Génie climatique : bonnes perspectives pour le second semestre 2018
Pour le secteur du génie climatique, la seconde partie de 2018 se présente sous de bons auspices, mais, en 2019, par contre, la croissance de l’activité pourrait diminuer en raison du recul de la construction neuve. C’est ce qui ressort de la convention nationale de la fédération de grossistes chauffage/sanitaire Fnas, la semaine dernière à Paris. Les bonnes perspectives observées en 2017 devraient se confirmer en 2018, a déclaré Jean-Pascal Chirat (SGDBF), vice-président Thermique de la Fnas. L’augmentation des mises en chantier en résidentiel/tertiaire viendront, en 2018, en soutien de la croissance des ventes d’équipements de génie climatique. Et le maintien d’un rythme soutenu en entretien/rénovation devrait également participer à la bonne santé du marché. Jean-Pascal Chirat a estimé que l’activité des adhérents de la Fnas en chauffage et EnR devrait croître de 5% en moyenne cette année. En plomberie, a-t-il ajouté, la croissance de 2017 devrait également se poursuivre en 2018 en ce qui concerne les achats des grossistes. Pour sa part, Philippe Dresto (ONTSBTP) a estimé que l’activité des entreprises d’installation et de maintenance en génie climatique progresserait, en chauffage et climatisation, de 3,6% en 2018 (contre +3,1% en 2017) et de 2,9% en 2019, tandis que, pour l’ensemble du second œuvre technique, la croissance serait de 3,3% en 2018 (contre +2,6% en 2017) et de 2,7% en 2019. Selon une récente étude de l’ONTSBTP pour la Fnas, les premiers mois de 2018 confirment l’orientation positive de l’activité du génie climatique en 2017, avec même une tendance à l’accélération.
Sur le dernier quadrimestre de 2017, selon l’ONTSBTP, la hausse de l’activité des entreprises de génie climatique a été portée par le résidentiel, mais avec une tendance à la généralisation de la croissance à « l’ensemble des segments » du tertiaire. Ce sont les entreprises de plus de 25 salariés qui, toutefois, ont le plus bénéficié de cette croissance du marché du génie climatique. D’une enquête récente de l’ONTSBTP auprès d’un échantillon d’entreprises de génie climatique, il ressort que, en chauffage, l’activité a progressé de 1,9% entre le second et le troisième quadrimestre de 2017. Et que, pour les prochains mois, une croissance de l’activité est attendue, et ce pour tous les segments du marché (neuf, rénovation, installation, maintenance, etc.).
En avril 2018, dernier mois pour lequel des statistiques sont disponibles, le chiffre d’affaires du négoce chauffage/sanitaire était, sur le segment des chaudières, en progression de 11,3% par rapport à avril 2017 (avec une croissance sur douze mois de 6,5%), tandis que en radiateurs, étaient enregistrées des hausses de chiffre d’affaires de 4,1% (par rapport à avril 2017) et de 4,4% sur douze mois. Pour la climatisation et les EnR, l’augmentation a été 25,4 % sur un mois et de 12,9% sur douze mois. Sur l’ensemble de l’année 2017, la progression du chiffre d’affaires du négoce chauffage/sanitaire a été de 5,9% en chauffage. Pour la plomberie, l’ONTSBTP observe « une reprise de la croissance de manière brusque » en avril 2018 : +10,8% sur un mois, +6,5% sur douze mois.
D’une étude de l’ONTSBTP pour la Fnas sur les achats des grossistes chauffage/sanitaire, il ressort que les achats 2017 de ces grossistes ont totalisé 1,9 milliard d’euros (+5,9%) en matériels de génie climatique et 642 millions (+6%) en produits de plomberie. Jean-Pascal Chirat a souligné plus particulièrement la « bonne tenue » des achats de chaudières à granulés (en remplacement de chaudières fioul, a-t-il dit) et, plus encore, de ceux de PAC air/eau, alors que le solaire « est toujours à la peine ». En chaudières, a-t-il poursuivi, le marché a été tiré par la construction neuve, alors que la rénovation était « peu dynamique » (avec « un remplacement souvent a minima des équipements par des modèles similaires »). En chauffe-eau électriques (hors CET), le marché du remplacement est resté « actif » en 2017. Jean-Pascal Chirat a fait état, par ailleurs, d’une « régression » du marché des pompes et circulateurs en 2017, aussi bien en neuf qu’en rénovation, alors que, par contre, était enregistrée une « bonne » activité en pièces et accessoires de chauffage.
Voici, en génie climatique et plomberie, les montants et évolutions des principaux achats des grossistes chauffage/sanitaire en 2017, par rapport à 2016 :
Ventilation : 86 millions d’euros (+4,8%),
Pompe, circulateur, accélérateur : 89 millions d’euros (-3,5%),
Régulation de chauffage : 88 millions d’euros (-2,1%),
Pièces détachées de chauffage : 81 millions d’euros (+6,9%),
Robinetterie de chauffage, expansion, cuves fioul, assainissement : 80 millions d’euros (+7,1%),
Fumisterie : 81 millions d’euros (+5,9%),
Corps de chauffe, chauffage divisé : 129 millions d’euros (+2,6%),
Chaudière murale gaz classique : 94 millions d’euros (+0,9%),
Chaudière murale gaz condensation : 206 millions d’euros (+8,7%),
Chaudière sol gaz/fioul condensation : 115 millions d’euros (+6,1%),
Climatisation : 258 millions d’euros (+15,8%),
PAC (aérothermie/géothermie) : 167 millions d’euros (+10,2%),
Chauffe-eau thermodynamique : 74 millions d’euros (+11%),
Chauffe-eau électrique (y compris groupe de sécurité) : 177 millions d’euros (+4,2%),
Tubes cuivre : 108 millions d’euros (+9,1%),
Raccords cuivre et laiton : 61 millions d’euros (+9,2%),
Tubes et raccords PER : 51 millions d’euros (+5%),
Tubes et raccords «multicouche» : 49 millions d’euros (+6,7%),
Autres tubes et raccords en plastique : 73 millions d’euros (+4,3%),
Robinetterie bâtiment et industrielle : 103 millions d’euros (+5,2%).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 5 Février 2018