Gros potentiel de croissance des PAC et de l’effet Joule grâce aux EnR électriques
Jusqu’à 65 TWhth de chaleur à basse température (dont 50 TWhth pour des réseaux de chaleur et 15 TWhth pour des besoins industriels) : telle pourrait être en 2050, en France métropolitaine, la quantité maximale de chaleur qu’il serait possible de générer par du « Power to Heat » (PtoH). Moyen de décarbonation, ce PtoH consiste à transformer en chaleur la production d’EnR électriques au moyen de résistances électriques ou de PAC, et ce en priorité dans les périodes où l’électricité ainsi produite est la plus abondante. Voilà ce qui ressort d’une récente étude d’Artelys pour l’Ademe. Les caractéristiques des PAC (coûts fixes supérieurs, mais rendement supérieur également) en font un moyen d’approvisionnement privilégié face aux résistances électriques, lors de situations impliquant un grand nombre d’heures de fonctionnement, indique l’étude. En 2050, les PAC pourraient ainsi produire plus de 90% du total de chaleur destiné aux mix industriels, tandis que cette part ne serait que de 13% de la production totale dans les réseaux de chaleur sans UIOM ou chaleur fatale (et seulement 6% avec). L’étude prévoit aussi que, en été, « on pourrait observer la valorisation en chaleur de production d’électricité EnR, sur quelques heures, à l’aide de l’utilisation combinée de résistances électriques et de stockage thermique ». L’étude souligne également qu’une décarbonation par les EnR électriques serait d’autant plus rentable que le prix de la tonne de CO2 serait élevé. L’étude examine ainsi plusieurs hypothèses de prix et conclut que, pour que la valorisation de l’électricité EnR soit « significative », le prix devrait dépasser 100 euros/tCO2. L’étude ajoute que, pour un prix du CO2 à 1 000 euros/t, l’approvisionnement de chaleur par PtoH représenterait 27% des 65 TWhth de potentiel maximum, c’est-à-dire environ 18 TWhth. L’étude estime que, au-delà de 100 euros/t, le prix du CO2 n’aurait que « peu d’influence » sur la part du PtoH dans le mix de production de chaleur. Pour un prix de l’électricité́ EnR compris entre 26 et 78 euros/MWhe, poursuit l’étude, les PAC seraient priorisées, puis les chaudières au bois. Au-delà de 78 euros/MWhe, les chaudières au bois deviendraient plus rentables que le PtoH.
De quels chauffages les Français sont-ils le plus satisfaits ?
Sur les cinq « plaies » du logement en termes d’insatisfaction, selon les 2 700 personnes qu’Ipsos vient d’interroger pour Qualitel, c’est le confort thermique qui arrive en tête (avec un taux d’insatisfaction de 32%), juste devant la consommation énergétique. Viennent ensuite l’isolation acoustique, la qualité des matériaux de construction et enfin, cinquième « plaie », l’aération et la ventilation (21%). 58% des personnes interrogées disent que, chez elles, il leur arrive « parfois ou souvent » d’avoir trop chaud, et 47% trop froid. 41% de celles vivant en appartement déclarent qu’elles ne sont pas satisfaites du confort thermique de leur logement (contre 26% pour celles habitant dans une maison individuelle). En consommation énergétique du logement, alors que le chauffage individuel électrique est le plus utilisé par les personnes interrogées (à hauteur de 34%, devant le chauffage individuel au gaz 30%, le bois 15%, le chauffage collectif par radiateur 11%, le chauffage individuel au fioul 9%, la PAC 7%), c’est le chauffage individuel électrique qui génère « le plus d’insatisfaction » : ainsi, les taux d’insatisfaction sont de : 37% pour le chauffage individuel électrique, 33% pour le chauffage individuel au gaz ou au fioul, 31% pour le chauffage collectif, 27% pour le chauffage individuel au bois, 24% pour le chauffage par PAC. Cependant, le taux d’insatisfaction du chauffage individuel électrique n’est que de 24% dans les logements de moins de dix ans, contre 39% pour les autres. En aération et ventilation, l’insatisfaction est plus grande du côté des locataires (35%) que chez les propriétaires occupants (13%). Par ailleurs, plus la surface de leur logement est petite, plus les Français ont l’impression que l’air qu’ils respirent n’est pas « sain ». Ainsi, 43% des habitants de studio ne sont pas satisfaits de leur aération ou de leur ventilation. On signalera aussi que les habitants de l’agglomération parisienne ont des taux d’insatisfaction supérieurs à la moyenne en confort thermique, consommation énergétique, aération et ventilation. Et 44% d’entre eux disent que, à leur domicile, ils se sentent dans une situation inconfortable en cas de canicule, contre seulement 16% pour ceux vivant dans une commune rurale.
Génie climatique : comment évolue le marché français ?
En génie climatique, voici quelle est l'évolution du marché français selon les toutes dernières statistiques de l'INSEE :
INDICES DE CHIFFRE D’AFFAIRES :
- Commerce de gros de fournitures pour plomberie et chauffage : 112,29 en juillet 2017 (102,81 en juillet 2016).
- Fabrication de radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 74,32 en juillet 2017 (67,75 en juillet 2016).
- Fabrication d’équipements aérauliques et frigorifiques : 78,84 en juillet 2017 (78,53 en juillet 2016).
- Travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation : 82,54 en juillet 2017 (76,95 en juillet 2016).
INDICES DE PRIX DE PRODUCTION POUR LE MARCHÉ FRANÇAIS :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 92,9 en août 2017 (93,4 en août 2016).
- Matériel aéraulique : 92 en août 2017 (94 en août 2016).
INDICES DE PRIX D’IMPORTATION :
- Radiateurs et chaudières pour le chauffage central : 112,5 en août 2017 (110,3 en août 2016).
- Equipements aérauliques et frigorifiques : 97,7 en août 2017 (97,4 en août 2016).
INDICES DE COÛTS :
- BT 40 (chauffage central) : 105,7 en juin 2017 (103,9 en juin 2016).
- BT 41 (ventilation et conditionnement d'air) : 108,5 en juin 2017 (107,9 en juin 2016).
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 19 Juin 2017