suspendue une roue à axe horizontal de 9 m de diamètre lestée de 400 kg béton qui sert de pendule.

Sous l'action de la houle et des vagues, ce flotteur oscille, entraînant le va-et-vient de la roue pendulaire.
Le mouvement relatif entre le flotteur et la roue actionne un système hydro-électrique. Des pompes hydrauliques chargent des accumulateurs à haute pression. En se déchargeant, ils livrent cette énergie à des moteurs hydrauliques qui entraînent des générateurs d'électricité.

Un équipement pourrait alimenter en énergie 200 foyers à terre. Des industriels, tels Areva, sont intéressés : des flotteurs peuvent être rassemblés au large pour former des sites de productions reliés au continent.

Une centrale au Portugal et en Ecosse

Les écossais de l’entreprise Pelamis Wave Power** (précédemment Ocean Power Delivery) ont quant à eux une longueur d’avance.
Leur machine Pelamis, nom latin du serpent de mer, est déjà en exploitation depuis plusieurs années – l’entreprise existe depuis 1998.
Cette automne, deux annonces importantes ont été lancées : l’équipement d’une ferme d’une puissance de 2,25 MW au Portugal, et un marché pour une ferme marémotrice de 3 MW dans les Île d’Orkney en Ecosse, la première de ce type au Royaume Uni. Les éléments de cette centrale se composent d’éléments cylindriques de 3,5 m de diamètre et de 150 m de long ; leur capacité de production d’électricité est de 750 kW.
Placés perpendiculairement aux vagues, les tronçons articulés oscillent et animent des réservoirs d’huiles qui, par pression, mettent en mouvement des pompes hydrauliques et des générateurs d’électricité.
La ferme portugaise compte trois appareils et devrait être portée à 30 en 2008. Elle produira 500 MW.

* Ecole Centrale de Nantes, Laboratoire de Mécanique des Fluides (LMF). Contact : Hakim Mouslim, tél 02 40 37 68 59 et mail : hakim.mouslim@ec-nantes.fr
** Pelamis Wave Power, http://www.oceanpd.com et http://www.pelamiswave.com/

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