- CHAUFFAGE/ECS - Dans les résidences principales jusqu’à 80 m² de surface habitable, les consommations sont, en moyenne, de 91 kWhep/m².an en ECS et de 257 kWhep/m².an en chauffage, tandis que, dans celles de 80 à 120 m², elles s’élèvent à 56 kWhep/m².an en ECS et à 232 kWhep/m².an en chauffage ; dans celles de plus de 120 m², elles totalisent 41 kWhep/m².an en ECS et 205 kWhep/m².an en chauffage. C’est ce qui ressort d’une étude que le ministère en charge de l’énergie vient de publier. Cette étude précise que les taux de consommation électrique sont de : 41% en chauffage et 53% en ECS dans les logements jusqu’à 80 m² ; 34% en chauffage et 51% en ECS dans ceux de 80 à 120 m² ; et 28% en chauffage et 50% en ECS dans ceux de plus de 120 m². Autre enseignement de l’étude : quand le revenu annuel du ménage est inférieur à 20 000 euros, la consommation énergétique moyenne s’élève à 83 kWhep/m².an en ECS et à 277 kWhep/m².an en chauffage, alors que, pour un revenu entre 20 et 40 000 euros, elle est de 66 kWhep/m².an en ECS et de 234 kWhep/m².an en chauffage ; quand le revenu est supérieur à 40 000 euros, la consommation totalise 54 kWhep/m².an en ECS et 208 kWhep/m².an en chauffage. L’étude observe également que, en chauffage, les taux de consommation électrique sont de 38% pour les logements construits avant 1948 (avec 57% en ECS), de 21% pour ceux de la période 1948-1974 (avec 40% en ECS), de 40% pour la période 1975-1988 (52% en ECS), de 48% pour 1989-2000 (59% en ECS) et de 52% après 2000 (64% en ECS). Par ailleurs, en zone climatique H3, la consommation de chauffage (en moyenne 168 kWhep/m².an) est beaucoup plus faible qu’en H1 (267 kWhep/m².an), mais aussi qu’en H2 (198 kWhep/m².an) ; pour l’ECS, elle s’élève à : 70 kWhep/m².an en H1, 60 kWhep/m².an en H2 et 62 kWhep/m².an en H3. L’étude constate que, en H1, 31% de la consommation de chauffage est électrique (contre 39% en H2 et 50% en H3), avec en outre 48% pour ce qui concerne l’ECS (contre 57% en H2 et 59% en H3). En H1, les logements ont de plus gros besoins en chauffage, ce qui peut expliquer qu’ils privilégient d’autres énergies que l’électricité, plus coûteuse, commente l’étude. A propos des seuls logements loués, l’étude indique que la consommation en HLM est de 68 kWhep/m².an pour l’ECS et de 201 kWhep/m².an pour le chauffage, alors que, dans le parc privé, elle est de 278 kWhep/m².an en chauffage et de 90 kWhep/m².an en ECS. L’étude ajoute que, en HLM, le taux de consommation électrique est de 15% en chauffage (contre 53% dans le parc privé) et de 25% en ECS (contre 69%).
- RÉFRIGÉRANTS - Aux Etats-Unis, une étude du Nist (National Institute of Standards and Technology) vient de constater que les 27 nouveaux réfrigérants qu’elle avait jugé, en matière d’impact sur le climat, les plus performants pour la climatisation du résidentiel et du petit tertiaire, étaient au moins légèrement inflammables (comme par exemple l’ammoniac, par ailleurs toxique, ou les hydrofluoro-oléfines), tandis que certains réfrigérants (dont le propane et, dans une moindre mesure, le diméthyléther) sont qualifiés , par l’étude, de très inflammables. L’étude n'a trouvé aucun fluide frigorigène idéal associant un faible GWP (“global warming potential”) et des qualités, tout aussi souhaitables, en matière de performance et de sécurité (comme, par exemple, le fait d’être non inflammable et non toxique). Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’existe aucun remplaçant idéal, facile à utiliser, pour les réfrigérants actuels, conclut-on au Nist, où l’on pense toutefois que certains mélanges de réfrigérants pourraient constituer de bons compromis entre sécurité et GWP : ainsi, par exemple, un fluide inflammable à faible GWP pourrait être mélangé avec un fluide non inflammable à fort GWP, ce qui, prévoit-on au Nist, pourrait donner un fluide non inflammable à niveau GWP modéré.
- VENTILATION - Un décret du 9 mars 2017 paru au Journal Officiel du 11 mars vient d’intégrer la performance énergétique aux caractéristiques du logement dit « décent », et ce en matière d’'aération, d’infiltrations d'air parasites, d’étanchéité à l'air. Le décret prévoit que les cheminées devront être munies de trappes et que les dispositifs d'ouverture et de ventilation devront permettre un renouvellement de l'air et une évacuation de l'humidité «adaptés aux besoins».
- E+C- - Le Collectif Effinergie vient de lancer trois labels pour l’expérimentation E+C- caractérisés notamment par une étanchéité à l’air des réseaux de ventilation et un contrôle de l'efficacité de la ventilation : 1) BBC Effinergie 2017 avec un pré-requis E2-C1, 2) Bepos-Effinergie 2017 avec un pré-requis E3-C1 et la condition que le bâtiment produise de l’EnR, 3) Bepos+ Effinergie 2017 avec un pré-requis E4-C1 et là encore l’obligation d’une production d’EnR. Le Collectif Effinergie juge que le référentiel E+C- ne satisfait pas « suffisamment » sa vision du bâtiment efficace et à énergie positive. Les labels Effinergie+ et Bepos-Effinergie 2013 vont disparaître d’ici la fin de l’année.
- GAZ/ELEC - Une récente étude de Xerfi prévoit que la consommation française baissera de 4% par an en moyenne d’ici 2019, à compter de 2018, pour le gaz naturel, à 472 TWh PCS en 2019 (contre 483 TWh PCS en 2016 et 512 TWh PCS en 2017). Elle prévoit aussi que la consommation diminuera de 1,5% par an pour l’électricité d’ici 2019. Dans le secteur résidentiel-tertiaire, la hausse des mises en chantier ne suffira pas à compenser les efforts croissants des particuliers et des entreprises pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, pronostique l’étude, qui ajoute que « la volonté des ménages de réduire leur facteur énergétique face, entre autres, à la hausse du prix de l’électricité, jouera également ». L’étude estime que, sur le marché de la fourniture de gaz naturel, « la concurrence va monter d’un cran ». Elle signale que, déjà, la part de marché en volume d’Engie dans le gaz naturel a fondu de 24 points depuis 2013, à moins de 40%.
- FIOUL - L’association AIDEE (Association interprofessionnelle pour le développement de l’efficacité énergétique), anciennement Écofioul, verse une «Prime à la casse chaudières fioul», jusqu’au 30 juin 2017, aux ménages chauffés au fioul pour l’installation d’une chaudière condensation « Haute Performance Énergétique » au fioul.
- CLIMATIQUE - Le programme Pacte vient de publier pour tablettes et smartphones un calepin de chantier sur les puits climatiques en habitat individuel et en tertiaire.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 6 Mars 2017