En régulation et GTB, le marché français est bien orienté en ce début 2018
L’année 2018 devrait permettre de confirmer la bonne santé du secteur de la régulation de génie climatique et de la GTB. C’est ce que vient d’estimer le syndicat ACR des fabricants de ce secteur, lors d’une conférence de presse la semaine dernière. Evoquant le marché français en 2017, le syndicat parle de demande « soutenue », en neuf comme en rénovation, tout en se plaignant d’une baisse des prix, qui a été particulièrement forte en régulation l’an passé, même si, par ailleurs, le syndicat se félicite de la « relative bonne santé » du marché de la régulation l’année dernière. Pour l’ensemble du secteur, le syndicat observe que la croissance de chiffre d’affaires est « ralentie » par des prix bas, « dus notamment à la haute concurrence des intégrateurs et des start-ups ». Cela étant, le marché français, en retrait au cours des dernières années, se retourne, s’est réjoui Dan Napar, président du syndicat, qui a fait état d’un « très bon » dernier trimestre 2017 et d’un bon début d’année 2018.
L’an passé, le marché français de la régulation de génie climatique a stagné, à 195,9 millions d’euros (dont 122,7 millions en chauffage, +3%, et 73,2 millions en ventilation et climatisation, -4,5%), tandis que celui de la GTB progressait de 2,8%, à 73,2 millions. En régulation de chauffage à eau chaude, l’an passé, le marché a progressé de 13% en vannes et robinets auto-équilibrants, et de 11% en robinets thermostatiques. Notamment à cause de la méthode de valorisation de ces équipements dans le moteur de calcul réglementaire, les technologies électroniques ne connaissent pas le développement espéré, regrette-t-on toutefois à ACR.
La croissance 2017 a été de 16% en thermostats d’ambiance électroniques filaires et en thermostats « connectés » (avec fonctions de régulation PID, d’auto-apprentissage ou encore de détection de présence). Par contre, les technologies sans fil (programmables ou non) sont « délaissées », observe-t-on au syndicat, où on constate aussi que les thermostats « connectés » du type « tout ou rien » ont désormais « quasiment disparu du marché ». Par ailleurs, le marché a progressé de 29% en modules thermiques d’appartement, mais on juge à ACR que cette technologie est encore « peu compétitive » en raison de faibles volumes de vente. Cependant, c’est une vraie alternative aux chaudières à gaz individuelles, souligne-t-on à ACR.
En ce qui concerne la régulation de ventilation ou de climatisation, le marché s’est accru de 8%, l’an passé, en régulateurs communicants pour terminaux, alors que les régulateurs non communicants et les thermostats « tout ou rien » pour terminaux chutaient de 15%. Les régulateurs qui embarquent des protocoles standardisés ouverts (BACnet, KNX, LON), sont en nette progression par rapport aux solutions propriétaires, poursuit-on à ACR, où on se félicite, en particulier, du bond en avant des solutions BACnet : +45% en 2017. Par ailleurs, en moteurs de registre pour la climatisation à air, les moteurs modulants « ont confirmé en 2017 leur bonne santé ». En GTB, le marché a progressé de 9% en unités de traitement local à forte capacité, et de 23% en licences multipostes, alors qu’il reculait de 12% en postes centraux monopostes. On ajoute à ACR que les régulateurs non communicants «disparaissent du marché», tandis que le marché des régulateurs communicants progresse de 10%. En GTB, on se plaint à ACR des « solutions à bas prix » de nouveaux arrivants sur le marché, acteurs du logiciel, et notamment intégrateurs. Cela crée un risque de contre-performance qui pourrait affecter l’ensemble du secteur, s’inquiète-t-on à ACR. En ce qui concerne l’activité de services en matière de GTB, on estime à ACR que le marché a totalisé 60,3 millions d’euros en 2017, +3,5%. La demande est tirée en partie par les PAC et les systèmes hybrides, commente-t-on à ACR, où on indique, par ailleurs, que les nouvelles applications couplées à des services Web confirment leur « bonne santé », tandis que les offres globales à forte valeur ajoutée sont « plébiscitées ».
Marché français 2017 dynamique en chaudières et poêles individuels à granulés
Sans doute que l’opinion générale des consommateurs français commence à intégrer l’idée que la filière du chauffage au bois est un atout pour la transition énergétique et que l’achat d’un appareil de chauffage au bois contribue à un mouvement plus profond pour notre société. Telle est la conclusion d’une récente étude d’Observ’ER sur le marché français 2017 des appareils individuels de chauffage biomasse, étude réalisée à partir d’une enquête auprès de fabricants ou d’importateurs.
L’an passé, selon cette enquête, ont été vendus 152 880 poêles traditionnels à bûches (+6,7%), 260 poêles hydrauliques à bûches (-13,3%), 950 poêles de masse (-20,8%), 135 180 poêles traditionnels à granulés (+28,3%) et 1 410 poêles hydrauliques à granulés (+17,5%). En ce qui concerne les chaudières individuelles biomasse, les ventes 2017 ont totalisé 11 025 unités, (+12,4%, contre -15% en 2016), dont : 5 420 chaudières à bûches (+6,6%), 430 chaudières bi-énergie (-2,3%), 4 800 chaudières à granulés (+23,4%), 250 chaudières à plaquettes (-13,8%) et 125 chaudières à céréales (+25%).
Les chaudières ont retrouvé en 2017 leurs niveaux de ventes de l’année 2015, mais, après un pic en 2008, elles ont perdu plus de 60% de leurs ventes annuelles sur la période 2009-2017, commente-t-on chez Observ’ER. Comme les années précédentes, c’est l’ensemble des appareils à granulés qui a progressé le plus fort ; ces appareils sont en progression constante depuis 2014, au contraire des appareils à bûche. Aujourd’hui, les particuliers souhaitent s’équiper spontanément d’appareils à granulés, sans qu’il ne soit plus besoin de leur présenter le produit. En ce qui concerne les cuisinières pouvant, grâce à un bouilleur intégré, être raccordées à un réseau de chauffage central et/ou alimenter un ballon d'ECS, Observ’ER annonce la vente, en 2017, de 1 510 unités à bûches (+3,4%) et de 80 unités à granulés (-5,9%). Par ailleurs, ont été vendus 32 580 inserts à bûches (+6,2%) et 3 320 à granulés (+18,6%), ainsi que 41 650 foyers fermés à bûches (-6,5%) et 3 500 à granulés (+29,6%)..
- EN BREF - Au Journal Officiel du 7 Avril, vient de paraître un arrêté du 28 Mars 2018 créant un Titre V RT 2012 pour les conduits échangeurs air/air sur appareil indépendant de chauffage au bois.
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Exemple d'un numéro de ThermPresse : ThermPresse du 5 Février 2018