Chauffage : « les Français restent fidèles aux énergies fossiles »
Manifestement, la baisse des prix des produits pétroliers a pour l’instant annulé l’impact de l’introduction de la composante carbone visant à inciter à une modification des comportements en matière de consommation d’énergie : le signal-prix escompté n’a pas encore eu lieu. C’est ce qu’observe une récente étude de l’Insee sur les consommations d’énergie du parc de résidences principales de France métropolitaine entre 2013 et 2015. Les réformes récentes de la fiscalité énergétique, visant à renchérir les énergies émettant le plus de gaz à effet de serre, n’ont pas suffi à influencer les comportements, poursuit l’étude.
Elle ajoute que, entre 2013 et 2015, la baisse de la facture énergétique totale du logement a atteint 13% pour les ménages chauffés au gaz et 24% pour ceux chauffés au fioul. Cela résulte de besoins de chauffage réduits, mais aussi d’un recul très net des cours du pétrole qui a plus que compensé l’impact des hausses fiscales, commente-t-on à l’Insee, où l’on précise que, quelle que soit l’énergie utilisée, l’énergie principale de chauffage représente de l’ordre de 60% de la facture énergétique totale du logement.
Toujours selon l’Insee, un ménage a payé en 2015, en moyenne, près de 1 400 euros de facture totale d’énergie pour son logement, mais les ménages chauffés principalement à l’électricité, au chauffage urbain et au gaz de ville ont eu des facture plus faibles, respectivement 1 200, 1 220 et 1 360 euros. Ajoutons que, sur ces 1 360 euros, 840 euros correspondaient à la facture de gaz proprement dite. Inversement, les factures énergétiques totales ont été plus élevées en 2015 pour les ménages chauffés au GPL (2 360 euros), au fioul (1870 euros) ou au bois (1 440 euros).
L’étude indique également que les ménages chauffés principalement au fioul sont ceux qui ont vu la plus forte réduction de la facture énergétique entre 2013 et 2015 : -24%. Pour ceux chauffés au gaz de ville, la facture a diminué de 13%. En revanche, la baisse n’a été que de 6% pour les ménages disposant d’un chauffage individuel électrique. Entre 2013 et 2015, poursuit l’étude, les hausses de la fiscalité portant sur les consommations d’énergie ont contribué à augmenter la facture totale de 80 euros en moyenne pour les ménages chauffés principalement au fioul, de 70 euros pour ceux chauffés au gaz et de 60 euros pour ceux chauffés à l’électricité. Toutefois, les ménages chauffés principalement au fioul payent 595 euros de moins en 2015 qu’en 2013, principalement du fait d’une baisse des prix hors taxes (-435 euros) et d’une baisse de consommation (-310 euros). Toujours entre 2013 et 2015, la facture énergétique des ménages a diminué de 100 euros pour les ménages chauffés au gaz, mais elle a augmenté de 20 euros pour ceux chauffés à l’électricité.
De l’étude de l’Insee, il ressort également que 39% des ménages chauffent principalement leur logement au gaz, 35% à l’électricité, 12% au fioul, 5% au bois et 1% au GPL, tandis que 4% sont reliés au chauffage urbain. Par ailleurs, près de 3% se chauffent via l’énergie solaire thermique ou grâce à une PAC. Par ailleurs, un appartement sur deux, et jusqu’à deux sur trois en chauffage collectif, est chauffé principalement au gaz, 18% de l’ensemble des logements étant chauffés via une installation collective. À l’inverse, les maisons utilisent plus souvent le fioul (16%) ou le bois (8%).
- EN BREF - En 2017, le marché français des poêles à granulé de bois devrait croître d’environ 30%, à 140 000 pièces, tandis que celui des chaudières à granulé devrait progresser d’environ 20%, à 4 700 unités. C’est ce que vient d’indiquer l’association Propellet. Par ailleurs, la consommation mondiale de granulés de bois à des fins industrielles ou de chauffage de bâtiments a augmenté de 60% sur la période 2010-2016, selon l’Agence internationale de l’énergie. D’autre part, selon une étude de Future Market Insights, le marché mondial des granulés de bois passera de 9,2 milliards de dollars en 2017 (dont 72,6% en Europe occidentale) à 21 milliards en 2027, soit un taux moyen de croissance annuelle de 8,7% au cours de cette période.
Génie climatique : comment évolue le marché français ?
En génie climatique, voici quelle est l'évolution du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE :
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 121,64 en septembre 2017 (115,60 en septembre 2016).
- Production et distribution de vapeur et d’air conditionné : 92,41 en septembre 2017 (84,70 en septembre 2016).
- Fabrication de radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 122,02 en septembre 2017 (109,93 en septembre 2016).
- Fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques : 111,52 en septembre 2017 (99,55 en septembre 2016).
- Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation : 107,89 en septembre 2017 (106,26 en septembre 2016).
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 91,4 en octobre 2017 (92,9 en octobre 2016).
INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 112,3 en octobre 2017 (110,4 en octobre 2016).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 97,9 en octobre 2017 (97,7 en octobre 2016).
INDICES DE COÛTS :
- BT 40 (chauffage central) : 105,8 en août 2017 (104,1 en août 2016)
- BT 41 (ventilation et conditionnement d'air) : 108,6 en août 2017 (107,9 en août 2016).
INDICE DES PRIX DE L’ENTRETIEN/AMÉLIORATION DE L’HABITAT EXISTANT, EN GÉNIE CLIMATIQUE :
110,1 au troisième trimestre 2017 (107,9 au troisième trimestre 2016).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 19 Juin 2017