Le laboratoire lyonnais réalise des essais des machines, des études et développe aussi une activité de formation avec la bénédiction des fabricants..
L’évolution à venir des équipements techniques du bâtiment ? : c’est « la dimension système », estime Bernard Brandon, directeur général du Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat) « avec plusieurs fonctions et plusieurs énergies.
Il y aura également une dualité de plus en plus forte entre les systèmes pour la construction neuve et ceux pour la rénovation de l’existant. » Au coeur de ces problématiques de développement et spécialisé dans l’aéraulique, la thermique, l’acoustique et la métrologie, le laboratoire lyonnais développe son activité sur quatre marchés jugés « stratégiques » : le CVC (chauffage, ventilation, climatisation : 34 % du chiffre d’affaires), les transports, la santé et les process.
Ce sont 136 essais qui ont été menés en chambre enthalpique l’an dernier, dont la moitié dans le cadre de la certification des pompes à chaleur. Dans ses locaux de Villeurbanne, le centre technique a également développé des stages de formation à destination d’un public d’installateurs, avec l’appui du Costic. L’activité ne représente pour le moment que 5 % de son chiffre « prestations » mais elle est amenée à se développer. Le Cetiat a mis en place ces deux dernières années 2 espaces de formation, l‘un dédié au chauffage, l’autre à la climatisation. « Nos formations vont aussi se tourner en 2011 vers les bureaux d’études qui ont également besoin d’un accompagnement », explique Bernard Brandon. Les industriels concepteurs et fabricants d’équipements et de systèmes de génie climatique l’y encouragent. C’est également un mouvement induit par l’évolution du bâtiment vers un engagement de résultat.
Vers l'avenir
Du côté de la prospective, le Cetiat participe notamment à un projet d’étude de 2 maisons passives expérimentales au Bourget-du-Lac.
Sa mission : déterminer quel système de génie climatique préconiser. L’expérience consistera donc à comparer des fonctions séparées d’un côté et un système unique de l’autre (Cesi + ventilation double flux + batterie électrique sur l’air soufflé).
L’acoustique est aussi une grande particularité du Cetiat qui dispose de 3 chambres réverbérantes pour différents types d’essais. L’an dernier, le laboratoire a participé à la transformation de l’association Certita en une SAS, avec ses homologues du CSTB, du LNE et de l’Atita.
Une «société» qui ambitionne de devenir le « guichet unique » de la certification des matériels de génie climatique.
Le Cetiat a aussi créé la plate-forme solaire Bélénos, à Nîmes, en collaboration avec le Laboratoire national d’essais (voir JDC n° 167, de décembre 2009, page 62).
Cette année, il monte un laboratoire de métrologie microdébitmétrie liquide. Objectif : rester dans le vent !
HH
50 ANS CETTE ANNÉE
Le Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat) fête ses 50 ans. Il a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, en progression de 6,2 %. C’était la première année où l’établissement a dû assurer entièrement seul son équilibre financier, après la suppression décidée en décembre 2003 de la taxe parafiscale versée au Cetiat par ses ressortissants. Le développement s’est poursuivi en 2009. Il emploie maintenant 138 personnes dont 90 ingénieurs et techniciens.
Directeur général depuis le 1er juillet 2009, Bernard Brandon estime que les perspectives sont plutôt favorables dans le
- bâtiment : travaux sur la RT 2012, essais de pompe à chaleur (NF pac) ;
- questions sur la qualité de l’air intérieur, la ventilation dans les bâtiments BBC ;
- le couplage des pompes à chaleur et des chaudières ;
- et l’aide à la conception de produits pour des industriels.