PAC : des ventes plutôt satisfaisantes en 2015
En aérothermie sur vecteur eau, le marché français des PAC a progressé de 8% en 2015, à 75 273 unités, avec, au dernier quadrimestre, +2% en biblocs et -7% en monoblocs. La croissance des monoblocs sur l’année a été de 6% (à 7 767 unités), contre +8% en biblocs (à 67 506). Les monoblocs de moins de 6 kW ont progressé de 15% (contre une croissance de seulement 2% pour les 10-20 kW). Dans le mix des monoblocs, les 10-20 kW sont à 39% de part de marché, les moins de 6 kW à 25%, les 6-10 kW à 30%, les 20-30 kW à 3% et les 30-50 kW à 3% également, tandis que, en biblocs, les moins de 6 kW sont à 40% (avec une croissance des ventes de 30%), les 6-10 kW à 28% (+6%), les 10-20 kW à 31% (-9%) et les 20-30 kW à 1%. Lors d’une récente conférence de presse, Didier Metz (Mitsubishi Electric), président de l’association PAC&Clim’Info, a parlé de « petit tassement » de la croissance en PAC air/eau. Il a précisé que ces PAC avaient été installées à 70% dans le neuf. On estime au syndicat Uniclima que le marché des PAC sur vecteur eau, très concentré sur la maison neuve, « devrait conserver sa part de marché » en 2016. En géothermie sur vecteur eau (hors sol/sol), les ventes ont baissé de 5%, à 3 079 unités. A PAC&Clim’Info, toutefois, on parle de «ralentissement de la baisse». Les ventes de PAC eau/eau et eau glycolée/eau ont diminué de 16%, à 2 376.
En chauffe-eau thermodynamiques, le marché a progressé de 4,5%, à 76 250 unités, contre +50% en 2014. L’implantation de ces équipements est essentiellement faite en maison individuelle neuve, et la rénovation des installations d’ECS dans les logements existants ne prend pas le relais, se lamente-t-on à PAC&Clim’Info. En aérothermie sur vecteur air (moins de 17,5 kW), le marché a totalisé 399 697 unités extérieures (+15,5%), avec 88 351 multisplits réversibles (+14%) et 311 346 monosplits (+16%). En multisplits, la part de marché des moins de 7 kW a été de 27% (contre 29% un an plus tôt), et celle des 7-17,5 kW, de 73% (contre 71%). En monosplits, on observe une relative stabilité des parts de marché : 6% pour les moins de 5 kW, 22% pour les 5-12 kW, 72% pour les plus de 12 kW. Sur la période septembre-décembre 2015, les ventes de monosplits ont progressé de 29%, et celles de multisplits de 50%. En unités intérieures « split », les ventes de murales ont augmenté de 18% en 2015 (avec une part de marché de 78%), celles de cassettes de 1% (à 8%), celles des consoles de 5% (à 5%) et celles des plafonniers de 4% (à 2%), tandis que les ventes de gainables reculaient de 2% (à 7%). Au total, M. Metz a parlé de «belle année» pour les PAC air/air. Il a ajouté que le marché avait bien commencé l’année 2016. On prévoit à Uniclima que le premier quadrimestre 2016 devrait « démarrer de manière soutenue ».
Génie climatique : quelle évolution pour les exportations françaises en 2015 ?
En 2015, sur trente familles de produits de génie climatique exportés de France, treize ont progressé sur un an, en valeur, tandis que dix-sept reculaient. Ce qui a reculé, ce sont en particulier les radiateurs thermostatiques, les radiateurs en acier et les chaudières en fonte, alors que ce qui a progressé de façon significative, ce sont notamment les brûleurs mixtes, les chaudières (hors fonte), les circulateurs et les thermostats électroniques. Les principaux produits à l’exportation ont été, l’an passé, les chaudières, les circulateurs, les thermostats électroniques, les chauffe-eau, les PAC et les ventilateurs. Quant aux principaux pays clients de la France, ce furent l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Seuls quelques rares pays extra-européens ont pesé, parfois de façon importante, dans les exportations françaises de génie climatique : l’Egypte et l’Arabie Saoudite pour certains types de brûleurs, l’Australie en radiateurs fonte, le Canada pour certains radiateurs électriques, et l’Algérie en appareils à évaporation pour le rafraîchissement de l’air.
« Stocker de l’énergie pour chauffer ou climatiser en période de pointe »
Prévoyant que « la hausse prévue des consommations de climatisation va continuer à accroître le pic de consommation d’électricité en été dans beaucoup d’États membres de l’Union européenne au moins au cours des quinze prochaines années », une étude de la Commission européenne vient de passer en revue diverses techniques de production de froid qu’elle juge efficaces au plan énergétique pour faire face au pic estival de demande d'électricité liée à la climatisation, techniques qui, ajoute l’étude, « sont actuellement sous-exploitées ou juste émergentes » sur le marché. Il s’agit, en particulier, du stockage de la chaleur estivale dans le sous-sol au moyen de serpentins enterrés ou de forages verticaux, et ce en vue de l’utiliser en hiver, avec installation de PAC géothermiques réversibles pour valoriser cette chaleur. Un tel stockage d’énergie thermique peut s’effectuer dans des aquifères (ce qu’on appelle en anglais l’ATES, Aquifer Thermal Energy Storage), avec, pour le stockage, l’utilisation de couches souterraines perméables et saturées en eau.
Une enseigne de la grande distribution au Royaume-Uni est en train de déployer une solution de ce type consistant à acheminer, par des canalisations et des forages, la chaleur produite par des équipements de réfrigération au CO2, chaleur jusqu’alors inutilisée, vers une voûte souterraine, où cette chaleur est stockée en tirant parti des bonnes qualités isolantes de roches, et ce avant d’être pompée vers le magasin quand il y a un besoin de chauffage, avec valorisation par des PAC géothermiques. Bilan d’un tel stockage : une réduction de consommation d'énergie de 30%. Une autre technique, en croissance rapide dans certains pays européens, est le stockage d'eau glacée ou de glace qui, selon l’étude de la Commission européenne, « permet généralement de réduire la capacité de production de froid de 50%, avec une réduction similaire de la demande d’électricité en période de pointe pour produire de l'eau glacée », et avec également une diminution des dépenses de consommation.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 25 Janvier 2016